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mercredi 15 novembre 2023

Quatre chiens et les rêves australiens

 

Le duo Crisse - Paty se reforme et part explorer d'autres rivages. Après la verte Irlande, ils installent l'action de leur nouvel album, Uluru, dans l'Australie de la fin du XIXe siècle. 

Un grand voilier, en provenance d'Angleterre, est pris dans une tempête au large des côtes australiennes. Le jeune propriétaire de quatre chiens, un couple et leurs deux chiots, préfère les sauver en les mettant dans une barrique qui dérive jusqu'au rivage. Les animaux se retrouvent seul dans ce monde inconnu et vont partir à la recherche de leur petit maître. Une aventure animalière, les canidés croisant des dingos, des kangourous, varans et autres animaux étranges et exotiques. Surtout, ils vont aussi découvrir le monde des rêves, celui qui donne cette spiritualité unique aux Aborigènes. 

Sous couvert de saga, les deux auteurs sensibilisent les lecteurs à l'importance du monde des songes. Les dessins de Paty donnent une clarté et une beauté uniques à cet album très original dans la production habituelle. 

"Uluru", Soleil, 64 pages, 15,95 €

mercredi 16 août 2023

Thriller - La tribu des vagues fait du surf (et meurt…) en Australie


La Méditerranée n’a jamais été une mer qui attire les surfeurs. Par contre l’Australie, après Hawaï, semble le paradis des amateurs de glisse. Paradis qui peut se transformer en enfer si l’on en croit La tribu (Calmann-Lévy, 416 pages, 22,50 €), thriller d’Allie Reynolds. Cette ancienne championne de snowboard, après le succès planétaire de Hors-piste, imagine cette histoire sous le soleil de la côte australienne.

Kenna quitte Londres pour faire une surprise à sa meilleure amie Mikky. Cette dernière s’est installée à Sydney pour profiter des vagues du Pacifique. Elle a rencontré l’amour, Jack, beau, blond, surfeur. Quand elle débarque à l’improviste, Kenna sent que quelque chose ne tourne pas rond. Impression confirmée quand elle se rend avec le couple à Sorrow Bay, un endroit secret et sauvage, où un groupe d’amis, fonctionnant comme une tribu (« On partage tout, on carbure à la peur ») profite de vagues phénoménales.
Jeu de massacre où peu n’en réchapperont, La tribu distille ses coups de théâtre dans un récit à la première personne de Kenna, pas si naïve qu’il n’y paraît. Parfait pour un dépaysement complet, ce roman est à recommander aux fans de surf et de… manipulation psychologique.

jeudi 6 juillet 2023

BD - Course vers le Sud


Difficile de se mettre à la place des explorateurs français et anglais qui ont sillonné les mers du Sud, il y a quelques siècles. Ils partaient à l’aventure pour de longs mois, voire des années de navigation. Ce gros roman graphique historique écrit par Bollée (devenu, en peu de temps, un spécialiste reconnu de l’Australie) et dessiné par Laura Guglielmo, raconte la rivalité entre deux géographes.


Pour l’Angleterre, Matthew Flinders et pour la France, Nicolas Baudin. Les Horizons amers (150 pages, Robinson, 25 €), se concentre sur le périple du Britannique. Parti à bord de son navire L’Investigator en juillet 1801, il ne retrouve son épouse que dix ans plus tard. Dans ses valises, la carte complète et révisée de cette île continent qu’il a décidé de nommer Australie, en lieu et place de la Terra Australis Incognita.

Flinders qui a durant de longues années été retenu prisonnier sur l’île Maurice par les Français.

Le plus intéressant dans cet album reste la personnalité énigmatique de Baudin, l’explorateur français. Avant tout le monde, il s’est questionné sur les « naturels » et sur le peu de cas fait par les conquérants européens des propriétaires légitimes de cette terre. Il dénonçait cette colonisation forcée, avant même qu’elle n’ait véritablement commencé.

dimanche 9 avril 2023

Thriller - « Les oubliés de Marralee », mystères dans les vignes australiennes

Le policier australien imaginé par Jane Harper, Aaron Falk, enquête officieusement un an après la disparition d’une jeune mère en pleine fête du vin de la petite ville de Marralee.

Remarquablement construit en incessants allers-retours entre le jour du drame et son premier anniversaire, ce polar de Jane Harper est totalement addictif. Dès le prologue, de quelques pages, le décor est planté et le suspense intense.

Le premier jour de la fête du vin de Marralee, des centaines de visiteurs viennent déguster les produits locaux. Le soir, alors que les portes se ferment, on découvre dans un landau un nouveau-né. La mère, Kim, a disparu. Selon toute vraisemblance, dépressive, elle serait allée se suicider dans le lac artificiel à proximité, une grande retenue d’eau destinée à l’irrigation des vignobles. Mais jamais son corps n’a été retrouvé.

Un an plus tard, Aaron Falk, policier fédéral à Melbourne, arrive à Marralee. Invité au baptême du fils de Greg Raco, un ancien collègue, en tant que parrain. Falk était déjà là l’année précédente. Mais le baptême avait été annulé car Kim, la disparue, était l’ancienne femme de Charlie, frère de Greg. C’est donc dans une histoire familiale complexe que Falk va se trouver mêlé. Ses réflexes professionnels vont prendre le dessus et sans le vouloir, il va tenter de trouver des réponses à ce mystère.

Un autre mort, des années auparavant 

En arpentant les allées de la fête, il se remémore tout ce qu’il a vu un an auparavant. Tentant de se souvenir de ce détail qui pourrait enfin de lever le mystère. Car Zara, la première fille de Kim, devenue adolescente, veut relancer l’enquête. Elle culpabilise car le jour de la disparition elle s’est disputée avec sa mère. La dernière fois qu’elle lui a parlé c’est au téléphone. Une conversation tendue et abrégée. « Falk aurait mis sa main à couper qu’elle revivait souvent cette conversation. La fin au moins. Quand elle s’était penchée en avant, main tendue vers l’écran. L’unique tape du bout de l’index, le frôlement de la chair contre le verre pour couper les derniers mots qu’elle entendrait jamais de la bouche de sa mère. Zara donnait l’impression de ressentir ce geste jusque dans son sommeil. » Falk va reprendre la chronologie de la soirée, tenter de trouver de nouveaux témoins, interroger tous ceux qui étaient présents ce soir-là.

Contre l’avis du shérif local, il discute avec le mari, Rohan, une amie de Kim, médecin, et Gemma, la responsable de la fête. Gemma qu’il a déjà rencontré à Melbourne quelques mois auparavant. Elle aussi a perdu un proche près de la retenue d’eau : son mari a été renversé cinq années auparavant par un chauffard qui n’a jamais été identifié. À la différence que son corps a été retrouvé contrairement à celui de Kim.

Deux morts presque au même endroit, par ailleurs lieu de fête des jeunes du village, notamment durant la fête du vin : autant de mystères qui vont donner du fil à retordre à l’enquêteur imaginé par Jane Harper. Cette dernière, en apportant au fil des chapitres des précisions et témoignages transforme le roman en toile impressionniste qui prend tournure au gré des coups de pinceau et au fil des pages.

« Les oubliés de Marralee » de Jane Harper, Calmann Lévy, 22,90 € 

mardi 21 juillet 2020

Roman - Trois sœurs et un mystère



Tikka, la narratrice, se souvient de cet été 1992. En Australie, à la limite du bush, elle côtoyait souvent les sœurs Van Apfel. Hannah, l’aînée, Cordelia, la fantasque surnommée Cordie et la petite Ruth. Un été devenu dramatique quand elles ont disparu toutes les trois. 

Seul le corps de la plus jeune a été retrouvé coincé entre deux rochers dans la rivière. Vingt ans plus tard, Tikka, devenue trentenaire, doit revenir sur les lieux du drame. Mais jamais elle n’a oublié les sœurs. « Au fil des années, j’avais vu tellement de Cordie que c’était devenu un tic. D’apercevoir sa nuque. De la repérer dans une foule. Dans la queue à la caisse d’un supermarché. » 

Ce roman de Felicity McLean, en plus de raconter l’Australie, permet au lecteur de comprendre les mystères de l’adolescence, son enthousiasme, ses aberrations. 

« Les sœurs Van Apfel ont disparu », Felicity McLean, Presses de la Cité

lundi 20 avril 2020

Série Télé. Écoutes australiennes au centre de « Pine Gap »



En plus du dépaysement, les séries australiennes sont souvent d’excellente qualité. Pine Gap, dont la saison 1 de 6 épisodes est disponible sur Netflix, ne déroge pas à la règle, notamment en ce qui concerne le scénario. On apprend beaucoup de choses sur le pays, mais aussi la géopolitique en général. Pine Gap est une base ultra secrète située au centre de l’île continent. Depuis les années 60, d’immenses antennes « écoutent » la planète. Espionnent plus exactement. Une base sur le territoire australien mais entièrement financée par les Américains. Dans une partie du monde cruciale car proche du géant chinois. 
Un univers de très haute technologie peuplé de geeks et de militaires. Après avoir présenté le fonctionnement et l’utilité de la base place à l’élément perturbateur : un logiciel espion serait installé à l’intérieur du système informatique de Pine Gap. Qui est le traître ? Américains et Australiens vont de soupçonner et se déchirer. En plus de cette intrigue principale on peut aussi s’intéresser au sort de la terre sacrée des Aborigènes où sont implantées une partie des installations. Terres par ailleurs riches en ressources minérales, ce qui ferait l’affaire de riches investisseurs chinois. À moins que cela ne soit qu’une couverture pour se rapprocher des antennes de Pine Gap. Sans le moindre temps mort et avec des scènes en extérieur à couper le souffle, Pine Gap se laisse regarder et compte dans sa distribution Jacqueline McKenzie, déjà vue dans la série « Les 4 400 ». 

lundi 4 juin 2018

BD : Lefranc met le cap au Sud



Le reporter Guy Lefranc est envoyé en Australie pour couvrir les Jeux Olympiques de Melbourne. Nous sommes en 1956, ce nouvel épisode des aventures du reporter imaginé par Jacques Martin jouant sur la fibre vintage. En provenance de la Réunion, il se pose à Perth. Mais des orages le bloquent au sol. Il parvient cependant à prendre un avion pour la capitale australienne. En voulant éviter la zone mouvementée, l’avion dévie vers le sud. Une avarie le pousse à amerrir. Les passagers pensent mourir quand ils sont secourus par un immense navire futuriste. Prisonnier, Lefranc découvre un complot contre l’humanité. La menace nucléaire va-t-elle déclencher la 3e guerre mondiale ? Scénario pointu et très documenté de Roger Seiter, illustré par Régric dans un style proche de celui de Bob de Moor, «La stratégie du chaos» est un excellent cru de la série reprise par plusieurs duos.

«Lefranc» (tome 29), 11,95 €

vendredi 11 août 2017

DVD et blu-ray : « Osiris », sacrifice dans l’espace


L’Australie doit son développement au travail des forçats exilés sur l’île-continent par la Grande-Bretagne. Cette histoire, peu glorieuse, se retrouve un peu en filigrane de « Osiris - La 9e planète », film de science-fiction de Shane Abbess.
Aux confins de la galaxie, Osiris est peuplée par quelques colons, aidés par le travail forcé des détenus. Mais derrière ces murs, sous couvert de rédemption de fortes têtes, les autorités profitent de l’éloignement pour réaliser des expériences génétiques. Les plus récalcitrants sont transformés en monstres sanguinaires quasi indestructibles. Une bonne façon pour dépeupler des planètes avant à l’arrivée des Terriens. Quand ces monstres sont libérés lors d’une mutinerie, il ne reste plus beaucoup de solution pour rétablir l’ordre : détruire Osiris dans le feu nucléaire.
Un militaire, Kane Sommerville (Daniel MacPherson) quitte la station spatiale en orbite contre les ordres de sa hié- rarchie pour tenter de sauver sa fille Indi âgée de 10 ans, restée au sol. Découpé en chapitres, le film offre l’avantage de ne pas s’embarrasser de scè- nes de transition. Quand la petite équipe de Kane dit, on va aller secourir Indi, deux secondes plus tard cela tire de partout.
Des créatures très réussies, avec de véritables acteurs à l’intérieur. Il y a un petit côté Mad Max, avec barjots crados et désert à gogo. Et les passionnés se délecteront du making-of très détaillé.
➤ « Osiris - La 9e planète », Wild Side, 19,99 € le DVD, 24,99 € le blu-ray

vendredi 19 mai 2017

Série Télé : « The Code », l’Australie entre nature et technologie

Série australienne imaginée par Shelley Birse, « The Code » plonge le spectateur dans les deux facettes de l’Australie contemporaine. D’un côté Lindara, petite localité perdue au milieu du bush et de l’autre Canberra, la capitale de cette fé- dération d’états. Le contraste est d’autant plus grand qu’à Lindara, il y a essentiellement des paysans, souvent métissés avec des aborigènes alors que l’intrigue dans la capitale se déroule dans le bâtiment du gouvernement, avec rivalités entre ministres, presse d’investigation et secrets de conseillers très ambitieux.


Tout commence par la mort d’une adolescente. La voiture a eu un accident. Son fiancé ne se souvient de rien si ce n’est d’un camion croisé en pleine nuit. L’institutrice des deux adolescents veut que la vérité éclate et contacte un journaliste de Canberra. Ce dernier, véritable hé- ros de la série, a un frère autiste, passionné d’informatique qui a déjà été plusieurs fois inculpé de piratage.
On aime dans cette série les paysages gigantesques de Lindara et la beauté glacée de Canberra, stricte et moderne. Les acteurs sont inconnus mais excellents, notamment Ashley Zukerman qui interprète le hacker et la jeune et très belle Adele Perovic, petite amie de ce dernier mais au rôle plus trouble qu’il n’y paraît. Une première saison de six épisodes qui verra sa conclusion dans la saison 2, de six chapitres également et qui sera mise en vente mi juillet.
 ➤ « The Code », Universal, coffret de deux DVD, 15 €

mercredi 17 mai 2017

De choses et d'autres : Et vive l'Eurovision quand il y a des fesses !


Samedi dernier, des millions de personnes ont communié au son des chansons de l’Eurovision. Communié car on a parfois l’impression qu’il faut être un peu fanatique et sectaire pour apprécier ce dé- filé de chansons horriblement formatées, entre minets branchés, chanteuses à grosse voix et autres particularités régionales. Le seul intérêt, pour moi, résidait dans le long tour des capitales pour entendre les votes des différents pays, de « one point » à « twelve points »... Mais même ça, jugé trop long a été modifié.
Bref, samedi, je n’ai pas regardé. Et aujourd’hui je le regrette. Pas pour le vainqueur, un bellâtre portugais, coiffé comme Julien Doré. Ni la performance de la France, Alma se classant au final 12e, un excellent résultat comparé aux dix dernières années, ni les commentaires de Marianne James, Stéphane Bern et Amir, rarement pertinents et encore moins marrants. Je râle de ne pas avoir été devant la télévision juste pour la prestation de Vitali Sediouk. Un Ukrainien, qui s’est produit chez lui, devant son public. Il n’a pas chanté et son intervention a duré moins de 10 secondes, mais au final, on ne retiendra que lui du show de plus de trois heures. Vitali, à l’entracte, alors que la gagnante de l’an dernier s’époumonait, est monté sur scène, a soulevé le drapeau australien sur son dos et... baissé son pantalon. De belles fesses, en direct, devant des millions d’yeux éberlués. Oui, je regrette d’avoir manqué ce moment...

Alors pour le plaisir, le replay de l'action litigieuse...



(Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le 17 mai)

mercredi 21 décembre 2016

De choses et d'autres : Noël vénéneux


Noël, ses cadeaux, son sapin, ses boules, ses guirlandes… Cheryl, habitante d’Australie, malgré le climat inversé (Noël tombe en plein été) installe elle aussi un superbe sapin dans son salon. Mais au petit matin, alors qu’elle se prépare un thé, elle remarque une nouvelle guirlande dans la verdure. Du plus bel effet avec ses rayures. Comme le pelage d’un tigre. D’un serpent-tigre exactement, reptile très dangereux qui lui aussi subjugué par la magie de Noël, s’est enroulé dans ce sapin devenu d’un coup beaucoup plus exotique.
Vingt minutes plus tard, un chasseur de serpent (métier très en vogue dans le pays qui en héberge vingt espèces parmi les 25 les plus venimeuses au monde) capture l’invité et redonne un aspect plus accueillant au fameux sapin.
On envie parfois les Australiens (et d’une façon plus gé- nérale tous les habitants de l’hémisphère sud) qui réveillonnent en plein été, sirotent des cocktails sur la plage et célèbrent la nouvelle année par un bain de minuit dans une mer à 30 degrés. Mais au moins chez nous, pas de risque de trouver un serpent mortel dissimulé dans les cadeaux. Ni de se faire manger par un requin. 

mercredi 22 juin 2016

BD : "Amour austral", une romance aux antipodes


L'amour se moque des frontières. Jan Bauer, dessinateur allemand, pour oublier ses problèmes européens, se lance dans une randonnée au cœur du bush australien. Un parcours en solitaire. Il fuit les autres marcheurs, jusqu'à sa rencontre avec une Française qui semble aussi paumée que lui. Ils vont faire un bout de route ensemble. Jusqu'à partager la tente au cours de nuits glaciales qui vont vite devenir torrides. Parenthèse amoureuse, loin de tout, Jan voudrait que cela se prolonge. Mais la fille est trop sauvage. Pour se remettre de cet amour brisé en plein vol, le dessinateur a reproduit son périple au lavis en noir et blanc. 240 pages tendres et dépaysantes
"Amour austral", Warum, 20 euros

samedi 14 mai 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : L'Eurovision des bizarreries

amir, eurovision, australie, russie, suède
Ce soir, c'est Eurovision (que j'adore, comme vous le savez). Chaque année, des millions de personnes regardent le concours et en France on croira à la victoire tout au long de la soirée, jusqu'au moment fatidique des votes. Selon les spécialistes (oui il existe des spécialistes de ce genre de compétition), Amir, le représentant français, a de fortes chances de l'emporter. Ou du moins de monter sur le podium. Enfin il ne pointera pas dernier... si l'on en croit les bookmakers anglais.
Histoire de ne pas terminer dans les abysses du classement, les sélectionneurs nationaux ont même accepté l'inacceptable : le refrain de la chanson est en anglais.

Bizarre quand on sait que la représentante autrichienne, Zoë Straub, âgée de 19 ans, interprétera "Loin d'ici", un titre aux accents pop et aux paroles bon enfant entièrement dans la langue de Molière.
Autre étrangeté, la favorite de la compétition, d'origine coréenne, chante pour l'Australie. L'île continent se situe pourtant aux antipodes du Vieux monde. Simplement les organisateurs ont accordé une dérogation à ce pays qui, paraît-il, adore le concours. Encore plus bizarre, le métier du candidat russe : quand il ne vocalise pas, il gère une pâtisserie en ligne pour chiens.
Par contre on n'aura pas droit au chanteur bélarus nu avec des loups. Non seulement on lui a interdit cette chorégraphie, mais en plus il a été éliminé en demi-finale. De même la chanteuse moldave et son accompagnateur robot ne seront pas invités à la finale de ce soir.
Bizarre, mais pas trop.

mercredi 16 juillet 2014

DVD - Petite Jungle vaguement effrayante


Depuis le projet Blair Witch, les films d'horreur à petit budget peuvent terroriser sans rien montrer. Il suffit que l'image soit sautillante, floue et fugitive pour que l'angoisse monte. Andrew Traucki, réalisateur australien spécialisé dans les grosse bêtes dentées (crocodiles et requins), s'essaye au genre avec « The Jungle ». Ce n'est pas toujours convaincant, mais suffisamment bien fichu pour filer les chocottes une petite heure. 
Un écologiste part en Indonésie filmer les dernières panthères de Sumatra. Avec son équipe de pisteurs locaux, il s'enfonce dans une jungle de plus en plus oppressante, isolée et dangereuse. Jusqu'à cette zone maudite où un démon sévit. Bien que le film soit court (1 h 20), il y a malgré tout de nombreuses longueurs. Notamment les interminables disputes entre l'Occidental et les locaux pour savoir s'il faut continuer ou rebrousser chemin. Bref, un petit film d'horreur réservé aux inconditionnels du genre.
« The Jungle », inédit au cinéma, sort en version DVD minimale avec un unique bonus : la bande annonce qui en montre autant que le long-métrage.

« The Jungle », Wild Side, 14,99 €

lundi 16 septembre 2013

BD - L'Australie, l'autre désert de "Down Under"


Au palmarès des pays au fort potentiel d'évasion, l'Australie arrive dans le top 3. Le Pays-continent, immense, sauvage, à la faune et à la flore si particulières, est souvent à l'honneur dans la bande dessinée franco-belge. « Down Under » raconte la période où les colons découvrent les formidables ressources minières du désert, le Bush. Durant quelques décennies, la région est devenue le nouveau Farwest. Et dans le rôle des Indiens, les Aborigènes ont connu le même destin. 
Nathalie Sergeef, la scénariste belge, raconte plusieurs destins, du colon de base au jeune orphelin Blanc recueilli dans une tribu. Sans oublier les chercheurs d'or et les tueurs prêts à se vendre aux plus offrants... Fabio Pezzi, le dessinateur, parvient à retranscrire dans ses cases épurées toute la beauté du pays. Son dessin rappelle parfois celui de Palacios, le créateur de MacCoy, autre western chaud et brûlant.

« Down Under »(tome 2), Glénat, 13,90 € 

mercredi 22 août 2012

BD - Australie sauvage dans "Down Under" de Sergeef et Pezzi



Grands espaces. Grandes injustices. La colonisation de l'Australie est une formidable aventure. Régulièrement des auteurs vont puiser dans cette saga pour y trouver des personnages forts. Nathalie Sergeef, la scénariste de « Down Under » (les dessins sont de Fabio Pezzi), fait souffler le vent de la grande aventure sur l'outback australien. Après avoir présenté les principaux personnages, un orphelin irlandais et un migrant écossais, elle plante le décor du drame. 
Ian, de retour chez lui après sept années passées à Sydney, découvre que la propriété familiale a été spoliée par des Anglais. Le ton monte, il doit prendre la fuite et se cacher dans le désert. Il emporte dans ses bagages le jeune Lonan. 
Ce dernier sera adopté par une tribu aborigène. Vengeance, traquenard, trahison familiale : cette série est idéale pour voyager par procuration, dans le temps et l'espace.

« Down Under » (tome 1), Glénat, 13,90 €

mardi 21 février 2012

BD - Les secrets de l'île du "meilleur job du monde"



Six mois seul sur une île tropicale, disposant de tout le confort, avec à la clé un salaire de 150 000 dollars. On se souvient de cette offre d'emploi venant d'Australie et qui a fait fantasmé des milliers de candidats. C'est à partir de ce fait réel que Christophe Bec a construit l'intrigue de sa nouvelle série dessinée par Fonteriz. Doug est le jeune gagnant de cette compétition si particulière. Il plaque son boulot et s'envole pour l'île Carpenter appartenant à une riche industrielle. Il sera seul, devra tondre le green du golf, nourrir les oiseaux rares et arroser les plantes. Cela lui laisse pas mal de temps libre pour profiter de la piscine, du lagon et de la salle de sport. Mais il va pourtant découvrir que cette île n'est pas tout à fait comme les autres. Il sera rejoint par un chien, et verra au large une femme nue faire de la pirogue. Devient-il fou à cause de la solitude ou se passe-t-il vraiment quelque chose d'anormal sur ce paradis ? L'angoisse va crescendo ; finalement, ce job n'est pas aussi cool qu'annoncé...
« Le meilleur job du monde » (tome 1), Soleil, 14,30 €

jeudi 25 novembre 2010

BD - Mettez le cap vers l'Australie profonde

Un bon polar social et dépaysant. C'est l'impression que laisse au premier abord le tome 1 de ce diptyque signé Marie (scénario) et Vanders (dessins). 

Mais les auteurs vont un peu plus loin dans leur description d'une Australie profonde, marquée par le racisme et la dévalorisation des Aborigènes. C'est aussi une belle histoire d'amour, de celles qui emportent tout sur leur passage. Une ferme de crocodiles dans l'Etat du Nord, près de Darwin. Le propriétaire, raciste et cruel, a une fille, Angie. Angie qui n'a d'yeux que pour Mayaw, le jeune aborigène chargé de nourrir les féroces sauriens. 

Ils mangent des kangourous, abattus par Bruce, un chasseur blanc, amoureux éconduit d'Angie. Un soir d'orage, Angie et Mayaw se retrouvent, s'aiment et se font surprendre. Ils n'ont plus qu'une solution : fuir le plus loin de Perdition, le nom prémonitoire de la ferme. Ils sillonneront l'Australie, avec un Bruce enragé aux trousses. La couverture, sombre et sanglante de l'album donne le ton de l'histoire. 

Avec cependant un acteur qui fournit un peu d'air au récit oppressant : les grands espaces australiens.

« Back to Perdition » (tome 1), Vents d'Ouest, 13,50 €