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mercredi 24 janvier 2024

Un livre de Bob Garcia pour comprendre le génie de Franquin

Bob Garcia a beaucoup écrit sur Hergé. Mais en cette année 2024 qui marque son centième anniversaire, c’est sur André Franquin que cet exégète de la bande dessinée s’est penché. Un essai très documenté sur « Les secrets d’œuvre ».

Après une rapide biographie, il décortique tous les albums et série du génial créateur de Gaston, du Marsupilami et animateur hors pair des aventures de Spirou et Fantasio. Un livre référence, agrémenté de dessin des Sternic, pour comprendre d’où vient le sous-marin du Repaire de la murène, ou l’origine du prénom Gaston, inspiré d’un véritable gaffeur qu’a bien connu Yvan Delporte, le rédacteur en chef du journal Spirou.

Un essai à déguster en relisant les œuvres de Franquin.

« Franquin, les secrets d’une œuvre », Éditions du Rocher, 348 pages, 19,90 €

samedi 11 novembre 2023

BD - Gaston Lagaffe, retour très fidèle


Avec une année de retard, Gaston Lagaffe fait son retour dans les librairies. Une renaissance compliquée, l’héritière de Franquin portant l’affaire devant la justice. Après accord avec les éditions Dupuis, Delaf (dessinateur canadien des Nombrils), a donc pu distiller ses planches dans le journal de Spirou pour finalement proposer ce 22e recueil de gaffes en tous genres. Une reprise très attendue.


Delaf le sait, lui qui a osé faire dire aux membres de la rédaction :

« - C’est bluffant ! On dirait vraiment du Franquin !

- Au premier coup d’œil, oui. Au second, bof…

- Aaah, Franquin : souvent copié, jamais égalé ! »

Pourtant, côté dessin, rien à redire. La fidélité au trait de Franquin est parfaite. Il manque un peu de fantaisie, mais l’ensemble est très satisfaisant.

La bonne surprise vient du scénario. Seul, Delaf parvient à retrouver cet esprit frondeur et dilettante qui a fait son succès de cette première série avec un non-héros en vedette. Et comme il connaît ce petit monde sur le bout des doigts, les références aux différentes inventions du génial gaffeur permettent au lecteur un peu orphelin depuis quelques décennies, de retrouver un univers comique unique. Alors laissez-vous tenter par ce Gaston, sans a priori, vous ne le regretterez pas et pourrez rire de bon cœur comme dans votre jeunesse pour les plus anciens.

« Gaston Lagaffe » (tome 22), Dupuis, 48 pages, 12,50 €  

samedi 12 mars 2022

BD - Le retour de Gaston Lagaffe annoncé au festival d'Angoulême

Le célèbre employé des éditions Dupuis, imaginé par Franquin pour animer les pages du journal Spirou, va vivre de nouvelles gaffes sous la plume de Delaf. Le nouvel album est annoncé pour le 19 octobre prochain. Les éditions Dupuis annoncent un tirage supérieur à un million d'exemplaires. 


C'est le pire employé de rédaction de la planète. Le plus marrant et attachant aussi. Gaston Lagaffe, grand escogriffe, fainéant, poète et tire-au-flanc, a longtemps été un succès de librairie. Ses gags, ou gaffes plus exactement, ont animé les pages de l'hebdomadaire Spirou durant des décennies. La dernière planche était parue en 1992. Franquin, dépressif, ne trouvait plus la force pour faire rire les petits et grands lecteurs. Il préférait dessiner des monstres dans les marges du journal ou imaginer des "Idées noires", plus adultes, pour Fluide Glacial.

À la mort du grand dessinateur belge, on pensait que Gaston, comme Tintin de Hergé, avait achevé sa carrière. Mais ce jeudi 17 mars, au premier jour du festival de la Bande dessinée d'Angoulême, les éditions Dupuis ont officiellement annoncé le retour du célèbre gaffeur. Les nouvelles histoires comiques de Gaston Lagaffe ont été confiées à Delaf, un dessinateur canadien bien connu chez Dupuis puisqu'il est le coauteur, avec Dubuc, des Nombrils, série comique racontant la vie de trois jeunes filles dans un lycée.  

Si le prochain album est annoncé en octobre (le 19 exactement sous le titre "Le retour de Lagaffe"), on pourra avoir une première idée de cette reprise dès le mercredi 6 avril puisque Gaston fera un  come-back dans les pages du journal Spirou, chaque mercredi, "là où Gaston fit ses premiers pas (bleus) il y a très exactement soixante-cinq ans", souligne l'éditeur dans un communiqué.

vendredi 27 janvier 2017

Sondage : les Français plébiscitent les grands classiques de la bande dessinée

FRANCO-BELGE. Astérix et Tintin restent les préférés et 41 % des personnes sondées ont acheté une BD dans l’année.

Avec ou sans potion magique, Astérix est le plus fort. Le nouveau volet de l’observatoire de la vie quotidienne des Français porte sur la bande dessinée, à une semaine de l’ouverture du festival d’Angoulême. Le petit Gaulois imaginé par Albert Uderzo et René Goscinny est la BD francobelge préférée pour 50 % des sondés. Il devance Tintin et Gaston Lagaffe. Ce sont les grands anciens qui se taillent la part du lion dans ce classement car on retrouve également nombre de héros nés avant les années 60 comme Lucky Luke, Boule et Bill, Spirou, Blake et Mortimer ou les Schtroumpfs. Seule série relativement récente tirant son épingle du jeu, le Chat de Philippe Geluck précède de peu Titeuf de Zep.
■ La bataille des nouveautés
Les Français ont depuis toujours aimé la BD. Et cette histoire d’amour semble toujours être d’actualité puisque 41 % des sondés affirment avoir acheté une ou plusieurs BD dans l’année écoulée. Ce secteur de l’édition, malgré une surproduction de plus en plus problématique (pas moins de 3 988 nouveautés en 2016), reste très dynamique même si les tirages ont tendance à diminuer. Le match Tintin/Astérix ne date pas d’aujourd’hui. Longtemps sans concurrence, le jeune reporter belge a vu sa suprématie s’étioler dans les années 60 et la naissance d’Astérix dans les pages du journal Pilote.

Paradoxalement, ce match est à son plus haut niveau en cette année 2017. Sortie il y a moins de 15 jours, la version colorisée de « Tintin chez les Soviets », premier titre un peu oublié de la série, a immédiatement pris la tête des ventes, toutes catégories confondues selon le dernier baromètre GFK/Livres Hebdo. Tirée à 300 000 exemplaires, cette BD datant de 1929 bénéficie certainement du phénomène collection. Car le sondage nous apprend que 59 % des Français ont déjà collectionné une ou plusieurs séries.
Astérix ne sera pas en reste. Le Gaulois a l’avantage de proposer des nouveautés tous les deux ans depuis la décision d’Uderzo de passer la main à Ferri et Conrad. Retenez déjà la date : le 19 octobre sortie d’une nouvelle aventure où, selon les premières indiscrétions, Obélix serait particulièrement en vedette. À n’en pas douter, cet album fera partie des 6 BD que les Français lisent en moyenne chaque année, 8 pour la région Occitanie, la plus « bédéphage » avec le Nord et la Bourgogne. 
___________________
Les mangas et les comics peinent à émerger
Dans la compétition entre la vieille Europe, les USA et le Japon, la pré- férence des Français va très largement pour les productions du vieux continent. Ils ne sont que 4 % à préférer les mangas et 3 % les comics. L’invasion annoncée à une époque n’a pas eu lieu. Et les succès en salles des adaptations des aventures des super-héros ne se transforment pas par une razzia sur les histoires originales, souvent écrites par Stan Lee. Benoît Brisefer fait mieux que Superman ou Naruto.
Une impression à nuancer cependant chez les plus jeunes. Là, on sent que les goûts diffèrent un peu. Ils sont 13 % à préférer mangas ou comics aux classiques histoires en 44 planches et couverture cartonnée. Dans l’univers des justiciers américains, Batman s’impose devant Spiderman et Superman. Mais à la question « quel héros de bande dessinée rêveriez-vous être ? », Superman l’emporte devant Wolverine chez les hommes, Wonder Woman chez les femmes.
Côté mangas, Dragon Ball ne fait pas de détails en récoltant 49 % des suffrages, très largement devant Death Note et Naruto. Reste que ces deux catégories, tout en étant minoritaires, concourent pour beaucoup dans le dynamisme du secteur de la BD en France. Chaque mois ce sont des dizaines de nouveaux mangas à très petits prix qui sont proposés aux amateurs et les comics suivent le mouvement. Il est vrai que les productions sont particulièrement importantes dans les deux pays d’origine et souvent peu coûteuses pour les maisons d’édition spécialisées. Et preuve que ces succès sont appelés à s’amplifier, des auteurs français se lancent dans le genre, comme Serge Lehman imaginant des super-héros français, ou Lastman, manga français respectant la pagination (copieuse) et le rythme de parution (rapide) inhérents au genre. 

samedi 21 janvier 2017

Sondage : les Français plébiscitent les grands classiques de la bande dessinée

FRANCO-BELGE. Astérix et Tintin restent les préférés et 41 % des personnes sondées ont acheté une BD dans l’année.

Avec ou sans potion magique, Astérix est le plus fort. Le nouveau volet de l’observatoire de la vie quotidienne des Français porte sur la bande dessinée, à une semaine de l’ouverture du festival d’Angoulême. Le petit Gaulois imaginé par Albert Uderzo et René Goscinny est la BD francobelge préférée pour 50 % des sondés. Il devance Tintin et Gaston Lagaffe. Ce sont les grands anciens qui se taillent la part du lion dans ce classement car on retrouve également nombre de héros nés avant les années 60 comme Lucky Luke, Boule et Bill, Spirou, Blake et Mortimer ou les Schtroumpfs. Seule série relativement récente tirant son épingle du jeu, le Chat de Philippe Geluck précède de peu Titeuf de Zep.
■ La bataille des nouveautés
Les Français ont depuis toujours aimé la BD. Et cette histoire d’amour semble toujours être d’actualité puisque 41 % des sondés affirment avoir acheté une ou plusieurs BD dans l’année écoulée. Ce secteur de l’édition, malgré une surproduction de plus en plus problématique (pas moins de 3 988 nouveautés en 2016), reste très dynamique même si les tirages ont tendance à diminuer. Le match Tintin/Astérix ne date pas d’aujourd’hui. Longtemps sans concurrence, le jeune reporter belge a vu sa suprématie s’étioler dans les années 60 et la naissance d’Astérix dans les pages du journal Pilote.

Paradoxalement, ce match est à son plus haut niveau en cette année 2017. Sortie il y a moins de 15 jours, la version colorisée de « Tintin chez les Soviets », premier titre un peu oublié de la série, a immédiatement pris la tête des ventes, toutes catégories confondues selon le dernier baromètre GFK/Livres Hebdo. Tirée à 300 000 exemplaires, cette BD datant de 1929 bénéficie certainement du phénomène collection. Car le sondage nous apprend que 59 % des Français ont déjà collectionné une ou plusieurs séries.
Astérix ne sera pas en reste. Le Gaulois a l’avantage de proposer des nouveautés tous les deux ans depuis la décision d’Uderzo de passer la main à Ferri et Conrad. Retenez déjà la date : le 19 octobre sortie d’une nouvelle aventure où, selon les premières indiscrétions, Obélix serait particulièrement en vedette. À n’en pas douter, cet album fera partie des 6 BD que les Français lisent en moyenne chaque année, 8 pour la région Occitanie, la plus « bédéphage » avec le Nord et la Bourgogne. 

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Les mangas et les comics peinent à émerger
Dans la compétition entre la vieille Europe, les USA et le Japon, la pré- férence des Français va très largement pour les productions du vieux continent. Ils ne sont que 4 % à préférer les mangas et 3 % les comics. L’invasion annoncée à une époque n’a pas eu lieu. Et les succès en salles des adaptations des aventures des super-héros ne se transforment pas par une razzia sur les histoires originales, souvent écrites par Stan Lee. Benoît Brisefer fait mieux que Superman ou Naruto.
Une impression à nuancer cependant chez les plus jeunes. Là, on sent que les goûts diffèrent un peu. Ils sont 13 % à préférer mangas ou comics aux classiques histoires en 44 planches et couverture cartonnée. Dans l’univers des justiciers américains, Batman s’impose devant Spiderman et Superman. Mais à la question « quel héros de bande dessinée rêveriez-vous être ? », Superman l’emporte devant Wolverine chez les hommes, Wonder Woman chez les femmes.
Côté mangas, Dragon Ball ne fait pas de détails en récoltant 49 % des suffrages, très largement devant Death Note et Naruto. Reste que ces deux catégories, tout en étant minoritaires, concourent pour beaucoup dans le dynamisme du secteur de la BD en France. Chaque mois ce sont des dizaines de nouveaux mangas à très petits prix qui sont proposés aux amateurs et les comics suivent le mouvement. Il est vrai que les productions sont particulièrement importantes dans les deux pays d’origine et souvent peu coûteuses pour les maisons d’édition spécialisées. Et preuve que ces succès sont appelés à s’amplifier, des auteurs français se lancent dans le genre, comme Serge Lehman imaginant des super-héros français, ou Lastman, manga français respectant la pagination (copieuse) et le rythme de parution (rapide) inhérents au genre. 

dimanche 15 mars 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Tsunami de célébrations

Le 20 mars ne sera pas une journée comme les autres. En plus de l'éclipse partielle du soleil, vous aurez la possibilité de célébrer neuf journées internationales. Sous forme de devinette, retrouverez-vous les thèmes de ces jours particuliers ?
Alors que le café passe, je n'oublie pas de me brosser les dents frénétiquement (1). Je délaisse exceptionnellement les tartines beurrées pour tremper un petit gâteau coloré, granuleux et moelleux à la forme arrondie (2). Mon plaisir est intense, idéal pour débuter cette journée (3). Direction une jardinerie pour y acheter quelques plants d'aster. Ces jolies fleurs, judicieusement placées près du potager, remplissent parfaitement leur rôle, comme le souligne l'action célébrée traditionnellement la veille du printemps (4). Au retour, je fais une halte dans un square et abandonne sur un banc un exemplaire de "La guerre des Boutons", un de mes romans préférés. Il sera certainement adopté par un lecteur occasionnel (5) et finira peut-être de l'autre côté de l'Atlantique, au Québec (6). A midi, salade et radis au menu. Il est temps de tester le régime vegan (7).
Revenu à la maison, avant de sortir à une soirée costumée, je raconte une histoire à mon petit-fils avant qu'il ne s'endorme (8). Pour une fois je délaisse mon déguisement de Dark Vador pour me mettre au goût du jour et enfile les ailes de ce mignon passereau, le plus commun en France (9). Oui... mais si on danse ?
Solutions : Le 20 mars est journée internationale du 1 : hygiène dentaire, 2 : macarons, 3 : bonheur, 4 : alternative aux pesticides, 5 : livre voyageur, 6 : francophonie, 7 : alimentation sans viande, 8 : conte, 9 : moineau.

samedi 21 avril 2012

BD - Les politiques du pire dans « Sarkolanta » chez Jungle


Vous n'êtes pas sans savoir que 2012 est une année électorale. La présidentielle a suscité pléthore de livres, des plus sérieux aux plus drôles. Dans cette dernière catégorie, « Sarkolanta, les naufragés » est très réussi. Les auteurs ont imaginé le crash d'un avion sur une île déserte. A son bord toute la classe politique française. Face à l'adversité, chacun va réagir en fonction de ses opinions politiques. 

Les ficelles sont parfois grosses, mais on rit bien quand même. Honneur au sortant (et au plus facile à caricaturer) : Sarkozy se taille la part du lion dans ce recueil de gags et d'histoires courtes. Il est vrai que l'imaginer dans une nature hostile, sans gardes du corps et militants à son service, est en soi une incroyable fiction. Et les piques sont légion au fil des pages, comme quand il se met à boiter : « cheville foulée, je n'ai plus l'habitude de marcher sans talonnettes... »

François Hollande en prend aussi pour son grade, d'autant qu'il doit de nouveau cohabiter avec une Ségolène Royal toujours aussi déjantée. Gaston (scénario) et Bart (dessin) dépoussièrent la BD politique.

« Sarkolanta », Jungle, 10,45 € 

lundi 21 mars 2011

BD - Frangins... pour la vie


Difficile quand on déménage de se refaire des copains. Surtout quand on quitte des HLM de banlieue pour une gentille zone résidentielle. Dimitri et Luka sont frères. Ils se détestent mais pour l'occasion, trouveront un terrain d'entente. 

Dimitri est un adolescent en pleine crise existentielle (ses hormones le démangent), Luka, lui, est amoureux de son skate, et totalement dépendant de sa manette de jeux vidéo. Cette série de gags est écrite par Gaston qui a beaucoup fait pour la réputation des Lapins Crétins. Il s'est adjoint les services d'un vieux routier de la BD humoristique, Curd Ridel. 

Mais le créateur du Gowap et de Tandori a abandonné son style léché (à la Peyo) pour un trait plus lâche et brut, comme pour amplifier les horreurs imaginées par ces deux terreurs. 

Une BD très actuelle, pas toujours politiquement correcte, même si la dernière histoire pourrait faire couler une larme aux plus sensibles...

« Mon frère ce boulet ! » (tome 1), Jungle, 9,95 €