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lundi 22 avril 2024

En vidéo, les huit épisodes de “Mercredi” dans un coffret

 


Huit épisodes et un succès planétaire inégalé. la série Mercredi, qui vient de sortir en vidéo chez Warner, doit beaucoup à Jenna Ortega, interprète principale. Mais c’est avant tout la vision de Tim Burton qui a permis à cette histoire issue de la célèbre Famille Adams de marquer les esprits lors de sa sortie en 2022 sur Netflix.

Dans le boîtier de deux blu-ray ou trois DVD on retrouve tous les épisodes, évidemment, mais malheureusement pas le moindre bonus. Pourtant? il y aurait sans doute beaucoup à montrer sur la genèse de la série, le tournage (en Europe, exactement en Roumanie au cœur des Carpates) ou le casting. On se contentera donc de la bouille craquante de Jenna Ortega et de ses aventures fantastiques et assez sombres.
Quant à la saison 2, elle a été confirmée, mais toujours pas sa date de diffusion.

jeudi 28 décembre 2023

Sur Netflix, très inquiétant “Le monde après nous”

Netflix lance une nouvelle mode. Après les films de Noël, la plateforme propose en fin d’année le film pessimiste. Il y a eu Don’t look up, voici Le monde après nous sur la fin du monde civilisé connu.

On retrouve au scénario et à la réalisation Sam Esmail (Mr Robot) et le couple Obama à la production. Côté distribution c’est du haut niveau aussi : Julia Roberts, Mahershala Ali, Ethan Hawke…

Tout commence par un week-end idyllique. Amanda et Clay louent une superbe villa près de New York, isolée dans des bois. Rapidement, internet est coupé. Que se passe-t-il ? Ils se posent encore plus de questions quand le propriétaire débarque en pleine nuit. Commence alors un long cauchemar sur l’effondrement de la civilisation américaine et ses conséquences.

Réaliste et très inquiétant.

lundi 25 décembre 2023

Cinéma - “Rebel Moon” sur Netflix, du grand spectacle… mais déjà vu


Les anciens se souviennent sans doute de la publicité pour la boisson Canada Dry. Rebel Moon, nouveau film de Zack Snyder disponible depuis le week-end dernier sur Netflix, est le Canada Dry de Star Wars. Le réalisateur ne s’est pas embarrassé à chercher l’inspiration. Il s’est simplement lancé dans la mise en valeur d’effets spéciaux remarquables, de combats spatiaux spectaculaires et de bagarres homériques.

Pour ce qui est de l’histoire, c’est un décalque, à peine modifié, de l’intrigue de la Guerre des Étoiles mâtinée d’un peu des Sept mercenaires.

Alors on en prend effectivement plein la vue, mais nos neurones ne peuvent s’empêcher de répéter en boucle : « ça me rappelle quelque chose… ». Dommage, la réalisation est grandiose, mais il manque cette nouveauté qui permet à un film de rester dans toutes les mémoires.

Saluons cependant la performance de Sofia Boutella, actrice franco-algérienne de plus en plus en vogue à Hollywood.


 Un film de Zack Snyder avec Sofia Boutella, Charlie Hunnam, Ed Skrein

mercredi 1 novembre 2023

Cinéma - Sur Netflix, “Voleuses”, un bon film de filles et “Old Dads”, un drôle d’ovni de vieux papas machos

Vous êtes plutôt gang de filles ou vieux pères indignes ? Si vous revendiquez ces deux étiquettes pourtant diamétralement opposées vous pourrez déguster ces deux films qui sortent directement sur Netflix, Voleuses de Mélanie Laurent et Old Dads de Bill Burr. Deux productions interprétées aussi par leurs réalisateurs. 


Adapté de la BD La grande Odalisque (elle-même inspirée par le manga Cat’s Eye), Voleuses montre deux amies, Carole et Alex (Mélanie Laurent et Adèle Exarchopoulos), voleuses de leur état, travaillant pour une méchante Marraine (Isabelle Adjani). Pour leur dernier coup (Carole est enceinte), elles doivent dérober un tableau en Corse. Elles embauchent une troisième voleuse, Sam (Manon Bresch). Volontairement caricatural, le film aurait gagné à choisir un genre unique. 

L’humour de préférence tant Adèle Exarchopoulos excelle dans ces rôles de filles naïves qui déménagent. Les critiques n’ont pas été tendre pour Voleuses. Mais n’en déplaise aux scribouillards mâles, ce n’est pas un navet. Juste un film de filles, avec des femmes fortes et des hommes ridicules. Sans doute un propos trop évolué et rempli de vérité pour ces tenants de la woke culture biberonnés au Tom Cruise et autres exploits (notamment sexuels…) des James Bond ou autres Inspecteur Harry. 


Il serait temps d’ouvrir les yeux sur votre monde, messieurs. Ou vous contenter de regarder des films du genre de Old Dads de Bill Burr. Vous serez en terrain de connaissance avec ces hommes américains, entrepreneurs, riches et fiers de payer une école privée pour leurs enfants (d’après eux, le public ne devrait même pas exister…). 

Trois hommes de plus de 50 ans arrogants, sûrs d’eux mais qui sont complètement largués quand un jeunot de 30 ans rachète leur entreprise et les vire dans la foulée. Ou que la directrice de l’école maternelle exige du papa du respect, de la gentillesse et d’être à l’heure. Ils sont infects ces hommes du passé, inconscients que les temps ont changé, que les années 80 sont révolues, mortes et enterrées. 

Le début du film est tonitruant, un enchaînement de gags tous très datés, mais on comprend que c’est volontaire, pour forcer le trait. 

Car au final, les Old Dads (Bill Burr, Bobby Cannavale et Bokeem Woodbine), vont devoir revenir (un peu seulement, faut quand même pas exagérer), sur leurs certitudes. Bref un film à moitié subversif seulement, qui laissera un mauvais goût en bouche pour les critiques qui détestent que les femmes s’en tirent grâce à leur jugeote et leur intelligence. 


 

dimanche 5 mars 2023

Cinéma - David Harbour en fantôme amnésique sur Netflix

David Harbour, depuis sa participation à Stranger Things, est devenu une valeur sûre de chez Netflix. We have a ghost, gentille comédie sur un fantôme amnésique est entièrement à son service. Il joue Ernest, un spectre prisonnier d’une vieille maison de banlieue. Il chasse régulièrement les différents propriétaires jusqu’à l’arrivée de la famille Presley.

Le père voit dans ces phénomènes surnaturels une occasion de faire de l’argent en diffusant les apparitions sur les réseaux sociaux. Mais Kevin le fils, se lie avec Ernest et tente de l’aider dans la recherche de son passé.

La première partie est hilarante (avec Jennifer Coolidge), la seconde un peu trop larmoyante. Mais cela reste une bonne comédie à voir en famille.

jeudi 16 février 2023

Série télé - Jeunes chasseurs de fantômes dans « Lockwood & Co » sur Netflix

Réalisation anglaise destinée aux adolescents, Lockwood & Co sur Netflix propose de suivre trois jeunes chasseurs de fantômes dans Londres. 

La création télévisuelle anglaise a toujours été d’une étonnante vitalité. Confirmation ces derniers mois sur les plateformes de streaming. Périphériques, les mondes de Flynne sur Amazon, Extraordinary sur Disney + et Netflix n’est pas en reste avec Lockwood & Co, série en huit épisodes, destinée au public jeune d’après une série de romans de Jonathan Stroud (Albin Michel et Livre de Poche en France).

Dans un présent légèrement différent, du jour au lendemain, des fantômes sont arrivés en nombre dans les villes anglaises. Pour les combattre, seuls les adolescents sont efficaces. Cela a donné naissance à des agences de chasseurs de spectres, armés de chaînes, de bombes au phosphore et d’épées.

La jeune Lucy Carlyle (Ruby Stokes), très douée pour déloger les ectoplasmes, est embauchée par Lockwood (Cameron Chapman) et George (Ali Hadji-Heshmati). Un trio qui forme l’entièreté de l’agence Lockwood & Co, différentes des autres structures pas sa petitesse et surtout l’absence d’adultes pour superviser les nettoyages nocturnes des maisons hantées.

Effets spéciaux convaincants, psychologie des protagonistes très poussée mais pas trop caricaturale (Lucy est mal dans sa peau, Lockwood trop sûr de lui et George excessivement geek et prudent), la sauce prend dès le premier épisode. En huit chapitres parfaitement renouvelés, sans négliger la trame générale, Lockwood & Co est une jolie surprise de ce début d’année sur Netflix. Surprise british, encore une fois.

 

jeudi 2 février 2023

Série Télé - Red Rose, appli mortelle à « télécharger » sur Netflix

La belle surprise de la semaine sur Netflix a pour nom Red Rose. Une série anglaise sur les dangers de la manipulation des adolescents par les réseaux sociaux. 

Messieurs les Anglais, téléphonez les premiers ! Une nouvelle fois c’est outre-Manche que Netflix (après Disney + et Amazon Prime Vidéo), déniche une excellente série, au scénario machiavélique doublé d’un casting équilibré et qui offre en huit épisodes un suspense total et un final bourré d’angoisse et d’adrénaline. Red Rose est de ces projets qui redonnent un réel intérêt au binge watching. Après le premier épisode, il est très difficile de décrocher avant le dénouement.

Dans la ville de Bolton, proche banlieue de Manchester, c’est jour d’examens. Les lycéens viennent de passer leurs dernières épreuves. Du résultat dépendra leur avenir à l’université. Un groupe d’amis va fêter le début des vacances. Il y a les deux filles inséparables, Rochelle et Wren, Ashley, grande gueule rondouillarde, Taz, naïf et d’origine indienne, Noah, le beau gosse et Anthony, le gay qui se cache encore.

Ce début, très série pour teenagers, permet de mieux comprendre les ressorts du groupe. Rochelle, provocatrice, mène la danse. Wren est dans son ombre, mais veut s’émanciper. Elle aime Noah et c’est réciproque. Cela attise la jalousie de sa meilleure amie.

Tout change quand Rochelle télécharge sur son téléphone portable une application nommée Red Rose. Le fantastique technologique s’immisce dans l’intrigue. Red Rose ressemble à une intelligence artificielle. Elle pose des questions à Rochelle et cette dernière va littéralement se découvrir. Et contre une sorte de promesse d’allégeance, Red Rose s’engage à réaliser trois vœux. La vie du groupe d’adolescents va dès lors changer du tout au tout. En décortiquant la dépendance de la jeunesse actuelle aux téléphones portables et leur semblant de réalité, les concepteurs de la série, les frères jumeaux Clarkson, imaginent le pire de la manipulation en ligne.

Narcissisme et réseaux sociaux

Dépendance aux jeux, narcissisme des réseaux sociaux, perversité de l’anonymat : tout y passe. Le téléspectateur est pris dans ce tourbillon d’émotions fortes, de situations conflictuelles et d’impasses personnelles. Si durant quelques épisodes on soupçonne un brin de fantastique dans la trame de Red Rose, on va vite redescendre sur terre. Les fantômes n’existent pas. Contrairement aux pervers narcissiques devenus tout-puissants avec les nouvelles technologies.

Les deux derniers épisodes, sont particulièrement angoissants. La terreur est omniprésente, on a sa dose d’adrénaline pour les six prochains mois. Et plus trop envie de télécharger des applications inconnues.

vendredi 27 janvier 2023

Cinéma - Glass Onion, la suite des couteaux

Streaming. Rian Johnson aime aller où on ne l’attend pas. Ce réalisateur américain, passé par la case film indépendant et festival de Sundance, a réalisé un des derniers Star Wars. Il a surpris en proposant un rôle à contre-emploi à Daniel Craig dans le très futé et alambiqué A couteaux tirés. 

Succès en salles oblige (plus de 1,1 million d’entrées en France), une suite est lancée, immédiatement achetée par Netflix. Retour donc, en streaming, du détective Daniel Blanc, sorte d’Hercule Poirot moderne. 

Il enquête en Grèce cette fois, dans l’entourage d’un milliardaire de la technologie. Un peu plus long que le premier film, moins surprenant cependant, Glass Onion reste très brillant, avec une distribution époustouflante et un scénario toujours aux petits oignons. Du grand cinéma… mais en streaming. 

mardi 17 janvier 2023

Série télé - Copenhagen Cowboy de Nicolas Winding Refn sur Netflix

Tous ceux qui sont allergiques au cinéma d’auteur, le 7e art dans toute sa splendeur, débarrassé de toutes les contingences matérielles et mercantiles vont dire beaucoup de mal de la nouvelle série de Nicolas Winding Refn, réalisateur de Drive. Ils se reconnaitront sans doute dans la première scène, un long travelling sur un élevage de porcs en batterie. Car le cinéma comme les séries originales, c’est pour les cinéphiles (une insulte dans la bouche de certains), les esthètes, pas les cochons qui se pâment sur des daubes formatées. 

Dans Copenhagen Cowboy, Miu (Angela Bundalovic), hypnotique, est une sorte de sorcière qui porte chance. Elle est achetée, utilisée, exploitée. Elle va finalement se venger et répandre un peu de terreur dans son monde trop propre. Un choc visuel à ne pas manquer sur Netflix. 

mercredi 28 décembre 2022

Série télé - « Glitch » et ses aliens venus de Corée du Sud


La production télévisuelle de la Corée du Sud est pléthorique et très diversifiée. Si certaines séries sont hyperviolentes, d’autres très basiques, il y a aussi quelques œuvres assez inclassables. Glitch, visible sur Netflix, intègre parfaitement cette dernière catégorie. En 10 épisodes d’un peu moins d’une heure le spectateur rentre dans la paranoïa de Jihyo Hong (Jeon Yeo-bin). Cette jeune fille très effacée, est convaincue d’avoir été contactée par des extraterrestres en étant enfant. 

Quand son petit ami disparaît du jour au lendemain, elle se persuade que ce sont ces fameux aliens qui l’ont enlevé. Elle repère des signes et les voit même lors de flashes dont on ne sait si c’est la réalité ou des hallucinations. Elle va finalement aller chercher de l’aide auprès d’un club d’amateurs pour tenter de retrouver son fiancé et démontrer la réalité de la présence de ces petits hommes verts. 

On est loin des Envahisseurs de David Vincent, même si on retrouve la thématique du « seul contre tous ». Une série assez hypnotisante dans sa façon de montrer la folie de certains et l’incompréhension de la majorité.


mercredi 21 décembre 2022

Streaming - Un “Troll” plus spectaculaire que le Père Noël

Pour la période de fin d’année, certaines chaînes ou plateformes de streaming ressortent la formule éculée du film de Noël. De bons sentiments, de la famille et un Père Noël, gentil et barbu. Netflix, un peu à contre-courant, propose aussi un héros barbu (et chevelu et très poilu…), mais pas du tout gentil. 

C’est en Norvège que ce monstre, digne de King Kong et de Godzilla, va semer la terreur durant les fêtes. Tout débute par une aberration écologique : le percement d’un tunnel dans une montagne réputée sacrée. Les tirs d’explosifs réveillent un vieil habitant : un troll monumental, plongé dans le sommeil depuis des siècles. L’être, fait de pierre, de terre et de végétaux, au gros nez digne d’un Bérurier scandinave, se dirige droit vers la capitale Oslo. Branle-bas de combat dans le gouvernement qui demande l’aide d’une spécialiste en fossiles (merci Jurassic Park !), le professeur Nora Tindeman (Ine Marie Wilmann), par ailleurs férue de contes locaux. 

Aidée de militaires et d’un conseiller de la Première ministre, elle se rend sur place et découvre cette aberration. Le film, entre action, guerre et légendes nordiques, offre surtout un nombre considérable de scènes d’action. Dans les fjords mais aussi dans une ville d’Oslo désertée et malmenée par la montagne trollienne. 

Un bon divertissement, plus original en tout cas d’une bête histoire de Noël.

Film norvégien de Roar Uthaug avec Ine Marie Wilmann, Kim S. Falck-Jørgensen, Mads Sjogard Pettersen

lundi 28 novembre 2022

Cinéma en streaming - Le match Overdose vs Balle Perdue 2

Quel est le point commun entre les deux films d’action français qui brillent sur les deux principales plateformes de streaming ? 


Le match entre Overdose d’Olivier Marchal sur Prime Vidéo et Balle Perdue 2 de Guillaume Pierret sur Netflix a un dénominateur commun : l’Occitanie. Les deux films ont été tournés en grande partie dans les décors et sur les routes de la région. Toulouse et l’Aude pour le film d’Olivier Marchal avec Sofia Essaidi, Montpellier et l’Hérault pour le blockbuster avec Alban Lenoir en vedette. 

Les deux films montrent quantité de courses-poursuites et de cascades. De coups tordus aussi entre flics, ripoux et malfrats. Pour Overdose, le tournage s’est déroulé pendant 5 semaines entre Narbonne, Carcassonne, Perpignan, Mirepoix et Seix dans l’Ariège, Lourdes et Toulouse. En ce qui concerne Balle perdue 2, plusieurs villes et départements d’Occitanie ont accueilli le tournage : dans l’Hérault, Agde et Montpellier notamment (Chapelle des Récollets, Quai du Verdanson, …) et en Aveyron, c’est sur l’A75 que se sont jouées quelques scènes de course-poursuite. 


Le film de Guillaume Pierret est la suite directe du premier opus, véritable carton d’audience sur Netflix. Lino (Alban Lenoir) cherche à venger la mort de son frère et de son mentor. Scénario un poil plus original pour Overdose, avec tentative de démantèlement d’un réseau de go-fast entre France et Espagne avec infiltration sous couverture. Deux films qui ne vous font pas spécialement réfléchir mais qui brillent par leurs cascades et les décors qui mettent en valeur le Sud et les Pyrénées. 


jeudi 17 novembre 2022

Série télé - En direct du couloir de la mort dans "Inside man

Annoncée comme une mini-série, Inside Man se révèle machiavélique et pourrait bien revenir pour une seconde partie. Paradoxe de la mise en ligne sur les plateformes où le succès ou l’indifférence ont plus d’importance que les projets des créateurs. Pour Inside Man, les réactions sont très partagées. Certains rejettent les incohérences, d’autres s’extasient devant l’engrenage mis en place par le showrunner, Steven Moffat. Mais une dernière scène, après le générique de fin, laisse entendre que M. Grieff (Stanley Tucci), même s’il ne lui reste qu’une semaine à vivre, pourrait revenir pour une seconde saison.


Cette production de la BBC a pour vedette David Tennant, bien connu de Steven Moffat puisqu’ils ont travaillé ensemble sur la série Docteur Who. Il endosse le costume d’un pasteur dans ces quatre épisodes d’une heure. Toute la subtilité de l’histoire réside dans le fait que parfois, il faut peu de choses pour qu’on se transforme en meurtrier.  Le pasteur Watling, après l’office, voit son bedeau arrivé affolé dans la sacristie. Il lui confie une clé USB avec, dit-il, des images que sa mère ne doit pas voir. 

Le pasteur rentre chez lui, dépose la clé avec ses clés de voiture et vaque à ses occupations alors que Janice (Dolly Wells), professeur de math, arrive pour donner un cours à Ben, le fils du pasteur. 

Ce dernier s’empare de la clé USB et la donne à l’enseignante pour qu’elle copie des fichiers. Tout bascule au moment où elle découvre les photos. Elle alerte le pasteur et le prévient qu’elle va immédiatement prévenir la police. Ce dernier tente de dire la vérité, mais elle ne le croit pas. Il va alors, pour protéger sa famille, prétendre être le véritable propriétaire des fichiers et l’enfermer dans la cave pour tenter de trouver une solution. Une solution qui devient de plus en plus évidente : il ne faut pas qu’elle sorte vivante de la maison. 


Une intrigue qui serait banale si M. Greiff (Stanley Tucci) n’entrait pas en jeu. Dans une prison d’Arizona, ce condamné à mort résout des affaires criminelles juste par déduction. Quand une amie de Janice, inquiète de sa disparition, le contacte, il va tout mettre en œuvre pour la retrouver et lui sauver la vie. Mais comment aider une femme prisonnière en Angleterre quand on est dans le couloir de la mort aux USA ? 


Le scénario, palpitant, aux multiples rebondissements, certes parfois un peu excessifs mais tout à fait plausibles, est un exemple pour nombre de raconteurs d’histoires. De plus le personnage du condamné à mort apporte une touche peu banale à l’ensemble. Plus que de la rédemption, son action pour aider Janice est une obligation pour tenter, lui aussi, d’échapper à la chaise électrique. 

L’ensemble est donc dans l’ensemble excellent, d’autant que les acteurs secondaires (notamment Atkins Estimond autre pensionnaire du pénitencier) sont remarquables. Sans oublier la musique du générique interprétée par John Grant. 


mardi 18 octobre 2022

Série télé - Peurs de malades

À quelques jours d’Halloween, les séries horrifiques débarquent en masse sur les plateformes de streaming. L’occasion de se faire peur bien protégé sous la couette, lové dans le canapé, si possible en compagnie de potes ou mieux d’un être aimé. Les sensations en seront décuplées, notamment si vous jetez votre dévolu sur The Midnight Club, à découvrir sur Netflix. Un choix qu’on ne peut qu’encourager. En premier lieu car il s’agit d’une série signée Mike Flanagan. Aussi car plusieurs passages sont tirés des romans de Christopher Pike. Bref des frissons assurés et de qualité. 

Tout débute par l’annonce d’une maladie incurable à la jeune Ilonka (Iman Benson, photo dessus). Après des recherches, elle décide de finir ses jours dans une structure réservée aux adolescents. Elle va partager son quotidien, a priori ses derniers mois d’existence, avec d’autres cancéreux condamnés. Des jeunes qui tentent de vivre comme tout le monde et ont même mis en place un club secret. The Midnight club se réunit la nuit dans la bibliothèque et à tour de rôle ils se racontent des histoires épouvantables. 

C’est le volet très Halloween de la série. Mais en filigrane, il y est aussi question de résilience, de rapport avec la mort, de famille (aimante ou qui vous abandonne) et un peu de miracles. Car Ilonka est persuadée que sa mort n’est pas inéluctable. Elle a découvert que dans les années 60 une patiente de l’établissement est sortie en pleine santé de l’institution. De là à se persuader que cela peut lui arriver, il n’y a qu’un pas. Reste à savoir quel est le prix à payer. 

mardi 4 octobre 2022

Série télé - Mental, série totalement dingue

A ceux qui se demandent encore à quoi sert Netflix dans le PAF (paysage audiovisuel français), l’exemple de Mental est un cas d’école. Cette série française, produite par France Télévision et diffusée exclusivement sur sa plateforme a eu de bons retours mais n’a pas explosé les audiences. Vitrine un peu étriquée pour une création qui méritait mieux. La période d’exclusivité étant terminée pour les deux saisons (toujours disponibles gratuitement sur France.tv), Mental peut migrer vers une structure plus grosse, diffusée dans des dizaines  de pays pour une exposition maximale. Mental a tout pour se faire remarquer d’un public jeune qui aime picorer sur les centaines de propositions de la plateforme mondiale. 

Encore mineur, Marvin (Constantin Vidal) échappe à la prison. Habitué des petits délits, les juges préfèrent l’envoyer se faire soigner dans une clinique psy spécialisée pour les adolescents. Son arrivée aux Primevères ne passe pas inaperçue. Marvin n’aime pas les fous. Il rue dans les brancards et cause beaucoup de problèmes aux autres patients. Qui eux pourtant sont enchantés de cette arrivée. Simon (Louis Peres), son colocataire de chambre, excentrique et hyper actif, rêve de conclure avec ce beau gosse. Mélanie (Alicia Hava) aussi, bipolaire assumée, est très sensible au charme brut de ce rebelle. Enfin Estelle (Laurena Thellier), schizophrène dans un corps d’enfant, tente de l’amadouer avec ses nombreuses peluches qui ont trop tendance à lui parler en mal. Une petite bande qui est sous la responsabilité d’une psy bienveillante, interprétée par l’humoriste Nicole Ferroni utilisée à contre emploi. Une série authentique, parfois comique, souvent grave et émouvante, qui aborde tous les problèmes de la vie en milieu fermé de façon assez cash, du sentiment d’exclusion, au harcèlement par certains soignants ou les tentations de fuir ou d’en finir. 

Après dix épisodes de 20 minutes pour une saison 1 ramassée et surprenante (malgré quelques moments manquant un peu de rythme), place à une seconde partie, toujours de dix épisodes et elle aussi disponible sur Netflix. On retrouve une partie des patients, mais le personnel soignant est totalement renouvelé. On note surtout l’arrivée de nouveaux jeunes en difficulté aux Primevères, notamment Max (Déborah Lukumuena, découverte dans Divines er vue récemment dans Robuste avec Depardieu), jeune femme victime de troubles alimentaires. Un renouvellement bienvenu pour une série qui est définitivement et complètement dingue. 

dimanche 11 septembre 2022

Série télé - Faites de bons rêves en regardant Sandman sur Netflix

Certaines bandes dessinées sont si complexes, avec un univers graphique si riche, que l’adaptation en série télé semble totalement impossible. Dans cette catégorie, Sandman de Neal Gaiman (parue chez Delcourt puis Panini Comics) a longtemps été considérée comme la pire à transposer. 

Quand Netflix a décidé de se lancer dans ce difficile challenge, le plus simple a été de demander au créateur de ce riche univers fantastique de coordonner la transposition. Résultat la série est fidèle à l’originale, mais surtout c’est une réelle bonne surprise de cet été un peu creux hormis le retour de The Boys sur Amazon ou le final de Stranger Things, tête de gondole de Netflix.

Le jeu de la vérité 

Le premier arc de narration raconte comment Sandman (Tom Sturridge), le maître des rêves, est capturé sur terre par des sorciers amateurs. Attiré dans un manoir anglais, il est emprisonné dans une cellule de verre durant plus de 100 ans. Une mise en bouche un peu étonnante puisque le véritable héros de la série, appelé aussi Morpheus, n’est film que nu, recroquevillé et muet dans sa petite cage, incapable d’agir, de répliquer.

Un enfermement qui prend fin de nos jours. Sandman retourne dans son royaume pour constater que ses disciples, rêves et cauchemars, ont quitté son royaume pour sévir sur terre. Il devra aussi récupérer ses trois attributs lui assurant puissance : un casque, du sable et un rubis.

La seconde intrigue au long cours le voit pourchasser un cauchemar, le Corinthien (Boyd Holbrook), cherchant à s’affranchir de la tutelle du roi des rêves. La partie la plus violente et sanglante. On retrouve dans la série le côté fragmenté des romans graphiques.

Certains épisodes pouvant se regarder de façon totalement indépendante des autres. Deux, aux univers particulièrement riches, auraient même pu être déclinés pour le cinéma en long-métrage. L’épisode 5 intitulé 24 heures, se déroule presque exclusivement dans une cafétéria. Un homme, en possession du rubis, tente l’expérience de la vérité. Chaque client va quitter son masque social et dire ce qu’il pense véritablement. Une vérité mortelle. L’épisode suivant, le bruit de ses ailes, raconte comment Sandman, décide contre l’avis de sa sœur (La mort…) de donner l’immortalité à un homme. Tous les 100 ans ils se retrouvent au même endroit et Sandman lui demande s’il est toujours satisfait de son éternité. Le potentiel philosophique est immense.

La série, de dix épisodes d’une heure, est plus riche que dix séries de 20 épisodes de bouillie d’héroïc fantasy développant toujours les mêmes thématiques. Mais contrairement aux histoires complètement formatées, Sandman n’est pas encore assuré de revenir pour une seconde saison.

 

samedi 9 juillet 2022

Streaming - Riez avec les extra-terrestres norvégiens de "Blasted : les aliens ou nous !"

On ne répétera jamais assez que le gros avantage de certaines plateformes de streaming réside dans la diversité du choix. On peut enfin trouver autre chose que les grosses productions américaines ou les séries nationales peu novatrices. 

Dernier exemple en date avec le film Blasted : les aliens ou nous ! , production norvégienne aussi marrante que déjantée, débarquée presque incognito sur Netflix. 

Une petite ville de ce peu riant pays nordique est réputée pour ses… soucoupes volantes.

Une simple légende urbaine qui permet à certains d’organiser des enterrements de vie de garçon atypiques. Justement, Sebastian (Axel Boyum, photo ci-contre) est invité par ses meilleurs amis, dans ce lieu, pour fêter son futur mariage. Manque de chance (et joie pour les spectateurs), les aliens en hibernation se réveillent et une véritable invasion débute.

L’occasion pour Sebastian de retrouver ses réflexes de joueur de laser game. Si le début est un peu poussif, la suite est explosive, avec combats acharnés, explosions de matière verdâtre et humour sans limite. Des flics locaux aux potes du héros en passant par les scientifiques possédés par les aliens, tous sont des caricatures outrancières réussies qui forcent le respect. 

vendredi 8 juillet 2022

Série télé d’été - La gaffe de Dieu de "God’s Favorite Idiot"

L’été est parfait pour rattraper des séries télé négligées en début d’année ou découvrir les nouveautés des plateformes. Si vous avez envie de rire sur Netflix, osez regarder les huit épisodes de 30 minutes de God’s Favorite Idiot, créé par Ben Falcone, avec ce dernier dans le rôle principal accompagné de la totalement déjantée Melissa McCarthy.

Clark Thompson (Ben Falcone) est touché par la grâce divine. Exactement, ce célibataire timide, secrètement amoureux d’Amily (Melissa McCarthy), est désigné par Dieu pour sauver l’Humanité attaquée par les démons. Ce qui n’est pas sa meilleure idée... Clark ne s’en rend pas immédiatement compte, mais un soir, au boulot, il se met à luire telle une enluminure phosphorescente.

Dans ce monde de geeks sceptiques, cette luisance est très suspecte. On apprécie dans cette série les bons mots, les personnages secondaires, tous plus décalés les uns que les autres et la belle complicité entre les deux comédiens principaux.

Petite cerise sur le gâteau, pour le public français, quelques blagues sur notre prétention vue des USA : Emily a modifié son prénom en Amily pour ressembler à l’héroïne de ce célèbre film français… qu’elle n’a pas vu, évidemment. Quant à la blague sur la bougie « génitale », impossible de la raconter dans ce journal qui se doit de conserver une certaine décence. 

mardi 24 mai 2022

Série télé - "Baraki" et "Clan" : plus belge la vie


La Belgique, avec l’Angleterre, a toujours eu un humour très particulier. Une certaine noirceur teintée d’un désespoir latent, comme pour mieux dédramatiser une situation sociale calamiteuse, une météo peu clémente et un environnement dépressogène. Deux exemples sont en ce moment à l’affiche sur des plateformes de streaming : Baraki, série récente en français sur Netflix et Clan, datant de 2012, en flamand, et proposée par Arte.tv. 

Un Baraki, en Belgique, est un peu le Gabatch des Catalans ou l’Ariégeois des Toulousains. On est pas loin de l’insulte. Les Barakis, espèce typique de la Belgique, sont une partie de la population la plus pauvre, la moins instruite, la plus rustre. La série en 20 épisodes de Julien Vargas et Peter Ninane raconte le quotidien de la famille Berthet, de purs Barakis. Il y a la mère, ses trois fils, la fille et la grand-mère. Le ressort comique est essentiellement porté par un des fils, Didier (Pierre Nisse), qui accumule gaffes et bévues. Chômeur professionnel, il vit un peu aux crochets de sa petite amie Cynthia (Laura Sepul), coiffeuse, seule à avoir un emploi… 

Didier trempe dans nombre de magouilles, malgré une inefficacité totale quand il s’agit de voler ou d’arnaquer les bourgeois. Le grand frère, Yvan (Julien Vargas), est le roi des mythomanes. Il passe son temps à inventer des histoires à dormir debout. Yvan le plus sympa de la bande, souvent victime de sa famille, qui va devenir papa après sa rencontre avec Nathalie, la fille de la grande bourgeoise qui l’emploie, au black, pour entretenir son jardin. Se greffe sur ce duo une sœur lesbienne experte en boxe, un petit dernier fan de musique électronique, sa copine gothique, des fans de tuning et une grand-mère accro au téléshopping. 

On y parle de coupe mulet, de fricadelles, d’écrans plats tombés du camion ou de descente des services sociaux. Mais si on rit des excès des Barakis, on apprécie surtout leur humanité. Ils vivent simplement, sans se soucier du regard des autres. Une philosophie comme une autre. 

Sur Arte c’est le pan flamand de l’humour belge qui est mis en lumière avec Clan de Malin-Sarah Gozin. Encore une histoire de famille entre les cinq sœurs Goethals. Devenues adultes, elles continuent à se voir régulièrement. Sauf celle qui est mariée à un odieux homme. Solution trouvée par les quatre autres : éliminer l’importun. Là aussi, c’est de l’humour belge très noir qui est proposé aux spectateurs français qui manquent un peu de cette denrée dans la production télévisuelle nationale. 

 


lundi 23 mai 2022

Série télé - Stranger Things, encore plus noire et effrayante


Disponible depuis vendredi sur Netflix, la première partie de la saison 4 de la série Stranger Things a tout pour devenir le succès estival de ces vacances. Sans dévoiler les principaux ressorts de l’intrigue, sachez que Netflix, pour faire durer le plaisir (et monnayer les abonnements), propose les 9 épisodes en deux volumes. 

Vous pouvez découvrir dès à présent les 7 premiers, mais vous devrez attendre le mois de juillet pour découvrir les deux volets finaux. Première surprise, la scène d’ouverture se déroule dans le passé, quand Onze/Elfe était une enfant cobaye dans le centre secret qui tentait de développer ses capacités psychiques hors normes. On la retrouve ensuite en Californie adolescente, durant ces années 80 si nostalgiques, tentant de retrouver une vie normale. 

D’une façon générale, cette 4e saison marque la scission du groupe en plusieurs parties. Il y a le groupe resté à Hawkins dans l’Indiana, les Californiens et le pauvre Hopper, propulsé dans un goulag russe. Trois arcs en parallèle, assez équilibrés et surtout l’arrivée d’un nouveau grand méchant à Hawkins qui va permettre aux créateurs de la série, les frères Duffer, de distiller une bonne dose d’angoisse et d’images terrifiantes. Les fans ne seront certainement pas déçus.