La science-fiction n'empêche pas les sentiments. Dans un futur apocalyptique, Ales Kot et Tradd Moore racontent un coup de foudre aussi bizarre qu'improbable. Mais avant de faire connaissance avec les nouveaux Roméo et Juliette de la Nouvelle Californie, petit rappel de la situation. En 2037, plusieurs bombes atomiques ont pulvérisé simultanément les grandes agglomérations américaines. Le pays est en ruines.
Une guerre civile se déclenche, les USA se partagent en plusieurs zones plus ou moins indépendantes et sûres. La Nouvelle Californie s'en tire le mieux. Grâce à un mur qui assure sa sécurité au Sud. Mais c'est au prix d'une politique implacable. Toute infraction est punie par les Gardiens, des flics surarmés qui officient en direct à la télévision. La nouvelle téléréalité qui se transforme en tribunal populaire, le coupable, une fois capturé, est au centre d'un dernier sondage où les téléspectateurs se transforment en juges. Deux choix : épargner ou supprimer. La mort en direct.
Parmi les Gardiens, Stella Marris est la plus célèbre. Une jeune femme, petite fille du président, qui a la particularité de toujours épargner ses prisonniers, même si le public réclame la mort. Un état policier combattu par quelques idéalistes dont Kirby, fils d'un vétéran, hacker de génie. La flic et l'anarchiste. La rencontre est torride. Et comme Kirby est désigné ennemi public numéro 1, Stella doit choisir entre l'ordre et l'amour.
Une incroyable cavale, dans ce pays qui a tout l'air d'être sorti de l'esprit tordu de Trump, alimente ce comics au dessin très original, tout en courbes et plein de couleurs, de Tradd Moore. Le côté fleur bleue est peut-être un peu trop présent, mais les amateurs de combats, duels et grosses bastons ainsi que les purs et durs en matière de science-fiction qui pousse à la réflexion en auront quand même pour leur argent.
"The new world", Hi Graphics, 176 pages, 24,95 €








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SUPERHÉROS. Au commencement il n’y avait que des hommes : Superman, Batman, Spiderman. Et puis les femmes ont, elles aussi, eu des super pouvoirs. Bonnes à la castagne, effrontées et souvent très belles, elles s’imposent dans un monde beaucoup moins macho qu’il n’y parait.
Icône de la Pop culture américaine, Stan Lee fait partie de ces auteurs qui n’ont obtenu une reconnaissance mondiale que sur la fin de leur carrière. Scénariste de bande dessinée, il a longtemps pondu des kilomètres d’intrigues, toutes plus alambiquées les unes que les autres, multipliant les personnages et les coups de théâtre. Nouveau feuilletoniste de la fin du XXe siècle, son génie a finalement été admis quand des chercheurs et exégètes ont analysé les mondes imaginaires qu’il a mis sur pied. Pour la première fois, un Français se penche sur le phénomène. Jean- Marc Lainé signe une biographie critique sur cet « Homère du XXe siècle ». Celui qui a quasiment tout créé de l’univers Marvel, de Spider-man à Captain America en passant par Hulk ou les X-Men n’est pas le plus offensif pour la cause des femmes, mais il a toujours tenté de les valoriser. L’exemple le plus flagrant étant Misses Marvel, «le pendant féminin de Captain Marvel. Elégante et raffinée, elle devient un dragon dès qu’il s’agit de préserver ses droits, jusque dans l’art délicat de la négociation de salaire. » Très complète, cette biographie s’adresse essentiellement aux passionnés, ceux qui connaissent tout de l’univers Marvel. 





