jeudi 31 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE : Horreur trop mignonne au pays de Mickey


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Petit avec de grandes oreilles. Et méchant. Très méchant ! Le mythe Disney est méticuleusement dézingué dans un petit film indépendant américain tourné à la sauvette en noir et blanc. Mickey en personnage d'un film d'horreur, il fallait oser. « Escape from tomorrow » réussit le double exploit d'être célèbre sans le moindre budget promotionnel et de tirer profit de l'univers Disney sans reverser un seul centime à la multinationale du divertissement.

Randy Moore, le réalisateur, n'a pas les moyens de se payer des décors gigantesques. Il a l'idée de tourner son histoire directement dans Disneyland, avec des téléphones portables, des acteurs professionnels et les milliers de figurants gratuits. Présenté au festival de Sundance, le film enthousiasme le jury et la bande annonce se propage sur le net.
disney,mickey,parc,horreur,halloxeen,escape from tomorrow,randy mooreAvant même sa sortie en salle, l'histoire de cette famille modèle prise au piège d'une machine à broyer l'imaginaire est devenue culte. En ce jour d'Halloween, rendons grâce à Randy Moore. Si son « Escape from tomorrow » connaît la même carrière que « Le projet Blair Witch », plus la peine d'engager des frais en déguisements horribles et coûteux (zombies, vampires, sorcières...) pour nos mômes chasseurs de bonbons. Un simple masque de Mickey ou de Donald et vos voisins videront leurs réserves pour éloigner le Mal absolu de leur demeure.
La BD Walking Dead sera prépubliée dans le journal de Mickey et les petites filles gothiques s'habilleront comme Minnie. Du monde des rêves à celui du cauchemar...
Chronique "Net et sans bavure" parue ce jeudi en dernière page de l'Indépendant. 
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mercredi 30 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE : Tablette anti-crise


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"La crise ? Quelle crise ?" Si les États ne vont pas bien, certaines entreprises s'en tirent parfaitement. Attention cependant à l'excès de confiance. On se croit beau, intouchable, porté au pinacle par les utilisateurs-consommateurs et puis patatras, la dégringolade arrive sans crier gare.
Dernier exemple en date, Apple. Rassurez-vous, l'entreprise fondée par Steve Jobs est encore loin de la faillite. Reste que pour la première fois depuis 11 ans, la firme à la pomme enregistre un recul de son bénéfice. En cause le fléchissement des ventes de l'iPad. L'excédent est "tombé" à 37 milliards de dollars, en baisse de 11 %. Quel malheur pour les actionnaires ! Arriveront-ils à payer leurs impôts ? Là aussi, ne paniquez pas, société capitaliste oblige, ces rentiers des nouvelles technologies demeurent la priorité de l'entreprise. Le bénéfice trimestriel par action s'établit à 8,26 dollars, en hausse par rapport aux meilleures prévisions.
De toute manière ce petit coup de mou sera vite oublié. La semaine prochaine, Apple commercialise son nouvel iPad Air, plus fin, plus léger... plus rémunérateur aussi, n'en doutons pas. Les tablettes, déjà en vogue l'an dernier, s'érigeront en stars des cadeaux de Noël. La première d'entre elles, version améliorée, va s'octroyer comme toujours une jolie part de marché. D'autant que les geeks équipés depuis quelques années ne résisteront pas à l'envie d'être à la pointe de la technologie.
"La crise ? Quelle crise ?" reprennent en chœur les actionnaires...
Chronique "Net et sans bavure" parue ce mercredi en dernière page de l'Indépendant.

mardi 29 octobre 2013

Encore et toujours Stefan Wul adapté en BD par Lapière et Reynès

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Après Niourk, Oms et Piège sur Zarkass, nouvelle adaptation BD d'un de des romans SF de Stefan Wul. « La peur géante » est revisitée par Denis Lapière et Mathieu Reynès. Pas de voyage dans l'espace dans cette aventure survitaminée, mais une belle réflexion sur l'avenir de la planète. Tout commence par une anomalie physique : l'eau ne se transforme plus en glace à zéro degré celsius mais à une température beaucoup plus basse. Le phénomène, localisé dans quelques points de la planète au début, se généralise en une journée. Conséquence immédiate, neige des montagnes et glace des pôles fondent d'un coup provoquant une immense vague submergeant toutes les côtes. Ce monde apocalyptique est décrit dans la première partie de l'album. Heureusement il reste quelques survivants dont le héros, un militaire expert en plongée sous-marine et une jeune chercheuse en langues anciennes. Ils sont rapidement persuadés qu'il ne s'agit pas d'un dérèglement climatique mais d'une attaque. Et la menace se trouve sous cette eau envahissante. Grand spectacle assuré avec les dessins de Reynès, déjà remarqué avec la série Alter Ego. Quant aux « envahisseurs », ils seront au centre de la seconde partie, même si les yeux acérés les devinent en couverture du tome 1.

« La peur géante » (tome 1), Ankama, 13,90 €

NET ET SANS BAVURE : Triste duel d'ego entre Menès et Evra

Neuf jongles suivis d'un gros shoot dans une vidéo diffusée dimanche soir dans l'émission Canal Football Club. Pierre Menès relève et remporte haut la main le défi de Patrice Evra.

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo
Le consultant football de Canal + en avait pris pour son grade dans une interview de l'international français sur TF1. Avec au final cette boutade : "le jour où il (Pierre Menès) arrivera à faire huit jongles, j'arrête ma carrière." Rapidement les réseaux sociaux montent l'affaire en épingle car le journaliste réplique dans un tweet sarcastique, "Le jour où Evra fera une interview sans massacrer la langue française, j'arrêterai aussi ma carrière."



Reprise plus de 6 000 fois sur Twitter, la réplique verbale en appelle une plus physique. Menès hésite longuement. Transforme même le "duel" en feuilleton humoristique. Dimanche soir, après ses 9 jongles, il n'en rajoute pas. Il est assez intelligent pour savoir que ce n'est que du vent, des histoires d'ego qui perdent toute notion de réalité et qu'Evra ne va pas arrêter sa carrière.
Mais très vite les commentaires dérapent. Non pas sur la couleur de peau d'Evra mais sur l'embonpoint de Menès : "C'est pas non plus l'exploit du siècle. Il est obèse hein, pas tétraplégique" "La semaine prochaine Menès répondra au défi de Michelle et avalera 19 kg de saucisse au marché de Paimpol", "Ok, Pierre Menès a réussi à faire 8 jongles, mais pourra-t-il un jour perdre 8 kilos ?" et le très blessant "Franchement, Pierre Menès, faire 10 jongles sans voir ses pieds, chapeau." Les internautes français n'aiment décidément pas la différence.
Chronique "Net et sans bavure" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant. 

lundi 28 octobre 2013

BD : Cinq bonnes raisons d’acheter « Astérix chez les Pictes »

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Les irréductibles Gaulois sont de retour. : Astérix et Obélix se rendent au pays des Pictes pour de nouvelles aventures par Jean-Yves Ferri et Didier Conrad.

Une intrigue prenante, des gags à chaque page et un dessin digne de la meilleure époque d’Uderzo : le 35e album d’Astérix, paru jeudi, est une indéniable réussite.
1 : Une bouffée de nostalgie
Les aventures d’Astérix ont bercé des générations de petits Français. L’humour de Goscinny, le trait vif et élégant d’Uderzo ont forcément meublé un jour de vacances pluvieux. La disparition de Goscinny a failli porter un coup fatal à la série. Uderzo a continué, mais le dessinateur n’a jamais réussi à retrouver le souffle épique.
Astérix chez les Pictes”, tant au niveau de l’histoire que du dessin, est dans la droite ligne des classiques que sont les aventures en Corse, en Hispanie ou chez les Goths.
2 : Jeux de mots savoureux
Jean-Yves Ferri, plutôt scénariste de l’absurde dans ses précédentes créations (Aimé Lacapelle, De Gaule à la plage) a trouvé quantité de jeux de mots dignes du Goscinny de la grande époque. Les noms des Pictes, ancêtres des Écossais, débutent tous par Mac. En rafale vous aurez droit aux simples mais efficaces Oloch, Abbeh et ces deux plus fins : Mac Atrell et Mac Robiotik. Au moment de l’affrontement final, les différentes tribus Pictes se disputent. Elles se différencient avec des couleurs ou des idéogrammes, ce qui permet à un participant de crier « Les tachetés sont des vendus! ».
3 : Un album Rock’n’roll
Quand Mac Oloch, le jeune Picte débarque dans le village d’Astérix, il parle en picte. Surtout ne pas zapper ces déclarations. Les auteurs se sont amusés à y placer des titres de standards du rock, de “Ho Happy day” à “Bad vibrations” en passant par “Stayin alive”..
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4 : La politique n’est pas absente
Goscinny a toujours mis une pointe de critique politique dans ses histoires. Ferri, sans avoir le côté incisif de l’original, a mis quelques allusions plus ou moins évidentes. Le scénariste, vivant depuis des années en Ariège place une phrase prémonitoire dans la bouche du chef après l’arrivée inopinée d’un Picte : «Dorénavant, tu es ici chez toi. Car sache que pour nous, Gaulois, le droit d’asile n’est pas un vain mot!» Toute ressemblance avec une affaire récente d’expulsion serait tout à fait fortuite. D’autant que le scénario est bouclé depuis deux ans... Preuve que Ferri a lui aussi une sorte de génie visionnaire comme son prédécesseur.
astérix, pictes, conrad, ferri, uderzo, goscinny, albert-rené5 : Pour moins de dix euros !
Culture populaire, de masse. Tiré à 2 millions d’exemplaires, 5 si l’on compte toutes les traductions (dont le catalan), cet album de BD coûte moins de 10 euros (9,90 euros exactement). A l’heure où les prix flambent et où chaque dépense est analysée par les Français, le petit prix de ce bijou est un argument de plus pour l’acquérir. Il existe enfin une dernière excellente raison pour se plonger dans ces 44 pages : c’est la meilleure façon de rire de bon cœur malgré notre époque morose. Et pour ça, le petit Gaulois irréductible et ses amis n’ont pas besoin de potion magique. 

Michel LITOUT

« Astérix chez les Pictes », éditions Albert-René, 9,90 €

NET ET SANS BAVURE : L'heure d'hiver automatique, bugs et avantages

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Hier dimanche, au réveil, entre 7 ou 8 heures - à moins que ce ne soit 9 - mon café, préparé la veille dans une cafetière électrique programmable chauffait depuis une heure. Infect. J'allume l'ordinateur. Lui ne me demande rien. Il a la science infuse. Jamais il n'oublie la date, il lui est impossible de se tromper. Le smartphone pareil, connecté en permanence sur le réseau, me donne la bonne heure de même que le décodeur TV.
Depuis quelques années, je le prends comme référence pour ré-aligner toutes les horloges "manuelles". Généralement il suffit d'appuyer sur quelques boutons. Du micro-ondes au téléphone fixe en passant par le radio-réveil (sans oublier cette satanée cafetière), la manœuvre est plutôt rapide.
Cependant, le changement d'heure provoque aussi des bugs, parfois graves, souvent sans conséquence (à part une bonne partie de rigolade) comme chez ce couple d'amis. Monsieur prend les devants et recule les pendules d'une heure samedi avant de se coucher. Et le lendemain, madame fait de même, persuadée que son mari a oublié. Une heure de décalage, ça va. Deux, bonjour les dégâts !
Chronique "Net et sans bavure" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant. 

dimanche 27 octobre 2013

Livres : Grosses pointures pour jeunes lecteurs

Harlan Coben et Elizabeth George, stars du thriller américain, se tournent vers un nouveau public composé d'adolescents et de jeunes adultes.
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La première, Elizabeth George, a pour héroïne Becca, une jeune Américaine de 16 ans, en fuite, dotée d'un pouvoir lui permettant d'entendre les pensées (les murmures) des gens qu'elle croise. Le second, Harlan Coben, raconte les péripéties de Mickey, 16 ans également, apprenti détective comme son oncle Myron, un des personnages récurrents du célèbre romancier américain. Ils ne se rencontrent pas, mais visent le même public : les jeunes adultes. Une cible commerciale alléchante aux USA, au point que deux des poids lourds de l'édition abandonnent leurs fans habituels pour tenter une incursion sur ce marché. Moins violent et sexuellement explicite, plus fleur bleu, ces thrillers bénéficient du grand savoir-faire de deux artisans talentueux. Les jeunes adoreront, les adultes regretteront une certaine fadeur de l'ensemble, autocensure américaine oblige.
« Saratoga Woods », le précédent roman d'Elizabeth George, racontait la fuite et l'installation de la jeune Becca sur Whidbey, une île de la côte ouest, là où la romancière est installée depuis des années. On retrouve Becca, se cachant de son beau-père, tentant de suivre une scolarité normale malgré son don (lire les pensées des gens) et le fait qu'elle vive dans une cabane au fond des bois. La petite communauté est en émoi. Nera, une femelle phoque au pelage étonnamment noir, vient de faire son apparition. L'animal, emblème de l'île, ne vient d'habitude qu'au printemps. Pourquoi est-elle en avance ? Les guetteurs s'interrogent et Annie, une scientifique, tente d'approcher l'animal pour lui prélever un bout d'ADN et découvrir qu'elle est sa véritable race.
La lutte de pouvoir autour de Nera constitue l'intrigue principale du roman, mais le lecteur sera peut-être plus sensible aux déboires de Becca et de Jenn, sa meilleure ennemie. Deux adolescentes, aux caractères bien trempés, hésitantes à faire le grand bond dans la vraie vie. Becca, amoureuse de Derric, le voit s'éloigner en raison de ses mensonges, Jenn, coincée dans une famille pauvre et nombreuse, tente de se forger un avenir plus prospère. Une jeunesse américaine décrite avec justesse par une romancière abandonnant temporairement son étiquette de « Reine du crime ».

L'autre Bolitar
Le crime, Harlan Coben le connait parfaitement. Lui aussi a vendu des millions d'exemplaires de ses romans policiers. Lui aussi a décidé d'écrire pour les jeunes. À 16 ans, Mickey Bolitar a déjà vécu son lot de tragédies : la disparition de son père, les difficultés de sa mère à surmonter le choc, l'installation chez son oncle Myron avec qui il ne s'entend pas. Des questions sur le passé de ses parents et sur ce qui est vraiment arrivé à son père le taraudent. Et le cauchemar ne s'arrête pas là. Ce matin, ce sont les policiers qui le réveillent pour lui apprendre une terrible nouvelle : son amie Rachel a été prise dans une fusillade. Il doit absolument découvrir ce qui lui est arrivé. Pour cela, il peut compter sur le soutien de l'énigmatique Ema et du déjanté Spoon. Mais Mickey sait aussi que la curiosité se paie cher. A quelques secondes près, tout peut basculer.
Comme son oncle Myron, personnage emblématique des romans d'Harlan Coben, Mickey ne renonce jamais. Il le prouve dans ces 300 pages bourrée de péripéties.

« L'île de Nera », Elizabeth George, Presses de la Cité, 19 €

« A quelques secondes près », Harlan Coben, Fleuve Noir et PKJ, 18,90 € 

samedi 26 octobre 2013

BD : R. G. de retour au Congo avec Hermann et Yves H.

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Rémy Georget, le R. G. de la BD, est un jeune journaliste au Matin, journal de Bruxelles. Georget, timide et effacé, découvre par hasard qu'il a un oncle, Célestin, au Congo. On est en 1928 et l'immense pays africain fait rêver toute la Belgique. Il est engagé comme secrétaire par le conservateur d'un musée faisant partie du voyage du roi sur ses terres équatoriales. Rémy, accusé à tort de l'avoir assassiné durant la traversée, va devoir fuir durant les 56 pages de cet album dessiné par Hermann sur un scénario de Yves H, son fils. L'intrigue n'a rien d'exceptionnelle (une histoire de vengeance) mais vaut surtout par les clins d'œil, allusions et autres private joke cachées à chaque coin de page. L'oncle Célestin ressemble à un Tintin ayant mal tourné, un marin écossais est aussi barbu que le capitaine Haddock, on a même droit à une Castafiore en puissance. Mais comme c'est Hermann qui dessine, elle est belle à couper le souffle. Dans un registre radicalement différent, le dessinateur de Jeremiah et de Bernard Prince prouve qu'il arrive encore à s'amuser devant sa planche à dessin. Nous aussi !

« Retour au Congo », Glénat, 13,90 €


vendredi 25 octobre 2013

BD : Super gamins crétins

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D'ordinaire, les super héros n'ont pas de famille. Exceptions rarissimes, ils ne peuvent se reproduire. Pourtant toute la trame de Super World, comics made in Europe par Rivière (France) et Follini (Italie), est basée sur la descendance. Dans un Paris imaginaire, les super héros ont éradiqué la délinquance, la menace nucléaire et les méchants. Quand une invasion extra terrestre se précise, ils construisent un bouclier autour de la Terre. Mais en le mettant en marche, ils disparaissent tous, comme désintégrés. De nos jours, les fils et filles de super héros ne servent plus à rien. Une jeunesse dorée, multimilliardaires à ne rien faire si ce n'est profiter de la gloire de leurs parents. Mais la populace gronde. Quand un attentat détruit la tour de commande du bouclier, la situation devient intenable. Les autorités emprisonnent les descendants des super héros. Seule Tamara, fille de Zoltar, reste libre de ses mouvements et de ses pouvoirs. Une première livraison copieuse de 100 pages, bourrées de rebondissement. La suite est annoncée au premier semestre 2014 et le troisième et dernier tome fin 2014.

« Superworld » (tome 1), Delcourt, 14,95 €

NET ET SANS BAVURE : Le livre du geek ultime

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Customiser une clé USB, recycler des disquettes, booster sa wifi ou augmenter la puissance de réception de votre téléphone portable. Voilà quelques-unes des astuces détaillées dans un petit bouquin de travaux pratiques pour geek en devenir. Faciles à réaliser, souvent avec des objets de récupération, ces bricolages se dégustent d'abord en lecture avant de tenter de les concrétiser.
Pour améliorer la réception de votre wifi par exemple, l'ingrédient essentiel consiste en un panier à vapeur (vous le piquez dans la cocotte-minute familiale). Les disquettes qui traînent au fond de votre tiroir, une fois assemblées, forment une superbe boîte à crayons.
Vous avez transféré tous vos fichiers sur le hub et ne savez plus quoi faire de tous ces CD ? Une simple barre filetée (de 1,25 cm de diamètre) et vous voilà équipé d'un haltère high-tech.
Envie de prendre des photos sous l'eau ? Transformer votre compact en appareil étanche après vous être muni de : 1) super glu, 2) sachet de gel dessicateur, 3) rouleau de papier toilette vide, 4)... deux préservatifs.
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Au total, 75 bricolages déments, tirés de la revue américaine Popular Science.
Éditions Hugo, 9,99 €

jeudi 24 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE : Par Toutatis, le nouvel Astérix est excellent !

Ce jeudi 24 octobre 2013 marque la renaissance d'un des symboles le plus fort de la France qui gagne ! Astérix ! Le vaillant Gaulois, star de l'édition mondiale, est de retour dans les librairies pour une 35e aventure, « Astérix chez les Pictes ».
Renaissance tant le personnage imaginé par Goscinny et Uderzo a sérieusement perdu de sa superbe ces dernières années. Scénarios insipides, dessins confiés à des assistants peu inspirés; les ventes dégringolent et les fans désespèrent. Par bonheur, Albert Uderzo décide de confier son petit monde à deux auteurs de talents : Ferri et Conrad. Deux noms inconnus des néophytes, mais les passionnés de BD ne cachent pas leur enthousiasme. Ferri, inventeur d'Aimé Lacapelle, scénarise aussi la série de gags « Le retour à la terre », Larcenet au dessin. Conrad débute sa carrière en 1980 dans Spirou avec les très irrévérencieux « Innommables ». Installé aujourd'hui en Californie, il travaille également pour DreamWorks.

Le plus grand secret entoure cet album. Si quelques dessins « fuitent » sur internet, ce sont tous les mêmes. Hier seulement, on a pu lire les premières critiques (excellentes dans l'ensemble) et voir quelques planches, notamment dans un reportage de la télé belge. Avec un tirage de 2 millions d'exemplaires en France (5 dans toute l'Europe), « Astérix chez les Pictes » s'annonce comme le best-seller de 2013. Pour preuve, il caracole depuis plusieurs semaines en tête des ventes -préventes exactement- sur Amazon.
Sur ce je vous laisse, un village d'irréductibles Gaulois m'attend.

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mercredi 23 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE : Les gogos à plumer se ramassent à la pelle


Le financement participatif, d'exceptionnel, est devenu monnaie courante. Les plateformes se multiplient, les projets aussi. Le gouvernement français a même l'intention de légiférer sur une pratique en plein essor.
Il était une fois de belles histoires comme cet apiculteur des Pyrénées-Orientales qui a sauvé ses ruches grâce aux 409 contributeurs. Et puis le grand n'importe quoi. Le secteur semble donner beaucoup d'idées aux farfelus persuadés que les gogos de la toile sont prêts à leur céder toutes leurs économies.
Deux adolescents américains veulent réaliser un livre photo sur Paris et Rome. Of course, il leur faut se rendre sur place pour réaliser les clichés. 5 000 dollars leur sont indispensables. En clair, le coût de leur mois de vacances en Europe aux frais de la princesse. Bien tenté. Hélas la collecte ne dépasse pas les 200 billets verts.
Lassé de porter des pastèques dans des sacs en papier (on est toujours aux USA où, c'est bien connu, les gens achètent chaque jour une pastèque), un inventeur imagine des « sangles à pastèques ». Réalise des prototypes et propose une levée de fonds sur Kickstarter. 25000 dollars pour en lancer la fabrication industrielle. Après 30 jours, il récolte péniblement 332 dollars au pays du hamburger roi.



Enfin, Matt Tantra de l'Illinois, illuminé total, veut réaliser un documentaire sur « les deux réincarnations les plus récentes de l'apôtre saint Paul, le plus jeune d'entre eux est Joshua Tucker », un Canadien de 21 ans. Objectif : 70 000 dollars, résultat : zéro. Gogo, mais pas trop...

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BD : John Tiffany, le chasseur chassé

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Tout lui sourit. John Tiffany, le meilleur dans sa branche professionnelle, multiplie les coups rémunérateurs. De quoi se payer une voiture de sport rouge et une call-girl pour trois mois. John, brun athlétique, est chasseur de primes. « Un métier de con » selon lui. Mais ça rapporte. De l'argent et des ennuis. Côté ennuis, Stephen Desberg, le scénariste, a chargé la mule dans ce premier album de la nouvelle série de la collection Troisième vague. Le chasseur de primes se transforme en gibier. Il apprend qu'une rançon de 800 000 dollars est mise sur sa tête par un mystérieux professeur pakistanais. Tiffany comprend que sa dernière mission, capturer un terroriste pour la CIA, lui a attiré de sérieuses inimitiés. Il essuie les premiers tirs à Mexico. Normalement personne ne sait qu'il y séjourne en dehors des quatre personnes qui lui sont le plus cher : son informaticien, son bras droit, le curé de sa paroisse et Magdalena, sa maîtresse, la call-girl dont il aimerait bien prolonger la location. A moins que ce ne soit elle la traître .. Desberg, encore plus percutant que dans ses autres séries (IRS, Empire USA) a confié le dessin à un expert en scènes d'action, Dan Panosian, formé à l'école des comics.

« John Tiffany » (tome 1), Le Lombard, 12 €


mardi 22 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE : Idiots en escadrille

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Force est de le reconnaître, les Américains nous sont supérieurs dans tous les domaines. Même les moins reluisants. « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », célèbre réplique de Lino Ventura dans les « Tontons Flingueurs », devrait être réactualisée en « Les Américains ça ose tout... »



Veuf éploré, après la crémation de son épouse, il récupère les cendres. Elle était sans doute une adepte du shopping puisqu'il décide de vider l'urne funéraire dans un centre commercial de Floride. Le nuage de cendres cause une belle panique chez les commerçants et les clients persuadés d'une attaque terroriste à l'anthrax...
A l'approche d'Halloween, les Américains aiment décorer leur maison. Une citrouille ? Trop classique pour cet adepte des effets spéciaux. Des oreillers, quelques habits et beaucoup de peinture rouge, le tout glissé sous la porte du garage et les voisins, sûrs d'être témoins d'une scène de crime, appellent la police. Le fan de films d'horreur a eu droit à une perquisition en règle de sa maison...



Le pire vient de cette vidéo postée fièrement par deux chefs scouts de l'Utah. Au cours d'une sortie dans un parc national, ils remarquent un énorme rocher en équilibre. « Et si on le faisait tomber ? » demande l'un. « OK, je filme ! » répond l'autre. Résultat : ils détruisent par leur idiotie un rocher datant de 170 millions d'années, issu d'une formation géologique très rare. Et ils en sont fiers ! Les Américains, ça ose tout !



Chronique "Net et sans bavure" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant. 

"Je sais qui tu es", thriller islandais réfrigérant

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Garoar, au chômage depuis quelques mois dans une Islande durement touchée par la crise, a investi ses dernières économies dans l'achat d'une maison à Hesteyri. Il a pour ambition de transformer la bâtisse en gîte. Idéalement située, loin de tout, au cœur du parc naturel, elle ne devrait pas désemplir en été. Il débarque à l'automne avec matériel et vivres pour une semaine de travaux intensifs. Il n'est pas seul, accompagné de sa femme, Katrin et de Lif, la veuve de son meilleur ami, associé mort d'une crise cardiaque avant l'aboutissement du projet. Mais le lieu, abandonné, semble même hanté. Le cadre majestueux et sauvage devient source inépuisable de terreur. Rarement un roman (signé Yrsa Sigurdardottir) aura suscité autant d'angoisse au lecteur. A ne pas lire seul dans sa maison de campagne. A moins de rechercher des sensations fortes. (Points, 7,70 €)

lundi 21 octobre 2013

BD : La violence des antipodes dans "Maori" de Ferey et Camuncoli

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La Nouvelle-Zélande, ses moutons, ses rugbymen... sa violence. Petit pays aux antipodes de la France, il fascine Caryl Férey. L'écrivain français y a passé quelques années. Suffisamment pour s'imprégner de la culture maori et de la recracher dans un polar sombre et violent dans la Série Noire. Un roman adapté par Férey lui-même et dessiné par Camuncoli, un Italien qui n'a plus rien à prouver après avoir, notamment, signé quelques aventures de Spider-Man. Jack Kenu, flic à la criminelle d'Auckland, est chargé de l'enquête sur le meurtre d'une jeune maorie retrouvée la tête fracassée sur une plage fréquentée par des surfeurs. Il ne croit pas une seconde au crime d'un rôdeur. D'autant que la victime, non identifiée au début, se révèle être la fille du leader de l'opposition au Premier ministre conservateur. A quelques jours des élections, ce rebondissement sanglant ne sera pas sans conséquence sur le résultat. Avec une noirceur absolue, Caryl Férey trimbale son anti-héros dans une Nouvelle-Zélande minée par la crise, où le capitalisme fait des ravages, essentiellement chez les pauvres composés en grande majorité de Maoris. Au final, la première partie de ce diptyque se révèle plus politique que policière. Mais avant tout passionnante.

« Maori » (tome 1), Ankama, 14,90 €


NET ET SANS BAVURE : Joggeek

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Partisan du moindre effort, sans me fatiguer ni brûler la moindre calorie, j'ai couru 16,75 km en 1 h 45 hier matin. En scrutant l'état du monde par Twitter interposé, je tombe sur ce message : "Je viens de débuter une session @runtastic à suivre en temps réel. Suivez ma progression et encouragez-moi." Et me voilà, par procuration, en train de cavaler entre vignes et bitume.
L'application, installée sur le smartphone du sportif, permet de suivre sa course à la seconde près grâce au GPS. Le petit point bleu parcourt mon écran et la carte de Google Earth. Un peu d'imagination et on halète à son côté. Sur un sentier, il fait un écart de 5 mètres. Soit il a repéré une belle grappe de muscat oubliée par les vendangeurs, soit il a fait une pause pipi à l'abri des regards. Dans une zone résidentielle, son rythme devient irrégulier. Il pique un sprint. Saine émulation avec un autre joggeur ou un chien agressif ? L'avantage avec cette application, c'est que le coureur est toujours localisable.
Mais dans notre monde un peu tordu, le petit plus peut se transformer en gros inconvénient. Supposons : le sportif que vous êtes veut profiter de ses escapades pour batifoler avec sa maîtresse. Raté. A l'inverse, pendant que vous avalez les kilomètres, madame sait qu'elle dispose d'une excellente fenêtre de tir pour vous tromper en toute quiétude. Il suffit de garder un œil sur le petit point bleu... Sans parler des cambrioleurs un peu branchés. Non seulement vous donnez votre adresse, mais vous leur indiquez de combien de temps ils disposent pour vous dépouiller...

Chronique "Net et sans bavure" parue en dernière page de l'Indépendant ce lundi matin. 

dimanche 20 octobre 2013

Livres : Écrits familiaux


Même après le célèbre « Famille, je vous hais » de Gide, les témoignages font recette. Exemple avec Géraldine Danon, Arthur Loustalot et Nicolas Clément.

La famille, entière et exclusive, est au centre de ces trois livres pourtant très différents. Si Géraldine Danon raconte son périple dans les glaces de l'Antarctique, Nicolas Clément emmène le lecteur au bord de la folie meurtrière avec une fille décidée à venger sa mère de la violence du père alors qu'Arthur Loustalot, dans un style étonnamment imagé, enferme ses personnages dans un appartement exclusivement féminin mais hanté par la présence masculine. La cellule familiale, heureuse, aliénante ou détruite permet à ces trois auteurs de raconter ce qui fera toujours avancer le monde : la filiation et l'héritage.
danon,loustalot,nicolas clément,arthaud,buchet chastel,lattès,roman,rentrée littéraireActrice dans sa jeunesse, Géraldine Danon a vécu superficiellement. Du moins c'est l'impression générale laissée après la lecture de son périple, en famille et en voilier, dans les glaces de l'Antarctique. La jolie blonde aux rôles parfois déshabillés a laissé la place à une maman de rêve. Sa vie a basculé après sa rencontre avec Philippe Poupon, le navigateur. Deux enfants (en plus de Loup d'un précédent mariage) et l'envie de partager la découverte de notre planète avec eux. Dans « Le continent inconnu », elle raconte comment la Fleur Australe, leur maison voilier, part à la conquête du pôle Sud. Un périple dans des endroits déserts, préservés mais très inhospitalier et dangereux. Est-ce un lieu pour des enfants ? Oui s'ils sont sous la responsabilité d'un père navigateur hors pair et d'une mère attentive. Le livre, agrémenté de deux cahiers photos, raconte la région mais aussi, et surtout, les réactions des enfants et les doutes des parents. Dépaysant et instructif, un voyage immobile pour le lecteur alors que la tribu Danon-Poupon est déjà repartie pour un nouveau périple.

Papa violent
Nicolas Clément dont c'est le premier roman place lui aussi la famille au centre de « Sauf les fleurs ». Marthe, la narratrice, est une adolescente presque heureuse dans une ferme d'une région montagneuse. Elle passe ses journées entre école, animaux et câlins complices avec son petit frère. Le problème de Marthe c'est le père. Il est violent. Notamment avec la mère, victime amoureuse. Et un jour le pire arrive. La mère meurt sous les coups du père... Famille éclatée. Le cadet est placé dans une famille d'accueil, Marthe avec son premier amour part aux USA. Mais un jour elle reviendra. Elle retrouvera son père... Style acéré, phrases chocs, tension perpétuelle, ce court texte ne laisse pas indifférent. Marthe c'est un peu la figure générique de toutes les victimes lassées de subir.

Maman folle
danon,loustalot,nicolas clément,arthaud,buchet chastel,lattès,roman,rentrée littéraireUne mère amoureuse d'un mari absent est au menu de « La ruche » d'Arthur Loustalot. Femme à la dérive, elle a heureusement ses trois filles pour placer des garde-fous à sa démence destructrice. Car si l'amant est parti, depuis elles restent toutes les quatre dans ce petit appartement décrit minutieusement par l'auteur. Il raconte par le menu les tâches ménagères des unes et des autres. Une plongée dans la trivialité du quotidien, comme pour mieux exorciser cette descente dans les bas-fonds de l'aliénation. Un roman dur, âpre, où la jeunesse et l'insouciance sont mises à mal par cette désespérance maternelle.
Trois livres différents, opposés tout en étant complémentaires. Car s'il y a des familles heureuses, d'autres sont déchirées et certaines sont condamnées.
Michel LITOUT
« Le continent inconnu », Géraldine Danon, Arthaud, 19,90 €
« Sauf les fleurs », Nicolas Clément, Buchet Chastel, 9 €
« La ruche », Arthur Loustalot, Lattès, 16 €


samedi 19 octobre 2013

BD : Espions en bleu par Cauvin et Lambil chez Dupuis


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Blutch et Chesterfield, les héros des increvables Tuniques Bleues de Cauvin et Lambil, quittent une nouvelle fois l'uniforme de l'armée nordiste pour une mission en civil. Les deux soldats, toujours à la recherche de la gloriole pour l'un, de la planque tranquille pour l'autre, acceptent d'endosser le costume d'espions. Ils sont chargés d'infiltrer la bande d'esclavagistes menée par le cynique Capitaine Miller. Basée sur des faits historiques avérés, l'histoire raconte comment ces renégats harcèlent les Nordistes au cœur du Colorado. L'action se déroule en grande partie dans la montagne et une mine abandonnée, l'occasion pour Lambil de truffer ses vignettes de scènes animales bucoliques. Comme si, avec le temps, il fuyait la compagnie des hommes. Il est vrai que les chamailleries incessantes de Blutch et Chesterfield pourraient être pénibles si elles n'alimentaient avec bonheur l'essentiel du ressort comique de la série.

NET ET SANS BAVURE : Trésor de geek made in Apple

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Vous souvenez-vous de ce que vous faisiez en 1983 ? Personnellement j'achevais mes études de journalisme et ne pensais pas une seconde au futur me contentant du présent.
D'autres, plus visionnaires, ont laissé une trace indélébile. En 1983, Steve Jobs, jeune créateur d'Apple, participe à Aspen, dans le Colorado, à l'International Design Conference dont le thème est « L'avenir n'est plus ce qu'il était ». Un raout de crème de geeks au cours duquel Jobs imagine ce qui deviendra, près de 30 ans plus tard, l'iPad. A la fin du séminaire, chaque participant doit choisir un objet, le sceller dans une poche en plastique étanche et déposer le tout dans un tuyau d'acier long de 4 mètres. Cette « Time capsule », trésor de 1983, est enfouie dans un terrain près d'Aspen. Au fil des années, la localisation exacte de la Time capsule se perd.
Diggers, une émission de National Geographic Channel se lance à sa recherche. Et la déterre fin septembre. Si certains ont déposé un téléphone (à cadran), les cassettes VHS des débats ou six bières, Jobs a choisi la souris de son ordinateur. En 1983, le Macintosh n'est pas encore commercialisé et Steve Jobs espère beaucoup en Lisa (du prénom de sa fille), un ordinateur de bureau doté d'une interface graphique et d'une souris. Lisa, trop cher, tombe dans les oubliettes. Mais la souris est toujours là.
Et comme aux USA tout se termine par une question d'argent, certains sont prêts à mettre des milliers de dollars si ce fossile informatique est mis aux enchères.
Chronique parue ce samedi en dernière page de l'Indépendant

vendredi 18 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE : Cœur de Glass à la mode Google

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Elles seront LE gadget geek de 2014. Encore expérimentales, les Google Glass n'en finissent pas de faire parler d'elles. Testées par quelques chanceux, elle dévoilent chaque jour de nouvelles possibilités.
Ainsi Google vient de déposer un étonnant brevet lié à ces lunettes du futur. Étonnant car il s'agit d'accomplir un simple geste. Vous avez déjà remarqué ces starlettes ou sportifs qui, pour exprimer tout leur amour envers leurs fans, forment un cœur avec les mains. Ce cœur, avec les Google Glass deviendra l'équivalent d'un « like » sur les réseaux sociaux.
En balade, les binocles du futur sur le nez, vous tombez en admiration devant un paysage majestueux, type Canigou ou Cité de Carcassonne. Vous placez les mains devant vous et instantanément vos abonnés à Facebook ou Google+ savent que vous « aimez » ça. Vous discutez avec quelqu'un. Le moteur de recherche intégré aux lunettes l'identifie, vous branche sur sa page perso. Plus la peine de cliquer, un signe cœur et vous voilà ami avec lui. Le problème (il y a toujours un mais) : accepter de se montrer en public avec des lunettes ridicules et de faire des gestes tout aussi idiots... Dans la zone commentaires de l'article, un certain Arnaud ose un politiquement incorrect "Pour ceux qui ont qu'un bras, ça sera pas de bras, pas de like." Dans la même veine, au niveau des gestes explicites, j'en connais un autre (qui ne nécessite qu'une main et qu'un seul doigt) qui permettrait enfin de dire simplement « Je n'aime pas » ! Mais avec les Américains puritains, c'est pas demain la veille.
Chronique "Net et sans bavure" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant. 

BD : Peur parisienne chez Delcourt

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Alors que prolifèrent depuis quelques temps les BD régionalistes, Delcourt lance une collection consacrée aux maléfices parisiens. Et en découvrant ce premier épisode écrit par Pécau et dessiné par Dim D. on se dit « Mais pourquoi on n'y a pas pensé avant ? » Car Paris, capitale de légende, regorge de contes et histoires fantastiques, d'autant plus faciles à mettre en scène que les lieux sont souvent conservés en l'état. Le décor est prestigieux, reste à trouver des personnages un peu accrocheurs et des intrigues basées sur des histoires encore en vogue. Challenge relevé avec brio par les deux auteurs. Un vieux flic très influent est à la tête du BAP, Bureau des affaires publiques. Il a sous sa responsabilité un commissaire, sceptique et bougon mais efficace. Pour cette enquête, ils embauchent Victor, jeune spécialiste en sciences occultes et escroc à la petite semaine. Ils vont tenter de mettre fin à la malédiction de la tour Saint-Jacques en pleine rénovation. 56 pages denses et passionnantes, qui distillent entre les scènes d'actions quelques infos sur le passé de la capitale de façon encore plus ludique que les monologues de Lorant Deutsch.

« Paris maléfices » (tome 1), Delcourt, 14,30 €

jeudi 17 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE : Le baromètre du mauvais sommeil des Français


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La nuit dernière, réveil en sursaut. Comme souvent ces derniers jours, un cauchemar récurrent me tire des bras de Morphée (cliché à deux balles pour chroniqueur fatigué). Le sombre rêve tient en deux mots : "pas d'idée !" Pas la moindre idée de sujet pour la chronique de demain. Alors comme d'habitude, je me lève... et me précipite sur le PC, me connecte à Internet, surfe frénétiquement... rien.
Ma mission de divertissement public au quotidien me semble compromise quand j'ouvre le dossier spam de ma "boîtamail". Bingo ! Une agence de communication m'envoie "le baromètre sommeil des Français". Voilà comment un cauchemar vous offre une idée sur un plateau !
Le site spécialisé MySommeil propose aux internautes de déterminer leur qualité de sommeil. Après compilation de quelques milliers de tests, le verdict vient de tomber. Pour le 3e trimestre 2013, l'indice des participants est de 35 soit un "assez mauvais sommeil". Pas tout à fait réveillé, je réponds aux questions et découvre sans surprise que j'ai un sommeil "moyen", indice 40. La 3e question me demande si je suis gêné par des réveils durant mon sommeil. Je réponds trois fois oui. En plus du cauchemar, je dois rajouter les dix fois où ma femme me secoue en pleine nuit car je ronfle. Je me plains d'un mauvais sommeil avec mon petit 40 mais je devrais m'en réjouir. Elle, sur une échelle de 0 (très mauvais sommeil) à 100 (excellent sommeil) doit atteindre le - 1 000 à cause de moi.
Chronique "Net et sans bavure" parue ce jeudi matin en dernière page de l'Indépendant. 

NET ET SANS BAVURE : Galères de vacances dans les pires commentaires reçus par un voyagiste


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Il est loin le temps des vacances. Repos, farniente... Vous envisagez peut-être de profiter des congés scolaires, la semaine prochaine, pour passer quelques jours sous le soleil des tropiques. Avant de prendre votre billet, allez quand même fureter sur le net à la recherche d'avis. Parfois édifiants.
Méfiez-vous des commentaires trop dithyrambiques, souvent faux et achetés. A l'opposé, faut-il vraiment se fier à ceux de vacanciers décidément idiots ?
Le Huffington Post américain les a compilés dans un article sur les réclamations les plus bizarres des clients de Thomas Cook Voyage. L'Espagne est une belle destination touristique. Son seul défaut : il y a trop d'Espagnols. Pour l'une, « le réceptionniste parlait espagnol, la nourriture était espagnole. Personne ne nous a dit qu'il y aurait autant d'étrangers. » « Nous avons eu des problèmes avec les chauffeurs de taxi car ils étaient tous Espagnols ».
Une maman, de retour d'un séjour dans les mers chaudes proteste : « Personne ne nous a dit qu'il y aurait des poissons dans l'eau. Les enfants avaient peur. »
Ce touriste n'a pas apprécié la nourriture proposée : « Presque tous les restaurants servent des plats au curry. Je n'aime pas la nourriture épicée. » Alors, fallait pas aller à Gao en Inde...
La dernière montre le penchant des Américains pour les procès. « Mon fiancé et moi avons demandé des lits jumeaux à la réservation. Or nous avons eu un lit kingsize. Aujourd'hui nous vous demandons le remboursement du séjour car vous êtes co-responsable de ma grossesse. »
Chronique parue ce mercredi en dernière page de l'Indépendant.

NET ET SANS BAVURE : Stajière* aux manettes

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Se moquer des erreurs des autres n'est guère charitable alors qu'on en commet soi-même. A l'Indépendant on en laisse passer quelques-unes. Enaurmes* parfois. Et elles restent, car imprimées. Vous retrouvez les plus savoureuses dans notre dossier Bol d'Air de fin d'année, un must.
Dans le Canard Enchaîné, les coquilles sont collectées dans la célèbre rubrique « Rue des petites perles ». Anxieux, je la parcours chaque semaine en espérant ne pas m'y retrouver épinglé...
Les chaînes d'info en continu proposent aussi du texte à lire. Des télex éphémères, au bas de l'écran, souvent composés à la hâte. La légende veut qu'à iTélé c'est un stagiaire qui s'y colle. Résultats : quelques aberrations à se rouler par terre. Souvent corrigées dans la minute, elles sont très fugaces. Pour s'en délecter il s'agit d'ouvrir l'œil. Aujourd'hui -gloire à internet- vous les retrouvez durablement sur un blog intitulé simplement « Le stagiaire d'iTélé », dans des captures écran des meilleures approximations de ces derniers mois. Petit florilège pour la postérité : « Accident de train à Jean-Jacques* de Compostelle », « 100 détenus en grève de la fin* », « De notre correspondante à Londres (Etats-Unis*) » . Enfin savourez cette dernière, digne d'une réplique de Bérurier dans les enquêtes de San-Antonio : « C'est tellement facile de trouver un bouquet missaire*. »
* Il fallait lire, dans l'ordre : stagiaire, énormes, Saint-Jacques, faim, Grande-Bretagne, bouc-émissaire.
Chronique "Net et sans bavure" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant. 

BD : Racines introuvables pour Jung dans "Couleur de peau : miel"

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Retour au pays natal pour Jung. Jeune orphelin de Corée du Sud, il a été adopté par une famille belge. C'était il y a 40 ans. Dans la troisième et dernière partie de cette autobiographie dessinée, il revient enfin en Corée. Le premier tome, en remportant un formidable succès critique et populaire, a ouvert de nouvelles perspectives pour le dessinateur. Il a développé, en parallèle aux albums, un documentaire sur sa quête d'identité. Ce retour en Corée du Sud est en grande partie lié à la réalisation du film. Jung avoue ne pas se sentir véritablement prêt. Mais production oblige, il s'embarque pour l'Asie et sur place une équipe l'attend, filme ses premiers pas, ses rencontres, son émotion, ses déceptions. Quelques chapitres sont essentiellement consacrés au « making of » du documentaire. D'autres racontent les doutes, la solitude dans un hôtel, cette perte de racines. Une nouvelle fois l'émotion est au rendez-vous. Jung a cependant décidé de refermer la page et c'est la dernière fois que vous pourrez assister aux dialogues entre Jung, gamin de 5 ans, et Jung, dessinateur de BD adulte en plein doute.

« Couleur de peau : miel » (tome 3), Soleil Quadrants, 17,95 €

lundi 14 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE : La prison pour un simple bisou


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Trois adolescents marocains viennent de passer trois jours en prison. Leur crime : le garçon et la fille se sont embrassés sur la bouche devant leur collège et un ami, auteur de la photo, l'a publiée sur leur profil Facebook. Un simple baiser d'amoureux. Comme il s'en donne des millions chaque jour dans le monde entre jeunes de 14 et 15 ans. Un bisou, pas plus. Au Maroc c'est direct la prison et un procès pour « atteinte à la pudeur ». Si le Maroc a la réputation d'être très tolérant, il reste une chape religieuse difficile à briser. Il est interdit de s'embrasser en public dans un pays islamique. Samedi, après un appel relayé Facebook, quelques personnes ont organisé un « kiss-in » à Rabat en soutien aux jeunes accusés. Des couples se sont embrassés devant le Parlement. Mais pas longtemps car des contre-manifestants leur ont jeté des chaises trouvées sur une terrasse...

La Turquie aussi a la réputation d'être plus tolérante. Mais il ne faut pas aller trop loin dans le décolleté plongeant. La présentatrice d'une émission de variétés l'a appris à ses dépens. Sa robe noire, échancrée sur le devant, laissait deviner la courbe des seins. Un membre influent du parti au pouvoir a trouvé son attitude extrême car, en plus de dévoiler un brin de peau, elle dansait et souriait. Pas de prison pour Gözde Kansu, mais la porte. Sur le champ. Virée avec pertes et fracas par sa direction. Noëlle Noblecourt, une des premières speakerines françaises, licenciée en 1964 pour avoir dévoilé ses genoux, doit bien rigoler... 

Chronique "Net et sans bavure" parue en dernière page ce lundi en dernière page de l'Indépendant.

dimanche 13 octobre 2013

Livre : "Faber", mauvais camarade de Tristan Garcia


Enfant surdoué, Faber tourne mal. Trop conscient du monde aliénant, il ne peut qu'envisager de le détruire. Au risque d'entraîner ses amis dans sa chute.

faber, tristan garcia, gallimard, rentrée littéraireLes romanciers français aiment l'autofiction. Se mettre en scène, raconter ses petits malheurs. Facile et sans ambition. Tristan Garcia n'échappe pas à la règle. Mais contrairement à ses petits camarades, il avance masqué et n'abat ses cartes que dans les dernières pages. Il ne fait plus œuvre d'autofiction mais d'autodélation imaginaire. C'est autrement plus subtil que de coucher sur papier... ses coucheries.
Présenté comme la radiographie de la jeunesse française des années 90, ce roman est avant tout une histoire d'amitiés. A pluriel car dans le cas du trio Faber, Madeleine et Basile, les amitiés se croisent, évoluent et parfois s'annulent. Faber est le personnage central, le soleil autour duquel tourne ses deux amis, au risque de s'y brûler les ailes. Faber, génie surdoué, véritable dieu pour Madeleine, a disparu depuis une dizaine d'années. La jeune femme, mariée, mère de famille, pharmacienne insipide, reçoit une lettre postée en Ariège. Un appel au secours de Faber, Mehdi de son prénom.
Elle prend sa petite voiture et descend vers ces Pyrénées sauvages, refuge ultime des contestataires du système. Elle retrouve Faber, crasseux, puant, méconnaissable, zonant dans une cabane à ânes en ruines. « Il était maigre de tout ce qui dans un corps devait manifester la santé. Gros et boursouflé partout où l'organisme réclame d'être vif et tendu. Paupières plissées mais joues creuses. Ventre arrondi mais thorax rentré. Côtes apparentes et début de goitre. Il était laid. Pourtant, dès qu'il s'est mis en mouvement, je l'ai reconnu. » Faber était un adolescent surdoué. Abandonné par sa mère naturelle, il est adopté par un couple d'artistes. Des parents par procuration morts dans un accident.

A trois contre le monde entier
Placé dans une famille plus modeste, son intelligence supérieure le met rapidement au-dessus de tous ses camarades. Il comprend tout. Et avant tout le monde. Dans la cour de récréation, il va prendre sous sa protection Basile, binoclard timide tête de Turc des « grands » et Madeleine, surnommée Maddie, garçon manqué amoureuse éperdue de ce nouveau si gentil, beau, compréhensif... A trois ils vont vivre une enfance de complicité, de ces moments de grâce dont on n'a conscience qu'à leur disparition. L'adolescence va changer Faber. Il devient leader, révolutionnaire, de ceux qui pourraient franchir le pas de la radicalité. Le trio va se perdre de vue.
Le roman de Tristan Garcia débute par les retrouvailles entre Faber, clochard céleste amnésique, Maddie, mère hésitante et Basile, professeur dans le lycée qui a vu les exploits du Faber leader syndicaliste. Après le récit de l'enfance, retour au présent et au côté dramatique du roman. Entre nostalgie et vengeance. Nostalgie dans le regard de Basile, professeur obsédé par son enfance : « J'ai contemplé la classe de seconde 6 devant moi, j'ai cligné des yeux et je nous ai vus, nous. Sur le fond de mon œil notre enfance était là, inchangée. J'ai rouvert les yeux; j'ai aperçu d'autres enfants. Mais je ne pouvais pas les regarder, tels qu'ils étaient, sans que notre jeunesse se surimprime à la leur. » Basile le plus fragile des trois, le plus durablement marqué par Faber.
Le roman, par moment, a des airs de récit fantastique. Le lecteur est happé par le personnage quasi mythique de Faber. A moins qu'il ne soit pas un « être papier. Il existe, il a existé. »
Michel LITOUT

« Faber le destructeur », Tristan Garcia, Gallimard, 21,50 €

samedi 12 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE : Je roule en clito


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L'anatomie féminine est encore un grand mystère pour nombre d'hommes. En dehors des appâts sexuels classiques que sont les seins et les fesses, leur ignorance crasse fait parfois peur. Pour preuve le très sérieux journal italien Corriere della sera a repris les chiffres d'un sondage où 86% des français pensaient qu'un clitoris était un modèle de Toyota comme il y a des Yaris ou des Auris. Ce sondage, totalement bidon et imaginé par le Gorafi, a piégé des journalistes italiens. Il a surtout donné des idées à quelques femmes persuadées que la caricature n'est pas si éloignée de la réalité. Sauriez-vous dessiner un clitoris ? Pourquoi seuls les croquis de sexe masculin prolifèrent un peu partout ? Une discrimination sexiste parmi d'autres. La discussion animée entre plusieurs amies a débouché sur la création d'un blog fièrement intitulé « Vive le clito ! » Louna, la principale animatrice, graphiste dans le privé, a trouvé la parade : « J’en suis venue à l’idée d’en faire un sticker à placarder un peu partout, histoire de démocratiser ce bon vieux clito qui a lui aussi droit à son heure de gloire visuelle. » Vous pouvez donc acheter 20 autocollants pour 5 euros et les essaimer dans des lieux publics. Le clitoris est représenté en entier, avec prépuce, gland (ce n'est pas pour rien qu'il est surnommé le pénis féminin) mais aussi bulbes du vestibule et piliers. Dessiné, il a l'air sympa avec sa petite tête et ses longues jambes. Et pour bien se moquer de tous les hommes qui ne comprennent pas, le dessin est légendé : « Ceci n'est pas une voiture ». 
Chronique "Net et sans bavure" parue ce samedi en dernière page de l'Indépendant.

vendredi 11 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE : Police belge fantôme

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Incroyable histoire belge. Pas la blague de base avec l'accent caricatural, plutôt celle qui met en exergue le côté surréaliste de nos voisins du Nord. Comme Magritte a imaginé « Ceci n'est pas une pipe », une vidéo démontre que « Ceci n'est pas la police ».

"Ca se passe comme ça à la police de Schaerbeek"
Tout débute un dimanche à minuit. Un jeune entrepreneur, pour achever un travail urgent, doit se rendre dans le quartier populaire de Schaerbeek. Pas de chance, une voiture mal garée l'empêche d'entrer dans ses bureaux. Il téléphone à la police pour faire évacuer le véhicule. Pas de réponse. Il se rend donc au commissariat situé à quelques pâtés de maisons (un ami filme toute la scène). Il sonne à l'interphone d'urgence. Pas de réponse. La suite est hallucinante. Il constate que la porte est ouverte. Il entre. Dans le noir, il appelle. Toujours aucun écho. Il déambule alors dans le commissariat et tente une nouvelle fois de téléphoner avec son portable. Il entend une sonnerie dans une pièce, s'y rend et décroche. Voilà comment il parvient à répondre à son propre coup de fil... Il conclut sa démonstration d'un très ironique « Ça se passe comme ça à la police de Schaerbeek ». Diffusée sur plusieurs sites belges, la vidéo est vue plus de 100 000 fois. Les commentaires sont particulièrement... vaches. Il faudra attendre deux jours pour que la fameuse police réagisse. Le problème viendrait d'une serrure électrique déficiente. Et une enquête interne est en cours. Mais la priorité sera sans doute de retrouver les policiers fantômes...
Chronique "Net et sans bavure" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant. 

BD : Planète hostile

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Les amateurs de jeu vidéo connaissent déjà Lost Planet. C'est un jeu vidéo développé par Capcom dont le troisième opus est sorti en juin dernier. « First colony », l'album de BD écrit par Izu et dessiné par Dall'Oglio se situe 40 ans avant le jeu. La Terre, en mal de ressources énergétiques, envoie des centaines de vaisseaux pour prospecter. La planète EDN III semble regorger de T-eng, de la thermo-énergie. C'est en tentant de l'extraire au cœur d'une montagne, qu'un groupe de colons réveille Nushi, reine mère des Akrids. En résumé, plein de petits monstres et un autre, gros, très gros. Et en colère... Bref quand les pirates menés par le capitaine June, belle mais incapable du moindre sentiment, débarquent sur EDN III en catastrophe, ils ne sont pas au bout de leurs difficultés. Obligé de respecter la trame et le décor du jeu, le scénario manque parfois d'originalité. Mais les incroyables paysages et encore plus étonnants monstres permettent au dessinateur de nous plonger dans un monde totalement virtuel.

« Lost Planet », Glénat, 13,90 €


jeudi 10 octobre 2013

BD : Conflit global dans UW2 de Bajram

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Entre 1998 et 2006, Denis Bajram a conté en six volumes denses les grands épisodes du la première guerre universelle. « UW1 » (Universal War 1) a tenu en haleine des milliers de lecteurs. Le cycle terminé, tous espéraient que Bajram se remette au travail. Il a pris le temps de vivre un peu, s'est détendu la main dans d'autres projets et a finalement accepté de se lancer dans le chantier gigantesque et tant attendu de « Universal War 2 ». Nouveaux personnages, nouvelle époque et nouvel éditeur, Casterman récupérant ce qui s'annonce comme une des meilleures ventes de la rentrée. La terre détruite, les derniers humains ont été déplacés sur Mars par la civilisation Kalish. Des Humains toujours aussi râleurs et mécontents, dénonçant colonisation et esclavage. Les Kalish, si intelligents qu'ils en deviennent hautains et méprisants, se retrouvent une nouvelle fois face à une menace inconnue. Des triangles noirs sortent du soleil, l'anéantissant en quelques heures. Sur une planète vouée à la glaciation, le lecteur suit les doutes et révoltes de Théa, fille des héros d'UW1. Attention, claque graphique assurée !

« Universal War 2 » (tome 1), Casterman, 12,95 €