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samedi 31 décembre 2022

Série télé en DVD et Blu-ray - Le début du phénomène HPI


Morgane est femme de ménage. Mais attention, cette rousse aux yeux bleus est aussi une femme HPI comme « haut potentiel intellectuel ». Légèrement inadaptée à la vie en société, son intelligence supérieure ne lui permet que difficilement de s’en sortir avec ses trois gosses, ses deux ex et ses cinq crédits. 

Sa vie change quand la police repère ses facultés exceptionnelles. Elle troque la serpillière pour un rôle de consultante. HPI est la série phénomène de ces deux dernières années. La première saison a explosé les audiences. La seconde a encore fait mieux. Les huit épisodes ont trusté les huit records de l’année (hors foot…). Le capitaine Marleau a trouvé à qui parler. Un succès qui doit beaucoup à l’abattage phénoménal d’Audrey Fleurot. Celle qui a longtemps été abonnée aux petits seconds rôles est devenue un pilier de la fiction française. 

Pour faire plaisir à des proches ou simplement pour revoir les 16 épisodes, craquez pour ce beau coffret paru chez UGC reprenant les deux premières saisons. (Prix conseillé : 29,99 €) 

mercredi 25 mars 2020

Série Télé - Le cauchemar de « Colony » peut-il devenir réalité ?



Obéir ou désobéir ? On se pose toujours la question à un moment donné de notre vie. En ce moment par exemple, nombreux sont les Français qui désobéissent aux directives des autorités sanitaires leur demandant de rester chez eux. Ce n’est pourtant pas compliqué. Et cela ne demande pas un gros sacrifice. On ne préfère pas les imaginer dans une situation plus compliquée en cas d’invasion…
La série Colony par exemple, diffusée à l’époque sur TF1 et disponible sur Netflix pour ses deux premières saisons (la troisième et dernière ne devrait pas tarder), raconte comment des aliens ont imposé leur joug sur la planète Terre. L’action se déroule à Los Angeles. Le héros, Will (Josh Holloway) travaille dans un garage. Dès les premières minutes, ce dialogue entre lui et ses collègues nous fait furieusement penser à la situation actuelle. 
- Et toi Carlos, que feras-tu quand tout ça sera fini
- J’irai voir ma famille.
- Et toi Will ?
- Je vais quitter ce garage et ne reviendrai jamais. Avec les enfants on va manger un fast-food jusqu’à s’en faire vomir.
La Califormie est coupée en deux. Will est du mauvais côté. Il va tout faire pour franchir le mur. Quitte à collaborer avec l’ennemi. La série qui bénéficie de la présence d’un des acteurs vedette de la série Lost et de Carlton Cuse, a bien marché la 1re saison. Mais la seconde a déçu et la troisième a marqué le glas de cette histoire de famille déchirée, d’aliens méchants et de collabos abjects.  

vendredi 5 mai 2017

De choses et d'autres : classe chahuteuse


Difficile d’établir une analyse politique du débat du second tour. Comment comparer le fond des projets quand la forme prend le dessus ? La « combativité » de Marine Le Pen, selon son camp, ressemblait plutôt à une « agressivité » empêchant toute argumentation sérieuse. L’analogie avec une salle de classe est frappante. A l’opposé cependant de la remarque douteuse de la candidate du FN sur la volonté d’Emmanuel Macron de « jouer à l’élève et au professeur ».
Le leader d’En Marche ! Tenait plutôt le rôle de l’étudiant qui a consciencieusement préparé un exposé. Mais arrivé devant ses camarades, au moment de présenter son travail, se retrouve face à une classe chahuteuse. Avec dans le rôle du cancre, celui qui redouble et n’en a plus rien à cirer de ses notes, une Marine Le Pen intenable. A chaque début d’explication de l’élève Macron, Le Pen lui jetait une boulette de papier, faisait du bruit pour distraire l’auditoire ou multipliait les grimaces dès que le professeur tournait le dos. Car ceux qui en jouaient le rôle, totalement débordés mercredi soir, étaient ces deux pauvres journalistes, tombés dans un véritable guet-apens face à la totale impunité dont semblait se délecter la représentante de l’extrême droite.
Durant deux heures ce ne furent que provocations, ricanements et anathèmes. Avec la volonté affichée de faire sortir de ses gonds le favori. Il a eu du mérite de ne pas craquer. Mais comme le chantait Souchon, « Tar’ ta gueule à la récré ! » 
(Chronique parue le 5 mai 2017 en dernière page de l'Indépendant)

vendredi 3 février 2017

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Dany Boon a un immense talent. Il sait faire rire avec peu de choses. Mais il a aussi la mauvaise habitude de se répéter dans ses rôles et surtout de se prendre pour un jeune premier ou un acteur au fort potentiel dramatique. « Radin ! », film signé Fred Cavayé, avait tout pour devenir une comédie culte. Il suffisait d’en faire des tonnes dans le portrait de ce radin congénital. Mais comme le héros doit s’amender, la seconde partie de l’histoire tente de nous tirer des larmes de ce personnage pathétique. Dommage.
➤ « Radin ! », TF1 Vidéo, 12,99 € le DVD, 16,99 € le blu-ray


vendredi 29 avril 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : TF1 en mode Ninja

tf1, ninja, warriors, beaugrand, cannes, brogniartLa télévision est parfois plus passionnante par ses coulisses que ses programmes. Prenez TF1, la chaîne la plus regardée en France. Un mastodonte de l'audiovisuel qui, pour la première fois depuis bien longtemps, est déficitaire sur les trois premiers mois de l'année.
Conséquence l'état-major a sonné le branle-bas de combat pour grappiller quelques parts de marché. Car même les valeurs sûres telles que Koh-Lanta (battu fin février par un match de rugby) ou The Voice donnent des signes de faiblesse. Alors il faut prendre des risques. Mais mesurés les risques. Face au buzz continuel autour de Cyril Hanouna et de son émission sur D8, TF1 ressort son atout maître : Arthur. Il lance une émission de distraction avec chroniqueurs autour d'une table, en hebdo dans un premier temps le vendredi soir, puis tous les jours à 17 heures. Nom de code : "5 à 7 avec Arthur". La grande déconnade assurée... entrecoupée d'un maximum de pubs.
Dans le même style, un nouveau programme va être diffusé. Rien de bien original puisqu'il s'agit de l'adaptation de "Ninja Warriors", jeu extrême de franchissement d'obstacles imaginé au Japon et déjà vu sur les chaînes de la TNT, à l'époque où elles achetaient n'importe quoi pour meubler l'antenne.
Retransmis en été mais tourné en une semaine sur le port de Cannes, il sera présenté par Christophe Beaugrand et Denis Brogniart, les Guy Lux et Léon Zitrone des temps modernes, avec Sandrine Quétier dans le costume de Simone Garnier. Que d'audace, la concurrence tremble.

samedi 13 février 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Action ou vérité

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Enfoncé Laurent Ruquier, dépassé Cyril Hanouna : TF1 dans la course à l'audience sort l'artillerie lourde. Alessandra Sublet va tester un nouveau concept de talk-show inspiré du jeu « Action ou vérité ».
Rappel pour les ménagères de plus de 50 ans, ce jeu est très prisé chez les adolescents et les jeunes adultes en mal de transgression. Les participants se placent en cercle autour d'une bouteille couchée, l'un la fait tourner, elle désigne un des joueurs. Il doit, au choix, répondre à une question sans mentir ou réaliser le gage imposé. Souvent le jeu dérive vers des interrogations ou des défis orientés vers le sexe. Genre « As-tu fait l'amour avec deux personnes en même temps ? » ou « Embrasse sur la bouche ton voisin (ou voisine) de gauche ». On imagine facilement les situations cocasses, voire scabreuses, qui peuvent découler de questions bien choisies.
Mais tout est aussi question de casting. Une indiscrétion de la maison de production nous donne une idée des premiers numéros sur le point d'être enregistrés et normalement diffusés le mois prochain. On retrouve autour d'Alessandra Sublet une star de la télé réalité que rien n'arrête (Leïla Ben Khalifa), des actrices en promo (Michèle Bernier et sa fille), JoeyStarr et deux licenciés de fraîche date : Julien Lepers éjecté de « Questions pour un champion » et Nathalie Kosciusko-Morizet récemment remerciée de la direction du parti Les Républicains. Comme cette dernière a un livre à promouvoir, elle risque de devoir accepter quelques compromissions : dévoiler la vérité sur ses relations avec Sarkozy ou embrasser Julien Lepers. Je ris d'avance.

jeudi 10 septembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Ni Claire ni PPD

Drame dans les chaumières françaises. Claire Chazal ne présentera plus les journaux du week-end sur TF1. La blonde journaliste (ou l'inverse) de 58 ans vient d'être proprement éjectée du fauteuil qu'elle occupait depuis 24 ans. Près d'un quart de siècle à s'adresser, les yeux dans les yeux, à des millions de Français. Un bail rompu par une simple phrase dans un communiqué de la direction. Ironie supplémentaire, l'annonce choc intervient le jour de la rentrée du Grand Journal de Canal +, sans les Guignols présentés par PPD, double en latex de Patrick Poivre-d'Arvor, l'autre pilier du 20 heures durant des décennies.
Claire et Patrick ont longtemps représenté la quintessence du journaliste pour la majorité des Français. Un couple idéal pour faire passer les mauvaises nouvelles. Ils ont même eu une aventure, restée longtemps secrète. Elle n'a pas duré. Normal, l'un travaillant en début semaine, l'autre le remplaçant sur les trois derniers jours, ils n'avaient jamais un week-end à eux. Et c'est bien connu, une vie de famille sans congé de fin de semaine ensemble est vouée à l'échec.
Aujourd'hui, s'ils le voulaient, ils pourraient tenter de recoller les morceaux, de profiter de ces jours sans la moindre contrainte. Je crains malheureusement qu'ils n'aient trop besoin de cette exposition médiatique pour se sentir vivre. En grande habituée des pages people des magazines, Claire Chazal va vouloir rebondir, chercher à "exister", encore et toujours. Telle est la télé.

mardi 28 avril 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - L'île des Sentinelles, un Koh-Lanta de la réalité


Une nouvelle saison de Koh-Lanta a débuté vendredi sur TF1. Vingt candidats français lâchés sur une île sauvage. Enfin sauvage... les conditions sont rudes, mais il ne faut pas exagérer.

Koh-Lanta redeviendra peut-être intéressant quand les producteurs oseront parachuter les concurrents sur North Sentinel. Cet îlot de 72 km², à la végétation luxuriante, perdu au milieu du golfe du Bengale, dépend de l'Inde. Une tribu d'irréductibles y vit depuis des siècles. Leur nom : les Sentinelles. Ils interdisent à quiconque de s'approcher des côtes. En 2004, après le tsunami, un hélicoptère des secours survole North Sentinel. Rentre la carlingue criblée de flèches. 2006 : deux pêcheurs trouvent la mort, tués par ces farouches guerriers. 
Alors j'imagine parfaitement une édition de Koh-Lanta dans ce milieu véritablement hostile.
Premier avantage, l'aventure a peu de chance de durer plus de dix jours. Avant de trouver l'eau, le feu ou le sac de riz, les aventuriers devront se confectionner un camp fortifié imprenable. Lorsqu'il sera question de stratégie, les combines à deux balles ne feront pas le poids. Trouver une parade à l'attaque massive de sauvages sans pitié deviendra la priorité.
Pour filmer, mieux vaudra miser sur la solution go-pro et drones, au risque de voir l'équipe technique périr sous les assauts. Le téléspectateur avide d'action en aura pour son argent. Et la téléréalité pourra enfin supporter la comparaison avec son ancêtre : les jeux du cirque. Panem et circences, les Sentinelles ont tout compris.

lundi 19 janvier 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Manon, mais si…


Overdose de malheurs, de drames. Il faut savoir décrocher. Samedi, pour la première fois en dix jours, je coupe la radio et oublie les chaînes d'infos en continu pour des programmes moins anxiogènes. Une petite séance de rattrapage de "The Big Bang Theory" sur NRJ12, quelques épisodes de "Girls" de la géniale Lena Dunham sur OCS à la demande et final en apothéose avec de la variété. Un peu trop entendu la Marseillaise (avec un bout d'Internationale aux obsèques de Charb), place à la légèreté et l'insouciance.

Comme un peu plus de 7,5 millions de personnes, j'ai vu dans "The Voice", sur TF1, le premier passage à la télévision de Manon Palmer, celle qui, n'en doutons pas, remportera le concours, vendra des millions de disques et remplira les salles de spectacles. Normalement, ce jeu ne s'intéresse qu'aux prestations vocales des candidats. Dans le cas de Manon Palmer se contenter de cet atout serait bien dommage. Longue chevelure bouclée, lèvres carmin, sourire ravageur, si elle n'avait pas une voix d'exception, elle pourrait faire carrière dans le mannequinat.
Malgré ses 16 ans et demi, elle dépasse Jenifer de 20 bons centimètres. Pas étonnant, cette franco-américaine est la fille d'un ancien basketteur professionnel. Zazie, avant de lui demander de quelle planète elle venait, a lancé ce mot pour détendre l'atmosphère : "Comment tu t'appelles ?" "Manon." "Mah si… »
Voilà comment pendant quelques minutes, charmé par une voix, un sourire, un enthousiasme juvénile, j'ai pu oublier toute l'horreur du triste monde dans lequel nous vivons.
En bonus vidéo, sa prestation de samedi.



mardi 9 décembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Records en vues

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 La faute à Internet encore et toujours, il va falloir nous habituer à revoir nos échelles de grandeur. Avant, un disque d'or correspondait à un million de galettes vendues. Aujourd'hui le succès d'un artiste ne se compte plus au nombre de ventes mais à celui des vues sur les plateformes de diffusion des clips.
Sur les 10 vidéos les plus regardées sur Youtube depuis sa création, 9 sont des clips. Seule une scène où un enfant se fait mordre le doigt par son petit frère s'intercale à la 5e place avec 749 millions de clics. Après on trouve les valeurs sûres, de Jennifer Lopez à Lady Gaga.
Mais elles ne jouent pas dans la même cour que Psy, le Coréen du « Gangnam Style » dont le tube en 2012 explose tous les records et accule carrément Youtube dans ses derniers retranchements. Pour calculer le nombre de vues, les techniciens expliquent que le compteur « est codé sur la base d'un entier de 32 octets, ce qui permettait d'atteindre les 2 147 483 647 consultations. » Nombre ahurissant dépassé par Psy, qui a obligé le site à tout revoir (passer à 64 octets) pour atteindre désormais plus de 9 millions de milliards de vues maximum. Record impossible à atteindre, même si tous les humains consacraient le reste de leur vie à regarder en boucle cette vidéo (cauchemars en prime).
Chez la concurrence, Dailymotion, les chiffres sont beaucoup moins vertigineux. A vrai dire, les millions ne se trouvent pas tant du côté des vues que de celui des amendes. La plateforme vient de se voir condamnée à payer 1,2 million d'euros à TF1 pour la diffusion de contenus protégés. A chacun ses records...

samedi 27 septembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Koh-Lanta à nu

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Particulièrement culottés les dirigeants de TF1. Après la mort d'un candidat de Koh-Lanta en 2012, j'étais persuadé que jamais ils n'oseraient remettre des aventuriers sur une île déserte. D'autant que le médecin de l'émission s'était suicidé dans la foulée. Enfin un peu d'éthique pour la chaîne du "mieux-disant culturel".
Elle n'a pas duré longtemps. Moins de deux ans plus tard Denis Brogniart est de retour à l'antenne et chaque vendredi, des millions de Français en mal d'exotisme se délectent des épreuves de confort et autres jeux où tactique, force et intelligence comptent pour du beurre à côté des sentences des conseils, le lieu de tous les défouloirs et de toutes les traîtrises. Éthique ? Et toc !
Je ne regarde plus Koh-Lanta. J'avoue avoir été assez fan de l'émission à ses débuts. Mon regard a changé quand j'ai compris que tout était scénarisé à l'avance. Et puis j'ai définitivement craqué lorsqu'un candidat, en Nouvelle-Calédonie, a failli égorger une chèvre qu'il avait capturée.
Par contre je me laisserai peut-être tenter par le nouveau concept acheté par Canal + pour D17, une de ses chaînes en clair. Comme pour Koh-Lanta, tout se passe sur une île déserte avec des candidats laissés seuls pour survivre. Avec un détail qui fait toute la différence : ils sont nus comme des vers. En réalité, "Adam looking for Eve" (Adam cherche son Ève) s'apparente plus à un "Tournez manège" naturiste qu'à un jeu de survie. Au moins, pas de mauvaise surprise pour les candidates : d'entrée elles peuvent juger… sur pièce.
En bonus, un extrait de l'émission néerlandaise :

lundi 14 avril 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Wat out


En informatique et sur le net en général, il y a panne et panne. D'une utilisation très simple, les ordinateurs et le web sont, en fait, la somme d'une quantité astronomique de codes qui eux sont d'une extrême complexité. Samedi et une partie d'hier, le site de vidéos en ligne du groupe TF1 tombe en panne. Wat.tv est aux abonnés absents. Exactement, un message indique "This domain name has expired". De nombreux internautes se moquent alors du groupe audiovisuel qui "oublie" de renouveler un contrat. "Petite erreur, grandes conséquences" titre le site spécialisé Numérama.
Samedi est un jour essentiel pour TF1 : le soir de son télé-crochet "The Voice". Outre l'audience générale, l'émission est une source de revenus importante en replay. Chaque morceau ou battle est rediffusé sur le site de TF1 via Wat.tv. Et avant chaque visionnage, l'internaute doit ingurgiter un ou deux spots de pub. Samedi, Wat.tv en berne, impossible de rediffuser des extraits. Des milliers de publicités non plus…
La panne touche également d'autres sites qui préfèrent Wat.tv à Dailymotion ou Youtube. La web série Noob, tournée en partie à Carcassonne, par exemple. Hier dimanche, en cours de matinée, tout revient dans l'ordre. Selon TF1, il ne s'agit pas d'une négligence de leur part. Juste d'une incompréhension avec le gestionnaire des noms de domaines. Il est vrai que le suffixe «.tv", pratique pour identifier un site vidéo, est en réalité réservé aux îles Tuvalu qui ont trouvé un excellent moyen de rentabiliser leur nom…

Chronique "De choses et d'autres" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant. 

samedi 25 janvier 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Julie Lascaux, l'ancêtre de TF1


Jeudi soir sur TF1, Julie Lescaut a fait ses adieux aux téléspectateurs. La série policière familiale est diffusée depuis 22 ans. 22 ans, à l'échelle du PAF (paysage audiovisuel français), ce sont des millions d'années. Le personnage interprété par Véronique Genest ressemble à une femme des cavernes. Les scénaristes auraient mieux fait de l'appeler Julie Lascaux.
Il est facile de se moquer de cette série télé tant elle semble datée aujourd'hui. Pourtant à l'époque, elle a bousculé les lignes. Mine de rien, nombre de minorités ont enfin eu une exposition à la mesure de leur représentativité. Première audace, une femme commissaire de police. Jusqu'à présent le flic était soit pépère (Maigret, les Cinq dernières minutes, Navarro) soit faussement agité (Moulin). Une nana patronne, c'était une première. Rousse en plus !
Dans le rôle de l'adjoint, Mouss Diouf a rapidement crevé l'écran, devenant la co-vedette de la série.

Personnellement, Julie Lescaut m'aura permis de découvrir toute la palette d'acteur de Jean-Paul Rouve. Les sketches des Robins des Bois sur la chaîne Comédie me faisaient hurler de rire. Dans le rôle du brigadier Léveil sur TF1, il joue un flic en uniforme, planton pas très futé. Il apparaît dans 23 épisodes de 1993 à 1999. Rien de transcendant, juste de quoi faire bouillir la marmite et persévérer dans le métier, avant de connaître le succès que l'on sait.
Comme Julie Lescaut, beaucoup de séries françaises ne sont pas des chefs-d'œuvre. Mais elles restent des pépinières de talent dont le cinéma ne pourra jamais se passer.
Chronique "De choses et d'autres" parue vendredi en dernière page de l'Indépendant. 

jeudi 26 décembre 2013

DE CHOSES ET D'AUTRES - Bêtisiers, la télé du pauvre

Les fêtes de fin d'année, les cadeaux, les gueules de bois, les bonnes résolutions... le bêtisier. En quelques années ce programme télé peu coûteux est devenu l'arme fatale des programmateurs. Car comme une gastro provoquée par des huîtres pas fraîches, le bêtisier s'est propagé sur toutes les chaînes.
Mardi soir, les solitaires en manque de bûches et de cadeaux pouvaient oublier leur déprime en zappant sur France 2, D8, TF1 et NRJ12. De 20 h 30 à 2 heures du matin, il n'y en avait que pour les fous rires impétueux, les chutes, lapsus et autres gaffes en direct. Cinq heures de rires assurés.
En théorie car dans la réalité, une fois qu'on enlève les transitions laborieuses des présentateurs sur le retour, il reste tout juste quatre heures d'images. Il faut encore y retrancher les trois heures vues et revues depuis des années et qui ne font même plus sourire tant on en connaît le dénouement par cœur. Reste une heure inédite. Ou presque. Internet est souvent passé par là et certaines séquences ont déjà fait le buzz.
En fait, un bêtisier, ce sont 30 minutes de nouveautés chaque année, qui tournent en boucle sur toutes les chaînes. C'est pas cher, ne demande aucune originalité et rapporte gros. La télé du pauvre par excellence. Pour preuve, certaines chaînes de la TNT déclinent le format à l'infini en cours d'année.
Seule Arte échappe à la mode. Pourtant qu'est-ce qu'on rigolerait en entendant Alain Finkielkraut confondre Freud avec Lacan ou le chef d'orchestre Erwin Ortner laisser passer un do dièse à la place d'un ré... 

vendredi 6 décembre 2013

DE CHOSES ET D'AUTRES - Danse avec les gangs

Des détenus en train de danser un Harlem Shake dans une prison, avouez, cela fait désordre. La scène se passe à Montmédy, dans la Meuse. Un couloir mal éclairé, la musique insupportable et l'arrivée d'une quinzaine d'agités, visages dissimulés par des cagoules. La vidéo fait son petit effet sur internet, entre félicitations et indignation. Pourquoi transformer immédiatement ces quelques secondes de défoulement en affaire d'État ? S'ils veulent danser, à quoi bon contrarier leur volonté de réinsertion ? Voilà les première réflexions qui me sont venues à l'esprit. Dans un second temps, je m'aperçois que ces gens font plutôt peur. En vrac, quelques solutions pour diminuer leurs ardeurs guerrières. Le ministère de la Justice devrait imposer dans les conditions de détention un stage à l'opéra de Paris pour tous les « gangsters D-Ter » ! Ils constateront rapidement la différence entre l'art et le n'importe quoi. Danser en justaucorps moulant sur de la musique classique se révèle plus compliqué que rouler des mécaniques dans 8 mètres carrés.

Autre possibilité : participation obligatoire à un numéro exceptionnel de l'émission de TF1, rebaptisée pour l'occasion « Danse avec les gangs ». Une rumba, un tango ou une valse, devant des millions de téléspectateurs et à visage découvert paraîtront sans conteste plus intimidants qu'un Harlem Shake, masqués, face à un téléphone portable. Rajoutez là-dessus les critiques acides d'un Chris Marques toujours prompt à démolir le moindre faux-pas et le problème des prisons en France est réglé. Les détenus n'auront plus qu'une envie : rester cloîtrés, sages comme des images au fond de leur cellule.

Chronique parue jeudi en dernière page de l'Indépendant

mardi 9 avril 2013

Chronique : MSN, Julie Lescaut, tout a une fin

Alors que les sénateurs planchent sur un projet de loi pour interdire l'obsolescence programmée, dans le vrai monde même les légendes ont une fin. Hier, MSN a fermé et TF1 a annoncé l'arrêt de la série Julie Lescaut. Lancé en 1999, Windows Live Messenger révolutionne la communication sur internet. Pour la première fois on peut parler simplement à un ami connecté en même temps que vous. Échanges rudimentaires certes, mais instantanés et gratuits. Très vite MSN devient le terrain de jeu de tous les ados. Avoir une adresse MSN est obligatoire si l'on veut exister. D'autres fonctions se rajoutent, comme les émoticones. Et puis apparaît Facebook... Entretemps Windows a racheté Skype. Des deux systèmes de messagerie sur le marché, l'un doit disparaître. MSN incarne pour toute une génération les premiers émois devant un écran, au même titre que ses premiers comédons ou l'apparition de ce fin duvet synonymes de passage à l'âge adulte.

Véronique Genest aussi, en interprétant Julie Lescaut, a beaucoup compté dans l'imaginaire d'une génération de petits Français. Sa chevelure rouge en a fait fantasmer plus d'un. Atteinte par cette satanée « obsolescence programmée » elle s'éclipse après 101 épisodes. Mais rassurez-vous, les chaînes de la TNT vont se précipiter sur ce monument télévisuel qui a lancé, ne l'oublions pas, l'inénarrable Jean-Paul Rouve d'avant Les Robins des Bois... 

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant.

vendredi 22 février 2013

Billet - Boire la tasse sur TF1 avec Splash


Ce soir, sur TF1, finale de Splash. Le prototype d'émission se prêtant au buzz sur internet grâce aux réseaux sociaux ou à un extrait vidéo détourné.

Le principe : demander à des célébrités (enfin, des people de seconde zone, les habitués de la Ferme et autre téléréalité un peu dégradante) de sauter dans une piscine depuis un plongeoir. Cela commence à 3 mètres pour aller jusqu'à 10. Un jury note et (surtout) le public vote à coup de SMS surtaxés.
Dans le genre « mieux disant culturel » TF1 n'est jamais allé aussi bas. Quelques professionnels s'offusquent, Mireille Dumas trouve l'émission « monstrueuse ».
Sur Twitter aussi les commentaires fusent. Très méchant pour Dédo : « Splash sur TF1 aurait vraiment pu être une excellente émission. Mais ils ont laissé l'eau dans la piscine. » Les tenues des plongeurs aussi sont source de tweets. Clément Lefert, médaillé olympique, fait sensation dans un « mini short moulant taille 12 ans ».
L'émission permet également de se rincer l'œil, même si l'on se serait passé d'entrevoir un quart du téton droit d'Eve Angeli...

Pour se montrer dans ce genre de show, il faut avoir les nerfs solides. Le danger est réel et les retombées imprévisibles. Sheryfa Luna, en hésitant de très longues minutes est devenue la risée de Twitter. Mais finalement, refuser le grand saut serait peut-être le moins bête des choix. Peut-être que TF1 cherche tout simplement sa première « mort en direct », titre d'un film prémonitoire de Bertrand Tavernier ?    
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant.

mardi 29 janvier 2013

Billet - Frère Jacques by 1D


Chaque dimanche en fin d'après-midi, des milliers de Français se connectent sur internet et tentent de rattraper un week-end d'informations. Sur Twitter, les tendances sont affichées en fonction des hashtags les plus célèbres. Très pratique, on pourrait le définir comme un résumé des centres d'intérêts de nos compatriotes. Hier on gazouillait beaucoup autour de François Gabart, du Vendée Globe ou de la manifestation en faveur du mariage pour tous. Mais il étaient loin derrière « Frère Jacques » qui a pris la tête de la course dès samedi soir. Mais qui se cache donc derrière le fameux frère Jacques ? Un religieux favorable au mariage pour tous ? Le futur pape ? Ce n'est quand même pas la comptine chantée aux enfants depuis des siècles ? Eh bien si ! Frères Jacques a fait le buzz. Ou plus exactement,  ses interprètes ont réveillé le refrain dans la mémoire collective. Samedi soir, lors de la remise des NRJ Music Awards, émission diffusée sur TF1 et présentée par Nikos Aliagas, le boys band « One Direction » (OneD ou 1D pour les fans, photo AFP), a chanté en français durant 10 secondes les quatre vers de Frère Jacques. Ce clin d'œil spontané a suffi pour déclencher l'hystérie de leurs admirateurs francophones... 

Avec un bémol cependant : les fans de Justin Bieber (autre phénomène marketing de la variété internationale) ont signalé que leur idole a déjà chanté Frère Jacques. Et comme par hasard c'était déjà sur NRJ, dans une émission du même Nikos Aliagas, un professionnel de la spontanéité...


Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant.