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mercredi 15 août 2018

DVD et Bluray - Dans « Ready player One », Spielberg joue avec les joueurs


Les années 80 dans le monde occidental, pour certains, sont passionnantes. Le sommet de l’inventivité, l’ouverture sur le monde et surtout la possibilité de « consommer » la culture avec une facilité déconcertante. Cette ode à une décennie bénie a pris d’abord la forme d’un roman d’Ernest Cline. Succès mondial et surtout engouement des producteurs de cinéma pour un sujet qui fait la part belle à leur univers.

C’est finalement Spielberg qui décroche le gros lot et se lance dans la réalisation de ce film à grand spectacle mêlant prises réelles et réalité virtuelle à la Avatar. Le résultat est bluffant, le passage d’un monde à l’autre se faisant avec une étonnante facilité.

Buckaroo Banzaï
En 2040, les humains passent plus de temps dans un monde virtuel que dans la vraie vie. Il est vrai que l’Oasis, la plateforme de jeu mondiale imaginée par le génie des jeux vidéo Halliday (Mark Rylance) est plus chatoyante que les univers gris et pollués des villes moyennes américaines.

C’est là que vit Wade (Tye Sheridan). Ce petit binoclard sans le sou est plus fringant dans le monde virtuel. Parzival, au volant d’une voiture tirée de Retour vers le futur, est un champion de jeux vidéo. Avec quelques amis, il participe au challenge ultime, découvrir trois clés magiques pour devenir le maître de l’Oasis, comme l’a voulu Halliday dans son testament. Il se frotte à la volonté de fer de Samantha alias Art3mis (Olivia Cooke) redoutable sur sa moto.

Leur principal adversaire est constitué de l’armée de la société OIO, un conglomérat qui désire dominer l’Oasis pour la truffer de publicités… Des bons, des méchants, un dieu (Halliday), une rébellion, une romance et la liberté au bout du combat. Le scénario aurait pu être binaire et sans grande surprise. Mais l’esprit d’Halliday, geek frustré, est plus compliqué que ça. 

Reste le meilleur pour ce festival d’effets spéciaux : les références à ces fameuses années 80. On apprécie le clin d’œil à « Breakfast club », à Chucky, au Géant de fer et surtout à Buckaroo Banzaï. La rock star et neurochirurgien a marqué des générations entières de geeks et cinéphiles. Ernest Cline en fait partie. Spielberg aussi, même s’il ne doit pas réellement assumer. Et si finalement le fameux Halliday n’était que le portrait en creux de W. D. Richter, le créateur de Buckaroo ? Il n’y a pas la réponse, même pas dans les nombreux bonus de ce film sorti également en 4K et en blu-ray 3D.

 ➤ « Ready Player One », Warner Bros.


dimanche 10 juin 2018

DVD et blu-ray - Après "Pentagon Papers", la liberté de la presse, inscrite dans la constitution... américaine


Steven Spielberg est un surdoué du cinéma. À l’aise dans les films d’aventures, visionnaire dans la science-fiction, il sait aussi raconter des histoires vraies avec un sens du suspense inégalable. Dans « Pentagon papers », le sujet n’est pas spécialement cinématographique. Pourtant on est happé par le rythme, la tension et les rebondissements de ce film sur le rôle de la presse dans une démocratie. L’action se dé- roule au début des années 70. Nixon est président des ÉtatsUnis et continue la guerre du Vietnam, débutée depuis des années. Les forces américaines, malgré la mobilisation de milliers de jeunes recrues, ne parviennent pas à contenir les révolutionnaires vietnamiens. En fait, depuis des années, des rapports secrets annoncent la défaite US. Mais pour ne pas perdre leur « honneur », les présidents successifs s’entêtent.

L’opinion gronde, la jeunesse se rebelle. C’est à ce moment que les rapports secrets sont exfiltrés et communiqués à la presse. Le film raconte dans un premier temps la rivalité entre le Washington Post et le New York Times. Le second sort le scoop. Mais Nixon obtient de la justice la suspension de la série d’articles.

Quand Ben Bradlee (Tom Hanks), le rédacteur en chef du Post, récupère à son tour l’intégralité des rapports, il veut se lancer dans leur analyse. Mais pour cela il doit obtenir l’aval du patron de son journal. En patronne en l’occurrence, Kay Graham (Meryl Streep).

Ce film, qui a multiplié les nominations aux Oscars et Golden Globes, aborde plusieurs thématiques. La première du lanceur d’alerte, les Pentagon Papers étant récupérés et divulgués par un ancien marine. Celui du pouvoir des femmes, Kay Graham devant sans cesse se battre pour imposer ses choix face à un conseil d’administration entièrement masculin. Il est aussi question de concurrence mais surtout de liberté de la presse. Et sur ce dernier point, saluons la décision de la cour Suprême qui a clairement soutenu les journalistes face à un pouvoir, même élu démocratiquement.

Bref, un biopic totalement dans l’actualité.

➤ « Pentagon Papers », Universal, 19,99 € le DVD, 22,99 € le blu-ray

mercredi 17 août 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Tintin, héros éternel (3/3)


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 Si Tintin est parvenu à conquérir la planète, donnant ainsi l'occasion au général de Gaulle de prononcer cette sentence savoureuse "Mon seul rival international, c'est Tintin", le succès des albums n'explique pas tout. Hergé, à l'image d'un Walt Disney, comprend rapidement que cette notoriété représente une seconde mine d'or. Il verrouille l'image du jeune reporter et embauche d'excellents dessinateurs pour réaliser publicités et autres produits dérivés.
Une exclusivité prolongée par la société Moulinsart, toujours vigilante (et parfois très procédurière selon ses nombreux détracteurs) quant à l'utilisation de la fameuse ligne claire popularisée par le dessinateur belge. Ensuite, partout où la BD n'est pas élevée au rang d'art populaire, on trouve des adaptations : dessins animés originaux comme "Le lac aux requins" ou films plus ou moins réussis (Les oranges bleues et la Toison d'or dans les années 60). Le succès vient surtout de l'adaptation fidèle des albums en dessins animés pour la télévision. Une série toujours au programme cet été chaque vendredi soir sur 6ter, chaîne de la TNT.
Enfin arrive Steven Spielberg en 2011. Il met des années à réaliser "Le secret de la Licorne". Succès public mais critiques négatives. Depuis, calme plat. Peter Jackson, producteur du premier film, pourrait réaliser le second qui serait tiré de "L'affaire Tournesol"... ou du "Temple du Soleil". Mais, délais de fabrication obligent, la sortie en salles n'aura pas lieu avant 2020. Quatre ans, dérisoire pour une saga lancée en 1929 !