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samedi 1 juillet 2023

BD - Gros mytho


Voilà l’ouvrage parfait pour briller lors de vos prochaines vacances au soleil. L’incroyable histoire de la mythologie grecque de Catherine Mory et Philippe Bercovici
(320 pages, Les Arènes, 25 €) vous donnera les clés pour devenir un dieu du savoir.

Un ouvrage bourré d’anecdotes particulièrement utiles quand vous vous retrouverez au bar du Macumba en pleine tentative de séduction de Kimberley, 3e dauphine de miss Camping tee-shirt mouillé (sur 3 candidates, mais l’essentiel est de participer !). Imaginez son ravissement quand vous la comparerez à une nymphe en glissant au passage que c’est « une divinité secondaire qui peuple la campagne, les bois et les eaux. » Vous êtes sûr de conclure quand vous rajouterez qu’elle est aussi belle qu’une « cuisse de nymphe émue », variété ancienne de rose.


Par contre évitez d’aborder le cas d’Œdipe. Ces histoires d’inceste ne sont plus du tout tolérées de nos jours. De même, n’en faites pas trop sur le cas de Narcisse, déjà que vous passez pour un gros mytho avec votre air condescendant d’érudit de salon.

Un album de BD à emporter en vacances, vous bronzerez moins bête. Mais attention, ne faites pas comme Icare. Un peu de soleil ça va... Trop, bonjour les dégâts.

jeudi 9 avril 2015

BD - Poésie et transports en commun dans "Magic Bus"


Un endroit clos propice aux rencontres. Les transports en commun sont souvent subis par les voyageurs. Sauf dans le cas des habitués du « Magic Bus », nouvelle série humoristique, fortement teintée de poésie, signée Thiriet (scénario) et Bercovici (dessin). Ce bus de ville, que le scénariste pratique certainement avec assiduité, est une mine de situations cocasses. 
Il y a le conducteur, sympa parfois, de mauvaise humeur d'autres jours, partagé entre l'exaspération contre les impolis et la joie d'un sourire ou d'un mot gentil. On croise de tout dans ce bus. 

Un folle qui profite du moindre arrêt pour tenter de faire bisquer ses pauvres victimes : du chien qu'elle fait aboyer, au épiciers bio à qui elle proclame son amour des OGM. Les dragueurs sont légion. Mais attention, la frontière est ténue entre la déclaration d'amour impromptue et le harcèlement odieux. 
Les anciens sont de grands utilisateurs du bus. Ils sont bavards, regrettent le « bon vieux temps » et ne comprennent rien aux addicts des smartphones et autres tablettes. Entre simple sourire et franc fou rire il y en a pour tous les goûts. Découpé à la façon d'un programme court de télévision, le rythme est soutenu. Impossible de s'ennuyer dans ce « Magic Bus » qui malheureusement ne passe pas tous les jours dans nos rues.
« Magic Bus » (tome 1), Fluide Glacial, 10,95 €

jeudi 19 juillet 2012

BD - Cauvin et Bercovici : sportifs, mais pas trop...



Quand Cauvin et Bercovici, les créateurs des Femmes en blanc, décident de s'attaquer aux sports de compétition, on est sûr que le grand gagnant sera le rire. Scénariste prolixe ayant exploré quasiment tous les univers, Raoul Cauvin se tourne vers le sport vers le tard. Fringant septuagénaire, il passe au crible de son humour acerbe quelques disciplines sportives parmi les plus en vue. 
A tout seigneur tout honneur, il débute par le football. Il analyse notamment les blessures causées par ce sport, de l'entorse à la pubalgie (« qui contraint la victime à imiter la démarche de John Wayne ») en passant par le célèbre coup de boule, peu commun mais toujours spectaculaire... Parmi les sports à éviter, la boxe et le rugby en prennent plein les dents. 
Des histoires courtes, sur un comique de répétition, mis en images par Bercovici, l'homme aux 100 albums en 35 ans de carrière... Il se serait dopé lui, que cela n'étonnerait personne !

« Sports de compétition », Dupuis, 10,60 €

jeudi 10 décembre 2009

BD - La renaissance du mystérieux Flagada


Imaginé au début des années 60 par Charles Degotte, le Flagada fait partie des animaux imaginaires légendaires de la BD. Avec le Marsupilami, il a survolé durant des décennies les pages de Spirou, dans des mini-récits puis des gags et des histoires à suivre. 

Son créateur l'a délaissé pour animer les Motards. Le Flagada qui renaît de ses cendres grâce à Zidrou (scénario) et Bercovici (dessin). La seconde aventure, « L'île Recto-Verso », se déroule sur une île où deux communautés s'affrontent. 

Le Flagada et ses amis (qui sont à la recherche d'une île à pignoufs, l'aliment préféré du héros, se retrouvent au centre de cette querelle surréaliste. Un hommage presque aussi délirant que l'original.

« Le Flagada » (tome 2), Glénat, 9,40 € 

dimanche 26 juillet 2009

BD - Mes souvenirs illustrés, extras bis

Dans les années 90, avec l'arrivée de Thierry Tinlot à la rédaction en chef de Spirou, l'animation a pris une autre dimension. Le summum aura été la malédiction de la page 13. Durant des semaines, la page 13 du magazine aura été frappée de multiples maux allant de mauvaises couleurs, à l'inversion de planches en passant par le flou ou le tremblé. Bref, elle devenait illisible. Après avoir envisagé de la laisser en blanc chaque semaine, une solution géniale a été trouvée : il n'y aurait plus de page 13, elle serait remplacée par la 12 bis. Une numérotation qui existe encore aujourd'hui.

Autre animation qui a vite tourné au second degré, l'élan de Frank. Frank est donc choisit pour dessiner des cartouches annonçant « le nouvel élan de la revue ». Mais pour lui, l'élan c'est avant tout un animal. L'élan, bête et pas très futé, geignard et râleur, a commencé à squatter les pages, devenant presque une véritable série. Finalement l'aventure s'est conclue par un album rarissime intitulé « L'élan n'aura jamais d'album »...

Autre grand moment de l'histoire de l'hebdo de Marcinelle : celui entièrement réalisé par Bercovici en 1999. Le dessinateur des Femmes en Blanc est réputé très rapide. Pour dépanner tous les auteurs de la revue (tombés malades en même temps...) il a assuré la quarantaine de planches de toutes les séries. Un numéro collector. Surtout pour les fans de Bercovici...

Chez Tintin, l'animation de la revue passait essentiellement par des opérations spéciales pour les anniversaires des héros. Chaque dessinateur rendait hommage, à sa façon, au héros mis en vedette. Cela permettait à certains « réalistes », à se frotter à des personnages improbables. Hermann dessinant Cubitus, Dupa transformant Ric Hochet  ou Andréas se coltinant Robin Dubois.

Autre cas classique d'animation chez Tintin, l'histoire à suivre à plusieurs mains selon le principe du cadavre exquis. Des planches rares car jamais reprises dans des albums.

PS : Merci aux sites "Journal de Tintin" et "Journal de Spirou" déjà cité dans une précédente note pour les couvertures.

dimanche 15 février 2009

BD - Ne tombez jamais malade


Voilà l'une des plus anciennes séries du catalogue Dupuis et malgré les décennies, elle n'a pas pris une ride, le ressort humoristique étant toujours aussi fort. La légende prétend que c'est lors d'un séjour à l'hôpital que Cauvin a imaginé ces "Femmes en blanc", essentielles pour la bonne guérison des patients. 

Il a confié le dessin de ces gags et récits complets à un jeune illustrateur, grand spécialiste des gros nez et capable de dessiner dix planches en une seule journée : Bercovici. A croire que Cauvin fait exprès d'être malade pour s'imprégner du milieu et trouver de nouvelles idées. 

Ce 31e tome intitulé "Rentabilité maximum" est désopilant, tout en tirant de plus en plus vers un humour noir, voire macabre. Comme cette histoire sur la meilleure façon de persuader une veuve de donner les organes de son mari fraîchement décédé. Autre moment d'anthologie, la visite d'un ministre, impromptue mais annoncée la veille, pour laisser le temps à la direction de remettre l'hôpital en état et de "trier" les patients. 

Une BD d'une redoutable efficacité qui donne envie de ne jamais tomber malade...

"Les femmes en blanc" (tome 31), Dupuis, 9,45 € 

jeudi 31 janvier 2008

BD - Les femmes en blanc sont plus malades que leurs patients


Elles sont bien sympa les infirmières des « Femmes en blanc », mais parfois, mieux vaut ne pas se retrouver dans leur service. Une série increvable (c'est le 30e recueil de leurs déboires) due au talent de Cauvin (scénario) et Bercovici (dessin). Le premier, qui il y avait encore quelques années signait la moitié des séries humoristiques de chez Dupuis a un peu levé le pied. 

Moins productif, mais tout aussi incisif dans ses observations acérées du milieu médical. Si en couverture ce sont les infirmières qui sont en « Overdose », à l'intérieur, il y en a pour tout le monde. Du patient obligé de subir la description de toutes les piqûres possibles et imaginables (avant bien sûr d'être confié à des mains totalement inexpérimentées...) au toubib se prenant la tête avec son anesthésiste en passant par l'étudiante en médecine, tout ce qui à trait à la médecine est prétexte à gag. 

Au dessin, Bercovici est toujours aussi étonnant avec un trait qui semble maladroit, brouillon, mais qui en fait est d'une incroyable précision et efficacité.

« Les femmes en blanc », Dupuis, 9,20 € 

dimanche 3 juin 2007

BD - Le miroir aux ados

Les adolescents ont-ils de l'humour ? La question est d'importance car cette série écrite par Noblet et dessinée par Bercovici ne se prive pas de se moquer d'eux, de leurs modes, leur manies... Ils sont quatre héros récurrents de ces gags sonnants toujours très justes. 

Fuso, chanteur en devenir, Stratobaf, musicien presque connu, Aspartine, rêvant de devenir mannequin et Rotatine, poète maudite. Ils sont sûrs d'avoir du talent et de ce fait voudraient que tout le monde les adule pour leurs oeuvres encore embryonnaires. Le musicien et le chanteur s'associent pour tenter de percer dans le difficile monde du tube. Leurs compositions manquent singulièrement de personnalité et le producteur doit trouver des trésors de ruses pour les dissuader de persévérer dans cette voie. La jeune poétesse est elle aussi la risée de toute personne l'entendant déclamer ses vers pompeux. 

Aspartine est certainement la caricature la plus réussie. La plus commune. Elles sont en effet des milliers à croire qu'il suffit de peser 30 kilos et de marcher en se déhanchant pour devenir une vedette du mannequinât. ("Ado stars", Dupuis, 8,50 €)

vendredi 29 décembre 2006

BD - Le fils de l'offreur de cadeaux


Le Père Noël commence à se faire vieux. Il songe de plus en plus à la retraite. Et c'est enfin le grand jour : il va pouvoir passer la main. Son fils est arrivé à l'âge où il doit se trouver une situation professionnelle stable. Cela tombe bien, une place de Père Noël va se libérer. Mais avant il va devoir découvrir toutes les facettes du métier. Ce sont ces tournées à deux, père et fils Noël, que De Groot raconte et que Bercovici dessine. 

Des gags ou histoires complètes où on retrouve tout l'humour du scénariste de Léonard et de Robin Dubois et du dessinateur des Femmes en blanc. On découvre que les rennes du traîneau ont une vie propre ou que la mère Noël, sorte de bonniche obnubilée par le café n'a pas tous les jours une vie reluisante. 

Quant au fils, il se voyait faire un autre métier. Mais qu'importe, il a quelques idées pour révolutionner une fonction qui doit pourtant beaucoup à la tradition. (Glénat, 9,40 €)