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lundi 6 mai 2024

Un guide : Randonnées et vins

 


Après les bières, les éditions Helvetiq s’attellent désormais à la découverte des meilleurs vignobles de France, épaulées par l’auteur et œnophile Damien Courcoux. Il a signé Randos vins en France, un guide qui s’adresse à celles et ceux qui aiment déguster un bon verre de rouge, de blanc ou de rosé après une longue promenade. Cinquante vins bio vous sont ainsi proposés dans toute la France.

Dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales, trois randonnées sont associés à trois domaines : Ansignan et le domaine du Château Gastigno, Peyriac-de-Mer et le château Montfin, Cassagnes et le domaine Modat.

« Randos Vins en France », Helvetiq, 296 pages, 29,90 €

dimanche 9 avril 2023

Thriller - « Les oubliés de Marralee », mystères dans les vignes australiennes

Le policier australien imaginé par Jane Harper, Aaron Falk, enquête officieusement un an après la disparition d’une jeune mère en pleine fête du vin de la petite ville de Marralee.

Remarquablement construit en incessants allers-retours entre le jour du drame et son premier anniversaire, ce polar de Jane Harper est totalement addictif. Dès le prologue, de quelques pages, le décor est planté et le suspense intense.

Le premier jour de la fête du vin de Marralee, des centaines de visiteurs viennent déguster les produits locaux. Le soir, alors que les portes se ferment, on découvre dans un landau un nouveau-né. La mère, Kim, a disparu. Selon toute vraisemblance, dépressive, elle serait allée se suicider dans le lac artificiel à proximité, une grande retenue d’eau destinée à l’irrigation des vignobles. Mais jamais son corps n’a été retrouvé.

Un an plus tard, Aaron Falk, policier fédéral à Melbourne, arrive à Marralee. Invité au baptême du fils de Greg Raco, un ancien collègue, en tant que parrain. Falk était déjà là l’année précédente. Mais le baptême avait été annulé car Kim, la disparue, était l’ancienne femme de Charlie, frère de Greg. C’est donc dans une histoire familiale complexe que Falk va se trouver mêlé. Ses réflexes professionnels vont prendre le dessus et sans le vouloir, il va tenter de trouver des réponses à ce mystère.

Un autre mort, des années auparavant 

En arpentant les allées de la fête, il se remémore tout ce qu’il a vu un an auparavant. Tentant de se souvenir de ce détail qui pourrait enfin de lever le mystère. Car Zara, la première fille de Kim, devenue adolescente, veut relancer l’enquête. Elle culpabilise car le jour de la disparition elle s’est disputée avec sa mère. La dernière fois qu’elle lui a parlé c’est au téléphone. Une conversation tendue et abrégée. « Falk aurait mis sa main à couper qu’elle revivait souvent cette conversation. La fin au moins. Quand elle s’était penchée en avant, main tendue vers l’écran. L’unique tape du bout de l’index, le frôlement de la chair contre le verre pour couper les derniers mots qu’elle entendrait jamais de la bouche de sa mère. Zara donnait l’impression de ressentir ce geste jusque dans son sommeil. » Falk va reprendre la chronologie de la soirée, tenter de trouver de nouveaux témoins, interroger tous ceux qui étaient présents ce soir-là.

Contre l’avis du shérif local, il discute avec le mari, Rohan, une amie de Kim, médecin, et Gemma, la responsable de la fête. Gemma qu’il a déjà rencontré à Melbourne quelques mois auparavant. Elle aussi a perdu un proche près de la retenue d’eau : son mari a été renversé cinq années auparavant par un chauffard qui n’a jamais été identifié. À la différence que son corps a été retrouvé contrairement à celui de Kim.

Deux morts presque au même endroit, par ailleurs lieu de fête des jeunes du village, notamment durant la fête du vin : autant de mystères qui vont donner du fil à retordre à l’enquêteur imaginé par Jane Harper. Cette dernière, en apportant au fil des chapitres des précisions et témoignages transforme le roman en toile impressionniste qui prend tournure au gré des coups de pinceau et au fil des pages.

« Les oubliés de Marralee » de Jane Harper, Calmann Lévy, 22,90 € 

mardi 14 février 2023

De choses et d’autres - Le CBD, la nouvelle potion magique

Partout ! Il est partout ! Le CBD est devenu le nouveau produit miracle indispensable à une vie réussie. C’est la composante essentielle de la nouvelle potion magique si utile à nous Français, descendants des irréductibles Gaulois qui viennent d’exploser les chiffres du box-office en une journée.

Le CBD se fume dans des cigarettes électroniques sous forme de liquide, mais visiblement la molécule du cannabidiol est aussi capable de se glisser dans une multitude de produits, parfois insolites et incongrus. J’ai découvert, par exemple, un fabricant de colliers pour chiens qui propose un modèle imprégné de CBD. Le toutou ne plane pas, mais selon le mode d’emploi, cela favorise « confort articulaire et soutien de la mobilité ». Un peu de CBD, et ça repart !

Rien pour les chats qui ont déjà leur drogue officielle, la fameuse et bien nommée herbe à chat qu’ils aiment tant brouter avant de… je vous passe les détails.

Le CBD se trouve aussi sous forme de thé. Une petite tasse à 17 heures, le petit doigt en l’air, et vous voilà prêt pour affronter la soirée en toute décontraction. Pour les plus jeunes d’esprit, ne ratez pas ces bonbons en forme de petits oursons en gélatine. A éloigner de la vue des plus petits, le CBD, comme le tabac, il faut le préciser est totalement interdit aux mineurs.

J’ai gardé le meilleur pour la fin, le combo qui va tout balayer sur son passage : le vin aromatisé au CBD. Les puristes vont hurler, mais cela existe véritablement. Et ce n’est pas donné. Le Cabochard par exemple, proposé en blanc et en rouge par la maison Le Star, se monnaye à près de 15 € la bouteille. À ce prix, il faut espérer que les effets de l’ivresse et de la relaxation ne s’annulent pas.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le vendredi 3 février 2023

jeudi 24 novembre 2022

Beau livre - Vin et château d’exception


De tous les vins du Bordelais, celui de Sauternes est le plus délicat. Ce superbe livre sur le Château de Fargues raconte « la folle ambition des Lur Saluces à Sauternes ». Histoire d’un cru, d’une famille, d’un domaine et d’une vinification : on trouve tout cela dans ces pages signées Hélène Farnault, richement illustrées de photos de François Poincet. Véritable nectar des dieux, le sauternes, dont les raisins sont cueillis grain par grain à la main, reste le plus grand des vins liquoreux. Vous pouvez le déguster pour les fêtes ou l’accommoder dans les recettes présentées dans l’ouvrage. Elles sont signées, entre autres, par Guy Savoy ou Eric Briffard.

« Château de Fargues », Glénat, 39,95 €  

mardi 13 juin 2017

Cinéma : Une famille unie autour du vin





Une année. Il faut une année complète pour « fabriquer » un vin. Mais il en faut beaucoup plus dans cette Bourgogne pour que le breuvage gagne ses lettres de noblesse. Il existe des crus où le vin doit être vite bu, d’autres où il ne gagne ses galons de grand cru qu’à l’issue de longues années de maturation, en fûts puis en bouteilles. Dans l’exploitation familiale au cœur d’une région devenue riche à force de faire des breuvages d’exception, le temps de la relève est venu. Le patriarche, malade, est hospitalisé depuis des années. Juliette (Ana Girardot) a pris la relève, un peu contrainte et forcée. Son jeune frère, Jérémie (François Civil), l’aide un peu, mais il est fort occupé par la naissance de son fils et le travail sur l’exploitation de son épouse.



Tout change quand Jean (Pio Marmai) est de retour. Jean, l’aîné, le grand frère protecteur ayant préféré faire le tour du monde que de rester les pieds collés à cette terre collante quand il pleut trop. Cela fait plus de quatre ans qu’il n’a pas donné signe de vie. Installé en Australie à la tête d’un immense vignoble, il revient du jour au lendemain, à quelques jours du début des vendanges. Du décès du père aussi. Mais la vigne, elle, se moque de la mort. Le raisin est arrivé à maturité. Il faut lancer la récolte. Un beau symbole de la suprématie totale et absolue, quoi qu’il arrive, de la vie sur la mort, de la continuité face à l’abandon.
Ce film « agricole » du réalisateur du « Péril Jeune» ou de « L’auberge espagnole » s’intéresse avant tout aux trois enfants, perdus face à l’enchaînement des difficultés. Car en plus des vendanges, il faut gérer l’héritage. Et les lois françaises font que pour conserver le domaine en l’état, il faut payer 500 000€ de droits de succession. Or les frères et la sœur, s’ils ont des problèmes de riches, n’en ont pas les moyens.
■ Réconciliations
De plus, Jean est partagé entre ces racines et sa nouvelle vie. Car s’il est revenu tenter de se réconcilier avec son père mourant, il a laissé en Australie une compagne et un petit garçon de 4 ans. Pour lui, il est évident qu’il faut vendre. Mais Juliette, pourtant toujours en admiration devant ce grand frère qui l’a aidé, éduqué et protéger, ne veut pas qu’il décide pour elle. Jérémie, hésitant, va tenter d’oublier les rancœurs contre son frère qui n’est même pas venu aux obsèques de leur mère.
Le film montre aussi, sur une année complète au fil des travaux de la vigne (de la taille aux vendanges) comment ces trois, éloignés par la force des choses, vont se retrouver et gagner en complicité. C’est au final le véritable intérêt de plus de « Ce qui nous lie », qui bascule de film ancré dans la réalité viticole pré- sente vers une histoire universelle sur la famille, ses joies, séparations et retrouvailles. Notamment quand, dans l’adversité, les trois, comme dans leur enfance heureuse, s’unissent et font face à toutes les difficultés.
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De la vigne au vin


Tout en consacrant l’essentiel de l’intrigue aux personnages, le film de Cédric Klapisch prend parfois des allures de documentaires quand il est question de la vigne et du vin. Les premières images montrent ces vignobles aux couleurs changeantes au fil des saisons. De l’austère dépouillement de l’hiver à vert tendre du bel été en passant par l’or de l’automne. La vigne, filmée sous toutes ses coutures, est presque un personnage à part entière, aux humeurs changeantes mais toujours au rendez-vous des saisons. Que cela soit la taille ou les vendanges, les propriétaires l’arpentent inlassablement, surveillant chaque cep et guettant le moindre signe de maladie jusqu’au jour du début des vendanges. En quelques scènes joyeuses, le réalisateur capte la dureté de cette période mais aussi sa joie liée au travail de groupe.
Ensuite vient le travail dans le chai. Le pressage, l’assemblage et le vieillissement. C’est aussi là, dans cette fraîcheur ancestrale que le vin est élaboré par petites touches personnelles, habitudes et goût des vignerons.
Sans verser dans la démonstration un peu trop pédagogique, on sort de ce film avec un savoir supplémentaire. Surtout on apprend que certains goûteurs-testeurs, dont ceux de la famille de Jean, Juliette et Jérémie, ne crachent pas. Au contraire, ils dégustent jusqu’au bout et profitent de cette ivresse divine provoquée par l’alcool. La fonction première du vin que des aristocrates de la dégustation ont trop souvent tendance à occulter.

mercredi 9 septembre 2015

BD - Piquette bordelaise


L'idée de l'album est excellente : faire une critique sans concession des grands propriétaires des domaines viticoles bordelais. Malheureusement le résultat n'est qu'à moitié convaincant tant le personnage principal de cette BD d'Isabelle Bunisset (scénario) et Giuseppe Liotti (dessin) est insupportable. Sans compter avec la love story qui conclu cet album comme un cheveu sur la soupe (ou un vin bouchonné si l'on veut rester dans le domaine du cliché viticole). 
Annabelle, jeune divorcée, journaliste dans un grand magazine parisien, est envoyée pour un reportage de trois mois dans le Bordelais. Elle doit faire les portraits dithyrambiques des familles détenant les plus grands crus de la région. Elle découvre une société repliée sur elle-même, maniant la méchanceté avec brio, sans pitié pour les concurrents et bouffie de la renommée mondiale de ses vins. Ce serait savoureux si celle qui les dénonce n'était pas aussi détestable qu'eux. 
Grande bourgeoise en permanence dans l'ironie, rien n'importe plus que ses chaussures de luxe, ses tenues trop élégantes pour être honnêtes et ses anxiolytiques (la vie est tellement dure...) Et le pire : elle est la fille honteusement pistonnée du grand patron du magazine. Si Annabelle existait dans la vraie vie, on n'aurait qu'une envie : lui botter le cul !

« Vin, gloire et bonté », Glénat, 19,50 €

dimanche 13 avril 2014

BD - Les vignes et les livres des "Gens Honnêtes" de Gibrat et Durieux


En plein vignoble du Bordelais, une petite librairie vivote. Elle est tenue par Philippe Manche. Ce presque sexagénaire, ancien commercial, passé par la petite entreprise (coiffeur dans les TGV, thème du premier tome de la série), file le parfait amour à distance avec Camille. Mais comme la vie est souvent un gros tas de crottin, la belle le plaque temporairement pour se lancer dans un tour du monde. 


Seul (si l'on excepte sa mère, veuve qui vient de s'amouracher du maire du village), il déprime sérieux. Heureusement il peut compter sur Isabelle, l'opposante rebelle au notable, pour le distraire de son spleen et à Ducousso, un maçon taciturne qui aime qu'on lui fasse la lecture. 
Ce troisième tome du feuilleton écrit par Gibrat et dessiné par Durieux est d'une finesse étonnante. Personnages forts et entiers, petits secrets, rebondissements : tout y est pour transformer ces « Gens honnêtes » en vedettes d'une saga attachante.

« Les gens honnêtes » (tome 3), Dupuis, 15,50 €

jeudi 19 septembre 2013

Billet - Energie « vinique »

Les vignerons de la région n'ont plus de souci à se faire pour leur avenir. Les ordinateurs portables pourraient devenir leur planche de salut. La bonne nouvelle vient de Californie, des bureaux de recherches du géant Intel
®. Ces puces et processeurs, les véritables « intelligences » de nos ordinateurs, ont de moins en moins besoin d'énergie pour fonctionner. La preuve grâce aux expériences du docteur Genevieve Bell. Dans son labo, elle a fait fonctionner le processeur Intel® grâce à l'énergie... d'un verre de vin. Elle plonge deux électrodes dans le liquide et le mélange entraîne une réaction avec l’acide acétique. Un courant électrique infime mais suffisant.

Mais comment a-t-elle eu cette idée on ne peut plus iconoclaste ? Je soupçonne un scénario moins politiquement correct. Un jour, lassée de ses recherches absconses enfermée dans un labo sans âme, elle craque et ouvre une bonne bouteille pour oublier son travail aliénant. Pas de chance, un big boss passe dans les parages. « Docteur Bell, vous buvez au travail ? » « Euh.... Vous vous méprenez. C'est pour les besoins d'une expérience... Une nouvelle énergie... » Voilà, selon moi, comment Genevieve Bell a découvert l'énergie « vinique ». Et mon esprit tordu imagine la suite de l'histoire : devenue alcoolique, elle suit une cure de désintoxication, se détourne du vin et sombre dans la boulimie. Depuis elle tente de faire fonctionner ses processeurs en plantant les électrodes dans des milkshakes. A moins que pour compenser elle se tourne vers le sexe. Les électrodes ? Pas de commentaires.
 
Chronique "ça bruisse sur le net" parue ce jeudi en dernière page de l'Indépendant. 

samedi 14 janvier 2012

Présidentielle : à la santé des candidats


Le site internet « Le vin des présidents » vient de lancer un sondage original demandant aux amateurs de vin d'associer un cru à chaque candidat à l'élection présidentielle afin de définir leur « oeno-profil ». 11 régions sont proposées aux internautes, dont le cru minervois pour le Languedoc. Hier, plus de 3700 votes étaient enregistrés, donnant une bonne indication sur l'image de chacun.
Nicolas Sarkozy, reste très « bling bling » puisque 50 % des votants lui associent le champagne. Breuvage lié au luxe et à la fête, le champagne est également le vin reflétant le mieux la personnalité de Dominique de Villepin. Ces deux candidats semblent à l'opposé complet du minervois, présenté sur le site comme un vin dont les qualités sont d'être « chaleureux, envoûtant, souple et épicé », puisqu'ils ne sont que 3 % des internautes à leur trouver une ressemblance avec ce vin rouge produit dans l'Aude et l'Hérault.
Le champion du minervois est Nicolas Dupont-Aignan, avec un 26 % à prendre avec prudence car les votes sont peu nombreux sur son nom.
François Hollande (et le parti socialiste en général) a toujours obtenu des scores élevés en Languedoc. Mais son nom n'est associé qu'à 11 % au minervois. Pourtant, si l'on a mauvais esprit, les défauts du minervois collent parfaitement avec la caricature du candidat socialiste aux Guignols : « lourd, mou, simple »...
Enfin, Marine Le Pen n'est minervois qu'à 4 %. Les votants préfèrent l'associer à 25 % à un vin d'Alsace. Un vin très féminin, puisqu'il est également celui qui symbolise le mieux... Eva Joly.