lundi 11 juin 2018

BD - Une bande dessinée retrace l'oeuvre et le parcours d'Edouard Luntz, cinéaste maudit


Un cinéaste peut-il disparaître ? Du moins son œuvre ? La question est lancinante dans cette BD de Julien Frey et Nadar. Édouard Luntz a signé une dizaine de courts-métrages avant de passer au long. Rapidement il rencontre le succès. Au point de signer avec la Fox. Ce sera « Le grabuge », tourné au Brésil. Un autre film maudit. Budget dépassé, trop long, remonté par le producteur. Procès, victoire du réalisateur français, mais sortie confidentielle et copie à jamais perdue.

Julien Frey est allé jusqu’au Brésil pour tenter de voir ce film. Étudiant en cinéma, il a failli travailler avec Luntz.. C’est un peu pour rattraper cette occasion manquée qu’il a écrit cette BD passionnante sur le milieu du cinéma, impitoyable.

➤ « Avec Édouard Luntz », Futuropolis, 23 €.

dimanche 10 juin 2018

DVD et blu-ray - Après "Pentagon Papers", la liberté de la presse, inscrite dans la constitution... américaine


Steven Spielberg est un surdoué du cinéma. À l’aise dans les films d’aventures, visionnaire dans la science-fiction, il sait aussi raconter des histoires vraies avec un sens du suspense inégalable. Dans « Pentagon papers », le sujet n’est pas spécialement cinématographique. Pourtant on est happé par le rythme, la tension et les rebondissements de ce film sur le rôle de la presse dans une démocratie. L’action se dé- roule au début des années 70. Nixon est président des ÉtatsUnis et continue la guerre du Vietnam, débutée depuis des années. Les forces américaines, malgré la mobilisation de milliers de jeunes recrues, ne parviennent pas à contenir les révolutionnaires vietnamiens. En fait, depuis des années, des rapports secrets annoncent la défaite US. Mais pour ne pas perdre leur « honneur », les présidents successifs s’entêtent.

L’opinion gronde, la jeunesse se rebelle. C’est à ce moment que les rapports secrets sont exfiltrés et communiqués à la presse. Le film raconte dans un premier temps la rivalité entre le Washington Post et le New York Times. Le second sort le scoop. Mais Nixon obtient de la justice la suspension de la série d’articles.

Quand Ben Bradlee (Tom Hanks), le rédacteur en chef du Post, récupère à son tour l’intégralité des rapports, il veut se lancer dans leur analyse. Mais pour cela il doit obtenir l’aval du patron de son journal. En patronne en l’occurrence, Kay Graham (Meryl Streep).

Ce film, qui a multiplié les nominations aux Oscars et Golden Globes, aborde plusieurs thématiques. La première du lanceur d’alerte, les Pentagon Papers étant récupérés et divulgués par un ancien marine. Celui du pouvoir des femmes, Kay Graham devant sans cesse se battre pour imposer ses choix face à un conseil d’administration entièrement masculin. Il est aussi question de concurrence mais surtout de liberté de la presse. Et sur ce dernier point, saluons la décision de la cour Suprême qui a clairement soutenu les journalistes face à un pouvoir, même élu démocratiquement.

Bref, un biopic totalement dans l’actualité.

➤ « Pentagon Papers », Universal, 19,99 € le DVD, 22,99 € le blu-ray

samedi 9 juin 2018

Cinéma : L’humour au quotidien des Belges de "Mon ket" par François Damiens

François Damiens marie cinéma et caméra cachée dans son premier film.

Son personnage de « François l’embrouille », héros de caméras cachées très borderline, l’a fait connaître. François Damiens, comédien belge, a su sortir de cette étiquette et a transformé l’essai au cinéma. Dans des rôles typiquement belges dans un premier temps (inoubliable dans Dikkenek) puis en comique plus francophone que Belge jusqu’au succès phénoménal de « La famille Bélier ».

Aujourd’hui il retourne à ses amours initiales en réalisant son premier film, subtil et savant mélange de scènes de fiction et de caméras cachées. « Il y a 25 personnes piégées dans le film, explique-t-il lors de la présentation de son film en avant-première au Méga-Castillet de Perpignan. Et nous avons fait 12 prises différentes par séquences. » Conséquence, pas moins de 300 Belges ont participé à cette production étalée sur plus d’une année et demi. «Nous devions multiplier les piégés car ça ne marche jamais du premier coup. Parfois on me reconnaît, d’autres fois ce n’est pas marrant. Il m’arrive aussi d’éclater de rire face à une situation. Et puis dans ce film, il est arrivé que les pié- gés ne réagissent pas comme le scénario l’exigeait. Par exemple, mon personnage, un détenu en cavale, va chez un chirurgien esthétique et lui demande de lui refaire entièrement le visage. Ceux qui refusaient fermement ne pouvaient être retenus... »
En écrivant un scénario complet et cohérent pour les 90 minutes du film, François Damiens n’a pas choisi la facilité. Mais des caméras cachées, comme il le fait remarquer avec ironie, il y en a des centaines sur le net. Et gratuites. Il fallait faire mieux.

Ancien prisonnier
Son film est plus que l’accumulation de situations cocasses. Tout se tient et devient une véritable leçon de vie de son père à son fils. Le père c’est Dany Versavel. En prison depuis 10 ans, quand il apprend que son fils, Sullivan, 15 ans, demande l’émancipation, il décide de s’évader pour le reprendre en mains.

Au cours de sa cavale, Dany se rend aux urgences et demande à ce qu’on lui retire du gros colon les trois rouleaux de billets de banque et le téléphone (à clapet) qu’il y dissimule. Cela donne une scène totalement loufoque avec une infirmière qui, malgré le cas totalement farfelu, garde son calme et son professionnalisme. Des moments d’anthologie, il y en a d’autres, qui provoquent des fous rires démentiels (la demande d’emprunt, l’achat des cigarettes) où de belles leçons d’humanité comme cette discussion avec une « artiste et intellectuelle », draguée lourdement par Dany et qui lui explique quelques règles de la vie, comme si elle s’adressait à un gamin de 10 ans.

Mais le passage le plus surréalisme, Belgique oblige, reste celui de la salle d’attente à l’hôpital. Dany s’installe au hasard autour de patients qui regardent la télévision. Et sa photo apparaît dans un flash spécial, présenté comme un dangereux criminel en cavale. Et son voisin de lui donner des conseils pour éviter la police car lui-même a passé 30 ans en prison. Quand la réalité dépasse la fiction et donne un moment de cinéma vérité d’anthologie.

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Méconnaissable

Plusieurs heures de maquillage chaque jour avant les prises. Tourner ce film a été un véritable calvaire pour François Damiens. La partie la moins intéressante de son job. Mais il sait que c’est une étape inévitable et cruciale. Car non seulement il faut qu’il soit méconnaissable (il est très connu en Belgique) mais également que les postiches soient les plus discrets et naturels possibles.
Après, pour rentrer dans la peau de ce beau parleur un peu prétentieux, il n’a aucune difficulté. Au contraire, on sent qu’il adore ce personnage sans limite. Il prend un malin plaisir à aller loin, très loin dans la provocation. Ce qu’il a conservé pour le film n’est qu’une petite partie de certaines scènes qui sont parties en live et dont on aperçoit des extraits dans le générique de fin.
Et aussi quelques fous rires qui ont failli faire capoter des prises bien parties. Comme quand le complice de François Damiens, celui qui interprète son père, s’exclame après que le banquier ait répondu en anglais, « Qu’est-ce qu’il a dit ? Je comprends pas le Flamand ». Là, François Damiens avoue avoir craqué, incapable de garder son sérieux. Par chance il a pu conserver le début. Résultat, le public aussi risque le fou rire lors de la scène...

 ➤ « Mon Ket », comédie de François Damiens (Belgique, 1 h 29) avec François Damiens, Matteo Salamone, Tatiana Rojo.

vendredi 8 juin 2018

Roman : Patrick Rambaud raconte son Mai-68


Membre de l’académie Goncourt, expert en romans historiques (essentiellement l’épopée napoléonienne) et chronique politique sarcastique, Patrick Rambaud a fusionné ses deux talents pour signer « Les aventures de Mai ». De Mai 68 évidemment.
Raconté comme un roman, au jour le jour, ce roman fidèle aux événements, montre les réactions de plusieurs protagonistes de l’époque. Parmi les « imaginaires », un groupe d’amis, souvent issus de la bonne bourgeoisie, étudiants et découvrant les joies de la révolte, du libertinage, des manifs et un peu moins des matraquages des CRS.
CRS qui ont eux aussi leur représentant dans l’histoire. Un certain Misson, peu enclin à recevoir des pavés sur le casque. « Misson aperçoit une femme en chemise de nuit sous la porte cochère entrouverte ; avec Pelley, il se précipite, ouvre la porte en grand d’un coup de talon, la femme aux yeux rouges valse contre le mur, Pelley se baisse pour la matraquer aux tibias, elle hurle, Misson lui cogne les épaules et le crâne ». Loin d’être une sympathique parenthèse, Mai-68 a parfois été d’une rare violence.
Ça aussi Patrick Rambaud le raconte, se mettant même en scène en racontant la frustration d’un des amis de la bande, éloigné de Paris pour cause de service militaire dans une base aérienne.
On s’enthousiasme avec les jeunes, on stresse avec les politiques, on regrette un peu le dénouement.
Mai a quand même laissé des traces. Une société plus libre et intelligente. Même si l’épilogue montre des « anciens combattants » totalement dépassés par l’évolution de notre société numérique digne du Big Brother de George Orwell.

 ➤ « Les aventures de Mai », Patrick Rambaud, Grasset, 18 €

jeudi 7 juin 2018

« Madame » : clichés mondains


Film français, se déroulant en France (Paris essentiellement), réalisé par une romancière française (Amanda Sthers), « Madame » ressemble pourtant plus à un dépliant touristique formaté pour les Américains fortunés. Justement, les deux acteurs principaux, le sont, Américains. Anne (Toni Collette) et Bob (Harvey Keitel), vivent dans un immense hôtel particulier. À leur service, une ribambelle de femmes de ménages menées de main de maître par la gouvernante, Maria (Rossy de Palma). Lors d’un dî- ner, pour ne pas être 13 à table, la maîtresse de maison décide de faire passer Maria pour une amie espagnole.

Et comme de bien entendu, la gentille bonne à l’accent hispanique prononcé tape dans l’œil d’un riche britannique. Qui croit qu’elle est incognito à Paris car cousine du roi Juan Carlos. Panique chez Anne, rébellion chez Maria qui espère avoir rencontré l’amour.
Cela se veut sans doute une critique sociale. Mais en pointillé. La seule véritable réplique à conserver est prononcée par la bonne, d’origine philippine « nous sommes leurs esclaves ». Oui, tout à fait Madame. Et pourtant, vous êtes bien la seule dans le lot qui mérite qu’on vous appelle Madame...

➤ « Madame », Studiocanal, 12,99 €

mercredi 6 juin 2018

Cinéma : Cauchemars éveillés avec "No dormiras", thriller insomniaque

"Le sacrifice est propre à tous les grands artistes" explique le réalisateur de « No Dormiras », Gustavo Hernandez dans ses notes de production. Ce thriller, sur le monde artistique, explore les limites entre la création et la folie. La créatrice, c’est Alma (Belen Rueda), une dramaturge qui veut monter une pièce de théâtre dans un ancien asile psychiatrique à moitié en ruines.

Il s’agit de pousser les acteurs au bout de leurs limites en les privant de sommeil. Selon elle, au bout de 108 heures d’éveil en continu, la personne entre dans les « limbes » et est victime d’hallucinations. La pièce, tirée d’un véritable fait divers au cours duquel une femme a tué son mari puis son bébé, est intimement liée au lieu.


C’est dans cet asile que la femme a été internée jusqu’à sa mort. Pour l’interpréter, Alma doit trouver en urgence une actrice volontaire de tenter cette expérience de théâtre immersif. Deux amies, jeunes actrices prêtes à tout pour dé- crocher le rôle, Bianca (Eva de Dominici) et Cecilia (Natalia de Molina) sont mises en concurrence.

Elles tentent de s’intégrer à la petite troupe formée par un régisseur, une autre comédienne et le fils d’Alma. Tous se lancent dans ce marathon de l’insomnie. Très vite, Bianca a l’impression de voir des ombres fugitives dans le vieux bâtiment. Et plus le temps passe, plus ces visions sont fortes et terrifiantes.

Les limites de la création
Il est vrai que la folie, elle connaît : son père, paranoïaque, fait des séjours réguliers dans des cliniques psychiatriques. Elle-même a parfois des doutes sur son équilibre psychique. Sans surprise, c’est elle qui réagit le plus à la privation de sommeil.

Elle obtient le rôle, mais à quel prix ?

Sans effets sanguinolents, juste en instaurant une ambiance de doute et de peur, Gustavo Hernandez signe un film qui ne laisse pas indiffé- rent. On ne peut s’empêcher de penser que le cap des 108 heures est réellement un point de non-retour. Et loin de se contenter de cette intrigue, déjà glaçante d’effroi, le réalisateur y rajoute des coups de théâtre concernant les véritables personnalités de différents protagonistes et le but final de l’expérience menée par Alma.

« No Dormiras » fait peur, indéniablement. Mais il donne aussi à réfléchir sur les limites de l’art et de l’implication des créateurs. Presque une fable. Mais sous forme de cauchemar éveillé.

 ➤ « No Dormiras », thriller de Gustavo Hernandez (Argentine, 1 h 46) avec Eva de Dominici, Belén Rueda, Natalia de Molina

mardi 5 juin 2018

BD : Spirou, histoire d’une revue



Lancé en 1937, le journal de Spirou a quasiment été au rendez-vous toutes les semaines depuis 80 ans. La seule interruption aura été durant la seconde guerre mondiale. Un hebdomadaire qui est toujours très dynamique même si dans le numéro de cette semaine il annonce la «retraite du groom inventé par Rob-Vel, popularisé par Jijé, magnifié par Franquin et animé depuis quelques années par Vehlmann et Yoann après Fournier et Tome et Janry. Mais dans ce gros album de 300 pages au format à l’italienne signé François Ayroles, il n’est pas questions que de Spirou mais d’une façon, plus générale du journal qui porte son nom.

 Ces Moments clés permettent de revivre un pan important de l’histoire de la bande dessinée. On apprécie particulièrement les passages sur l’apprentissage chez Jijé de Franquin, Morris et Will. Puis les idées loufoques d’Yvan Delporte, génial rédacteur en chef toujours à l’affût de nouveauté. Il y est aussi question de mini-récits, de cartes blanches, de Schtroumpfs et autres Tuniques Bleues. Parfois irrévérencieux, souvent admiratif, ces dessins amuseront, voire feront perler une larme au coin de l’œil, tous les nostalgiques de l’âge d’or de la BD franco-belge. 

«Moments clés du journal de Spirou», Dupuis, 26 €

lundi 4 juin 2018

BD : Lefranc met le cap au Sud



Le reporter Guy Lefranc est envoyé en Australie pour couvrir les Jeux Olympiques de Melbourne. Nous sommes en 1956, ce nouvel épisode des aventures du reporter imaginé par Jacques Martin jouant sur la fibre vintage. En provenance de la Réunion, il se pose à Perth. Mais des orages le bloquent au sol. Il parvient cependant à prendre un avion pour la capitale australienne. En voulant éviter la zone mouvementée, l’avion dévie vers le sud. Une avarie le pousse à amerrir. Les passagers pensent mourir quand ils sont secourus par un immense navire futuriste. Prisonnier, Lefranc découvre un complot contre l’humanité. La menace nucléaire va-t-elle déclencher la 3e guerre mondiale ? Scénario pointu et très documenté de Roger Seiter, illustré par Régric dans un style proche de celui de Bob de Moor, «La stratégie du chaos» est un excellent cru de la série reprise par plusieurs duos.

«Lefranc» (tome 29), 11,95 €

dimanche 3 juin 2018

BD : Trop belle pour être vraie



Pour trouver l’inspiration, William, peintre, s’est exilé dans une petite maison plantée au bord de l’océan. Pour y accéder, un chemin traversant des bois sombre. Il vit en ermite, ne recevant que de rares visites. Son modèle, une belle rousse et son agent qui désespère de voir ses nouvelles créations. William n’arrive pas à tourner la page. Sa jeune femme est morte et dans chaque toile, il a l’impression de retrouver son visage. Pour se nourrir, il va parfois à la pêche. C’est là qu’il les voit pour la première fois. Des sirènes, agressives. Sauf une. Elle le sauve de l’appétit féroce de ses sœurs. Une étrange attirance vont les pousser l’un vers l’autre. Ce conte de Guillaume Sorel mélange parfaitement fantastique et réflexion sur le deuil et la création. L’auteur, qui avait délaissé quelques années la bande dessinée pour la peinture, revient avec brio, signant des planche en couleurs directes d’une beauté époustouflante. De plus, la première édition de l’album bénéficie d’un cahier de 20 pages reprenant esquisses au crayon et grandes toiles.

«Bluebells Wood», Glénat, 19 €

samedi 2 juin 2018

BD : Mélusine règle ses "contes" en famille


Depuis que Clarke, le dessinateur, a repris les scénarios de Mélusine, les histoires de la jeune sorcière ont radicalement changé de ton. Terminés les gags en une planche. Il privilégie les histoires complètes et ce 26e tome est de plus à suivre. Mais il n’oublie pas de truffer son récit de gags et autres réflexions amusantes des personnages secondaires. Tout commence par une attaque de nain. Ce mineur n’apprécie que moyennement que la meilleure amie de Mélusine, par ailleurs sa cousine, la fée Mélisande, vole son or. L’apprentie sorcière sauve la gentille fée. Gentille mais un peu voleuse quand même. 

Ensuite le récit prend un tour plus dramatique. Mélusine découvre que ses parents divorcent. Et sa mère a disparu. Le reste de l’album raconte comment notre héroïne retrouve sa maman qui lui apprendra un secret étonnant sur sa famille. Un bon équilibre entre humour, révélations et drames. Clarke, au trait si efficace et aérien, semble s’émanciper d’un univers qui devait lui peser depuis de trop longues années. 

«Mélusine» (tome 26), Dupuis, 10,95 €

vendredi 1 juin 2018

BD : Kim Keller de retour sur Aldébaran


Près d’un quart de siècle depuis les premières aventures de Kim Keller sur Aldébaran, la jeune héroïne imaginée par Léo est de retour sur sa planète natale. Aldébaran a marqué un renouveau important de la BD de science-fiction durant les années 90. Ce dessinateur d’origine brésilienne a su raconter des histoires simples, avec des personnages attachants, le tout dans des décors peuplés d’animaux imaginaires à couper le souffle. Kim, à peine adolescente dans le premier épisode, a beaucoup grandi et bourlingué en 24 ans. Elle a aussi exploré d’autres planètes comme Bételgeuse et Antarès. 

Après un cycle où cours duquel elle a laissé la vedette à Manon, la survivante du vaisseau «Tycho Brahe». Ce nouveau cycle, qui passe à 60 planches par épisode, voit la rencontre entre Kim et Manon. La première a été désignée par les extraterrestres rencontrés sur Antarès pour mener les négociations de contact avec les humains. Un rôle qui lui attire bien des inimitiés. Lors d’un meeting public, elle est prise pour cible par des terroristes. Manon la sauve. Les deux héroïnes ne se quittent plus et vont vivre une nouvelle exploration, grâce à un portail quantique les propulsant en un millième de seconde sur une planète primaire. On retrouve dans cette histoire tout ce qui fait le sel des récits de Léo. Des héros téméraires qui qui ont leur période de doute, des bestioles étonnantes et une nouvelle planète dont on ne connaît pas encore le nom. 
 «Retour sur Aldébaran» (tome 1), Dargaud, 12,99 €