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vendredi 13 octobre 2023

Un journal - Tintin, 77 ans pour tous les jeunes

Plus qu’une madeleine pour quelques générations, le journal Tintin représente souvent une découverte du monde, de la culture, de la lecture et d’une façon générale de la bande dessinée. Avec son slogan « pour les jeunes de 7 à 77 ans », il ne pouvait que rebondir à l’occasion de son… 77e anniversaire.

Disparu depuis de trop longues décennies, l’hebdomadaire revient pour un numéro exceptionnel de près de 400 pages.

Au sommaire de longs articles sur la revue, les personnages emblématiques et l’univers de Hergé, bien entendu, mais surtout des dizaines de BD permettant à des auteurs actuels de rendre hommage aux grands anciens. Nob, par exemple, signe des gags de Modeste et Pompom. Avec deux exceptions : Hermann dessine une histoire complète de la très regrettée Comanche et Crisse reprend pour quelques pages son adorable Nahomi.

« Journal Tintin, numéro spécial 77 ans », collectif, Le Lombard, 400 pages, 29,90 €)

dimanche 26 février 2023

BD - Georges & Tchang, idylle sur fond de Lotus Bleu


Cette année 2023 marque les 40 ans de la disparition d’Hergé. Le créateur de Tintin, en plus d’une œuvre immortelle qui a conquis des millions de lecteurs partout dans le monde, a eu une existence exceptionnelle. Du petit dessinateur scout au maître incontesté de la Ligne claire et de l’édition illustrée en Europe, il y a un parcours atypique où vie privée, imagination et création de personnages emblématiques se mêlent dans une légende décortiquée par nombre d’exégètes. Ces 40 ans sont l’occasion parfaite pour rééditer le roman graphique de Laurent Colonnier paru en 2012, Georges & Tchang, une histoire d’amour au Vingtième siècle.

En 1934, après des aventures très caricaturales de Tintin en URSS, aux USA ou au Congo, Hergé décide de mettre plus de réalisme dans les histoires du jeune reporter publiées chaque semaine dans le supplément jeunesse du quotidien catholique (et très à droite), Le Vingtième siècle. Il met le cap vers la Chine, vaste contrée aux prises avec l’envahisseur japonais.

Pour raconter cette guerre lointaine, il va recevoir l’aide d’un étudiant chinois : Tchang.

Cet artiste, expert en calligraphie, au pinceau léger et inspiré, va devenir l’ami d’Hergé, l’aidant sur le Lotus bleu, permettant aux aventures de Tintin de franchir un cap essentiel. Laurent Colonnier relate cette collaboration, cette rencontre d’artistes, mais laisse aussi entendre que le Georges Rémi belge de 27 ans, marié mais malheureux avec son épouse, n’est pas insensible à la beauté exotique du jeune Chinois.

Si à l’époque cette supposée relation homosexuelle semblait peu probable, quelques années plus tard, elle est remise sur le devant de la scène et finalement pas si incongrue. Un superbe album, en noir et blanc, hommage à la Ligne claire mais avec beaucoup de gris au crayon de papier. Un album ressorti avec une préface de Bruno Podalydès et une postface de Numa Sadoul.

« Georges & Tchang, une histoire d’amour au Vingtième siècle », Glénat, 17 €

vendredi 27 juillet 2018

BD - N'est pas Tintin qui veut


Il rêvait de marcher sur les traces du héros de son enfance. Bertin Timbert a donc tout fait pour devenir journaliste comme Tintin. Mais le grand reporter du Petit Vingtième n’est pas passé par la case « chiens écrasés » de la presse quotidienne régionale. Bertin décroche un premier poste au service nécrologie de l’Echo du Mont de Dour-Uduluc.

Après une courte période d’observation, il gravit rapidement les échelons et va pouvoir mettre sa plume et son sens de l’observation acéré au service de sujets plus passionnants que les noces de diamant de Eugène et Marthe Rabiaux, l’inauguration du nouveau camion des pompiers ou la pose de la première pierre d’un pont.

Mais comme la BD de Devig et Derycke est aussi éloignée de la vraie vie que le quotidien d’un militant d’En Marche, il découvre chez Marthe une tendance à la nymphomanie, surprend la femme du maire accrochée à la barre des pompiers et que les employés de l’entreprise de BTP, en plus du pont, participent à la construction de la piscine privée du fils du député. La caricature de la vie journalistique de province est grossière. Mais sonne pourtant étonnamment juste...

➤ « Bertin Timbert, grand reporter », Fluide Glacial, 4,50 €

vendredi 27 janvier 2017

Sondage : les Français plébiscitent les grands classiques de la bande dessinée

FRANCO-BELGE. Astérix et Tintin restent les préférés et 41 % des personnes sondées ont acheté une BD dans l’année.

Avec ou sans potion magique, Astérix est le plus fort. Le nouveau volet de l’observatoire de la vie quotidienne des Français porte sur la bande dessinée, à une semaine de l’ouverture du festival d’Angoulême. Le petit Gaulois imaginé par Albert Uderzo et René Goscinny est la BD francobelge préférée pour 50 % des sondés. Il devance Tintin et Gaston Lagaffe. Ce sont les grands anciens qui se taillent la part du lion dans ce classement car on retrouve également nombre de héros nés avant les années 60 comme Lucky Luke, Boule et Bill, Spirou, Blake et Mortimer ou les Schtroumpfs. Seule série relativement récente tirant son épingle du jeu, le Chat de Philippe Geluck précède de peu Titeuf de Zep.
■ La bataille des nouveautés
Les Français ont depuis toujours aimé la BD. Et cette histoire d’amour semble toujours être d’actualité puisque 41 % des sondés affirment avoir acheté une ou plusieurs BD dans l’année écoulée. Ce secteur de l’édition, malgré une surproduction de plus en plus problématique (pas moins de 3 988 nouveautés en 2016), reste très dynamique même si les tirages ont tendance à diminuer. Le match Tintin/Astérix ne date pas d’aujourd’hui. Longtemps sans concurrence, le jeune reporter belge a vu sa suprématie s’étioler dans les années 60 et la naissance d’Astérix dans les pages du journal Pilote.

Paradoxalement, ce match est à son plus haut niveau en cette année 2017. Sortie il y a moins de 15 jours, la version colorisée de « Tintin chez les Soviets », premier titre un peu oublié de la série, a immédiatement pris la tête des ventes, toutes catégories confondues selon le dernier baromètre GFK/Livres Hebdo. Tirée à 300 000 exemplaires, cette BD datant de 1929 bénéficie certainement du phénomène collection. Car le sondage nous apprend que 59 % des Français ont déjà collectionné une ou plusieurs séries.
Astérix ne sera pas en reste. Le Gaulois a l’avantage de proposer des nouveautés tous les deux ans depuis la décision d’Uderzo de passer la main à Ferri et Conrad. Retenez déjà la date : le 19 octobre sortie d’une nouvelle aventure où, selon les premières indiscrétions, Obélix serait particulièrement en vedette. À n’en pas douter, cet album fera partie des 6 BD que les Français lisent en moyenne chaque année, 8 pour la région Occitanie, la plus « bédéphage » avec le Nord et la Bourgogne. 
___________________
Les mangas et les comics peinent à émerger
Dans la compétition entre la vieille Europe, les USA et le Japon, la pré- férence des Français va très largement pour les productions du vieux continent. Ils ne sont que 4 % à préférer les mangas et 3 % les comics. L’invasion annoncée à une époque n’a pas eu lieu. Et les succès en salles des adaptations des aventures des super-héros ne se transforment pas par une razzia sur les histoires originales, souvent écrites par Stan Lee. Benoît Brisefer fait mieux que Superman ou Naruto.
Une impression à nuancer cependant chez les plus jeunes. Là, on sent que les goûts diffèrent un peu. Ils sont 13 % à préférer mangas ou comics aux classiques histoires en 44 planches et couverture cartonnée. Dans l’univers des justiciers américains, Batman s’impose devant Spiderman et Superman. Mais à la question « quel héros de bande dessinée rêveriez-vous être ? », Superman l’emporte devant Wolverine chez les hommes, Wonder Woman chez les femmes.
Côté mangas, Dragon Ball ne fait pas de détails en récoltant 49 % des suffrages, très largement devant Death Note et Naruto. Reste que ces deux catégories, tout en étant minoritaires, concourent pour beaucoup dans le dynamisme du secteur de la BD en France. Chaque mois ce sont des dizaines de nouveaux mangas à très petits prix qui sont proposés aux amateurs et les comics suivent le mouvement. Il est vrai que les productions sont particulièrement importantes dans les deux pays d’origine et souvent peu coûteuses pour les maisons d’édition spécialisées. Et preuve que ces succès sont appelés à s’amplifier, des auteurs français se lancent dans le genre, comme Serge Lehman imaginant des super-héros français, ou Lastman, manga français respectant la pagination (copieuse) et le rythme de parution (rapide) inhérents au genre. 

samedi 21 janvier 2017

Sondage : les Français plébiscitent les grands classiques de la bande dessinée

FRANCO-BELGE. Astérix et Tintin restent les préférés et 41 % des personnes sondées ont acheté une BD dans l’année.

Avec ou sans potion magique, Astérix est le plus fort. Le nouveau volet de l’observatoire de la vie quotidienne des Français porte sur la bande dessinée, à une semaine de l’ouverture du festival d’Angoulême. Le petit Gaulois imaginé par Albert Uderzo et René Goscinny est la BD francobelge préférée pour 50 % des sondés. Il devance Tintin et Gaston Lagaffe. Ce sont les grands anciens qui se taillent la part du lion dans ce classement car on retrouve également nombre de héros nés avant les années 60 comme Lucky Luke, Boule et Bill, Spirou, Blake et Mortimer ou les Schtroumpfs. Seule série relativement récente tirant son épingle du jeu, le Chat de Philippe Geluck précède de peu Titeuf de Zep.
■ La bataille des nouveautés
Les Français ont depuis toujours aimé la BD. Et cette histoire d’amour semble toujours être d’actualité puisque 41 % des sondés affirment avoir acheté une ou plusieurs BD dans l’année écoulée. Ce secteur de l’édition, malgré une surproduction de plus en plus problématique (pas moins de 3 988 nouveautés en 2016), reste très dynamique même si les tirages ont tendance à diminuer. Le match Tintin/Astérix ne date pas d’aujourd’hui. Longtemps sans concurrence, le jeune reporter belge a vu sa suprématie s’étioler dans les années 60 et la naissance d’Astérix dans les pages du journal Pilote.

Paradoxalement, ce match est à son plus haut niveau en cette année 2017. Sortie il y a moins de 15 jours, la version colorisée de « Tintin chez les Soviets », premier titre un peu oublié de la série, a immédiatement pris la tête des ventes, toutes catégories confondues selon le dernier baromètre GFK/Livres Hebdo. Tirée à 300 000 exemplaires, cette BD datant de 1929 bénéficie certainement du phénomène collection. Car le sondage nous apprend que 59 % des Français ont déjà collectionné une ou plusieurs séries.
Astérix ne sera pas en reste. Le Gaulois a l’avantage de proposer des nouveautés tous les deux ans depuis la décision d’Uderzo de passer la main à Ferri et Conrad. Retenez déjà la date : le 19 octobre sortie d’une nouvelle aventure où, selon les premières indiscrétions, Obélix serait particulièrement en vedette. À n’en pas douter, cet album fera partie des 6 BD que les Français lisent en moyenne chaque année, 8 pour la région Occitanie, la plus « bédéphage » avec le Nord et la Bourgogne. 

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Les mangas et les comics peinent à émerger
Dans la compétition entre la vieille Europe, les USA et le Japon, la pré- férence des Français va très largement pour les productions du vieux continent. Ils ne sont que 4 % à préférer les mangas et 3 % les comics. L’invasion annoncée à une époque n’a pas eu lieu. Et les succès en salles des adaptations des aventures des super-héros ne se transforment pas par une razzia sur les histoires originales, souvent écrites par Stan Lee. Benoît Brisefer fait mieux que Superman ou Naruto.
Une impression à nuancer cependant chez les plus jeunes. Là, on sent que les goûts diffèrent un peu. Ils sont 13 % à préférer mangas ou comics aux classiques histoires en 44 planches et couverture cartonnée. Dans l’univers des justiciers américains, Batman s’impose devant Spiderman et Superman. Mais à la question « quel héros de bande dessinée rêveriez-vous être ? », Superman l’emporte devant Wolverine chez les hommes, Wonder Woman chez les femmes.
Côté mangas, Dragon Ball ne fait pas de détails en récoltant 49 % des suffrages, très largement devant Death Note et Naruto. Reste que ces deux catégories, tout en étant minoritaires, concourent pour beaucoup dans le dynamisme du secteur de la BD en France. Chaque mois ce sont des dizaines de nouveaux mangas à très petits prix qui sont proposés aux amateurs et les comics suivent le mouvement. Il est vrai que les productions sont particulièrement importantes dans les deux pays d’origine et souvent peu coûteuses pour les maisons d’édition spécialisées. Et preuve que ces succès sont appelés à s’amplifier, des auteurs français se lancent dans le genre, comme Serge Lehman imaginant des super-héros français, ou Lastman, manga français respectant la pagination (copieuse) et le rythme de parution (rapide) inhérents au genre. 

mardi 10 janvier 2017

Bande dessinée : Tintin est de retour au Pays des Soviets, mais en couleur


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Paru en 1929 dans les pages du quotidien belge « Le Petit XXe », la première aventure de Tintin bénéficie d’une seconde jeunesse avec la sortie, ce mercredi 11 janvier, d’une version colorisée. Tombée dans l’oubli durant de longues décennies, la première aventure de Tintin n’avait pas encore eu les honneurs d’être publiée dans la collection qui débutait jusqu’à maintenant par le Congo et s’achevait chez les Picaros.
Les péripéties du jeune reporter en Russie étaient, selon Hergé, une œuvre de jeunesse, mal dessinée. Il aurait eu l’intention de la reprendre et de l’améliorer, mais le manque de temps a fait capoter le projet. Après une exhumation de la version en noir et blanc dans la collection des « Archives Hergé », ouvrages de luxe réservés aux amateurs, les éditions Moulinsart et Casterman offrent à ce récit oublié une nouvelle approche avec cette colorisation. Un travail de plusieurs années, cordonné par Michel Bareau, avec la volonté de rendre tout son dynamisme à cette BD d’action. Bolides qui filent, explosion dans le ciel, froid polaire, accidents de trains : les 144 pages donnent l’occasion à Tintin de faire montre de débrouillardise pour se sortir de situations périlleuses.
Si les premières pages sont encore un peu hésitantes, Hergé ne maîtrisant pas encore la représentation de son personnage, il prend rapidement de l’assurance, posant en quelques cases les bases de ce qui deviendra la ligne claire. On se régale des réparties, souvent très ironiques, d’un Milou beaucoup plus autonome que dans les aventures suivantes. Mais si « Tintin au Pays des Soviets » a longtemps été oublié, c’est aussi pour son côté politique. Travaillant pour un journal catholique, le jeune Hergé (il n’a que 21 ans) ne fait pas dans la nuance quand il dénonce les dérives du régime soviétique. Sa sortie aujourd’hui n’offusque plus personne, mais il y a quelques années certaines vérités n’étaient pas toujours bonnes à dire.  
➤ « Tintin au Pays des Soviets » de Hergé, Casterman et Editions Moulinsart, 144 pages couleur, 14,95 €. En vente le 11 janvier. Edition luxe 31,50 €

mercredi 16 novembre 2016

De choses et d'autres : La super Lune est signée Hergé

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Entre 700 000 et 900 000 euros. Telle est l’estimation de la planche de l’album « On a marché sur la Lune » des aventures de Tintin et Milou mise en vente samedi à Paris par Artcurial. Près d’un million d’euros pour une feuille de papier de 50 cm de haut et 30 de large, recouverte de 12 cases dessinées en noir et blanc.
La société de ventes aux enchères explique dans son catalogue, après avoir décrit l’œuvre : « Cette planche peut se résumer tout simplement par « on a marché sur la Lune ! » Objectivement, je me demande si ce prix exorbitant est justifié. Car à la base, n’oublions pas qu’il ne s’agit que de bande dessinée, destinée à être publiée dans une revue puis en album. Une histoire déjà imprimée à des millions d’exemplaires. Réalisée en 1954, la planche n’est même pas signée par Hergé. Il se peut d’ailleurs qu’il n’en ait que supervisé la réalisation finale par les membres de son studio (à l’époque Bob de Groot, Jacques Martin ou Roger Leloup) sollicités pour redessiner les anciens albums mais également permettre au maître de tenir les délais.
Sans compter qu’il ne s’agit que d’un assemblage de cases, car la version album a dû être réduite pour rester dans les 62 pages classiques. Bref, même si ces dessins ont fait rêver des millions de gamins, il ne s’agit pas réellement d’un « original » de Hergé. Juste une douce folie pour un nostalgique suffisamment riche pour l’accrocher dans son salon. 

mercredi 17 août 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Tintin, héros éternel (3/3)


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 Si Tintin est parvenu à conquérir la planète, donnant ainsi l'occasion au général de Gaulle de prononcer cette sentence savoureuse "Mon seul rival international, c'est Tintin", le succès des albums n'explique pas tout. Hergé, à l'image d'un Walt Disney, comprend rapidement que cette notoriété représente une seconde mine d'or. Il verrouille l'image du jeune reporter et embauche d'excellents dessinateurs pour réaliser publicités et autres produits dérivés.
Une exclusivité prolongée par la société Moulinsart, toujours vigilante (et parfois très procédurière selon ses nombreux détracteurs) quant à l'utilisation de la fameuse ligne claire popularisée par le dessinateur belge. Ensuite, partout où la BD n'est pas élevée au rang d'art populaire, on trouve des adaptations : dessins animés originaux comme "Le lac aux requins" ou films plus ou moins réussis (Les oranges bleues et la Toison d'or dans les années 60). Le succès vient surtout de l'adaptation fidèle des albums en dessins animés pour la télévision. Une série toujours au programme cet été chaque vendredi soir sur 6ter, chaîne de la TNT.
Enfin arrive Steven Spielberg en 2011. Il met des années à réaliser "Le secret de la Licorne". Succès public mais critiques négatives. Depuis, calme plat. Peter Jackson, producteur du premier film, pourrait réaliser le second qui serait tiré de "L'affaire Tournesol"... ou du "Temple du Soleil". Mais, délais de fabrication obligent, la sortie en salles n'aura pas lieu avant 2020. Quatre ans, dérisoire pour une saga lancée en 1929 ! 

mardi 16 août 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Tintin, héros éternel (2/3)

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Tout le monde a déjà lu une fois dans sa vie un album des aventures de Tintin et Milou. Privilège des héros universels, le jeune reporter à la houppette, imaginé par Hergé, est entré dans tous les foyers français. Pourtant il n'a pas vécu tant d'aventures, comparé à d'autres personnages, mais chaque album, en développant des univers spécifiques, est entré dans la légende comme une représentation définitive et parfaite du milieu décrits. J'avoue que personnellement, pendant longtemps, le monde extérieur n'existait que grâce aux dessins d'Hergé. La Chine ? Je ne connaissais rien de Mao ni de la révolution culturelle mais j'étais incollable sur la guerre avec le Japon et le massacre des civils chinois. L'Amazonie ? Raoni n'était pas sorti de sa forêt que j'en connaissais le moindre recoin en m'y baladant avec Tintin dans « L'Oreille cassée », « Le temple du Soleil » ou « Les Picaros ». Et si on me demandait de citer un dictateur sud-américain, le général Alcazar a longtemps été ma seule réponse. Jamais mis les pieds dans une casbah ou un désert au Maghreb, mais je sais exactement à quoi ils ressemblent grâce aux grandes cases du « Crabe aux pinces d'or ». On peut continuer ainsi presque à l'infini, de la Lune aux montagnes de l'Himalaya en passant par les pirates de la Mer Rouge, tant l'univers de Tintin est riche et diversifié.
Un monde, notre monde, imaginaire mais bien réel, présenté avec des pièces exceptionnelles à l'espace Henry-de-Monfreid de Port-Leucate jusqu'au 10 septembre.

lundi 15 août 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Tintin, héros éternel (1/3)


N'en déplaise aux petits bonshommes bleus qui font la pluie et le beau temps dans le cahier vacances de L'Indépendant, cet été 2016 consacre aussi Tintin. Si les Schtroumpfs ont envahi l'abbaye de Caunes-Minervois dans l'Aude, ils doivent compter avec la concurrence de Tintin et Milou, exposés à l'espace Henry-de-Monfreid de Port-Leucate.
Tintin doublement à l'honneur puisque Paris Match vient de publier un hors-série consacré aux 70 ans du fameux journal destiné "aux jeunes de 7 à 77 ans". A côté des albums publiés chez Casterman, Tintin a longtemps eu son propre hebdomadaire. Fidèle au rendez-vous de 1946 à 1988, il a publié les dernières œuvres de Hergé jusqu'à "Tintin et les Picaros". Mais le journal de Tintin, en concurrence frontale avec Spirou qui, lui, paraît toujours, a également été un vivier formidable pour la bande dessinée franco-belge. Des incontournables comme Alix ou Blake et Mortimer en passant par des héros plus populaires ou récents comme Ric Hochet, Michel Vaillant ou Thorgal.
Ce superbe magazine de 116 pages, richement illustré, est en vente à 6,90 euros chez tous les marchands de journaux jusqu'en septembre. Un complément idéal pour donner l'envie de se replonger dans sa vieille collection ou relire ces albums devenus des classiques.

samedi 21 mars 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Souvenirs d'éclipse

Plutôt que de ressortir Papy Trenet pour introduire l'événement (Le Soleil a rendez-vous avec la Lune... ), je vais empiéter sur les plates-bandes de mon collègue du dimanche et vous raconter comment une éclipse du soleil est en partie à l'origine d'une des plus grandes passions de ma vie. Au début des années 70, alors que j'étais encore en culottes courtes, ma grande sœur a une idée merveilleuse pour mon cadeau de Noël. Pas très riche, elle m'offre un album de BD. En ce 25 décembre, je me plonge dans Le temple du Soleil, une des aventures de Tintin et Milou. Le choc. Pour la première fois, j'ai l'impression d'être complètement immergé dans une histoire. Que ce soit sur le bateau pour rejoindre l'Amérique du Sud, face à un lama susceptible ou encore au cœur de la jungle amazonienne, accroché aux pattes d'un condor, dans les cavernes ou le fameux temple rempli d'or, tout me semble incroyablement réel. Et puis arrive l'épisode de l'éclipse. Tintin se fait passer pour le maître du soleil auprès des indigènes. Le nez dans la BD, cette disparition puis réapparition du soleil, je les vis à fond.

En août 1999, comme des millions de Français, j'ai observé l'éclipse totale à l'aide de lunettes spéciales. Étrangement, elle n'a pas eu la saveur de celle du Temple du Soleil. Excepté le froid saisissant, le ressenti était bien moindre que sous le trait de Hergé. Alors ce matin, je ne sortirai pas la tête en l'air et me contenterai de relire, pour la centième fois au moins, cet album défraîchi qui m'a tant fait aimer la BD.

mardi 1 avril 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Tabou, Tintin

Pas touche à la houppette ! Tintin, tel le dieu de la bande dessinée moderne, est devenu quasiment intouchable. Hergé, avant de mourir, a clairement dit qu'il ne voulait pas que son personnage lui survive. Sa veuve, Fanny, en fait encore plus. La moindre case extraite des albums est considérée comme une œuvre d'art, il est donc interdit de la reproduire sans l'autorisation de la fondation chargée de veiller sur l'héritage. Les avocats des éditions Moulinsart sont sollicités au moindre dérapage.
Dernier exemple en date un blog intitulé "Le petit XXIe", résumant l'actualité forte du jour en une seule image tirée des aventures du journaliste belge. Une idée pas vraiment novatrice, les animateurs du blog, journalistes à Libération, se contentent de prolonger au quotidien le numéro historique paru au lendemain de la mort d'Hergé (le 3 mars 1983), uniquement illustré de dessins du maître de la Ligne Claire.
Si les éditions Moulinsart sont dans leur bon droit, elles ont une nouvelle fois énervé les fans du petit reporter avec un jusqu'au-boutisme quasiment intégriste. Tintin, de héros contemporain, semble se figer dans un carcan passéiste de plus en plus rigide. Là où les majors américaines autorisent les fans à utiliser les images des super-héros (du moment que ce n'est pas pour les dénigrer), Moulinsart bloque toute initiative, même positive.
Cela n'augure rien de bon pour la parution, en 2052, d'un possible nouveau Tintin, une année avant que les droits patrimoniaux ne tombent dans le domaine public.
Chronique "De choses et d'autres" parue lundi en dernière page de l'Indépendant. 

dimanche 26 juillet 2009

BD - Mes souvenirs illustrés, extras bis

Dans les années 90, avec l'arrivée de Thierry Tinlot à la rédaction en chef de Spirou, l'animation a pris une autre dimension. Le summum aura été la malédiction de la page 13. Durant des semaines, la page 13 du magazine aura été frappée de multiples maux allant de mauvaises couleurs, à l'inversion de planches en passant par le flou ou le tremblé. Bref, elle devenait illisible. Après avoir envisagé de la laisser en blanc chaque semaine, une solution géniale a été trouvée : il n'y aurait plus de page 13, elle serait remplacée par la 12 bis. Une numérotation qui existe encore aujourd'hui.

Autre animation qui a vite tourné au second degré, l'élan de Frank. Frank est donc choisit pour dessiner des cartouches annonçant « le nouvel élan de la revue ». Mais pour lui, l'élan c'est avant tout un animal. L'élan, bête et pas très futé, geignard et râleur, a commencé à squatter les pages, devenant presque une véritable série. Finalement l'aventure s'est conclue par un album rarissime intitulé « L'élan n'aura jamais d'album »...

Autre grand moment de l'histoire de l'hebdo de Marcinelle : celui entièrement réalisé par Bercovici en 1999. Le dessinateur des Femmes en Blanc est réputé très rapide. Pour dépanner tous les auteurs de la revue (tombés malades en même temps...) il a assuré la quarantaine de planches de toutes les séries. Un numéro collector. Surtout pour les fans de Bercovici...

Chez Tintin, l'animation de la revue passait essentiellement par des opérations spéciales pour les anniversaires des héros. Chaque dessinateur rendait hommage, à sa façon, au héros mis en vedette. Cela permettait à certains « réalistes », à se frotter à des personnages improbables. Hermann dessinant Cubitus, Dupa transformant Ric Hochet  ou Andréas se coltinant Robin Dubois.

Autre cas classique d'animation chez Tintin, l'histoire à suivre à plusieurs mains selon le principe du cadavre exquis. Des planches rares car jamais reprises dans des albums.

PS : Merci aux sites "Journal de Tintin" et "Journal de Spirou" déjà cité dans une précédente note pour les couvertures.

dimanche 15 mars 2009

Mes BD souvenirs (4)


Abonné à Tintin, je recevais chaque semaine ma dose de BD que je dévorais consciencieusement. Le magazine arrivait plié, entouré d'une bande de papier où était notée l'adresse. Je les empilais dans un coin de ma chambre. Les couvertures me faisaient particulièrement rêver. J'avais pris l'habitude, tous les deux mois, d'étaler tous mes numéros sur le plancher de la pièce. Il me tardait que tout soit recouvert. Aujourd'hui, il me faudrait une sacrée surface...

En 1976, Tintin a été brièvement racheté par les propriétaire du Journal de Mickey. Une nouvelle formule qui a bénéficié de la prépublication de "Tintin et les Picaros" mais qui proposait également nombre de séries américaines. Une évolution de courte durée, les séries phares du Lombard reprenant le dessus, tout en gardant en permanence la présence de Tintin, en couverture et à l'intérieur avec la reprise des premières aventures du célèbre reporter.


Mon premier choc graphique aura été la découverte de Hermann. Notamment "Objectif Cormoran", aventure de Bernard Prince se passant en Méditerranée. Le héros, après avoir fui à la nage son bateau à la nage, tente d'escalader une falaise. Il se coupe la main. Une scène si réaliste que j'en ai frissonnais de douleur en la découvrant. Le dessin d'Hermann avait une incroyable force d'évocation. Un auteur que je suis toujours, sans jamais avoir été déçu. Comanche, toujours dans Tintin, puis les albums de Jeremiah ou de Bois Maury quand j'ai eu assez d'argent pour me les payer. J'ai quasiment toute sa production. Même les "Nic"...

Tintin proposait à cette époque du très bon (Jonathan, Rork, Bernard Prince) mais aussi des séries moins ambitieuses qui cependant me procuraient beaucoup de plaisir. Notamment les Casseurs de Duchâteau et Denayer. Ces deux flics américains, très inspirés des séries télé, étaient des casse-cou passionnés de bagnoles. Denayer prenait visiblement beaucoup de plaisir à dessiner ces bolides se fracassant les uns contre les autres. Et comme il dessinait vite, la série était présente presque à tous les numéros.

Les éditions du Lombard ont décidé de mettre en valeur ce fond du catalogue, source de nostalgie pour toute une génération. Le premier volume de l'intégrale vient de sortir le mois dernier. Ces intégrales redonnent une seconde vie à ces séries oubliées (Nahomi, Adler...) Souvent dotées de présentations détaillées et riches de dessins inédits, elles sont en plus économiques. Bref de très beaux objets qui deviennent de plus en plus indispensables dans toute bibliothèque BD digne de ce nom.

(A suivre dimanche prochain)

dimanche 8 mars 2009

Mes BD souvenirs (3)


Lire des BD est devenu pour moi une véritable drogue. Notamment les BD franco-belges. Et en bon camé, je me souviens parfaitement de mon premier "fix". C'était aux Nouvelles Galeries de Langon, magasin peu sympathique et vieillot mais qui avait un petit rayon livres. Toujours fasciné par mon premier album de Tintin, je remarque dans le présentoir un gros album de Tintin. Mais pas des aventures du héros de Hergé. Un recueil de l'hebdomadaire. En couverture, la photo de Belmondo devant une vieille Rolls, dans le coin en bas à gauche un dessin de Michel Vaillant de Graton. A l'intérieur, ce sont une dizaine de numéros permettant de lire quatre grandes histoires à suivre. Une de Ric Hochet : "Le signe de la peur", Luc Orient : "Le 6e continent", Olivier Rameau : "L'oiseau de par-ci par-là" et Michel Vaillant. C'est surtout l'histoire de Luc Orient qui me marquera. Le héros était capturé par des hommes robots vivants au cœur d'une montagne comme des fourmis. Je me régalais également des gags. Robin Dubois était mon héros préféré (j'adorais les chevaliers teutoniques) avec Cubitus. Les récits complets complétaient mon bonheur, notamment ceux de Dani Futuro de Gimenez et Mora. Ce duo espagnol m'a initié à la science-fiction, genre que je ne connaissais pas du tout. Autre découverte, les histoires de Korrigan, dessiné par Franz dans sa période comique. Un immense dessinateur qui a mis du temps à s'affirmer, de Jugurtha aux Fous de Kaboul.


J'ai passé des heures et des heures à lire ce recueil, le 6e de la série Hebdoptimiste. J'ai même réussi à persuader mes parents d'acheter le 7e. Avec là aussi quelques belles découvertes de Tounga à Rififi. Cette dernière série de Mouminoux m'a longtemps interpellé dans un gag que j'ai mis des années à comprendre. Rififi, toujours geignard et malheureux, acceptait de jouer à pile ou face. Et il perdait tout le temps. Car on lui annonçait : "Pile je gagne, face tu perds". J'étais naïf, pas très dégourdi. Et c'est en lisant ces BD que je me suis petit à petit ouvert au monde. Mon imaginaire s'est formé, s'est enrichi. Ces deux recueils étaient le début de ma collection. J'arrivais à argumenter pour que l'on m'abonne. Ce fut fait durant l'année 1975. Depuis je n'ai jamais cessé de recevoir Tintin chez moi chaque semaine jusqu'à la disparition de ce journal qui aura marqué bien des générations, dont la mienne.

Mais comme tout lecteur de Tintin, un jour j'ai été tenté de regarder ce que faisait le grand concurrent, Spirou. Pas de chance, j'ai adoré et doublé ma dose de drogue hebdomadaire.

(A suivre dimanche prochain)

PS : Je n'ai plus mes deux recueils de Tintin. Je raconterai par ailleurs comment je les ai "perdus"... Je me suis rafraîchi la mémoire grâce au site "BDoubliées" qui est la première adresse internet que je regarde chaque matin, pour la couverture du jour, celle d'un Tintin ou d'un Spirou, souvent des années 80. Un site idéal pour les nostalgiques et les collectionneurs. 

dimanche 1 mars 2009

Mes BD souvenirs (2)


 Mon premier album, je m'en souviens comme si c'était hier. Il est vrai que je l'ai lu et relu car pendant des années cela a été également son seul et unique album. Je devais avoir 11 ans à peine. Pour Noël, ma grande sœur Monique m'avait offert « Le Temple du Soleil » d'Hergé. Mon premier Tintin. Pas le plus mauvais, loin de là. Je ne me souviens pas des autres cadeaux de ce Noël, mais ce Tintin restera gravé à jamais dans ma mémoire.

Au début, je n'ai pas compris que c'était une suite. J'attendrai d'ailleurs des années avant de lire « Les 7 boules de cristal ». Je me contentais de cette histoire me faisant découvrir une Amérique du Sud mystérieuse entre jungle et montagne. J'ai beaucoup ri au lama fâché.

 La scène la plus spectaculaire reste, à mon avis, celle de l'attaque du condor. La progression dans la forêt vierge m'a émerveillé. Je pouvais rester des heures à détailler chaque dessin, parfois à tenter de les recopier. La galerie de portraits, en pages de garde, est resté longtemps un mystère pour moi qui n'avait pas lu les autres albums. Ce « Temple du Soleil » restera le plus beau cadeau de Noël de toute ma vie.

J'ai conservé cet album très longtemps, malgré son état de plus en plus détérioré. Il n'a cependant pas survécu à un énième déménagement (je dois approcher de la trentaine de changement d'adresse sur quatre continents différents...). Adulte, à l'aise économiquement, ma collection de BD a dépassé les 4000 titres, dont tous les Tintin. Aujourd'hui, je n'ai plus que 2000 albums. Et un seul Tintin classique : « L'affaire Tournesol », acheté il y a quatre mois... J'ai failli craquer cet hiver pour l'intégrale. Mais c'était cher (77 euros, 88 maintenant) et peu pratique. Je pense que je vais reconstituer la série des Tintin en sillonnant les vide-greniers de la région.

Tintin m'a fait découvrir la BD franco-belge. Quelques années plus tard, dans le rayon librairie des Nouvelles Galeries de Langon, j'ai réussi à convaincre ma mère de m'acheter un recueil de la revue Tintin (période Hebdoptimiste). Je plongeais une nouvelle fois dans un monde merveilleux qui a totalement changé mon existence

(A suivre dimanche prochain) 

vendredi 19 décembre 2008

BD - Le pavé Tintin


Malgré la disparition de Hergé et la non reprise des aventures de Tintin, le héros à la houppe reste un des habitués des fêtes de fin d'années. Après les fac-similés, les albums en noir et blanc puis ceux de petits formats, voici la dernière trouvaille des éditions Casterman : « Tout Tintin » en un seul volume. Un pavé de plus de 1000 pages, lourd comme deux annuaires, reprenant dans l'ordre chronologique les histoires parues en albums.

 Pas forcément pratique à manier, cette brique reste un bel objet, somme d'une existence de création et de passion. Un objet rare également car aucune réédition n'est prévue. Le tirage étant limité, il ne serait pas étonnant que dans quelques années ce « Tout Tintin » ait pris de la valeur.

« Tout Tintin », Hergé, Casterman, 77 euros 

samedi 15 juillet 2006

BD - Une étoile toujours aussi mystérieuse


La réédition des fac-similés des premiers albums de Tintin en couleurs permet aux jeunes lecteurs de redécouvrir les versions originales de ces bandes dessinées entrées dans la légende du neuvième art. Certaines aventures étaient très différentes. D’autres sont restées presque identiques. Les modifications sont minimes. « L’étoile mystérieuse », parue en noir et blanc sous forme de strips dans le quotidien belge le Soir, est sortie en albums en 1942. Directement en couleurs. Hergé n’y était pas très favorable. Les éditions Casterman ont réussi à le convaincre. Plus d’un demi siècle plus tard vous pouvez vous plonger dans cette aventure de Tintin comme les jeunes francophones l’ont découverte en pleine guerre. Dos toilé, papier épais, coloris aux tons chauds, la réédition est remarquable. L’histoire n’a pas changé : un morceau d’astéroïde est tombé ans le grand Nord et deux expéditions concurrentes se font la course pour s’en accaparer. La différence essentielle c’est la nationalité des concurrents peu scrupuleux de l’équipe européenne menée par Tintin et Haddock. Financée par un banquier juif américain pour le compte des USA. Après guerre, ce détail faisait tâche… (Casterman, 17,95 €)