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lundi 13 février 2023

De choses et d’autres - Et à la fin…

Stupéfait. Je suis stupéfait de la réputation qui commence à coller aux basques de la France. Tout ça à cause de quelques joueurs de foot doués et chanceux.

Ma stupéfaction vient du fait que j’ai été incapable, hier, d’éviter les heures de louages dithyrambiques, sur toutes les radios, après la qualification en finale de l’équipe de Didier Deschamps. Notamment quand j’entends à plusieurs reprises des spécialistes affirmer que, désormais, la France du XXIe siècle a pris la place de l’Allemagne du foot de la fin du XXe.

Je m’en souviens parfaitement. Il y avait même une phrase sinistre pour résumer cet état de fait : « Et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne… » Malgré le beau jeu des autres équipes, le talent et la créativité, le réalisme allemand finissait toujours par l’emporter.

En France, cela nous arrangeait. Car on passait pour les gentils, les brillants qui, malheureusement, se faisaient écraser par le rouleau compresseur teuton. Chers Français, éternels seconds, mais souvent plus vertueux que les premiers. Et voilà que tout est inversé désormais. Face au Maroc, c’est la France qui était favorite. France qui a moins bien joué, selon les experts. Mais « à la fin, c’est la France qui gagne… »

Même scénario que face à l’Angleterre qui rate un penalty en fin de match. Avant, c’était le joueur français qui tapait 5 mètres au-dessus de la transversale…

Résultat, ce dimanche, l’immense majorité des centaines de millions de téléspectateurs seront pour l’Argentine de Léo Messi. Le sourire solaire de Mbappé ne suffira pas pour inverser la tendance et gagner la bataille de la sympathie. Mais qu’importe, diront les fans tricolores, du moment qu’à la fin…

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le vendredi 16 décembre 2022

dimanche 12 février 2023

De choses et d’autres - Stratégies d’évitement

En décembre dernier, donc, la France se mesurait au Maroc en demi-finale de la coupe du monde de football au Qatar. A l’heure où j’ai écris ces lignes, je ne connais pas le résultat. Facile, car le match n’a pas commencé. Il fut un temps où le foot et certains sports (le rugby ou la Formule 1) m’intéressaient un peu. J’aimais l’incertitude, la surprise. Pour cela, rien ne vaut le direct.

Mais à cause de mon métier, souvent, les soirs de matches ou les dimanches après-midi, lors d’un grand prix, je travaillais. Au journal. Avec dépêches d’agences en direct et parfois télé allumée. Pour profiter de l’événement, comme en direct, je programmais le magnétoscope (on parle d’il y a une vingtaine d’années) et utilisait de nombreuses stratégies d’évitement pour ne pas connaître le score final, au moment du visionnage, quelques heures plus tard, de retour à la maison. Pas toujours facile. Mais faisable.

Par chance, je ne me passionne plus du tout pour le sport. Mieux vaut pour moi, car désormais il est plus compliqué de rester déconnecté. Samedi dernier, par exemple, pendant que près de 18 millions de personnes regardaient le match contre l’Angleterre, en direct, j’étais en train de profiter des derniers épisodes de Mercredi, la série géniale de Tim Burton, sur Netflix. Mais, à plusieurs reprises, mon téléphone a bipé. Pour donner le score à la mi-temps ou le nom des buteurs. Si j’y jette un œil, terminé le suspense.

De toute manière, à la fin, les explosions des feux d’artifices et quelques klaxons dans la rue m’ont clairement indiqué qui l’avait emporté. Alors hier, la France ou le Maroc ? Vous ne l’apprendrez pas en lisant ces lignes et en toute vraisemblance, vous le savez déjà.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le jeudi 15 décembre 2022

mercredi 28 septembre 2022

De choses et d’autres - L’adieu au Mondial

Peu banale la position prise par le Quotidien de la Réunion. Ce journal a décidé de ne pas couvrir la coupe du monde de football se déroulant au Qatar. Au nom des valeurs défendues par ce journal lancé, il y a près de 50 ans, pour apporter du pluralisme dans l’information de ce département d’outre-mer de l’océan Indien. Pas un article, pas de publicité des sponsors, rien. Boycott complet.

Pour le journal, « Cette Coupe du monde cristallise des atteintes intolérables à la dignité et aux libertés humaines, elle a piétiné les droits des travailleurs et des minorités et balayé le respect de l’environnement. » Cette décision radicale va forcément mécontenter des lecteurs, mais elle sera peut-être suivie d’autres prises de conscience de l’indécence de la situation.

Déjà, des personnalités ont nettement pris leurs distances avec ce mondial. Vincent Lindon et surtout Eric Cantona, icône légendaire du milieu du ballon rond, ne veulent pas en entendre parler. Mais il ne faut pas rêver. Il se trouve encore de très nombreux influenceurs pour glorifier le pays, ses pratiques, son fric qui coule à profusion. Et quoi qu’il arrive, les millions d’euros de retombées font que la compétition se déroulera.

Libre à chacun de se positionner. Personnellement, j’ai la chance de peu m’intéresser au sport. Je me contenterai de rire et me moquer des quelques scandales qui émergeront à la marge de la compétition. Car si je suis totalement hermétique au génie footballistique des millionnaires en culottes courtes, je me réjouis quand ils dépassent les bornes, genre sextape, chantage, maraboutage ou grève dans un bus.

Je suis confiant, même en hiver, même au Qatar, une ou deux affaires viendront écorner l’image de ce sport déjà bien dévalorisé.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le vendredi 16 septembre 2022

mercredi 7 septembre 2022

De choses et d’autres - Pas la même équipe

Nouvelle polémique autour du ballon rond. Pour une fois, les frasques des millionnaires du foot ou les dérives sociales et climaticides de la coupe du monde au Qatar n’y sont pour rien.

C’est du foot plaisir qui pose problème. Cette envie qu’on a tous, un jour ou l’autre, de jouer une partie cool, sans pression, juste pour le plaisir de courir un peu, de faire des passes et, si possible, de marquer.


Le problème est de savoir si on peut jouer avec n’importe qui, même son pire ennemi, ce contre quoi on lutte pied à pied au quotidien. Le cas de conscience s’est posé aux députés de gauche, quand ils ont appris qu’ils devraient faire équipe et donc porter le même maillot que des élus du Rassemblement national. Logiquement, ils ont refusé.

Hors de question d’offrir de belles images de fraternité, de joie et de convivialité avec ceux qui, il ne faut jamais l’oublier, ont apporté dans l’hémicycle leurs idées d’exclusion, de préférence nationale et de stigmatisation des étrangers.

Car un député Rassemblement national, même en short, reste un représentant du parti politique français directement issu d’une formation au passé sulfureux, aux dirigeants maintes fois condamnés pour racisme ou révisionnisme. Jouer au foot avec eux, comme si de rien n’était, ce n’est qu’une nouvelle façon de dédiaboliser la formation politique d’extrême droite.

Et ceux qui, aujourd’hui, crient à la faute politique d’une gauche intransigeante et trop radicale devront s’en souvenir, dans quelques années, quand ils passeront place Pierre Sergent pour se rendre au stade Jean-Marie Le Pen, juste à côté du square Pétain.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le vendredi 30 septembre 2022

vendredi 10 août 2018

BD - Foot et fric : ménage dangereux


Si vous n’êtes pas rassasié de foot après la victoire de la France en Russie, découvrez les coulisses peu reluisantes de la vie d’un footballeur professionnel. Un album BD sous forme de thriller mais qui s’apparente plus au reportage dessiné tant les faits racontés semblent fréquents dans ce milieu gangrené depuis des années par les sommes astronomiques en jeu.

Lucas DiLucca fait partie des rares qui ont allié talent, chance et circonstances favorables. Issu d’un milieu modeste, il bosse pour transformer son rêve, devenir joueur de foot pro, en réalité. Et il devient une star. Celle du club de la capitale, engagé sur plusieurs fronts, du championnat à la Ligue des Champions. Gros salaire, Ferrari, pas de femme mais une « régulière » tarifée, belle et discrète.

Tout se complique quand un intermédiaire le contacte. Contre une valise de billets, il lui demande de moins bien jouer dans le prochain match. Lucas refuse et au contraire brille en marquant un but. Seconde phase : intimidation. Mais l’attaquant a du répondant.

Un roman graphique de Matz (scénario) et Lem (dessin) remarquablement documenté, impitoyable pour le foot en général, et surtout l’arbitrage...

➤ « Arrêt de jeu », Casterman, 16,50 €

vendredi 14 avril 2017

BD : Le rugby raconté par Bouzard, un fan de foot



Guillaume Bouzard est un fou de foot. Humoriste reconnu, il a également signé des gags sur ce sport se jouant uniquement avec les pieds. Quand une maison d’édition lui demande d’aller assister à un match au Camp Nou, il jubile. Seule condition : ne pas se renseigner à l’avance sur la rencontre qu’il aura la joie de voir. Il endosse son plus beau maillot du Barça et se rend à Barcelone. Surprise, le stade est plein... de Français. Et les cages de foot ont disparu... En ce 24 juin 2016, c’est la finale du Top 14 de rugby à XV qui est délocalisée pour cause d’Euro de foot en France. Passé cette introduction, teintée de déception, Bouzard se met au service de la collection et raconte toute l’histoire de ce sport réputé violent. Et ce n’était pas une image aux débuts, quand il n’y avait pas de règles et qu’un participant a pénétré sur l’ère de jeu armé d’une hache. Depuis le rugby s’est civilisé, discipliné, professionnalisé. Mais cela n’empêche pas le bon esprit, la 3e mi-temps et l’excellente ambiance dans les tribunes. Bouzard n’en ressort pas forcément convaincu, mais il aura au moins fait passer le message dans cette jolie collection de vulgarisation toute en BD.
➤ « Le rugby » (collection La petite bédéthèque des savoirs, n° 15), Le Lombard, 10 €

vendredi 31 mars 2017

De choses et d'autres : « Bogoss » raté

Il plaît à toutes les femmes de la planète, paraît-il. Le symbole absolu du « bogoss » (beau gosse en parler jeune) accomplit des miracles au Real de Madrid et signe CR7, comme ses initiales et le numéro floqué sur son maillot.
Christiano Ronaldo est l’objet d’un tel engouement que l’aéroport de Madère, son île d’origine, vient d’être rebaptisé à son nom. Une cérémonie officielle doublée de la présentation d’une sculpture à l’effigie de la vedette du jour. Du moins en théorie. Les invités ont eu toutes les peines du monde à reconnaître dans ce visage aux yeux décalés et à la bouche tordue le portrait de la gravure de mode dont la publicité engendre la majorité des revenus.
S’il existe des logiciels de retouches photographiques pour gommer les imperfections, le sculpteur local Emanuel Santos fonctionne à l’opposé. Le beau, il le rend disgracieux. Pour seule excuse, il a déclaré : « Même Jésus ne plaisait pas à tout le monde. » Et pour vous faire une idée, circule sur Twitter ce montage de la statue et de la photo (truquée) qui aurait pu servir de base à la sculpture. De quoi tuer dans l’œuf pas mal de vos fantasmes, mesdames.

jeudi 16 juin 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Quand on n'a que l'humour...

david guetta,euro,foot,ouverture
Difficile en ce moment de trouver des sujets de chroniques légers et dérisoires. Comme si l'actualité se liguait contre le plumitif qui s'efforce d'arracher un sourire au lecteur assailli par les attentats, les grèves et autres exactions de casseurs ou hooligans russes.
Sans compter les enfants de Fallouja ou les femmes condamnées à la prison dans certains pays au simple prétexte qu'elles ont déposé plainte pour viol.
Alors il reste l'Euro de foot. Mais même là, il convient de se méfier car se moquer des Bleus n'est pas dans l'air du temps. La pensée unique nous oblige à les soutenir et les trouver merveilleux. Du moins tant qu'ils gagnent. Heureusement cet Euro 2016 offre suffisamment d'à-côtés pour fournir matière à plaisanter. La cérémonie d'ouverture par exemple avec la prestation discordante du chanteur Will.i.am. Digne des bêtisiers de la Nouvelle Star.
Et puis David Guetta apparaît dans le rond central, sourire figé de benêt et doigt en l'air. "Mais pour une fois il semble avoir les cheveux propres", glisse perfidement mon épouse. La prestation originale, lamentable de l'avis général, devient carrément risible avec la parodie postée par un internaute sur Facebook. Il a juste rajouté la voix off, imaginaire, de Guetta interrogeant les millions de pigeons : "Voulez-vous me regarder appuyer sur des boutons ?" "Yeah, je suis tellement riche !".
Dans un autre style, un défenseur turc a crevé l'écran. Sur le but (superbe) de Modric pour la Croatie, il est très occupé à... se recoiffer. La gravure de mode risque de rester sur la touche au prochain match.

samedi 21 mai 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Faux blockbuster

foot, euro, footballersSurprise hier dans ma boîte mail. Un certain Mike Grey annonce la sortie de "The Footballers", son nouveau film, en salles le 27 mai. Présenté comme le blockbuster "le plus spectaculaire de tous les temps", ce "nouveau chef-d'œuvre de Mike Drey" (dixit le communiqué de presse) "marquera les esprits sur Terre, comme ailleurs." Critique ciné à mes heures perdues, je ne résiste pas à l'envie de visionner la bande annonce, d'autant que la description du casting, en toute simplicité, se résume à un laconique "les joueurs de l'équipe de France de football".

Pour l'action, on repassera, la demi-minute d'images se contente de gros plans sur des armures et les regards pénétrants de quelques footballeurs. Le pitch du film est délirant : "dans un futur éloigné, une race extra-terrestre est parvenue à retourner les machines contre les hommes. Dernier rempart de l'humanité, l'Équipe de France de football". Olivier Giroud, Bacary Sagna ou Antoine Griezmann en super-héros, il faut oser.
On suspecte la grosse supercherie avec l'interview du réalisateur totalement inconnu. Il explique avoir voulu tourner sur Mars, mais que l'équipe technique a rechigné. "Le prix des billets... Pourtant j'ai des Miles", dit-il, sérieux. Le canular devient évident quand on cherche des infos sur le fameux Mike Drey. Wikipédia nous prévient que sa page a été effacée le 17 mai pour "informations non vérifiées".

Dommage au final car "The Footballers", "épopée cosmique, aux allures futuristes où le football n'est plus seulement un sport, mais une force supérieure" m'aurait certainement fait rire.

vendredi 20 mai 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : L'argent du ballon rond

foot, télévision, m & m's
Dans moins d'un mois, l'Euro de foot va tout balayer. La compétition se déroule en France, donc aux oubliettes la loi Travail, la courbe du chômage et autres primaires (à droite comme à gauche). Le ballon rond, à condition que les Bleus ne nous infligent pas une sortie prématurée, risque d'occuper tous les esprits.
Premier signe de cet engouement : les produits siglés "bleu-blanc-rouge" dans les grandes surfaces. Les prospectus trouvés dans ma boîte aux lettres hier en sont remplis. Visiblement, pour profiter de la compétition, un nouveau téléviseur s'impose. Des dizaines et des dizaines de pages proposent des écrans, de 60 cm à près de 2 m, assortis de quantité de spécificités techniques parfois absconses (certains promettent "600 PQI" et d'autres "1 200 PPI"). Un modèle signale fièrement "Dalle 100 Hz pour une fluidité optimale des images !". Dalle ? Franchement, j'y pige que "dalle".
Pour vous plonger dans le bain complet, n'hésitez pas à acquérir les accessoires du supporter (à partir de 1,49 euro). Chapeau, lunettes, confettis ou perruque. Le tout en version tricolore évidemment. Il existe aussi des drapeaux, des porte-clés, des mugs et des chopes. Ces derniers ustensiles s'avèrent particulièrement utiles les soirs de matches.
Mais la palme de l'originalité revient aux célèbres friandises "M & M's" avec la commercialisation d'une édition limitée. Un paquet de 1 kg composé de dragées bleu-blanc-rouge. Pour éliminer tout ça, n'oubliez pas d'acheter un ballon et de tenter quelques dribbles devant votre écran.

mardi 16 février 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : La beauté du sport

aurier, blanc, psg, foot, fiotteDepuis longtemps, les exploits des footballeurs me laissent indifférent. Exploits sportifs j'entends. Car pour le reste, j'avoue ma faiblesse face à leurs multiples écarts de conduite. De l'affaire Zahia à la fameuse sextape de Valbuena (doublée de la suspicion de chantage reprochée à Benzema), ces infatigables travailleurs du pire alimentent régulièrement la rubrique faits divers.
Et quand on croit avoir touché le fond, il se trouve toujours un petit rigolo pour en remettre une couche. Je n'avais jamais entendu parler de Serge Aurier, défenseur du Paris Saint-Germain, avant-hier matin. Mais il entre avec fracas dans le club des sportifs qui gagneraient à jouer à la baballe plutôt que de l'ouvrir. Le fameux Serge Aurier, sur une plateforme de vidéo en ligne très appréciée des jeunes, répond aux questions des internautes en direct. Inconscience ou provocation ? Au lieu de la tourner sept fois dans la bouche, il ignore la langue de bois. Laurent Blanc ? "une fiotte", Zlatan ? "Une gentille bête", le goal Sirigu ? "Il est guez" (comprendre nul.) En résumé, un coéquipier de rêve. Cependant, comme toujours sur internet, quelques vigies bienveillantes enregistrent la séquence et la rediffusent à tire-larigot.
Conséquence, Serge Aurier tente le coup du démenti, il se pose en victime d'un trucage vidéo et sonore. Malheureusement pour lui, si l'arbitrage vidéo n'a toujours pas droit de cité sur les terrains de foot, dans la vraie vie, il reste un moyen très prisé pour faire comprendre à un malotru qu'il est allé un peu trop loin.

vendredi 16 octobre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Le poids du sport

Ils gagnent des millions à jouer à la baballe mais ne se distinguent pas toujours par leur discernement. Qui ? Les sportifs de haut niveau évidemment. Pour un Michel Platini qui allie parfaitement intelligence du jeu, conduite de la balle et reconversion sonnante et trébuchante, combien de Ribery et autres Griezmann ?
Prenons le cas de ce dernier. Sélectionné en équipe de France la semaine dernière, il joue (excellemment d'ailleurs), contre l'Albanie. Une victoire marquée par le retour de Benzema dans le rôle du serial-buteur. Du serial-blessé aussi, touché aux ischio-jambiers. Une blessure causée, d'après un quotidien espagnol, par la démonstration de joie de Griezmann. Benzema, après son second but, salue le public, cool, relâché, détendu. Griezmann, tout à sa joie, lui saute sur le dos sans prévenir. L'avant-centre du Real de Madrid s'écroule sous le poids, une grimace sur le visage. Blessé par son propre coéquipier, en dehors de toute action de jeu, difficile d'imaginer plus débile !
Par chance, les rugbymen sont moins démonstratifs. Imaginez, un essai inscrit par Morgan Parra. Il se faufile entre les « gros » et va aplatir entre les poteaux. Il se relève et un de ses coéquipiers, comme Griezmann, lui bondit sur le râble pour le féliciter. Pas de chance, c'est Uini Atonio. 145 kg lancés contre 78 à l'arrêt, bonjour les dégâts. A ce rythme, la Namibie arriverait en finale les doigts dans le nez. Pas au score, mais faute de combattants, l'équipe d'en face se décimant méthodiquement à chaque explosion de joie.

mardi 22 juillet 2014

BD - Droit au but, le minot a grandi


Si la coupe du monde nous a fait vibrer, notamment les plus jeunes, c'est on ne peut plus normal. Avant de passer en équipe nationale, les joueurs se font une réputation et un palmarès en clubs. Prenez Valbuena par exemple. S'il n'avait pas brillé avec l'Olympique de Marseille, comment ce joueur « format poche » aurait-il pu accéder au plus haut niveau ? La série « OM droit au but ! » raconte en filigrane cette belle aventure. Nino est un minot de Marseille. Il se passionne pour les résultats de son équipe fétiche. Joue un peu, progresse et finalement intègre l'équipe des jeunes de l'OM. Son évolution est le fil rouge de la série dessinée par Garréra sur des scénarios d'Agnello et Davoine
Le 11e tome, « La victoire au bout des crampons » montre Nino devenu capitaine de l'équipe et pièce maîtresse pour aller au bout du rêve, la finale du tournoi Football Génération. Mais il risque de manquer les derniers matches car le coach des pros, José Anigo, l'a repéré et voudrait lui donner une chance au plus haut niveau. Et pas contre n'importe quel club : le Barça en personne. Nino va donc se frotter à Messi et Neymar, le temps d'un match d'anthologie.

« Droit au but » (tome 11), Hugo, 10,45 €

samedi 21 juin 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Faux foot

Avez-vous regardé
le match de l'équipe de France hier soir ? Ce matin tout le monde va parler du résultat (que je ne connais pas encore car cette chronique est écrite bien avant le coup d'envoi). Mais on peut aussi briller en société sans passer sa soirée à écouter les commentaires horripilants de TF1 et regarder onze Bleus en shorts courir après la baballe comme de jeunes chiens aussi fous que bêtes.
Pour France-Honduras, le site internet satirique bilboquet-magazine.fr a publié un savoureux article intitulé "Neuf points pour faire croire à votre entourage que vous avez suivi le match". Pratique, mais totalement au second degré.
Pourtant je suis persuadé qu'un résumé succinct et circonstancié de la rencontre rendrait service à quelques-uns. J'imagine parfaitement la scène. "Chérie, ce soir je ne vais pas t'infliger le match. Je vais le regarder avec des potes dans un bistrot". L'épouse, subjuguée par tant de prévenance, ne se doute certainement pas que son homme préfère, de loin, les dessous affriolants de sa maîtresse aux jambes poilues des pros du ballon rond.
Et si par malheur le lendemain l'épouse, quand même un peu soupçonneuse, réclame des détails, l'antisèche permettra à l'infidèle d'avoir un alibi en béton.
A l'arrivée, j'ai l'impression que ces matches de l'équipe de France, de grande communion nationale, se transforment en vaste entreprise de tromperie. Car l'inverse est probablement vrai. L'épouse délaissée par le fan de foot a de fortes chances de se consoler dans les bras... d'un rugbyman.

Chronique "De choses et d'autres" parue ce samedi matin en dernière page de l'Indépendant

lundi 5 mai 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - De l'importance d'apprendre à être perdant

« Une seule chose importe : apprendre à être perdant ! » Cet aphorisme de Cioran, devrait être enseigné par tous les professeurs de sport de la planète. Encore plus forte que « l'important, c'est de participer » de Coubertin, cette réflexion d'un philosophe qui n'a probablement jamais assisté à un seul match de rugby de sa vie devrait cependant suffire à redonner un peu de baume au cœur des supporters catalans. Après plus d'un siècle dans l'élite, redescendre ne peut que renforcer le club, lui donner une nouvelle expérience dont il ressortira grandi, plus solide.
De tous temps les perdants ne sont pas toujours ceux que l'on croit. Prenez Raymond Poulidor, souvent second, il a toujours été plus populaire que les coureurs cyclistes qui le précédaient sur la ligne d'arrivée. Un échec, comme un succès, n'est jamais définitif. Ce n'est qu'un passage.
Et puis, il y a plus mal loti que l'USAP. Le Stade Rennais par exemple. Depuis 1971, le club n'a plus gagné un seul trophée. Samedi soir, en finale de la Coupe, face à Guingamp, bis repetita de celle de 2009. Rennes revient bredouille du Stade de France. L'autre club breton s'impose. Mais est toujours menacé de relégation en Ligue 2.
On monte, on descend, on gagne, on perd... La glorieuse incertitude du sport (mise à mal, il est vrai, par les millions du PSG) fait tout le sel de la compétition. Si tout était écrit d'avance, quel intérêt à se déplacer au stade, à regarder un match à la télévision, lire les analyses et décortiquer les classements dans le journal ?

Chronique "De choses et d'autres" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant

vendredi 3 janvier 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - De l'importance du sens du coq tricolore...

Superstitieux, les footeux ? Pas plus que le commun des mortels. En revanche, les observateurs du monde du ballon rond (et des comptes en banque bien remplis) le sont, eux. A la limite du pathétique, en découvrant le dernier billet du blog "Panthéon Foot" hébergé par l'Express. "Le coq tricolore est-il une girouette ?", s'interroge le rédacteur.

Et de remarquer, sur le maillot des Bleus, l'orientation changeante du coq. Parfois, il regarde vers l'extérieur. D'autres vers l'intérieur. Une recherche dans les archives photos et tous les spécialistes respirent : le nouveau maillot de l'équipe de France - celui du prochain Mondial au Brésil n arbore un "coq intérieur". C'était le cas en 1998 et en 2000, années victorieuses. Raymond Kopa en 1958 portait lui aussi un coq tourné vers l'intérieur.
Le cas inverse augure une grosse catastrophe. Genre Afrique du Sud et sortie d'Anelka contre l'entraîneur Domenech. Ou fiasco complet en 2008 et élimination dès le 1er tour.
Certains footballeurs ne jouent pas sans leur gri-gri fétiche, comme ces vieilles paires de chaussettes repérables à 10 mètres pour cause d'odeur soutenue, mais le coup du sens du coq, c'est vraiment faire une croix sur le beau jeu et le travail en amont. Si l'affaire s'annonçait aussi simple, les Bleus afficheraient une dizaine d'étoiles à côté de leur coq, tourné dans le bon sens.
A moins que toute cette démonstration ne serve au rédacteur qu'à placer cette savoureuse sortie (de jeu) : "Souhaitons qu'au Brésil, avec un coq bien orienté, nous puissions au moins sortir des poules."

jeudi 3 octobre 2013

NET ET SANS BAVURES - Rouge direct

Il y a deux ans, un match de la ligue des champions avec l'Olympique de Marseille attirait des millions de téléspectateurs sur TF1. Le foot à haut niveau ayant choisi la solution sonnante et trébuchante des chaînes payantes, rares sont ceux qui ont vu le naufrage des Marseillais mardi dernier. D'autant que Bein Sports ne passe pas sur tablette. Un tweet de Guy Carlier (humoriste parfait si l'on oublie qu'il aime le foot et Johnny Hallyday) m'a permis d'assister à la Berezina des Olympiens face au mur jaune et noir (exemple type de jargon sportif que seuls les initiés comprennent...).
Carlier demande à ses abonnés s'il n'existe pas un moyen simple de voir le match sur un « site exotique ». Après quelques tâtonnements il donne la solution qui tient en deux mots « rouge direct ». Je découvre alors la face cachée des retransmissions de foot sur le net.
Si les grands groupes audiovisuels paient des millions pour détenir l'exclusivité, des petits malins, tels des parasites, récupèrent les images et les diffusent en streaming sur leurs « sites exotiques ». Certes, il ne faut ni attendre de la haute définition, ni être allergique aux images figées par manque de bande passante. Mieux vaut également ne pas abhorrer les publicités incrustées un peu partout autour de l'image, voire dedans. Toujours possible de zapper. Par exemple le match Dortmund-Marseille était diffusé sur une dizaine de sites, mais les pubs s'en retrouvent démultipliées...
Bon, on ne va pas se plaindre en plus. C'est gratuit. Très malhonnête, mais gratuit.  

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le jeudi 3 octobre. 

samedi 2 février 2013

Billet - La retraite dorée d'un certain David Beckham


Vous êtes saturé de mariage pour tous et de guerre au Mali ? Rassurez-vous, une autre information brûlante a détrôné hier, en quelques minutes, ces sujets : David Beckham signe au PSG !  Et ne me dites pas que ce n'est pas important ! Sur internet, de Twitter à Facebook, il n'y en a que pour le bad boy et sa Posh chérie. Réflexions sanglantes, comme si toute la toile est devenue marseillaise. Les plaisanteries fusent de toutes parts sur « la précarité des footballeurs, un CDD de six mois c'est peu » ou la création d'une nouvelle « maison de retraite de luxe : le PSG ».
Quelques-uns saluent le gros coup de com' du Qatar, mais beaucoup préfèrent dénigrer, jouer du sarcasme (et nous faire rire au passage). Sur la page Facebook de l'Indep, Chris Tophe fait remarquer que Beckham a « besoin de cannes anglaises pour se déplacer, mais à part ça... ». Très méchante, cette réflexion de @lapuss sur Twitter « Avec une femme désagréable et prétentieuse, il était temps qu'il signe à Paris en fait. »

Même les célébrités dénigrent cette signature. Jean-Michel Apathie, éditorialiste politique, ose « Beckham qui court maintenant moins vite que moi va signer au PSG. Ah ça, les Qatari, ils ne savent pas comment le dépenser leur argent. »

Toujours dans la veine « troisième âge », @LaMortLaVraie signale que le PSG devient un « exemple à suivre pour les entreprises qui n'embauchent pas de seniors. »
A ce rythme, Codorniou va revenir au Racing et Lièvremont à l'USAP...

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant.