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mercredi 5 octobre 2022

Série télé - Divan, bis


Après une première saison absolument passionnante, En thérapie (Arte), série d’Eric Toledano et Olivier Nakache revient pour une seconde saison. Nouveaux patients mais toujours le même psy, Frédéric Dayan, interprété par un Frédéric Pierrot de plus ne plus émouvant et humain. Il se retrouve cette fois face à quatre patients et est lui même en difficulté, obligé de consulter. Les faits se déroulent cinq ans après les attentats du Bataclan. Au cours des 35 épisodes, il reçoit dans son cabinet un adolescent harcelé en raison de son surpoids, un chef d’entreprise en plein scandale médiatique, une étudiante  malade et une avocate solitaire à la vie trop lisse. Des tranches de vie passionnantes;, interprétées par Jacques Weber, Suzanne Lindon, Eye Haidara et Aliocha Delmotte. 

La nouveauté dans cette saison deux c’est la mise à nue du psy. Attaqué en justice, mis en difficulté, il se retrouve obligé de demander de l’aide à Claire, une consœur célèbre dans les médias. La confrontation entre Frédéric Pierrot et Charlotte Gainsbourg donne une direction différente à une série qui parvient ainsi à se renouveler. 

mardi 24 mai 2022

Série télé - "Baraki" et "Clan" : plus belge la vie


La Belgique, avec l’Angleterre, a toujours eu un humour très particulier. Une certaine noirceur teintée d’un désespoir latent, comme pour mieux dédramatiser une situation sociale calamiteuse, une météo peu clémente et un environnement dépressogène. Deux exemples sont en ce moment à l’affiche sur des plateformes de streaming : Baraki, série récente en français sur Netflix et Clan, datant de 2012, en flamand, et proposée par Arte.tv. 

Un Baraki, en Belgique, est un peu le Gabatch des Catalans ou l’Ariégeois des Toulousains. On est pas loin de l’insulte. Les Barakis, espèce typique de la Belgique, sont une partie de la population la plus pauvre, la moins instruite, la plus rustre. La série en 20 épisodes de Julien Vargas et Peter Ninane raconte le quotidien de la famille Berthet, de purs Barakis. Il y a la mère, ses trois fils, la fille et la grand-mère. Le ressort comique est essentiellement porté par un des fils, Didier (Pierre Nisse), qui accumule gaffes et bévues. Chômeur professionnel, il vit un peu aux crochets de sa petite amie Cynthia (Laura Sepul), coiffeuse, seule à avoir un emploi… 

Didier trempe dans nombre de magouilles, malgré une inefficacité totale quand il s’agit de voler ou d’arnaquer les bourgeois. Le grand frère, Yvan (Julien Vargas), est le roi des mythomanes. Il passe son temps à inventer des histoires à dormir debout. Yvan le plus sympa de la bande, souvent victime de sa famille, qui va devenir papa après sa rencontre avec Nathalie, la fille de la grande bourgeoise qui l’emploie, au black, pour entretenir son jardin. Se greffe sur ce duo une sœur lesbienne experte en boxe, un petit dernier fan de musique électronique, sa copine gothique, des fans de tuning et une grand-mère accro au téléshopping. 

On y parle de coupe mulet, de fricadelles, d’écrans plats tombés du camion ou de descente des services sociaux. Mais si on rit des excès des Barakis, on apprécie surtout leur humanité. Ils vivent simplement, sans se soucier du regard des autres. Une philosophie comme une autre. 

Sur Arte c’est le pan flamand de l’humour belge qui est mis en lumière avec Clan de Malin-Sarah Gozin. Encore une histoire de famille entre les cinq sœurs Goethals. Devenues adultes, elles continuent à se voir régulièrement. Sauf celle qui est mariée à un odieux homme. Solution trouvée par les quatre autres : éliminer l’importun. Là aussi, c’est de l’humour belge très noir qui est proposé aux spectateurs français qui manquent un peu de cette denrée dans la production télévisuelle nationale. 

 


mercredi 12 janvier 2022

Série télé - Suivrez-vous la Corde jusqu’au bout ?


Une corde au milieu de la forêt. Une simple corde, cheminant entre les arbres, à même le sol. Il en faut parfois peu pour insuffler suspense, peur et fantastique dans une série. La corde, œuvre de Dominique Rocher et Éric Forestier en trois épisodes, déjà disponible sur Arte.fr et diffusée le 27 janvier à partir de 20 h 55, raconte cette étrange découverte qui a le don d’intriguer des scientifiques isolés dans une station de télescopes européens basée en Norvège.

C’est le chef de la base qui tombe le premier sur cette corde. Au bord du chemin, loin de tout. Car cette base vit en autarcie. Pour ne pas perturber les signaux reçus par les immenses antennes paraboliques, pas de téléphone portable ni de radio. Juste des bois à des dizaines de kilomètres à la ronde. Ils vivent en vase clos. Alors que vient faire cette corde ? D’autant qu’elle génère une seconde interrogation, encore plus intrigante : jusqu’où va-t-elle ? Serge (Jean-Marc Barr), chargé de la surveillance du domaine, la suit sur plusieurs kilomètres, sans en trouver la fin. Un dimanche, un petit groupe décide de partir en promenade pour savoir ce qu’il y a au bout. C’est le début d’un long calvaire doublé d’un cauchemar. Tel un film d’horreur, les accidents et morts violentes vont d’enchaîner. 

À la base, Agnès (Suzanne Clément) la femme du chef de base, aveugle, reste dans les labos à écouter les étoiles. Mais quand elle constate que ses collègues et son mari ne rentrent pas, elle commence à s’inquiéter. Les trois épisodes racontent en parallèle la quête du petit groupe le long de la corde et l’attente angoissante de ceux qui sont restés à la base. Deux réalités presque parallèles où on a l’impression que le temps n’a plus la même emprise. 

Avec des moyens limités, La corde parvient à passionner le spectateur, notamment sur les réactions de plus en plus irrationnelles des membres du groupe. Et on se surprend à se demander : « Et moi, jusqu’où je serais allé pour savoir ce qu’il y a au bout de cette satanée corde ? »  

lundi 10 janvier 2022

Les hautes herbes, mini-série sur Arte


Streaming. Arte ne cesse de rajouter du contenu inédit à son offre de streaming gratuit. La chaîne culturelle offre ses nombreuses productions comme cette mini-série signée Jérôme Bonnell. Le cinéaste, qui vient de sortir au cinéma « Chère Léa », propose dans trois épisodes de 50 minutes une plongée dans les méandres de la vie de province. 

« Les hautes herbes » débutent par une chute. Au mois d’août, Eve (Emmanuelle Devos), tombe d’une échelle en ramassant des prunes. Mounir, ouvrier agricole, de la route, voit l’accident et vole à son secours. Deux jours plus tard, pour le remercier, Eve décide de lui donner un pot de confiture. Mais Mounir a disparu. Elle va dès lors tout faire pour découvrir ce qui est arrivé à son sauveur. 

Construite comme un thriller, avec fausses pistes et victimes innocents, cette série est également portée par les interprétations de Louise Chevillotte, Jonathan Couzinié et India Hair.

mardi 26 mai 2020

Cinéma - Arte, plateforme de VOD de grande qualité

Pourquoi aller chercher trop loin ce qui est à disposition simplement ? Arte, chaîne culturelle franco-allemande, a dans ses offres une plateforme de vidéo à la demande (Arte VOD) qui propose plus de 5 000 programmes : cinéma, documentaires, séries ou magazines. Viennent d’arriver au catalogue plusieurs films qui avaient dû être retirés des salles pour cause de confinement. 

Parmi ce choix de très grande qualité, ne manquez pas Le lac aux oies sauvages de Diao Yinan. Un chef de gang en quête de rédemption et une prostituée prête à tout pour recouvrer sa liberté se retrouvent au cœur d’une chasse à l’homme. Film roumain étonnant : Les siffleurs. Cristi est un inspecteur de police de Bucarest corrompu. Pour libérer un mafieux de prison, il apprend une langue ancestrale à base de sifflements. 

Donnez enfin une seconde chance à Deux, film de Filippo Meneghetti tourné dans l’Hérault où Nina et Madeleine sont amoureuses l’une de l’autre. Un amour caché…

Tous les films sont disponibles en location à 4,99 € et à partir de 9,99 € à l’achat www.arteboutique.com

samedi 23 mai 2020

Série Télé - Paris gagnants dans l’Angleterre du début du XXe siècle



Les séries de gangsters ont toutes pris un méchant coup de vieux quand Peaky Blinders a débarqué en 2013 sur les écrans de la BBC puis sur Arte en France en 2015. Les Américains et les Italiens pouvaient aller se rhabiller face aux méthodes impitoyables de la famille Shelby à Birmingham dans les années 20 du XXe siècle. Surnommés les Peaky Blinders en raison de la lame de rasoir cachée dans la visière de leurs casquesttes, ils ambitionnent de régner sur le monde des paris, clandestins puis légaux de cette ville industrielles de Grande-Bretagne. 

L’entreprise Shelby va prendre de l’envergure avec l’arrivée à sa tête de Tommy (Cillian Murphy). Il a vécu l’enfer dans les tranchées françaises. Désormais il n’a plus peur de rien et on expérience d’artificier va faire des merveilles pour imposer sa loi. La série, qui en est à sa cinquième saison, diffusée en priorité sur Arte puis quelques mois plus tard sur Netflix, a soigné scénario, interprétation, réalisation et musique. Les personnages récurrents sont fouillés, très torturés, notamment le frère de Tommy, 

Arthur (Paul Anderson). Les décors, criants de vérité, permettent de longs plans séquence que peu de cinéastes confirmés oseraient entreprendre. Mais ce qui a fait aussi le succès immédiat de Peaky Blinders c’est la musque. Du rock très actuel, en décallage avec l’époque, mais qui colle parfaitement avec la violence des personnages. Nick Cave signe le générique et plusieurs de ses compositions rythment les moments forts.  

dimanche 22 mars 2020

Série télé - Histoire d’éternité au centre de « Ad Vitam »


Avec un minimum d’effets spéciaux mais des scénarios originaux et inventifs, les auteurs français arrivent à se faire une place dans le genre très prisée de la série de science-fiction. Nouvel exemple avec «Ad Vitam» de Thomas Cailley et Sébastien Mounier. Une série Arte que l’on peut voir actuellement sur Netflix. Dans un futur proche, un système permet de vivre éternellement. Il suffit de se faire régénérer régulièrement dans des self-services pour bénéficier de plusieurs dizaines d’années de bonne santé assurée. Darius (Yvan Attal), policier depuis plus d’un siècle, hérite d’une étrange affaire : dans ce monde de potentiels immortels, sept jeunes sont retrouvés morts. Selon toute vraisemblance, ils se sont suicidés. 
Les six épisodes d’une heure sont parfois un peu lents, mais bénéficient de décors soignés et d’une interprétation digne de grands films de cinéma. On apprécie notamment tous les «jeunes», souvent des espoirs du 7e art français, Garance Marillier (épatante dans le film d’horreur Grave) en tête avec aussi Rod Paradot (La tête haute) et Anthony Bajon (La prière et Au nom de la terre).

jeudi 21 novembre 2019

DVD et Bluray - Hierro, poussière espagnole au large de l’Afrique 




Bienvenue à El Hierro, petite île des Canaries. Ce brin de terre volcanique, aux paysages à couper le souffle, est le théâtre d’une de ces séries qui allient intrigue policière et découverte d’une région. Hierro (Arte Vidéo), débute par la découverte d’un cadavre dans la mer. 

Fran, tout le monde le cherchait. Il devait se marier avec la fille de Diaz (Dario Grandinetti), un riche agriculteur de l’île, spécialiste de la banane. La toute nouvelle juge (Candela Pena) se charge de l’enquête. Ils vont jouer au chat et à la souris, la seconde suspectant le premier d’être le tueur. Il est vrai que Diaz, lui aussi un « étranger » comme la juge dans cette île très repliée sur elle-même, n’est pas exemplaire. Il a déjà fait de la prison et ne voyait pas d’un bon œil l’union de sa fille avec Fran.


*Personnages entiers, secrets bien cachés, tromperies et trafics en tout genre : Hierro des frères Coira se termine en apothéose avec la procession de la Bajada, spectaculaire fête religieuse qui n’a lieu que tous les 4 ans.

samedi 11 août 2018

Série télé - Espions vintages et franchouillards


Elles ne sont pas légion les séries françaises comiques originales. Et ambitieuses. «Au service de la France » a été la bonne surprise de ces dernières années. Une première saison pour camper les personnages, une seconde pour chambouler le tout, avec rebondissements, évolution et caricature encore plus appuyée. Diffusée en juillet dernier sur Arte, les nouvelles aventures de l’agent secret français André Merlaux se déroulent sur 12 épisodes de 25 minutes.


Un format parfait pour détailler le parcours de ce jeune homme à la recherche de la vérité sur la mort de ses parents en pleine seconde guerre mondiale. André, espion au service de la France, est passé dans la clandestinité. Et pour tenter de découvrir la vérité, il va même faire semblant d’intégrer le KGB. Nous sommes en 1961 en pleine guerre froide. La saison 2 permet à Marie-Jo (Marie-Julie Baup) de passer de secrétaire un peu idiote à agent d’élite. Une métamorphose emblématique en cette période de libération de la femme.

Quant au trio Moulinier, Calot et Jacquard, ils apportent cette touche d’humour absurde typique de cette France vieillotte et dépassée. 

➤ « Au service de la France », intégrale, Arte Éditions, 49,99 €

dimanche 6 mars 2016

Série télé : Le mur de la honte de 'Trepalium'

trepalium,deladonchamps,simaga,elkabetz,lanoo,arteLe taux de chômage en France est de 10 % selon les toutes dernières études de l'INSEE. 10 % d'inactifs. Ils pèsent dans le budget du pays. Mais s'ils étaient plus nombreux, beaucoup plus nombreux ? C'est l'idée de départ de l'excellente série télé française 'Trepalium' récemment diffusée sur Arte et sortie dans un coffret trois DVD ou deux blu-ray. Dans un futur proche, il ne reste plus que 20 % d'actifs. Face à l'impossibilité de subvenir aux besoins de 80 % de la population, le gouvernement a imaginé un nouveau système. Au centre, la ville et les actifs. Tout autour, derrière un mur infranchissable, les inactifs, devenus depuis les zonards. Autant la vie est facile chez les privilégiés, autant elle est compliquée dans la zone.

Pour raconter cette dystopie (l'inverse de l'utopie), les créateurs de la série suivent les trajectoires de Ruben (Pierre Deladonchamps), ambitieux cadre de la ville et Izia (Léonie Simaga), zonarde qui élève seule son fils de 15 ans. Ce système très déséquilibré provoque des tensions. Des activistes, dans la zone et la ville, veulent abattre ce mur de la honte. Mais le pouvoir politique et économique est inflexible. Seule concession accordée par la Première ministre (Ronit Elkabetz) : quelques zonards vont retrouver un emploi solidaire chez des actifs. Ils franchiront le mur tous les jours pour se mettre au service de familles désignées. Izia servira donc de servante à Ruben. Mais quand sa femme disparaît, il remarque leur ressemblance physique et demande à Izia de la remplacer au pied levé pour servir ses ambitions.
L'eau, une arme...
L'arc narratif de la série est à plusieurs niveaux. En découvrant les vies de Ruben et d'Izia, c'est toute la société de Trepalium qui est décortiquée. La débrouille et l'entraide d'un côté, l'individualisme et l'opulence de l'autre. Deux mondes proches mais qui ne peuvent exister qu'en opposition. En filigrane, les scénaristes font le procès des liaisons dangereuses entre pouvoir et entreprises. Le 'méchant' de Trepalium n'est pas incarné par un homme ou une femme mais une société, Aquaville, chargée de la gestion de l'eau potable.


Tournée dans de véritables décors, Trepalium est une belle réussite visuelle. Sans moyens énormes, on est complètement dépaysé, plongé dans un monde oppressant mais totalement réaliste. On reconnaît au passage l'architecture et les salles du siège du Parti communiste français ou de la Bibliothèque Nationale de France. Le coffret offre en bonus un long entretien avec le réalisateur, Vincent Lannoo et 'Journal d'un inutile', une websérie racontant comment le mur a été pensé, conçu et construit.
'Trepalium', Arte éditions, 29,99 euros le coffret DVD, 34,99 euros le coffret blu-ray.

dimanche 19 avril 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Me baigner ? Très peu pour moi

Les premiers rayons de soleil sont synonymes de migration vers le bord de mer. Beaucoup y vont pour bronzer, d'autres pour se baigner. Ces derniers sont à mon point de vue des inconscients que je n'imiterais pas pour tout l'or du monde. Non seulement on peut se noyer, mais en plus la mer regorge de créatures toutes plus effrayantes les unes que les autres.

Quelle folle idée d'aller barboter dans l'élément des requins, méduses urticantes, murènes et autres bestioles cauchemardesques. Hier soir, Arte a diffusé un documentaire sur le régalec, gigantesque poisson osseux (11 mètres de long) en forme de ruban argenté et qui est à l'origine de la légende du serpent des mers. Filmé en Méditerranée par le plongeur David Luquet au large de Villefranche-sur-Mer, il en reste certainement quelques exemplaires dans les eaux audoises et catalanes.
Donc, non, je ne me baignerai pas en mer cet été. Pas envie de trépasser d'une crise cardiaque en tombant nez à nez avec cette abomination de la nature.
Je n'irai pas non plus dans les rivières. Toujours sur Arte, devenue la chaîne spécialisée en poissons effrayants (cœlacanthe, calamar géant), un film sur le silure, autre "monstre dégoûtant" selon les termes de la productrice, est en cours de tournage. Les silures capables de gober un canard aussi aisément que moi un apéricube.
Reste la piscine pour se rafraîchir en été. On n'est pas à l'abri des germes et bactéries. Mais au moins, on ne les voit pas... 

vendredi 26 septembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : "Mon P'tit Quinquin" de Dumont du Nord

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"P'tit Quinquin" c'est mon rayon de soleil de la rentrée. La série en quatre épisodes de Bruno Dumont diffusée sur Arte depuis la semaine dernière, est un régal. Présenté en mai dernier au festival de Cannes, ce feuilleton policier avait fait l'unanimité : original, drôle, intelligent et hors normes. Du Dumont pur jus. Mais en plus simple et surtout moins sombre. Le réalisateur de "L'Humanité", film primé en 1999, a planté ses caméras dans ce Nord typique qu'il connaît si bien.

Une ville côtière où les autorités découvrent plusieurs cadavres de vaches. Et en procédant à l'autopsie des bêtes, le vétérinaire tombe sur d'autres cadavres, humains cette fois et en petits morceaux. L'enquête est confiée au commandant Van der Weyden et son adjoint le lieutenant Carpentier. Voilà sans doute les plus improbables gendarmes campés à la télévision. De ceux capables de rater l'arrivée de trois jihadistes de retour de vacances en Turquie...
Le premier, sourcils broussailleux et gâchette facile, a plus de tics faciaux que Nicolas Sarkozy et Vincent Lindon réunis... Sans oublier une façon bien à lui de dramatiser à outrance : "Carpentier, on est au cœur du mal !". Le lieutenant, lui, se contente de conduire la voiture. Vite et mal. Dans leur quête du meurtrier des "bêtes humaines", ils croisent la route de P'tit Quinquin. Ce gamin du coin, nez cassé et oreilles décollées, a pour petite amie Eve, sa voisine aussi sage qu'il est dissipé.
Ne manquez pas  la suite de leurs aventures sur Arte, ils n'affrontent pas moins que "L'diable en perchonne".

mercredi 21 mai 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Vivement Quinquin !


Ce mercredi, dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes, Bruno Dumont dévoile sa dernière production, "P'tit Quinquin". Le réalisateur nordiste, déjà primé sur la Croisette en 1999 pour son film "L'Humanité", délaisse le grand écran pour la télévision ; "P'tit Quinquin" est une série policière produite par Arte. La diffusion est annoncée à la rentrée prochaine.

Quatre épisodes de 52 minutes. Soit au total plus de 3 heures de Dumont sur grand écran à Cannes. J'avoue mon admiration pour ce réalisateur hors normes et j'aurais donné cher pour me trouver   dans la salle qui diffuse en avant-première cette pépite. En attendant, on se rabat sur la bande-annonce. Elle plante le décor et met en vedette les principaux personnages d'une enquête policière totalement déjantée dans un petit village côtier du Pas-de-Calais.
P'tit Quinquin, le héros, gamin des rues intrépide est amoureux d'Eve, sa meilleure amie. Sa complice aussi quand il s'agit de faire les 400 coups. Ils atteignent à peine 20 ans à eux deux. L'âge des femmes retrouvées assassinées sur la plage. Dont une sans tête. Un duo de gendarmes est chargé de l'enquête.
Même si la série sera diffusée en prime-time, on est loin d'"Une femme d'honneur" avec Corinne Touzet. Ce sont plutôt "Les hommes d'horreur" qui déboulent. Le genre de personnages qui marquent les esprits, comme dans "Twin Peaks" de David Lynch. Rien que pour l'arrivée de la voiture des gendarmes sur deux roues, à la Belmondo, allez voir cette bande-annonce et ensuite, comme moi, trépignez d'impatience en attendant septembre.

Chronique "de choses et d'autres" parue ce mercredi en dernière page de l'Indépendant

mercredi 14 mai 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Inside Cannes

Même en restant dans son salon, confortablement installé dans son canapé, on peut se croire au cœur (inside selon la terminologie branchée) de Cannes, le plus prestigieux festival de cinéma. La couverture médiatique exponentielle offre au passionné l'occasion d'arpenter la Croisette avec les stars, commenter la montée des marches et même participer aux soirées très privées. Vous pouvez surtout faire le plus important, visionner les films en compétition. Du moins ceux qui sortent dans la foulée de leur projection au Palais des Festivals.
A la télévision, deux chaînes s'imposent : Canal+ et Arte. La première pour le côté starlette, la seconde pour la prise de tête. Stars et paillettes se donnent rendez-vous sur le plateau du "Grand Journal". Généralement, c'est le show qu'il ne faut pas rater durant le festival. Canal+ diffuse, en clair également, la cérémonie d'ouverture et la proclamation du palmarès. Sans oublier Laurent Weil au pied des marches, souvent moqué, jamais égalé...
Arte, en dehors de reportage dans ses journaux, sera surtout présent sur le net. Ne manquez pas "Palais Duplex" : depuis sa newsroom, le blogueur Henry Michel et son équipe de trublions prennent le pouls du Festival avec humour.
Et pour une immersion complète, optez pour la chaîne du Festival sur YouTube ou DailyMotion. Tout ce qui est public (conférences de presse, séances de photos, montée des marches...) y est diffusé en direct. Principal avantage : pas la peine de louer un smoking puisqu'on ne quitte pas son salon.

Chronique "De choses et d'autres" parue ce mercredi en dernière page de l'Indépendant. 

mardi 29 avril 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Gégé tient la forme

Gérard Depardieu pète la forme. Alors que son film sur l'affaire DSK s'apprête à sortir avec pertes et fracas, il vient de s'offrir un voyage au Caucase sur les traces d'Alexandre Dumas. Et comme l'auteur des « Trois Mousquetaires » qui à l'époque était accompagné d'un peintre, l'interprète d'Obélix embarque dans ses bagages un artiste : Mathieu Sapin, dessinateur de BD. Un couple improbable. Mathieu Sapin, petit, maigrichon, un peu dégarni et peu causant est l'antithèse de Depardieu. Gérard conduit un side-car, Mathieu dessine les paysages. L'ensemble donne un documentaire qui sera diffusé sur Arte le 4 mai à 22 h 25. Et pour tout savoir de l'opinion de Depardieu à propos de Poutine, Castro et Hollande, achetez Casemate,
la revue sur la BD qui publie une très bonne interview.

Cependant c'est bel et bien dans le rôle de DSK que l'acteur va crever l'écran ces prochaines semaines. Le film d'Abel Ferrara, après bien des problèmes pour boucler son budget, est enfin finalisé. Personne ne l'a vu. Mais la société de production a expliqué que les scènes les plus torrides ont dû être retirées et raconté la difficulté pour trouver l'actrice principale (Jacqueline Bisset a remplacé au pied levé une Isabelle Adjani effrayée par le scénario sans concession). Mais pour qu'un film existe, il faut qu'il soit diffusé dans les salles. Là aussi la malédiction a frappé. Pas un distributeur n'en veut. Conséquence, faute de sélection au festival de Cannes, « Welcome to New York » sort directement sur les plateformes de vidéo à la demande. Une première pour un film atypique. L'Affaire DSK n'a pas fini de faire parler...

samedi 11 janvier 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Tremblez bonnes gens, Fantômas est de retour


Tremblez bonnes gens, Fantômas est de retour. Il va sévir cette nuit sur Arte. La chaîne entend célébrer le centenaire de la première guerre mondiale. Et avant de plonger les téléspectateurs dans l'enfer des tranchées, elle propose ce week-end une programmation consacrée à l'avant-guerre, notamment autour de la culture. C'est dans ce cadre que Fantômas va débarquer sur les écrans. Pas celui des films d'André Hunebelle avec Jean Marais et Louis de Funès. Non, le Fantômas choisi par Arte est la version muette et en noir et blanc de Louis Feuillade. Après un documentaire pour présenter le personnage imaginé par Pierre Souvestre et Marcel Allain, vedette de 32 romans, diffusés sous forme de feuilletons dans les meilleurs journaux, vous pourrez replonger dans l'ambiance d'époque avec les 5 films de la saga datant de 1913 et 1914. Durant la nuit de samedi à dimanche, tremblez face à "Fantômas à l'ombre de la guillotine", "Fantômas contre Juve" et "Le mort qui tue". Dans la nuit de dimanche à lundi, prolongez le cauchemar avec "Fantômas contre Fantômas" et "Le faux magistrat". Ces chefs-d'œuvre du cinéma populaire sont diffusés dans une version restaurée et agrémentée d'une musique de Yann Tiersen.
Le méchant absolu, masqué et sans pitié, est pour certains l'ancêtre des super-héros, version maléfique. Un personnage à jamais ancré dans la mémoire collective. Il inspire même la nouvelle génération avec la sortie (le 17 janvier) du second tome de "La colère de Fantômas", BD de Bocquet et Rocheleau aux éditions Dargaud.

jeudi 26 décembre 2013

DE CHOSES ET D'AUTRES - Bêtisiers, la télé du pauvre

Les fêtes de fin d'année, les cadeaux, les gueules de bois, les bonnes résolutions... le bêtisier. En quelques années ce programme télé peu coûteux est devenu l'arme fatale des programmateurs. Car comme une gastro provoquée par des huîtres pas fraîches, le bêtisier s'est propagé sur toutes les chaînes.
Mardi soir, les solitaires en manque de bûches et de cadeaux pouvaient oublier leur déprime en zappant sur France 2, D8, TF1 et NRJ12. De 20 h 30 à 2 heures du matin, il n'y en avait que pour les fous rires impétueux, les chutes, lapsus et autres gaffes en direct. Cinq heures de rires assurés.
En théorie car dans la réalité, une fois qu'on enlève les transitions laborieuses des présentateurs sur le retour, il reste tout juste quatre heures d'images. Il faut encore y retrancher les trois heures vues et revues depuis des années et qui ne font même plus sourire tant on en connaît le dénouement par cœur. Reste une heure inédite. Ou presque. Internet est souvent passé par là et certaines séquences ont déjà fait le buzz.
En fait, un bêtisier, ce sont 30 minutes de nouveautés chaque année, qui tournent en boucle sur toutes les chaînes. C'est pas cher, ne demande aucune originalité et rapporte gros. La télé du pauvre par excellence. Pour preuve, certaines chaînes de la TNT déclinent le format à l'infini en cours d'année.
Seule Arte échappe à la mode. Pourtant qu'est-ce qu'on rigolerait en entendant Alain Finkielkraut confondre Freud avec Lacan ou le chef d'orchestre Erwin Ortner laisser passer un do dièse à la place d'un ré... 

jeudi 4 avril 2013

Billet - Robot pour être vrai


Une série télé, avant de se transformer en succès d'audience lors de sa diffusion, doit faire parler d'elle sur internet. Ce soir, sur Arte, les premiers épisodes de «
Real Humans » sont l'exemple parfait de ce travail fait en amont. Le buzz fait autour de cette série suédoise en 10 épisodes dure depuis plusieurs mois. Elle s'attaque de front au phénomène des robots. Pas les machines chargées de fabriquer des voitures ou de nettoyer votre maison comme cet aspirateur en forme de tortue. Non, les vrais robots, ceux imaginés par les auteurs de science-fiction. Leur apparence est 100 % humaine. Leurs réactions aussi. Dans cette Suède prospère et apaisée, posséder un robot de compagnie, un « Hubot » est devenu banal. Toujours souriants et d'humeur constante, ils deviennent parfois les chouchous de la famille. Ou les souffre-douleur... 
Le robot, selon la loi d'Asimov, ne peut pas nuire aux humains. Ni mentir. Voilà qui aurait bien arrangé un gouvernement aujourd'hui dans l'embarras. Cependant, certains se sont émancipés et tentent de survivre dans la nature. Comme les esclaves marrons de nos anciennes colonies. Sauf qu'ils sont blonds avec d'immenses yeux bleus. 
Si une partie de la population dénonce  ces « voleurs de travail », d'autres humains sont sous le charme. Dans tous les sens du terme. Ils militent même pour la légalisation du mariage mixte entre humain et hubot. Un combat d'avenir pour la descendance de Frigide Barjot... A voir (et à y réfléchir), ce soir sur Arte à 20 h 50, en replay sur Arte+7. 

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce jeudi en dernière page de l'Indépendant. 

samedi 2 février 2013

Billet - C'est loin Angoulême ?


Une fois par an, la bande dessinée est omniprésente dans la presse. Le festival d'Angoulême fête son 40e anniversaire et permet à ce genre, souvent qualifié de mineur, de profiter d'une énorme exposition médiatique. La BD a longtemps été populaire grâce aux magazines spécialisés. Disparus aujourd'hui, le net prend le relais. Les sites se multiplient. Chacun avec sa spécialisation. Critique pour ActuaBD, collection pour BDGest, nostalgie pour BDOubliées... Et il ne s'agit que d'un tout petit échantillon.

Le numérique permet également de tester de nouveaux formats. Passionnante l'expérience diffusée hier soir sur Arte. Frank Chiche a réalisé une fiction sur la guerre d'Algérie. Il a filmé des acteurs puis numérisé les images pour donner une impression de dessin. Une version pour tablette, utilisant tous les codes de la BD, sera commercialisée sur la plate-forme Apple.

Qui parle de festival d'Angoulême signifie aussi foire aux dédicaces. Des centaines d'auteurs s'y retrouvent pour vous exécuter un joli dessin sur leur album. Cependant, certains rechignent de plus en plus à sacrifier à cet exercice. La faute aux profiteurs sans scrupules. L'encre à peine sèche, le dessin se retrouve en vente sur eBay, le site d'enchères en ligne.
On trouve par exemple des Marini ou des Guarnido à plus de 150 euros. Record pour un dessin (un gribouillis plus exactement) d'Astérix signé Uderzo : 850 euros...

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce samedi en dernière page de l'Indépendant.

lundi 3 septembre 2012

Billet - Spirale créative sur le net et sur Arte dès ce lundi


Série télévisée policière, documentaire sur l'art, création collective... The Spiral, dont la diffusion débute ce lundi à 22 h 55 sur Arte est un projet global comme seule la chaîne culturelle franco allemande arrive à mener à bien. Le programme débute le 21 août sur le net. Le site www.thespiral.eu présente le concept et demande la participation des internautes. Le même jour, six œuvres d'art majeures disparaissent de six musées européens, subtilisées par un artiste dont la signature est une spirale stylisée. Où se cachent les tableaux de Picasso, Rubens ou Munch ? Participez à leur recherche en cumulant des crédits. C'est là que toute la richesse de The Spiral saute aux yeux. Vous pouvez aussi bien jouer à des jeux en ligne que relever des challenges artistiques. La multitude d’œuvres, toutes visibles, fera l'objet d'une exposition dévoilée le 28 septembre devant le parlement européen à Bruxelles ainsi que dans d’autres capitales. Chaque semaine des défis sont proposés. Pourquoi ne pas réaliser une toile numérique « à la Jackson Pollock », encadrer « l'objet qui vous est le plus cher », ou transformer votre sandwich en œuvre d'art colorée ? A découvrir également les reconstitutions de l'autoportrait de Courbet en artiste halluciné. Ce projet est un véritable musée européen en pleine ébullition. Avec The spiral, art contemporain, internet mais aussi et surtout artistes, sont les meilleurs amis du monde.
PS : le sandwich en illustration est une création du participant METRO.

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce lundi 3 septembre en dernière page de l'Indépendant.