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mardi 28 février 2023

BD - Des castagnettes pour les réfugiés climatiques du futur

David Ratte, auteur complet installé depuis quelques années dans les Pyrénées-Orientales, aime l’eau. Du moins il en met dans ses bandes dessinées récentes. Beaucoup dans le premier tome du 3e cycle de sa série vedette Le voyage des pères éditée par Paquet, beaucoup moins dans la suite de son roman graphique futuriste Réfugiés climatiques et castagnettes chez Grand Angle de Bamboo. Beaucoup d’eau dans le premier donc, puisqu’il s’agit d’une variation sur la vie de Noé et de son arche, beaucoup moins dans le second expliquant que le réchauffement climatique a transformé l’Europe du Sud en désert invivable. Conséquence, les habitants du nord, en l’occurrence les Parisiens, sont obligés d’héberger des réfugiés en provenance d’Espagne, du Portugal ou d’Italie.

Voilà comment Louis, fils de bonne famille, se retrouve à devoir accueillir dans son bel appartement une famille de Barcelone.

Tout se passe bien dans le premier album car Maria, la vieille mamie espagnole arrive en compagnie de sa petite fille, Nieves. Charmante, parlant le français, moderne, cette dernière ne laisse pas indifférent Louis. Mais face à l’agressivité des Français et le marasme économique, Nieves rejoint l’Allemagne, laissant Louis en tête à tête avec Maria ne parlant pas un mot de la langue de Molière.

La seconde partie de cette fable parfois triste, souvent comique et heureusement humaniste au final, montre l’évolution des relations entre Louis et Maria. Ce fils de grand bourgeois va découvrir dans cette grand-mère perdue mais pleine d’empathie, une mère de substitution. Avec une leçon au final : les étrangers permettent parfois de s’ouvrir sur le monde, de changer sa façon de voir et de mieux vivre les changements, voulus ou subis.

« Réfugiés climatiques et castagnettes » (tome 2), Bamboo Grand Angle, 15,90 €

mardi 24 mars 2020

David Ratte : « Uderzo, un graphiste exceptionnel »


Le dessin de David Ratte à ses débuts, a été comparé à celui d’Uderzo. Un critique l’a présenté comme un fils spirituel d’Uderzo. L’auteur installé à Latour Bas-Elne avoue qu’il avait été flatté de cette comparaison.
Pour lui « Uderzo était un graphiste exceptionnel. Dans mon bureau j’ai une reproduction d’une planche de « La Grande traversée » au format original et c’est magnifique, l’encrage, la composition, c’était un grand graphiste. Je suis de ceux qui regrettent que le succès aidant il n’ait pas pu se consacrer à autre chose qu’à Astérix. Il aurait pu apporter plein de choses à la BD réaliste ».
« Ce que j’adorais dans Astérix c’était les centurions romains qui étaient des caricatures d’acteur. Je me souviens de Lino Ventura. Uderzo donnait des trognes aux centurions qui étaient vraiment extraordinaires. Mes albums préférés sont ceux qui se passent dans le village comme la Zizanie ou le Devin. »
David Ratte reconnaît aussi un faible pour Obélix car « graphiquement, il y a quelque chose dans le geste de rond. Et puis c’est un faire-valoir au début, mais c’est un vrai duo qu’on a la fin. »

mardi 25 mai 2010

BD - Fascinante Majipoor


Majipoor, saga foisonnante de Robert Silverberg, est du pain béni pour David Ratte, le dessinateur chargé de l'adaptation de ce monument de la science-fiction. Le premier tome était enthousiasmant, cette suite est décoiffante. 

Toujours sur un scénario de Jouvray, Ratte donne sa vision des dragons des mers, d'une ville portuaire grouillante d'activité et surtout de l'île du sommeil, cette contrée de pèlerinage où chaque évolution de sa conscience correspond à un secteur géographique. 

Le lecteur suit les pas de Lord Valentin, le Coronal de Majipoor, lancé dans une folle quête pour reprendre possession de son château et faire cesser l'oppression de son peuple. Le réalisme de ce monde imaginaire est à couper le souffle.

« Majipoor » (tome 2), Soleil, 12,90 €