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dimanche 11 septembre 2022

Série télé - Faites de bons rêves en regardant Sandman sur Netflix

Certaines bandes dessinées sont si complexes, avec un univers graphique si riche, que l’adaptation en série télé semble totalement impossible. Dans cette catégorie, Sandman de Neal Gaiman (parue chez Delcourt puis Panini Comics) a longtemps été considérée comme la pire à transposer. 

Quand Netflix a décidé de se lancer dans ce difficile challenge, le plus simple a été de demander au créateur de ce riche univers fantastique de coordonner la transposition. Résultat la série est fidèle à l’originale, mais surtout c’est une réelle bonne surprise de cet été un peu creux hormis le retour de The Boys sur Amazon ou le final de Stranger Things, tête de gondole de Netflix.

Le jeu de la vérité 

Le premier arc de narration raconte comment Sandman (Tom Sturridge), le maître des rêves, est capturé sur terre par des sorciers amateurs. Attiré dans un manoir anglais, il est emprisonné dans une cellule de verre durant plus de 100 ans. Une mise en bouche un peu étonnante puisque le véritable héros de la série, appelé aussi Morpheus, n’est film que nu, recroquevillé et muet dans sa petite cage, incapable d’agir, de répliquer.

Un enfermement qui prend fin de nos jours. Sandman retourne dans son royaume pour constater que ses disciples, rêves et cauchemars, ont quitté son royaume pour sévir sur terre. Il devra aussi récupérer ses trois attributs lui assurant puissance : un casque, du sable et un rubis.

La seconde intrigue au long cours le voit pourchasser un cauchemar, le Corinthien (Boyd Holbrook), cherchant à s’affranchir de la tutelle du roi des rêves. La partie la plus violente et sanglante. On retrouve dans la série le côté fragmenté des romans graphiques.

Certains épisodes pouvant se regarder de façon totalement indépendante des autres. Deux, aux univers particulièrement riches, auraient même pu être déclinés pour le cinéma en long-métrage. L’épisode 5 intitulé 24 heures, se déroule presque exclusivement dans une cafétéria. Un homme, en possession du rubis, tente l’expérience de la vérité. Chaque client va quitter son masque social et dire ce qu’il pense véritablement. Une vérité mortelle. L’épisode suivant, le bruit de ses ailes, raconte comment Sandman, décide contre l’avis de sa sœur (La mort…) de donner l’immortalité à un homme. Tous les 100 ans ils se retrouvent au même endroit et Sandman lui demande s’il est toujours satisfait de son éternité. Le potentiel philosophique est immense.

La série, de dix épisodes d’une heure, est plus riche que dix séries de 20 épisodes de bouillie d’héroïc fantasy développant toujours les mêmes thématiques. Mais contrairement aux histoires complètement formatées, Sandman n’est pas encore assuré de revenir pour une seconde saison.

 

dimanche 16 juillet 2017

BD : Un tournant pour Spider-Man



Portés par le succès des films aux effets spéciaux de plus en plus gigantesques, les comics américains ont connu un réel développement en France. Avant la vague, il y a 20 ans, Panini Comics a lancé nombre de magazines puis a décliné les séries dans de beaux albums, aux couvertures cartonnées, reprenant de 6 à 8 épisodes pour obtenir des titres compacts, bien imprimés et au goût des amateurs français du genre. Pour célébrer ses 20 ans, la maison d’édition ressort en 2017 douze titres emblématiques avec une couverture dessinée par une gloire française de la BD. Ce Spider-Man de Straczynski et Quesada par exemple bénéficie d’une interprétation par Bastien Vivès. Sollicités également Boulet, Trondheim, Sfar ou Barbucci. Et le denier titre sur les Avengers, en octobre, bénéficiera de quatre couvertures signées Vatine, Bajram, Mourier et Tarquin. Impossible de faire mieux...
➤ «Spider-Man, un jour de plus », Panini Comics, 16 € 

lundi 4 mai 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Au tour de la Force


Star Wars prend de plus en plus des airs de religion, voire de secte. Les fans, ou disciples, ont même leur jour férié. Le 4 mai constitue depuis quelques années la date de référence. La faute à Dark Vador, le grand méchant. Une de ses répliques cultes, "Que la force soit avec toi", peut se comprendre en anglais "May the 4th be with you".

Donc ce 4 mai, partout dans le monde, des animations, soirées, colloques ou conférences se penchent sur cette mythologie d'un nouveau genre. Avec encore plus d'excitation car cette année 2015 sera marquée par la sortie du 7e volet de la saga ("Le réveil de la Force" sur les écrans le 18 décembre). Outre les grands anciens (Harrison Ford, Carrie Fisher...), de nouveaux personnages apparaîtront. Celui qui semble avoir le plus de succès dans les quelques extraits distillés au compte-gouttes par Disney, est tout rond. Rien à voir avec Obélix, il s'agit d'un robot-boule au doux nom de BB-8. R2D2 a du mouron à se faire.
Star Wars, une "religion" qui accepte en son sein les marchands du temple. Licences et droits dérivés représentent une formidable machine à cash. Pour preuve la mise en vente aujourd'hui du premier numéro d'un nouveau bimestriel édité par Panini Comics : l'adaptation en BD de la trilogie de base. Et pour rendre encore plus fous les adeptes (collectionneurs), la maison d'édition publie ce numéro 1 sous dix couvertures différentes. Conséquence, le fan absolu devra débourser 10 fois 5,50 euros pour ne rien manquer... Sans compter les quatre éditions spéciales destinées à la FNAC ou La Grande Récré. Dark Vador, le nouvel Oncle Picsou de la galaxie.
En bonus, les premiers extraits de Star Wars 7

lundi 2 décembre 2013

DE CHOSES ET D'AUTRES - La mode selon Panini

Lundi de deuil ce matin dans les cours de récréation du monde entier : Umberto, l'un des quatre frères à l'origine des célèbres vignettes Panini est mort samedi. Lancés au début des années 60 en Italie, l'album Panini et ses autocollants ont assuré la fortune de ces vendeurs de journaux de Modène. Durant des décennies, le troc et l'échange des Panini développe l'esprit de collection des petits Français. Les vignettes donnent aussi l'impression de gagner au loto. Posséder deux Platini-Panini permet de récupérer des dizaines d'anonymes comme Thouvenel (arrière de Bordeaux) ou Domenech (autre défenseur rugueux). Ils arborent de fières bacchantes totalement passées de mode aujourd'hui. 
Une des constantes d'ailleurs, des albums Panini sur les footballeurs : ils servent de contre-exemple aux apprentis coiffeurs. De nos jours, la coupe de Florian Thauvin (rasé sur les côtés, à la Desireless en haut) fait parler plus que ses exploits à l'OM. Et ne croyez pas que les petites couettes de Sagna ou les circonvolutions capillaires d'un Pogba soient une nouveauté. Il suffit de tomber sur un album Panini des années 70 pour s'écorcher les yeux avec des raies au milieu ou des rouflaquettes. Photos toujours prises de face. A l'exception de Ribéry, le seul à posséder une dérogation pour poser de profil. Le bon, de préférence.

Assez peu sportif dans l'âme (encore moins dans le corps), je dois vous avouer que personnellement, vous me dites Panini, je vous réponds sandwiches chauds au fromage fondant. « On n'est pas gros à lécher des murs ! » me serine souvent mon épouse. Pas faux.

Chronique "De choses et d'autres" parue lundi en dernière page de l'Indépendant.