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samedi 15 février 2025

BD - Dans les coulisses des chaînes d'info en continu

Journaliste ! Mais quel beau métier ! 

Enfin, si on aime se lever tôt, rester le cul sur une chaise devant son bureau (desk en anglais) à répéter, tel un perroquet, tout ce que disent les confrères des autres médias. L'arrivée des chaînes d'info en continu a donné l'espoir à toute une génération de jeunes journalistes de faire un métier passionnant, au plus près de l'actualité, reportage, réactivité... Pierre Millet-Bellando a fait partie de ces rêveurs rattrapés par la réalité. A peine sorti de l'école de Lille, il décroche un poste de "deskeur" à la matinale d'une grande chaine nationale. C'était il y a quelques années. Depuis il est passé à autre chose et tente dans cette BD (illustrée par M. LeRouge) entre réalisme, souvenirs et décryptage pour tenter de faire comprendre aux lecteurs le fonctionnement de cette usine de l'information. 

Depuis son bureau, encore à moitié endormi, il réalise des "reportages" sur les grands événements de la nuit. Plus exactement il raconte les faits (lus dans les journaux) et les illustre d'extraits puisés dans les banques d'images internationales. Il devra assurer de longs mois ce rôle ingrat avant d'avoir le droit de sortir pour faire du terrain. Des micro-trottoirs (la pire expérience journalistique, toujours en cours dans toutes les rédactions et souvent réservée aux stagiaires ou débutants) ou les réactions de politiques à l'Assemblée sur la dernière polémique en date.  Rien de bien compliqué, il suffit de tendre le micro aux élus réputés "bons clients" qui ont toujours la bonne formule qui sera reprise sur les réseaux sociaux et permettra d'avoir de l'audience. L'audience, le nerf de la guerre. L'audience qui interdit tout sujet de plus de deux minutes. Alors un reportage au long cours, vous n'y pensez pas... 

S'il est très critique au début, le jeune journaliste, à force d'accepter les directives des cadres de la rédaction et des présentateurs vedettes, a obtenu ce qu'il voulait : faire du terrain. Généralement des directs dans les tranches du matin, mal préparés mais qui lui permettent de se faire remarquer. Car s'il est dispo pour les bouchons des départs en vacances, il est aussi partant pour les faits divers ou les événements exceptionnels comme les attentats à Paris en 2015 ou les manifs très agitées des Gilets jaunes. Il raconte comment l'information est formatée, aseptisée pour aller dans le sens des téléspectateurs, ceux qui regardent... les pubs. Ce n'est pas très glorieux pour la profession. Il a d'ailleurs depuis quitté ce milieu.

Journaliste ! Mais quel horrible métier !

"La fabrique des News", Steinkis, 168 pages, 20 € 

lundi 10 octobre 2022

De choses et d’autres - Le naufrage de Condamnator

Au vu des réactions, en direct, sur les réseaux sociaux, mardi soir, je m’attendais au pire. Sur France 3, en prime time, Stéphane Bern était de retour comme comédien.

Un premier rôle dans un téléfilm de terroir dans la Drome. Sévères critiques, sur le moment, mais quand les audiences ont été révélées, hier, un succès incontestable. Plus de 4 millions devant le poste pour la première enquête du procureur de la République Bellefond.

Le replay m’a permis de me faire mon avis. Sur les 20 premières minutes, je me suis félicité de la lettre de Bruno Le Maire m’annonçant que, dorénavant, je n’aurai plus à payer les 138 euros de la redevance télé. Financer ce genre de téléfilm, c’est vraiment jeter l’argent par les fenêtres. Stéphane Bern, en plus d’être un piètre acteur, porte très mal la robe. De procureur s’entend…

Pas du tout crédible quand il prend sa grosse voix pour condamner un innocent. Dans le film, la presse le surnomme Condamnator (petit clin d’œil au garde des sceaux, Acquitator). Du coup, sa brillante carrière est compromise. Il devient prof et répond à l’appel à l’aide de sa nièce dont le père est accusé de meurtre.

Avec trois étudiants, il va se transformer en enquêteur amateur. Une fois en tenue décontractée au milieu des oliviers, Stéphane Bern est un petit peu plus à l’aise, même si sa palette d’expression reste limitée.

Par contre, les trois jeunes comédiens sont brillants, notamment Julia Oberlinkels dans le rôle de Farima. Vu le succès du ballon d’essai, il devrait y avoir d’autres épisodes de Bellefond.

Petite suggestion aux scénaristes, réduire la contribution de Stéphane Bern et développer celle du trio. La série y perdra sans doute un peu en audience, mais côté cinématographique cela ne pourra que faire du bien à la création française.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le jeudi 20 octobre 2022

jeudi 9 décembre 2021

Encyclopédie - Trois lettres de la nouvelle bible des acteurs et actrices

Les passionnés de cinéma se précipiteront sur ce livre coécrit par Serge Regourd et Alain Stouvenel. Les deux passionnés de cinéma ont rédigé 900 mini-biographies d’acteurs et actrices du cinéma français et de la télévision. Juste le tome 1 d’une anthologie en cours, puisqu’on ne retrouve, dans ces 250 pages, que les trois premières entrées de l’alphabet, de A à C. 

On trouve, à la première lettre, des célébrités comme Isabelle Adjani, mais le parti pris des auteurs de mettre tout le monde à égalité fait qu’une des meilleures comédiennes françaises de tous les temps n’a droit qu’à six lignes, exactement autant que Béatrice Altariba, essentiellement connue pour avoir donné la réplique à Darry Cowl dans « Le triporteur ».  

« L’A. B. C. des acteurs et actrices du cinéma français et de la télévision », Un autre Reg’Art éditions, 19,90 €


samedi 28 mars 2020

Petites chaînes de télévision à découvrir pendant le confinement



Lassés de regarder les séries américaines débitées au kilomètre par les chaînes de la TNT, des shows rigolos (enfin c’est ce qu’ils prétendent) des outsiders ou les jeux légèrement débilitants des trois grandes historiques ? Plus de dix jours enfermé face à votre écran de télévision et vous avez envie d’évasion. Comme la sortie libre n’est toujours pas à l’ordre du jour, tentez d’aller sur les sentiers de traverse du paysage audiovisuel français. Si vous avez une box internet, vous pouvez sans doute voir quelques programmes tout à fait étonnants sur ces toutes petites chaînes placées très loin dans la numérotation mais qui méritent pourtant le détour.
Dans la catégorie des télés locales, rares sont les chaînes qui osent la différence et l’impertinence. Depuis plus de 20 ans Télé Bocal s’est achetée une place à part. Associative, foutraque et loin des notables, la chaîne de la région parisienne qui bénéficie d’une fréquence sur la TNT est à regarder au hasard sur les boxes. Ainsi quand j’ai trouvé le bon canal (367 sur la box d’Orange) c’était un de leur fameux micro-trottoir. Le premier un peu soft sur l’origine de l’appellation Passage des soupirs. Mais le suivant décoiffe. Question posée dans la rue au débotté : « Êtes-vous pour ou contre le cunnilingus ? ». Aux femmes comme aux hommes. D’ailleurs ces derniers ne sont pas laissés à l’écart puisque dans la foulée, la journaliste pose la même question, mais sur la fellation. Télé Bocal, rien de normal !
Les turfistes et leur chaîne dédiée Equidia sont privés de courses hippiques depuis la semaine dernière. Mais il en faut plus pour sevrer les parieurs. Sans le vouloir je suis tombé en plein Quinté + du jour. La 7e course de la réunion de Singapour. J’ai assisté en direct à la victoire de Minister. Aujourd’hui vous pouvez parier sur des compétitions se déroulant en Suède et aux USA. Bientôt il ne restera que l’Antarctique et les courses de manchots pour remplir l’antenne.

Basque, accordéon et Heiva I Tahiti
TVPI (prononcer TV Pays) diffuse d’ordinaire sur les Landes et le Pays basque français. On peut aussi voir ses émissions sur le net. Des reportages locaux qui, hier, ça tombait bien, portait sur la venue de Manu Dibango au festival Black & Basque, édition de 2012, une invention de Jules-Edouard Moustic de Groland. Dibango, hilare, expliquait qu’il allait jouer avec un orchestre basque et une chanteuse Sarahouie. On poursuit notre périple régional au gré de la zappette et on tombe sur BipTV, la télé du Berry. Paradoxalement, les Berrichons ont droit à un très vieux film américain en noir et blanc. C’est le cinéma de Minuit, mais en plein après-midi. Par contre, sur le Canal 32, la télé de l’Aube, la culture proposée est locale. Alors qu’un bandeau déroulant en bas de l’écran nous apprend 70 personnes sont hospitalisées dans l’Aube pour Covid19, au dessus un accordéoniste s’en donne à cœur joie pour faire danser les Troyens. L’émission s’appelle 1, 2, 3 musette et ressemble furieusement (mais en moins moderne) au Monde de l’accordéon diffusé sur TF1 dans les années 70.
Enfin si vous voulez danser sur des rythmes un peu plus exotiques, pas de problème, cap sur la Guadeloupe avec Canal 10 et son zouk ou encore plus loin la Polynésie française de Tahiti Nui TV. Vous pouvez y voir des images touristiques renversantes et des danses envoûtantes, notamment enregistrées lors du Heiva I Tahiti, concours très renommé dans tout l’Océan Pacifique.
Voilà de quoi passer un bon confinement, loin de vos voisins et ragots du village. Et je ne vous parle pas des dizaines de chaînes étrangères en accès libre sur internet.

samedi 21 mars 2020

L'INA lance sa Madelen de la télévision française


Parfaite l’initiative de l’INA (Institut national de l’Audiovisuel), l’archiviste de la télévision française. Avec quelques jours d’avance, la structure publique a décidé d’ouvrir son nouveau site de streaming tout public. Et d’offrir les trois premiers mois aux abonnés. Si vous vous inscrivez aujourd’hui, vous ne serez prélevé du premier mois (2,99 € !) que le 21 juin prochain. Avec en plus la garantie, si l’on n’est pas convaincu, de résilier son abonnement sans le moindre frais.
Madelen, en référence aux fameuses madeleines de Proust, c’est la possibilité de faire un incroyable voyage dans le temps par l’intermédiaire des archives de la télé française, quand il n’y avait que 1 ou 3 chaînes à la fin, pas de publicité et des émissions instructives, originales, impertinents et ludiques. C’est la meilleure publicité pour le sempiternel « c’était mieux avant ».

Sur Madelen vous pourrez trouver des centaines de fictions, sous forme de téléfilms uniques (ce que l’on nommait dans le temps par le terme devenu désuet de « dramatiques »), de feuilletons (les ancêtres de la série) et même quelques productions originales inédites pour comprendre le fonctionnement de l’INA.
Si vous êtes amateurs de frissons, deux choix s’imposent : Belphégor et La Poupée sanglante. Les fans d’histoire se délecteront des causeries d’Alain Decaux. Questions variétés c’est un peu le grand écart entre Le grand Échiquier de Jacques Chancel et 36 chandelles de Jean Nohain. 

Le petit plus de Madelen par rapport aux autres plateformes c’est qu’il y a un onglet audio. L’INA conserve aussi les enregistrements des radios publiques. Alors si vous êtes en plein marasme dû à cet enferment déprimant, écoutez deux ou trois épisodes du Tribunal des Flagrants Délires de Claude Villers avec Pierre Desproges et Luis Rego. C’est la banane assurée pour la journée. 
 
Madelen, 2,99 € par mois (les trois premiers mois offerts exceptionnellement. https://madelen.ina.fr/)

samedi 27 mai 2017

De choses et d'autres : Jean-Christophe Averty, « morveux » de génie


Il a fait les beaux jours de la télévision, quand il n’y avait qu’une seule chaîne, que l’audimat n’existait pas et que l’imagination était (parfois) au pouvoir. Jean-Christophe Averty a secoué le PAF (paysage audiovisuel français) avant même la création de la TNT et la téléréalité. Voilà bien un genre qu’il ne devait pas porter dans son cœur à en juger par le titre de recueils d’entretiens avec Noël Herpe : « La réalité me casse les pieds ».
Pour France Culture, le réalisateur des « Raisins verts » et animateur des « Cinglés du Music-hall » revient sur cette immense carrière. Un bouquin terminé au début de l’année et qui parait quelques semaines après la disparition de l’interviewé, mort en mars dernier à 88 ans. Il n’est pas tendre pour lui, ni ses contemporains. Mais raconte avec faconde les grands moments de sa carrière. On retiendra notamment la réalisation du film « Autoportrait mou de Salvador Dali ». A la base, Fellini devait réaliser le film. Ce fut Averty. « Et pourtant, en 1966, entre Fellini et Averty il y avait une sacrée différence ! D’un côté un homme génial et de l’autre, le morveux que j’étais ». Le tournage sera épique. Comme toujours quand il s’agit de Dali. Averty pas encore complètement fou, et Dali qui l’était complètement, le résultat a été ébouriffant. « Au final, ce film sur Dali a été mon heure de gloire, estime Averty. Le reste a ressemblé à une lente décrépitude. »
Pourtant, il en manque aujourd’hui à la télévision des Averty en herbe, « des morveux ambitieux dans mon genre » selon sa terminologie.
 ➤ « La réalité me casse les pieds », Plein Jour, 14 €

samedi 10 décembre 2016

De choses et d'autres : Oh ! Les beaux jours


jouets,télévision,nostalgie,hugo
Souvenez-vous. Dehors la pluie menace. La télévision devient votre meilleure alliée. Sur le petit écran vous suivez les aventures de vaillants héros ou de personnages attachants. Et comme le marketing n’est pas une invention du XXIe siècle, pour Noël, vous réclamez des jouets qui vous permettront de recréer ces histoires passionnantes. Vous voilà Zorro, épée, cape, chapeau et masque noirs. Ou alors, dans les vignes, vous vous mettez en quête des cailloux avec lesquels, grâce à la fronde du beau Thierry, vous décanillerez quelques méchants branchages. La Ford Gran Torino de Starsky et Hutch est de loin la préférée de toutes vos petites voitures. Vous, les filles (celles du moins qui ne préfèrent pas les héros ci-dessus), assumez votre faible pour la peluche de Pollux ou de Belle, le chien des Pyrénées de Sébastien. Retrouvez tous ces héros devenus joujoux en vous plongeant dans le livre richement illustré de Christophe Mourthé. Il liste « Mes jouets de quand j’étais petit... », ceux des années 60 et 70. Une grosse bouffée de nostalgie pour tous ceux qui se rappellent les plus beaux jours de leur enfance.  
➤ « Mes jouets de quand j’étais petit... », Hugo, 16,95 €


lundi 1 août 2016

BD : Anita de Crepax, ultra branchée



Guido Crepax a longtemps été le meilleur dessinateur de BD érotique au monde. Ses séries, souvent publiées dans Charlie Mensuel, étaient de véritables odes à la beauté des femmes. Ses séries portaient le prénom de l'héroïne fort dévêtue. Il y a eu Valentina mais aussi Justine, Bianca ou Belinda. Sans oublier Anita dont les quatre albums viennent d'être réédités dans la collection Erotix de chez Delcourt. Anita, secrétaire, est fascinée par la télévision. Le soir, seule chez elle, elle fixe l'écran et plonge dans des rêves érotiques. Elle sera aussi fascinée (et très excitée) par le téléphone ou les ordinateurs à une époque où internet n'était même pas inventé. On admirera le talent de visionnaire de Crepax en plus de son talent de dessinateur absolument sans concurrence quand il s'agit de dessiner une chute de reins ou le galbe d'un sein.
« Anita » (intégrale), Delcourt, 22,95€

jeudi 21 juillet 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Ma petite lucarne (1/3)

télévision, curé, nudiste, navets
Malheur aux convalescents estivaux de mon genre bloqués devant la télévision. Si en temps normal je n'ai que peu de temps pour profiter des programmes de la fameuse "petite lucarne", je frise l'overdose en ce mois de juillet.
Entre étonnement et désespoir, je zappe et constate amer que le "mieux disant culturel" a plus que du plomb dans l'aile. Les chaînes de la TNT sont une mine pour qui a envie de s'abrutir. Mardi soir par exemple, vous aviez le choix entre deux des plus mauvais films français des années 2000. "Jet Set" sur NT1 ou "San Antonio" sur NRJ12. Deux naufrages absolus, dignes des pires navets des années 80.
Ailleurs, on mise sur le voyeurisme. A 20 h 50, TMC propose un marronnier estival dans "90' enquête" : "Vacances tout nu : enquête sur le boom du naturisme". De la fesse, du nichon, des situations scabreuses, mais toujours au nom de la liberté d'information. Seul regret, la présentatrice, Carole Rousseau, n'a pas joué le jeu jusqu'au bout en lançant le reportage dans le plus simple appareil. Tout n'est donc pas permis pour faire monter l'audimat. Mais les nudistes ne sont pas une mode d'aujourd'hui. Pour preuve, NRJ12 diffusait en seconde partie de soirée les deux chefs-d'œuvre de Robert Thomas, "Mon curé chez les nudistes" et "Mon curé chez les Thaïlandaises" sortis au cinéma en 1982 et 1983.
Franchement, vaut-il vraiment la peine d'émettre en haute définition des productions tellement bâclées que même les acteurs de la web-série "Les Faucons" de Morandini paraissent talentueux ?
Bonus vidé : la bande annonce 

vendredi 20 mai 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : L'argent du ballon rond

foot, télévision, m & m's
Dans moins d'un mois, l'Euro de foot va tout balayer. La compétition se déroule en France, donc aux oubliettes la loi Travail, la courbe du chômage et autres primaires (à droite comme à gauche). Le ballon rond, à condition que les Bleus ne nous infligent pas une sortie prématurée, risque d'occuper tous les esprits.
Premier signe de cet engouement : les produits siglés "bleu-blanc-rouge" dans les grandes surfaces. Les prospectus trouvés dans ma boîte aux lettres hier en sont remplis. Visiblement, pour profiter de la compétition, un nouveau téléviseur s'impose. Des dizaines et des dizaines de pages proposent des écrans, de 60 cm à près de 2 m, assortis de quantité de spécificités techniques parfois absconses (certains promettent "600 PQI" et d'autres "1 200 PPI"). Un modèle signale fièrement "Dalle 100 Hz pour une fluidité optimale des images !". Dalle ? Franchement, j'y pige que "dalle".
Pour vous plonger dans le bain complet, n'hésitez pas à acquérir les accessoires du supporter (à partir de 1,49 euro). Chapeau, lunettes, confettis ou perruque. Le tout en version tricolore évidemment. Il existe aussi des drapeaux, des porte-clés, des mugs et des chopes. Ces derniers ustensiles s'avèrent particulièrement utiles les soirs de matches.
Mais la palme de l'originalité revient aux célèbres friandises "M & M's" avec la commercialisation d'une édition limitée. Un paquet de 1 kg composé de dragées bleu-blanc-rouge. Pour éliminer tout ça, n'oubliez pas d'acheter un ballon et de tenter quelques dribbles devant votre écran.

mardi 22 mars 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Record mondial de connerie et de perte de temps

record, télévision, autriche, idiot, connerie, guiness
Dans le genre de bêtise particulièrement gratinée et consternante, le nouveau record du monde battu cette semaine par cinq jeunes Autrichiens. Le défi consistait à regarder la télévision durant 96 heures d'affilée dans un centre commercial. Les fesses au fond d'un canapé, au vu de tous dans cette galerie commerçante, ils ont réalisé l'"exploit" de rester 96 heures devant un écran qui retransmettait les programmes d'une chaîne de télévision, partenaire bien évidemment. Quatre garçons et une fille de 19 à 24 ans (comme quoi les garçons obtiennent la palme de l'idiotie) ont explosé les 91 heures franchies par des Canadiens en décembre 2014. Un marathon sur canapé sponsorisé par un magasin spécialisé en meubles et... télévisions. Pour éviter de sombrer dans le sommeil, les jeunes disposaient d'un vélo d'appartement, de café et de boissons énergisantes. Sans oublier les cinq minutes par heure pour se rendre aux toilettes.
Le Guiness Book des records inscrira le nom de Johannes, Markus, Zivan, Nadine et Dominik dans sa prochaine édition. A leur place, j'aurais honte en racontant à mes petits-enfants l'exploit international qui m'a valu cette reconnaissance. D'autant que le record ne tiendra pas longtemps. Sans aucun doute, cinq nouveaux "champions" atteindront un jour les 100 heures.
Difficile cependant de l'imaginer en France. Les émissions de Michel Drucker assurent un sommeil de plomb au bout de 10 minutes. Et la lobotomie menace les concurrents face à Cyril Hanouna.

dimanche 10 janvier 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Dussart télévisuel


Voilà largement plus de dix ans qu'Éric Dussart passe ses journées et ses nuits à regarder la télé un calepin à la main. Il traque toutes les bourdes, erreurs, lapsus et autres approximations qui transforment ce média en antidépresseur radical. Comment ne pas rire à la vie lorsqu'une candidate à une quelconque téléréalité déclare sentencieusement "Je suis têtue comme une moule" ou cet autre "Moi je me sens bien... Comme un coq en plâtre".
Dans la catégorie jeux, les réponses à certaines questions méritent d'être enterrées au Panthéon de l'absurdité. "Qui a écrit la Marseillaise ? Il venait pas de Marseille. C'est une feinte... Rouget de Bordeaux". L'intégrale du "Maillon faible" mériterait d'être repris dans ce livre. Juste un exemple : "Si les abeilles volent en essaim, en quoi se regroupent les sardines ? En boîtes !".
Terminons par cette remarque relevée dans "Confessions intimes", résumant le brio de ces "vedettes" du petit écran : "Quand tu dormiras, tu me feras signe."
"Brèves de télé, le pire de A à Z", Chiflet, 10 euros.

jeudi 23 avril 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Un « peu » de gras

Mauvaise nouvelle pour la cuisine française : le restaurant de Maïté dans les Landes vient de mettre la clé sous la porte. La plantureuse cuisinière n'officiait plus aux fourneaux, mais sa belle-fille proposait le même type de mets, riches et copieux.

Dans son émission culinaire, Maïté n'avait pas son pareil pour faire découvrir des recettes capables de hanter les pires cauchemars des diététiciens. Mon épouse, pourtant grande chasseuse d'excès de gras dans ses préparations, avait découvert la recette du gratin landais grâce à Maïté. Pour la plus grande joie de mes papilles. Un peu moins de mon estomac.
Elle prenait un malin plaisir, en cours de réalisation, d'imiter l'accent et surtout les faits et gestes de Maïté. Tout est dans le ton. Et la démesure. Alors on met une couche de pommes de terre découpées en rondelles au fond du plat à gratin. On recouvre de tranches de lard. Puis de nouveau des patates, une couche de fromage râpé, des saucisses de Toulouse, encore des patates, le reste du lard, le tout recouvert de fromage. La touche finale : mouiller de vin blanc. Dans une recette normale, 35 centilitres suffisent. Avec Maïté, tout se fait à l'estime. "Un peu de vin blanc" disait ma femme en versant la moitié d'une bouteille. Puis elle en rajoutait une louche et, sans complexe, finissait de vider la bouteille dans le plat.
À l'arrivée, avec le gratin landais, on s'enfile un kilo de pommes de terre, 500 grammes de lard, quatre grosses saucisses de Toulouse, du fromage et une bouteille de vin. Une arme de destruction massive à un million de calories. Succulent. Un peu lourd à digérer, mais succulent.
En bonus, le bêtisier de la Cuisine des Mousquetaires 

vendredi 23 janvier 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Des Gérard aux Cyril

D'ici peu, il faudra rebaptiser les Gérards de la télévision. Par exemple en Cyrils tant Cyril Hanouna semble bien représenter ce qui se fait de pire sur le petit écran. Je ne suis pas loin de partager cette opinion, mais c'est surtout une évidence au vu du palmarès de la 19e édition, dévoilé lundi soir en direct sur Paris Première. En plus de remporter haut la main le Gérard de l'animateur, le trublion de D8 s'est également imposé dans les catégories « Gérard de l’animateur qui a tellement réussi à squatter les programmes de sa chaîne qu’il va devenir encore plus difficile à déloger que l’État Islamique en Syrie » et « Gérard de l’animateur qui a visiblement dû réussir pour coucher ». 
Le roi de la soirée, absent on s'en serait douté, a pu se consoler en constatant que sa complice, Enora Malagré, en a également pris pour son grade. Sacrée pire animatrice du PAF, elle s'impose aussi dans une catégorie qui la définit à la perfection : « Gérard de l’animatrice qui avait toutes les qualités pour vendre du poisson à la criée, mais qui a préféré vendre de la soupe à la télé ». 
Émission méchante, les Gérards de la télévision permettent, une fois par an, de rire de bon cœur de présentateurs qui ordinairement nous énervent ou nous insupportent. Mais ce n'est que de l'humour. Pour preuve, ce lundi, deux animatrices ont joué le jeu. Alessandra Sublet, Gérard du paradoxe, en a profité pour régler ses comptes avec Thierry Ardisson. Quant à Valérie Damidot, malgré son échec au Gérard de l'accident industriel, elle est monté sur scène et a même fait de la figuration dans un sketch. Chapeau mesdames ! 

Chronique "De choses et d'autres" parue le 20 janvier en dernière page de l'Indépendant.

samedi 27 décembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Trop rares Gérards

gérard, télévision, hanouna, énora, morandiniHeureux d'achever 2014. Il est des années tristes et insipides que personne ne regrette. 2014 remporte le pompon. Le mondial de foot ? M'en foot complètement (en plus ce sont les Allemands qui ont gagné en finale...) Les élections municipales ? Les trois-quarts des Français ne se souviennent plus pour qui ils ont voté... Le retour de Sarkozy ? Même lui, j'en ai peur, tente déjà de l'oublier.
De 2015, dans moins d'une semaine, sortira un autre millésime. Enfin, c'est ce dont on essaie invariablement de se persuader fin décembre. Pour ma part, j'ai au moins une bonne raison de me réjouir (en dehors du fait que je pars une semaine en vacances) : le 19 janvier seront décernés les Gérard de la TV. Sorte de mise en abîme de la désespérante nullité de la majorité des émissions proposées sur l'essentiel des chaînes, il s'agit de récompenser d'un parpaing recouvert de peinture dorée "les pires programmes et animateurs". Vous pouvez déjà voter pour le pire animateur et la pire animatrice sur le site de Télé Loisirs.
gérard, télévision, hanouna, énora, morandiniJe sens que D8 va faire carton plein cette année. On trouve en effet dans les nominés Cyril Hanouna et Enora Malagré. Ils méritent largement de l'emporter face aux pâles Antoine de Caunes ou Karine Ferri. Et ils ont suffisamment d'humour pour se rendre à la cérémonie et recevoir leur trophée.
Mon seul regret : la disparition de Morandini. Mais je suggère aux organisateurs de lui décerner un Gérard d'honneur pour "l'animateur qui n'a plus d'émission, mais franchement tout le monde l'a oublié et notre santé mentale ne s'en porte que mieux".

mardi 15 avril 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Le Big Bang de la Force


Sheldon contre Dark Vador. Howard mieux que Yoda. Penny en compétition avec la princesse Leia. Les producteurs de la sitcom "The Big Bang Theory" viennent de signer un partenariat avec Georges Lucas.
Un épisode de la saison en cours sera un hommage au monde de Star Wars. Diffusion prévue aux USA le 1er mai, soit trois jours avant la "Journée Star Wars" le 4. Le feuilleton de ces geeks hilarants a souvent fait référence aux films de Lucas, même si Sheldon ne jure que par Flash.
Howard est le seul à avoir eu la chance de faire un petit séjour dans l'espace. Il sera certainement le plus à même de manier les sabres lasers prêtés par les techniciens de Lucas Films. Certaines fuites distillées dans la presse spécialisée laissent entendre que Sheldon a des visions de son mentor (le professeur Proton) et se retrouve, tel Luke Skywalker, sur la planète Dagobah, ce monde lointain de marécages et de forêts qui a servi de refuge à Yoda pendant son exil. Une photo circule sur la toile où trois des comparses (Howard, Sheldon et Raj) arborent de magnifiques T-shirts aux couleurs de la saga interstellaire. Après le tournage en studio, les scènes sont retravaillées par l'équipe des effets spéciaux de Georges Lucas.
En mariant l'univers caustique et savant de la série emblématique des années 2000 avec le monde de Star Wars, nouvel évangile des années 80, le résultat risque d'offusquer quelques intégristes de la Force. Mais ne boudons pas notre plaisir, car ce sera épatant, je n'en doute pas une seconde.

lundi 14 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE - La prison pour un simple bisou

Trois adolescents marocains
viennent de passer trois jours en prison. Leur crime : le garçon et la fille se sont embrassés sur la bouche devant leur collège et un ami, auteur de la photo, l'a publiée sur leur profil Facebook. Un simple baiser d'amoureux. Comme il s'en donne des millions chaque jour dans le monde entre jeunes de 14 et 15 ans. Un bisou, pas plus. Au Maroc c'est direct la prison et un procès pour « atteinte à la pudeur ». Si le Maroc a la réputation d'être très tolérant, il reste une chape religieuse difficile à briser. Il est interdit de s'embrasser en public dans un pays islamique. Samedi, après un appel relayé Facebook, quelques personnes ont organisé un « kiss-in » à Rabat en soutien aux jeunes accusés. Des couples se sont embrassés devant le Parlement. Mais pas longtemps car des contre-manifestants leur ont jeté des chaises trouvées sur une terrasse...

La Turquie aussi a la réputation d'être plus tolérante. Mais il ne faut pas aller trop loin dans le décolleté plongeant. La présentatrice d'une émission de variétés l'a appris à ses dépens. Sa robe noire, échancrée sur le devant, laissait deviner la courbe des seins. Un membre influent du parti au pouvoir a trouvé son attitude extrême car, en plus de dévoiler un brin de peau, elle dansait et souriait. Pas de prison pour Gözde Kansu, mais la porte. Sur le champ. Virée avec pertes et fracas par sa direction. Noëlle Noblecourt, une des premières speakerines françaises, licenciée en 1964 pour avoir dévoilé ses genoux, doit bien rigoler... 

Chronique "Net et sans bavure" parue en dernière page ce lundi en dernière page de l'Indépendant.

vendredi 22 février 2013

Billet - Boire la tasse sur TF1 avec Splash


Ce soir, sur TF1, finale de Splash. Le prototype d'émission se prêtant au buzz sur internet grâce aux réseaux sociaux ou à un extrait vidéo détourné.

Le principe : demander à des célébrités (enfin, des people de seconde zone, les habitués de la Ferme et autre téléréalité un peu dégradante) de sauter dans une piscine depuis un plongeoir. Cela commence à 3 mètres pour aller jusqu'à 10. Un jury note et (surtout) le public vote à coup de SMS surtaxés.
Dans le genre « mieux disant culturel » TF1 n'est jamais allé aussi bas. Quelques professionnels s'offusquent, Mireille Dumas trouve l'émission « monstrueuse ».
Sur Twitter aussi les commentaires fusent. Très méchant pour Dédo : « Splash sur TF1 aurait vraiment pu être une excellente émission. Mais ils ont laissé l'eau dans la piscine. » Les tenues des plongeurs aussi sont source de tweets. Clément Lefert, médaillé olympique, fait sensation dans un « mini short moulant taille 12 ans ».
L'émission permet également de se rincer l'œil, même si l'on se serait passé d'entrevoir un quart du téton droit d'Eve Angeli...

Pour se montrer dans ce genre de show, il faut avoir les nerfs solides. Le danger est réel et les retombées imprévisibles. Sheryfa Luna, en hésitant de très longues minutes est devenue la risée de Twitter. Mais finalement, refuser le grand saut serait peut-être le moins bête des choix. Peut-être que TF1 cherche tout simplement sa première « mort en direct », titre d'un film prémonitoire de Bertrand Tavernier ?    
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant.

mercredi 19 septembre 2012

Billet - Le Vinvinteur, nouvelle émission sur "la vie connectée"

Le Web va-t-il tuer la télévision ? Cette question taraude les intervenants des deux médias. Nouvel exemple avec la diffusion, dimanche soir, à 20 heures sur France 5, d'une émission sur les nouvelles technologie.

« Le Vinvinteur », présenté par Vinvin, est « le premier magazine de la vie connectée », une « émission qui partage tout ». Le pilote a été diffusé... sur le web. Les prochains numéros, sans doute en octobre, seront à l'antenne de France 5. Vinvin présente l'émission avec une caméra sur le front. Il montre ainsi l'envers du décor. Il présente un « journal du Veb » (avec un V qui veut dire Vinvin...) reprenant des infos fun. Rien de bien original.

Le reste est beaucoup plus novateur. Les internautes peuvent participer de plusieurs façons. En rédigeant un sketch d'une minute joué par Vinvin et Zazon. Pour le numéro 0, plus de 60 contributeurs se sont essayés à l'exercice. Vous pouvez aussi interpréter la musique du générique et envoyer l'enregistrement sur le site de l'émission. Enfin, participer à « l'instant Andy Warlol » en postant des photos de vos animaux de compagnie. Car eux aussi ont droit à leur quart d'heure de célébrité...

D'une durée de 26 minutes, ce premier magazine ne révolutionne pas le genre. Un mélange savamment dosé de fiction et d'information, saupoudré d'une forte dose de subjectivité (la caméra de Vinvin). Il devra faire ses preuves sur le côté interactif. Mais le tour n'est pas joué car la télévision est et restera toujours une grosse machine.

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant.