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mercredi 8 novembre 2023

BD - Astérix et l’iris blanc


Selon Vicévertus, intellectuel au service de César et personnage principal du 40e Astérix signé Fabcaro et Conrad, « un légionnaire heureux est un légionnaire combatif. Pour cela, rien de tel que la pensée positive et une alimentation saine ». Une entrée en matière claire : le scénariste de Montpellier va se payer les gourous qui inondent de nos jours les télés et réseaux sociaux de maximes qui, sous couvert de développement personnel, passent pour de grandes réflexions philosophiques auprès des humbles.

Vicévertus veut remobiliser les soldats romains et surtout rendre moins agressifs les Gaulois qui résistent toujours à l’envahisseur. « Il parle beaucoup pour ne rien dire », relativise Astérix. Mais force est de constater que le philosophe à la petite semaine a de l’effet sur le village gaulois qui se met au sport, à la gentillesse et à la bouffe de qualité. Au grand désespoir d’Obélix qui regrette de ne plus pouvoir boulotter ses trois sangliers quotidiens. Les gags sont nombreux, les reparties souvent drôles, les personnages pas trop caricaturaux.

Pour une première incursion dans l’univers créé par Goscinny et Uderzo, Fabcaro s’en tire avec les honneurs. Quant à Conrad, au dessin, il est toujours irréprochable.

« Astérix - L’Iris blanc » (tome 40), Editions Albert-René, 48 pages, 10,50 € 

dimanche 25 juin 2023

Cinéma - Astérix et Obélix mettent le cap vers l’Empire du Milieu

Production à grand spectacle, le dernier film d’Astérix et Obélix, réalisé par Guillaume Canet, arrive en vidéo avec une flopée de bonus.


Le film est passé entre les filets du Covid. Retardé lors de son tournage, puis décalé pour sa sortie, Astérix et Obélix : l’Empire du Milieu, après une très belle carrière en salles (4,6 millions d’entrées au total), débarque en vidéo dans une édition bourrée de bonus. Super production à la française, ce nouvel opus des aventures du petit Gaulois et de son gros (non, enveloppé) ami a donc été réalisé par Guillaume Canet. Qui, sur la demande insistante de son producteur, a endossé aussi le costume du héros. 

Obélix aussi change d’interprète et revient à Gilles Lellouche, très convaincant dans une composition très touchante d’un timide doublé d’un grand enfant. Cette aventure va propulser les deux héros en Chine, au secours de l’impératrice victime d’un complot dans lequel César (Vincent Cassel) joue un rôle primordial. Si de nombreux youtubers ont de petits rôles et manquent de relief, il faut cependant souligner les très bonnes prestations de quelques pointures de la comédie française comme Manu Payet, Jérôme Commandeur, Pierre Richard ou José Garcia. 

On rit souvent durant le film qui propose aussi de belles scènes d’actions (hommage indirect aux films de kung-fu). 

Les bonus, dans un second DVD, sont composés d’un long making of reprenant la préparation et l’arrêt du film pour cause de confinement mondial. Ensuite, c’est la météo qui a compliqué la vie du réalisateur. On découvre aussi une dizaine de scènes coupées et les interviews des interprètes principaux. Près de 2 h 30 de plongée dans l’univers toujours enchanteur du personnage de fiction français le plus connu au monde.

jeudi 2 avril 2020

BD. Jouez et détendez-vous gratuitement avec la revue Astérix




Confinés mais irréductibles ! Les Français, comme leurs ancêtres Gaulois des aventures d’Astérix et Obélix, doivent rester confinés dans leur village, cernés par l’ennemi (les Romains d’un côté, le virus de l’autre). Et en attendant, que faire ? Les éditions Albert René ont la solution. Elles ont décidé de publier chaque semaine un hebdomadaire contenant des activités, des jeux et des BDs Astérix pour toute la famille. Entièrement gratuit et téléchargeable à cette adresse :
https://www.asterix.com/gratuit-le-magazine-asterix-a-telecharger/ ce premier numéro s’ouvre par un hommage à Uderzo, le dessinateur d’Astérix, mort la semaine dernière. 

Un long article, richement illustré de photos et de dessins, où on apprend qu’Uderzo avait un « dessin d’une générosité sans équivalent, capable de nous embarquer dans les plus beaux décors de Rome, dans des tempêtes dantesques sur la mer et dans des banquets de fins d’albums fastueux, qui nous font respirer l’odeur du bon sanglier rôti comme si nous faisions partie des convives. » Oui, comme l’affirme l’article, Uderzo « est nôtre Walt Disney français. » 
Ensuite, dans les 28 pages composant ce magazine, vous retrouvez une histoire complète de trois pages, des extraits de plusieurs albums (Astérix en Corse, Astérix chez les Helvètes, Astérix en Hispanie et Astérix chez les Bretons), des jeux pour tous les âges, des 7 erreurs au classique rébus. Et puis, crise sanitaire oblige, Astérix et Obélix donnent des conseils aux petits Français pour faire barrière au covid-19. Les deux Gaulois se chargeant de chasser les vilains virus par la manière forte…

mardi 24 mars 2020

Fabrice Tarrin : « Uderzo était adorable et très bienveillant »

Fabrice Tarrin, dessinateur vivant à Narbonne et qui a illustré un album d'Astérix, a rencontré Albert Uderzo fin 2018.



Fabrice Tarrin fait partie des rares dessinateurs qui ont signé un album d’Astérix. Il a même été choisi par Uderzo. Fin 2018, il a adapté sous forme de livre illustré le film « Astérix, le secret de la potion magique ».
Il a rencontré Uderzo à cette occasion et s’en souvient avec émotion. « L’éditeur m’a présenté avant la projection du film et ça a été un échange très marrant, très cocasse aussi. Il était vraiment adorable et bienveillant avec un regard très positif sur mon travail. Il m’a fait plein de compliments, sur le fait que j’avais bien cerné le personnage. Mais il était déjà malade et avait des problèmes de mémoire. Un peu plus tard il demande à son éditeur « Il n’est pas là le jeune, celui qui ne signe pas beaucoup ? » Le jeune c’était moi et c’est vrai que je n’ai pas fait beaucoup de livres à côté de lui qui était un bourreau de travail. Quand il a compris que le jeune c’était moi, il m’a répété les mêmes compliments. »
Cette rencontre est d’autant plus inoubliable pour Fabrice Tarrin qu’il avait fait le déplacement avec son fils âgé de 5 ans et demi. « Il avait fait un dessin d’Astérix et l’a montré à Uderzo qui a plaisanté : « La relève est assurée ». Durant tout l’entretien, il a tenu la main de mon fils. Uderzo adorait les enfants ; il a souvent dit qu’Astérix, c’était pour eux qu’il le dessinait.

"Un maximum de détails"

Pour moi Uderzo c’était le 2e géant de la BD avec Franquin. Le dessin d’Uderzo était tellement riche de détails, de décors… Il avait une force de travail incroyable et on ne se rend pas compte du travail que ça représente pour dessiner ses albums. Ça fourmille de partout. Il dessine sur de grands formats pour mettre un maximum de détails et à l’époque les imprimeurs ne pouvaient pas restituer son travail. Ce n’est que plus tard lors de la parution des albums de luxe en grand format qu’on a pu apprécier à sa juste valeur son travail. »
Et Fabrice Tarrin n’en a pas terminé avec Astérix puisqu’il devrait illustrer l’adaptation du prochain film, celui que Guillaume Canet doit tourner cet été en France en en Chine. Ce sera sans doute pour l’an prochain, si l’épidémie de Covid19 le permet.  

Nob : « Graphiquement, il n’y a pas meilleur professeur qu’Uderzo ! »

Habitant dans les Pyrénées-Orientales, Nob, dessinateur de la série Dad aux éditions Dupuis réagit à la mort de celui qui a été son « premier et meilleur professeur de bande dessinée. »



Est-ce Uderzo qui vous a donné envie de devenir dessinateur de BD ? 
Nob : Il paraît que mon père a commencé acheté les albums d’Asterix à ma naissance. De fait, je me souviens des albums dans la bibliothèque, que j’ai commencé à feuilleter dès l’âge de 4 ou 5 ans. Comme je ne savais pas encore lire les bulles, j’essayais de deviner ce que disaient les personnages en fonction du dessin des cases. En apprenant la lecture, J’ai par la suite pu découvrir ce que racontaient vraiment les albums, mais je suppose que c’est vraiment là que j’ai commencé à apprendre la grammaire de la bande dessinée. Et graphiquement, il n’y pas meilleur professeur qu’Uderzo ! Je n’ai pas tant que ça recopié ses dessins. Mais c’est bien longtemps après, quand j’ai commencé Dad, que je me suis rendu compte de ce que mon dessin devait à Uderzo.
Dans votre trait, qu’est-ce qui vous rapproche de celui d’Uderzo ?
Je crois que j’ai hérité de lui un certain goût pour les personnages ronds, une certaine forme de gourmandise graphique. Uderzo pouvait rendre tout appétissant, je me rappelle qu’une fois, étant petit, j’étais malade, je n’avais pas faim, et j’ai retrouvé l’appétit en voyant les sangliers rôtis d’Obélix ! Mais en plus de sa souplesse graphique, ce qui émerveille toujours chez Uderzo c’est le dynamisme qu’il insuffle à ses personnages. On ne s’en rend pas forcément compte, parce que justement le grand talent d’un dessinateur de bande dessinée est de s’effacer derrière ses personnages au point que le lecteur ne se pose pas la question technique de celui qui les anime, mais quand un auteur arrive à rendre vivants et réels aux yeux de millions de lecteurs des dizaines de personnages différents, juste par la grâce de son pinceau, c’est de la magie !
De tous les albums d’Astérix, y en a-t-il un que vous préférez ou une scène qui vous lisez toujours avec les yeux d’un petit garçon émerveillé ?
Il y en a beaucoup. « Le tour de Gaule », car il me donnait envie de visiter toute la France, et surtout j’avais envie de goûter à toutes les spécialités culinaires que Astérix et Obélix amassaient au fur et à mesure de leur périple. C’est vraiment le banquet final auquel j’aurai voulu assister !

David Ratte : « Uderzo, un graphiste exceptionnel »


Le dessin de David Ratte à ses débuts, a été comparé à celui d’Uderzo. Un critique l’a présenté comme un fils spirituel d’Uderzo. L’auteur installé à Latour Bas-Elne avoue qu’il avait été flatté de cette comparaison.
Pour lui « Uderzo était un graphiste exceptionnel. Dans mon bureau j’ai une reproduction d’une planche de « La Grande traversée » au format original et c’est magnifique, l’encrage, la composition, c’était un grand graphiste. Je suis de ceux qui regrettent que le succès aidant il n’ait pas pu se consacrer à autre chose qu’à Astérix. Il aurait pu apporter plein de choses à la BD réaliste ».
« Ce que j’adorais dans Astérix c’était les centurions romains qui étaient des caricatures d’acteur. Je me souviens de Lino Ventura. Uderzo donnait des trognes aux centurions qui étaient vraiment extraordinaires. Mes albums préférés sont ceux qui se passent dans le village comme la Zizanie ou le Devin. »
David Ratte reconnaît aussi un faible pour Obélix car « graphiquement, il y a quelque chose dans le geste de rond. Et puis c’est un faire-valoir au début, mais c’est un vrai duo qu’on a la fin. »

dimanche 25 octobre 2015

BD : Astérix, retour parfait

Les Pictes étaient corrects, le Papyrus est génial. Plus de doute, le choix de Ferri et Conrad pour prolonger les aventures de l'irréductible Gaulois est excellent. Uderzo peut être rassuré, son personnage est entre de bonnes mains et Goscinny pleinement profiter de son séjour au paradis bien mérité après nous avoir tant fait rire. En réalité, on a l'étrange impression de retrouver ce petit monde exactement là où on l'avait laissé juste avant la mort du scénariste survenue en plein test d'effort pour vérifier qu'il était en bonne santé... Au niveau du dessin, Conrad s'est parfaitement coulé dans le style d'Uderzo. Bien difficile désormais de faire la différence entre l'original et le repreneur. Mais la très bonne surprise réside dans l'histoire. Toute l'intrigue n'est qu'un prétexte pour brocarder les mauvaises habitudes contemporaines, sport dans lequel Goscinny excellait. Dans la cible des auteurs, les circuits de l'information, notamment les rumeurs propagées par les réseaux sociaux. César vient de mettre un point final à son manuscrit « La Guerre des Gaules ». Mais dans un chapitre, il reconnaît sa défaite face au village dirigé par Abraracourcix. Une tâche sur son parcours qu'un conseiller en communication, Promoplus, lui suggère d'occulter. C'est cette partie du texte censurée qu'un activiste de la vérité dérobe et tente de rendre public. Intelligent, hilarant et bourré de clins d'œil, cet album sera le livre le plus vendu cette année. Mérité car c'est peut-être aussi le meilleur de toute la production de BD en 2015.   


lundi 28 octobre 2013

BD - Cinq bonnes raisons d’acheter « Astérix chez les Pictes »

Les irréductibles Gaulois sont de retour. : Astérix et Obélix se rendent au pays des Pictes pour de nouvelles aventures par Jean-Yves Ferri et Didier Conrad.


Une intrigue prenante, des gags à chaque page et un dessin digne de la meilleure époque d’Uderzo : le 35e album d’Astérix, paru jeudi, est une indéniable réussite.
1 : Une bouffée de nostalgie
Les aventures d’Astérix ont bercé des générations de petits Français. L’humour de Goscinny, le trait vif et élégant d’Uderzo ont forcément meublé un jour de vacances pluvieux. La disparition de Goscinny a failli porter un coup fatal à la série. Uderzo a continué, mais le dessinateur n’a jamais réussi à retrouver le souffle épique.
Astérix chez les Pictes”, tant au niveau de l’histoire que du dessin, est dans la droite ligne des classiques que sont les aventures en Corse, en Hispanie ou chez les Goths.
2 : Jeux de mots savoureux
Jean-Yves Ferri, plutôt scénariste de l’absurde dans ses précédentes créations (Aimé Lacapelle, De Gaule à la plage) a trouvé quantité de jeux de mots dignes du Goscinny de la grande époque. Les noms des Pictes, ancêtres des Écossais, débutent tous par Mac. En rafale vous aurez droit aux simples mais efficaces Oloch, Abbeh et ces deux plus fins : Mac Atrell et Mac Robiotik. Au moment de l’affrontement final, les différentes tribus Pictes se disputent. Elles se différencient avec des couleurs ou des idéogrammes, ce qui permet à un participant de crier « Les tachetés sont des vendus! ».
3 : Un album Rock’n’roll
Quand Mac Oloch, le jeune Picte débarque dans le village d’Astérix, il parle en picte. Surtout ne pas zapper ces déclarations. Les auteurs se sont amusés à y placer des titres de standards du rock, de “Ho Happy day” à “Bad vibrations” en passant par “Stayin alive”..

4 : La politique n’est pas absente
Goscinny a toujours mis une pointe de critique politique dans ses histoires. Ferri, sans avoir le côté incisif de l’original, a mis quelques allusions plus ou moins évidentes. Le scénariste, vivant depuis des années en Ariège place une phrase prémonitoire dans la bouche du chef après l’arrivée inopinée d’un Picte : «Dorénavant, tu es ici chez toi. Car sache que pour nous, Gaulois, le droit d’asile n’est pas un vain mot!» Toute ressemblance avec une affaire récente d’expulsion serait tout à fait fortuite. D’autant que le scénario est bouclé depuis deux ans... Preuve que Ferri a lui aussi une sorte de génie visionnaire comme son prédécesseur.
5 : Pour moins de dix euros !
Culture populaire, de masse. Tiré à 2 millions d’exemplaires, 5 si l’on compte toutes les traductions (dont le catalan), cet album de BD coûte moins de 10 euros (9,90 euros exactement). A l’heure où les prix flambent et où chaque dépense est analysée par les Français, le petit prix de ce bijou est un argument de plus pour l’acquérir. Il existe enfin une dernière excellente raison pour se plonger dans ces 44 pages : c’est la meilleure façon de rire de bon cœur malgré notre époque morose. Et pour ça, le petit Gaulois irréductible et ses amis n’ont pas besoin de potion magique. 

Michel LITOUT

« Astérix chez les Pictes », éditions Albert-René, 9,90 €

jeudi 24 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE - Par Toutatis, le nouvel Astérix est excellent !

Ce jeudi 24 octobre 2013 marque la renaissance d'un des symboles le plus fort de la France qui gagne ! Astérix ! Le vaillant Gaulois, star de l'édition mondiale, est de retour dans les librairies pour une 35e aventure, « Astérix chez les Pictes ».
Renaissance tant le personnage imaginé par Goscinny et Uderzo a sérieusement perdu de sa superbe ces dernières années. Scénarios insipides, dessins confiés à des assistants peu inspirés; les ventes dégringolent et les fans désespèrent. Par bonheur, Albert Uderzo décide de confier son petit monde à deux auteurs de talents : Ferri et Conrad. Deux noms inconnus des néophytes, mais les passionnés de BD ne cachent pas leur enthousiasme. Ferri, inventeur d'Aimé Lacapelle, scénarise aussi la série de gags « Le retour à la terre », Larcenet au dessin. Conrad débute sa carrière en 1980 dans Spirou avec les très irrévérencieux « Innommables ». Installé aujourd'hui en Californie, il travaille également pour DreamWorks.

Le plus grand secret entoure cet album. Si quelques dessins « fuitent » sur internet, ce sont tous les mêmes. Hier seulement, on a pu lire les premières critiques (excellentes dans l'ensemble) et voir quelques planches, notamment dans un reportage de la télé belge. Avec un tirage de 2 millions d'exemplaires en France (5 dans toute l'Europe), « Astérix chez les Pictes » s'annonce comme le best-seller de 2013. Pour preuve, il caracole depuis plusieurs semaines en tête des ventes -préventes exactement- sur Amazon.
Sur ce je vous laisse, un village d'irréductibles Gaulois m'attend.

D'autres chroniques sur le blog lelitoulalu