dimanche 20 octobre 2019

De choses et d’autres - Un désherbant presque naturel





Chez les maires, c’est la guerre des arrêtés anti ou pro pesticides. Certains, proches de la sensibilité écologiste, ont tenté d’interdire aux agriculteurs d’utiliser ces produits. Pour protéger la nature mais surtout leurs administrés. La justice a tranché, un point pour les agriculteurs contre les élus. 
Mais dans le camp de ces derniers, il existe une autre espèce d’édiles, plus prompte à défendre les agriculteurs que l’ensemble des administrés sans distinction de profession. Comme ce maire d’une petite commune d’Eure-et-Loir. Lui aussi a pris un arrêté dans le cadre de son « droit de police » et interdit à quiconque d’uriner à moins de cinq mètres d’une surface agricole exploitée. Analyses scientifiques à l’appui, il justifie cette interdiction par la présence dans l’urine des Français de nombreux produits chimiques, totalement proscrits en agriculture. 
Pas sympa ce maire de priver, les hommes notamment, du plaisir de pisser en plein air. D’autant que j’ai l’impression qu’il se trompe complètement. Les nombreux tests effectués par les « pisseurs volontaires » prouvent la présence importante de glyphosate dans nos urines. Les paysans, dont la caricature de radinerie perdure dans le temps, seraient sans doute très contents si tout le monde urinait sur leurs cultures. Plus besoin d’acheter les produits phytosanitaires bientôt interdits, qui, en plus d’être une belle cochonnerie pour la planète, coûtent une blinde.

(Chronique parue le mardi 1er octobre en dernière page de l'Indépendant)