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jeudi 6 juillet 2023

BD - Course vers le Sud


Difficile de se mettre à la place des explorateurs français et anglais qui ont sillonné les mers du Sud, il y a quelques siècles. Ils partaient à l’aventure pour de longs mois, voire des années de navigation. Ce gros roman graphique historique écrit par Bollée (devenu, en peu de temps, un spécialiste reconnu de l’Australie) et dessiné par Laura Guglielmo, raconte la rivalité entre deux géographes.


Pour l’Angleterre, Matthew Flinders et pour la France, Nicolas Baudin. Les Horizons amers (150 pages, Robinson, 25 €), se concentre sur le périple du Britannique. Parti à bord de son navire L’Investigator en juillet 1801, il ne retrouve son épouse que dix ans plus tard. Dans ses valises, la carte complète et révisée de cette île continent qu’il a décidé de nommer Australie, en lieu et place de la Terra Australis Incognita.

Flinders qui a durant de longues années été retenu prisonnier sur l’île Maurice par les Français.

Le plus intéressant dans cet album reste la personnalité énigmatique de Baudin, l’explorateur français. Avant tout le monde, il s’est questionné sur les « naturels » et sur le peu de cas fait par les conquérants européens des propriétaires légitimes de cette terre. Il dénonçait cette colonisation forcée, avant même qu’elle n’ait véritablement commencé.

vendredi 10 avril 2020

BD - Partez à l’aventure avec les feuilletons BD de la revue Robinson



Et si ce confinement était la renaissance d’une certaine presse BD boostée par le numérique ? Après Astérix, c’est Robinson, édité par Hachette, qui arrive gratuitement dans toutes les boîtes mails des amateurs d’aventures dessinées ou directement sur le site hachette.fr. Chaque vendredi, sur une centaine de pages, vous pourrez lire les BD parus dans la collection Robinson, mettant en scène aventuriers et héros de gags. 


Robinson, ce nom n’est pas inconnu aux plus anciens et surtout aux amateurs de vieux papiers. Robinson fait partie de l’âge d’or de la BD en France. Lancé en 1936, cet hebdomadaire édité par Opera Mundi et hachette, offrait 16 pages dont la moitié en couleurs. Au sommaire essentiellement des reprises de BD américaines comme Guy l’Éclair, Mandrake, La Famille Illico ou Popeye. Quatre années et des tirages à plus de 200 000 exemplaires. Mais au début des hostilités en juin 1940, Robinson a cessé de paraître pour ne jamais renaître à la Libération. 80 ans plus tard, le même logo orne les couvertures des deux premiers numéros parus. Le 1 la semaine dernière et le 2, ce vendredi. En couverture on retrouve les membres du Club des Cinq d’Enid Blyton. Une adaptation de très grande qualité signée de Béja et Nataël. En deux gros épisodes, vous pouvez découvrir l’intégralité du premier album, « Le club des Cinq et le trésor de l’île », qui voit la formation de ce groupe d’adolescents dont les enquêtes ont traversé les décennies. 

Parmi les séries à suivre dans Robinson, ne manquez pas « Clivages » de Runberg et Urgell. Un récit futuriste criant de vérité racontant comment un village fait face à l’arrivée de soldats en pleine guerre civile meurtrière. Côté grandes sagas, l’Histoire a la part belle avec « Rhum Héritage » sur la culture de la canne à sucre en Martinique alors que « La maison des fragrances » plonge dans les coulisses de l’impitoyable industrie du parfum.

dimanche 7 août 2016

BD : reprise en abîme du comics "Airboy"



Quand un personnage de légende tombe dans le domaine public, certains éditeurs se précipitent pour lui faire vivre de nouvelles aventures à moindre coût. James Robinson, scénariste renommé aux USA, n'a pas le choix. Il doit trouver des idées pour relancer la carrière d'Airboy, un super héros américain, pilote d'avion combattant les nazis. Peu enthousiaste, Robinson décline puis pose ses conditions : il choisit son dessinateur (Greg Hinkle) et raconte en parallèle leur collaboration. Résultat un comics de 160 pages avec de l'action, du sexe et de la réflexion. Incapables de se concentrer dans un motel, les deux compères vont en virée dans une boîte de nuit. Alcool, drogues, prostituées : il se font la totale et au pire moment sont rejoint par Airboy en personne. Choc des générations et des cultures, interrogations métaphysiques, transfert des auteurs dans le monde du héros : Robinson explore avec une invention de tous les instants tous les possibles de cette reprise loin de ses classiques Batman et autres 4 Fantastiques.
« Airboy », Jungle comics, 17 € 


lundi 28 avril 2014

Livre - "Destination ténèbres" de Frank M. Robinson en poche

Considéré comme un des classiques de la science-fiction américaine, « Destination ténèbres » de Frank M. Robinson, paru en 1991, est enfin disponible en France au format poche dans la collection Folio SF. Ce thriller spatial emmène le lecteur aux confins de l'espace, si loin de la terre. Le roman débute par l'exploration de Séthi IV
Sur cette planète hostile, le jeune Moineau dévisse en escaladant une falaise. Sa combinaison fuit. Il se sent mourir. Ecran noir. Il se réveille dans l'infirmerie de l'Astron. Amnésique. Il ne se souvient que de l'accident. Rien sur sa vie d'avant. Avec ses yeux et sa sensibilité, le lecteur va découvrir la vie à bord, les différentes communautés (en fonction des emplois), les travaux obligatoires, la tyrannie du capitaine Fusaka et surtout l'existence d'une mutinerie embryonnaire. 
Ce huis clos obsédant est mené de main de maître par Frank M. Robinson, scénariste de la tour infernale.
(Folio SF, 8,90 €)

mardi 31 mai 2011

SF - "Destination ténèbres" de Frank M. Robinson : une dérive sidérale

Considéré comme un des classiques de la science-fiction américaine, « Destination ténèbres » de Frank M. Robinson, paru en 1991, est enfin disponible en France avec une traduction de Jean-Daniel Brèque dans la collection « Lunes d'encre ». Ce thriller spatial emmène le lecteur aux confins de l'espace, si loin de la terre.

Le vaisseau Astron a pour mission de rechercher des civilisations extraterrestres. Il va de planète en planète, explorant chaque caillou susceptible d'accueillir la vie. Cela fait plusieurs millénaires qu'il est parti. Et pour l'instant l'équipage a fait chou blanc. L'immense vaisseau est totalement autonome. Une petite communauté qui en est à sa centième génération.

Chute et amnésie

Le roman débute par l'exploration de Séthi IV. Sur cette planète hostile, le jeune Moineau dévisse en escaladant une falaise. Sa combinaison fuit. Il se sent mourir. Ecran noir. Il se réveille dans l'infirmerie de l'Astron. Amnésique. Il ne se souvient que de l'accident. Rien sur sa vie d'avant. Avec ses yeux et sa sensibilité, le lecteur va découvrir la vie à bord, les différentes communautés (en fonction des emplois), les travaux obligatoires, la tyrannie du capitaine Fusaka et surtout l'existence d'une mutinerie embryonnaire. Moineau, âgé de 17 ans, sans souvenir, est balloté d'un groupe à un autre. Fasciné par le Capitaine tout puissant, ami avec les simples astros, surveillé par les docteurs.

Il trouve finalement sa place, notamment quand l'Astron aborde une nouvelle planète. Moineau fait partie de la première équipe d'exploration. Il est subjugué par ses découvertes. « Le vent capricieux a balyé brume et neige et, les yeux écarquillés, j'ai découvert un vallon large d'une douzaine de kilomètres. Il s'y trouvait un petit lac à l'extrémité duquel j'ai distingué une cascade de méthane tombant d'une falaise. Une chute de liquide ! C'était la première fois que j'en voyais une, et le spectacle était aussi splendide que saisissant. » Il n'en profite pas longtemps. Un autre membre de l'expédition tente de l'assassiner.

Encombrante immortalité

Moineau va prendre conscience qu'il est beaucoup plus important qu'un simple matelot. La rébellion contre le Capitaine attend beaucoup de lui. En cherchant des informations sur son passé, il va découvrir l'incroyable vérité : lui comme le Capitaine étaient à bord de l'Astron au départ de la terre.

Réflexion sur le pouvoir, l'immortalité, et l'importance des attaches terrestres, ce roman décrit la guerre civile déclenchée dans cette petite communauté vivant en vase clos depuis trop longtemps. Moineau n'en a que trop conscience quand il constate : « La nuit et l'abîme ai-je songé en frissonnant. Et nous voilà, une tribu de primates bavards et terrifiés, à des années-lumière de notre jungle natale, occupés à nous battre et à nous reproduire, confinés dans un minuscule monde artificiel lancé dans le néant depuis des millénaires. » Ce huis clos obsédant est mené de main de maître par Frank M. Robinson, scénariste de la tour infernale et également auteur du Pouvoir paru récemment dans la collection Folio SF.

« Destination ténèbres », Frank M. Robinson, Denoël, Lunes d'encre, 23,50 €