A chaque cadavre son indice. Puzzle macabre pour le profileur suédois Sebastian Bergman dans « Le fardeau du passé » de Hjorth et Rosenfeldt.
Débutées en 2011, les aventures de Sebastian Bergman comptent désormais 8 titres. Tous réédités ou édités par Actes Sud et Babel Noir. Le nouvel opus, « Le fardeau du passé », arrive dans les librairies pour cette rentrée littéraire. On peut tout à fait le lire sans avoir découvert les sept précédents, mais on y « divulgache » forcément les intrigues des précédents romans tant les deux auteurs, Michael Hjorth et Hans Rosenfeldt, manient avec brio les ressorts du feuilleton. Pas étonnant quand on sait qu'ils ont débuté dans la production de séries télé policières en Suède, pays qui s'est imposé dans ce genre.
On retrouve au centre du thriller le fameux psychologue et profileur Sebastian Bergman. Un peu plus de 60 ans, toujours aussi séducteur et amateur de jolies femmes. Il a cependant un peu levé le pied sur son « addiction au sexe » depuis qu'il est grand-père. Une petite fille qu'il va parfois chercher à la sortie de l'école maternelle, quand sa mère, Vanja Lithner, chef de la brigade criminelle de Stockholm, le lui demande.
Sa relation avec Vanja s'apaise depuis qu'il a décidé de ne plus travailler pour son service. Pas pour longtemps cependant. La policière d'élite, dont le service est sur la sellette, récupère une affaire complexe. Une femme assassinée est découverte dans une ferme porcine. Sur les murs cette phrase inscrite en peinture rouge « Résous ça Sebastian Bergman ». Sebastian et Vanja vont donc de nouveau enquêter de concert. Rapidement, un second meurtre, avec une nouvelle énigme à la clé, les oblige à aller très vite. Quitte à s'affranchir de quelques règles légales. La tempête reprend de plus belle dans le service et ils ont fort à faire pour rester à leur poste tout en traquant un meurtrier vicieux et très retors, comme seuls les grands de la littérature nordique savent les imaginer.
Enquête mouvementée sur laquelle se greffe plusieurs intrigues annexes, explications des romans précédents ou pierres posées pour les prochains épisodes. Il y est question de ce « maudit Billy », ancien collègue de Vanja mais aussi tueur en série attendant son procès, d'une jeune Australienne à l'identité incertaine ou de l'arrivée d'une nouvelle enquêtrice, belle et effrontée : tout pour plaire à Sebastian.
« Le fardeau du passé » de Hjorth et Rosenfeldt, Actes Sud, 400 pages, 23,50 €





















En plein jeux olympiques de Rio, pour oublier un peu les déboires tricolores, rien de tel qu'un petit biopic pour se changer les idées. Mais pour rester dans le ton, intéressons-nous à un sportif brésilien. "Pelé, naissance d'une légende" raconte la jeunesse du grand joueur de foot. Gamin, il joue au foot pieds nus dans la rue avec une pelote de tissus. Pauvre, il cire des chaussures pour aider sa famille. Mais il a de l'or dans les pieds et un recruteur le repère. Il ira au club des Santos et intègrera l'équipe nationale pour revenir de la Suède, à 17 ans, champion du monde. Sur près d'un tiers du film, Pelé n'est qu'un enfant, volontaire mais tiraillé entre l'envie de jouer au foot et de faire plaisir à ses parents. Il choisira le foot un peu plus tard, imposant au plus haut niveau ce jeu instinctif et magique que les Brésiliens désignent sous le nom de Ginga. Un peu trop académique parfois, le film devient plus palpitant durant la compétition en Suède. On retrouve avec plaisir dans le rôle de l'entraîneur brésilien Vincent d'Onofrio, acteur américain tout terrain capable de passer des vestiaires de foot à la police criminelle de New York sans oublier ses débuts en soldat névrosé dans "Full Metal Jacket". Un DVD accompagné d'un élégant livret de 48 pages reprenant les grandes unes de la presse sportive française sur la carrière du dieu vivant du football.

Deux époques, trois lieux : Johana Gustawsson n'a pas choisi la facilité pour son premier thriller en solo. Cette journaliste française, originaire de Marseille, n'a pourtant plus rien à voir avec le Sud. Elle vit à Londres et son mari, Suédois, lui a fait découvrir la côte ouest de la péninsule scandinave. Son « Block 46 » se déroule en Angleterre et dans la ville de Falkenberg.