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samedi 20 juillet 2024

Un manga (français) - Live Memorium

 

Dans un futur proche, Tomasu, 30 ans, vit toujours chez sa mère. Il est comptable dans une société qui fabrique des poupées sexuelles. Harcelé depuis son plus jeune âge, il est toujours malmené par ses collègues et son patron. Déboussolé après la mort brutale de sa mère, il décide de tester le Live Memorium, une machine qui vous replonge dans vos souvenirs.

Pour retrouver sa mère. Mais ce sont d’autres souvenirs qui vont remonter à la surface, transformant Tomasu.
Un manga en noir et blanc écrit part Miki Makasu et dessiné par Benoît Bourget au style cassant, parfait pour l’ambiance paranoïaque et violente de cette histoire qui fait frémir.

« Live Memorium », Glénat, 208 pages, 18,95 €

mercredi 10 janvier 2024

Des dessins : Un peu de la France, façon Sempé


En 2001, Sempé publiait Un peu de Paris, recueil qui donnait de la capitale une vision empreinte de tendresse souriante et de nostalgie légère.

La même démarche, la même approche président à l’inspiration des dessins réunis dans ce nouvel album où l’auteur (re) visite la France à sa manière, une France plus souvent rurale qu’il n’y paraît, et où il fait encore bon vivre à condition de savoir prendre son temps et de respirer à fond. Car Sempé est un authentique poète, même si son crayon forme plus volontiers des images que des phrases…

« Un peu de la France », Folio, 144 pages, 8,10 €

dimanche 8 octobre 2023

BD - Gauchistes manipulés en prévision du "Grand soir"


Ceux qui trouvent les députés de La France Insoumise un peu trop extrémistes devraient réviser leur histoire de France contemporaine. Notamment les années 70 et 80, quand l’extrême gauche ne siégeait pas au Parlement mais battait le pavé, attaquait les banques et enlevait les symboles du grand capital.

En suivant le parcours militant de trois jeunes militants de la Gauche Prolétarienne, Philippe Richelle et Pierre Wachs (scénario et dessin) redonnent vie à cette période où les idéaux et le désir du Grand Soir (la révolution ouvrière triomphe comme en Chine populaire) ont donné l’envie à certains d’utiliser la violence.


On apprend surtout dans ce roman graphique en noir et blanc que ces idéalistes ont beaucoup été manipulés par la police gaulliste et les renseignements généraux. Certaines actions ont directement été fomentées dans les cabinets ministériels, pour affaiblir le Parti communiste trop proche du pouvoir puis discréditer ces mouvements qui prenaient un peu trop d’ampleur dans les couches populaires.

Au final, si certains militants ont abandonné leurs idéaux et ont simplement profité d’une vie simple de gentils bourgeois, d’autres ont franchi la ligne jaune et multiplié les actions spectaculaires, basculant dans le terrorisme pur et dur d’Action Directe. Une BD très documentée (comme toujours avec Philippe Richelle), au style graphique épuré pour mieux faire passer cette ambiance un peu vintage du siècle dernier.

« Le grand soir », Glénat, 200 pages, 25 €

mardi 12 septembre 2023

BD - Héroïnes françaises


Elles ne sont pas dans les manuels d’histoire de France. Pourtant elles ont compté à leur époque et méritent d’être sorties de l’oubli. Il y a Jeanne d’Arc ou Catherine de Médicis, mais pourquoi ne pas faire aussi l’apanage de Christine de Pizan ou de Dhuoda, aristocrate carolingienne installée à Uzès, mariée à Bernard de Septimanie et qui a écrit vers 841 pour son fils aîné un manuel lui expliquant ses devoirs moraux, spirituels et féodaux. Et des femmes remarquables tombées dans l’oubli, il y en a des dizaines.


Sandrine Mirza (scénario) et Blanche Sabbah (dessin), tentent de les réhabiliter dans ce gros volume reprenant par ordre chronologique la situation des femmes dans la société française. Une grand-mère érudite explique à ses petits enfants (un garçon et une fille vivant de nos jours, responsables et sensibilisés au statut des femmes), les avancées et reculs pour ce qui reste, quoi qu’il arrive, un peu plus de la moitié de l’humanité.

C’est passionnant car chaque page apporte une information (voire plus) remettant en perspective la lutte actuelle des féministes trop souvent caricaturées par les hommes, encore et toujours au pouvoir. Et la logique voudrait que certaines militantes d’aujourd’hui, décriées, agressées et moquées à longueur de journée seront certainement citées dans la réédition de cet album dans un petit siècle.

« Histoire de France au féminin », Casterman, 144 pages, 17,95 €

lundi 13 février 2023

De choses et d’autres - Et à la fin…

Stupéfait. Je suis stupéfait de la réputation qui commence à coller aux basques de la France. Tout ça à cause de quelques joueurs de foot doués et chanceux.

Ma stupéfaction vient du fait que j’ai été incapable, hier, d’éviter les heures de louages dithyrambiques, sur toutes les radios, après la qualification en finale de l’équipe de Didier Deschamps. Notamment quand j’entends à plusieurs reprises des spécialistes affirmer que, désormais, la France du XXIe siècle a pris la place de l’Allemagne du foot de la fin du XXe.

Je m’en souviens parfaitement. Il y avait même une phrase sinistre pour résumer cet état de fait : « Et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne… » Malgré le beau jeu des autres équipes, le talent et la créativité, le réalisme allemand finissait toujours par l’emporter.

En France, cela nous arrangeait. Car on passait pour les gentils, les brillants qui, malheureusement, se faisaient écraser par le rouleau compresseur teuton. Chers Français, éternels seconds, mais souvent plus vertueux que les premiers. Et voilà que tout est inversé désormais. Face au Maroc, c’est la France qui était favorite. France qui a moins bien joué, selon les experts. Mais « à la fin, c’est la France qui gagne… »

Même scénario que face à l’Angleterre qui rate un penalty en fin de match. Avant, c’était le joueur français qui tapait 5 mètres au-dessus de la transversale…

Résultat, ce dimanche, l’immense majorité des centaines de millions de téléspectateurs seront pour l’Argentine de Léo Messi. Le sourire solaire de Mbappé ne suffira pas pour inverser la tendance et gagner la bataille de la sympathie. Mais qu’importe, diront les fans tricolores, du moment qu’à la fin…

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le vendredi 16 décembre 2022

dimanche 12 février 2023

De choses et d’autres - Stratégies d’évitement

En décembre dernier, donc, la France se mesurait au Maroc en demi-finale de la coupe du monde de football au Qatar. A l’heure où j’ai écris ces lignes, je ne connais pas le résultat. Facile, car le match n’a pas commencé. Il fut un temps où le foot et certains sports (le rugby ou la Formule 1) m’intéressaient un peu. J’aimais l’incertitude, la surprise. Pour cela, rien ne vaut le direct.

Mais à cause de mon métier, souvent, les soirs de matches ou les dimanches après-midi, lors d’un grand prix, je travaillais. Au journal. Avec dépêches d’agences en direct et parfois télé allumée. Pour profiter de l’événement, comme en direct, je programmais le magnétoscope (on parle d’il y a une vingtaine d’années) et utilisait de nombreuses stratégies d’évitement pour ne pas connaître le score final, au moment du visionnage, quelques heures plus tard, de retour à la maison. Pas toujours facile. Mais faisable.

Par chance, je ne me passionne plus du tout pour le sport. Mieux vaut pour moi, car désormais il est plus compliqué de rester déconnecté. Samedi dernier, par exemple, pendant que près de 18 millions de personnes regardaient le match contre l’Angleterre, en direct, j’étais en train de profiter des derniers épisodes de Mercredi, la série géniale de Tim Burton, sur Netflix. Mais, à plusieurs reprises, mon téléphone a bipé. Pour donner le score à la mi-temps ou le nom des buteurs. Si j’y jette un œil, terminé le suspense.

De toute manière, à la fin, les explosions des feux d’artifices et quelques klaxons dans la rue m’ont clairement indiqué qui l’avait emporté. Alors hier, la France ou le Maroc ? Vous ne l’apprendrez pas en lisant ces lignes et en toute vraisemblance, vous le savez déjà.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le jeudi 15 décembre 2022

vendredi 10 juillet 2020

Beaux livres - Un « pavé » lumineux



Michel Hérold a coordonné la publication de cette somme sur les vitraux du Midi de la France. Un beau livre entrant de plus dans « la publication exhaustive des vitraux antérieurs à la Révolution encore conservés, ou documentés en France ». 

Un pavé de plusieurs kilos pas forcément réservé aux passionnés. Car localement on découvre les richesses anciennes et récentes de cet art si particulier du vitrail. S’il n’y a que 5 pages sur les Pyrénées-Orientales (essentiellement les vitraux retrouvés du Palais des rois de Majorque), l’Aude est la section la plus copieuse avec pas moins de 40 pages sur les trésors de Carcassonne et Narbonne. 

Un livre qui permet aussi de découvrir des vitraux plus récents, comme la fresque du grand escalier du Palais consulaire de Perpignan ou les vitraux de la maison dite des trois nourrices à Narbonne. 

« Les vitraux du Midi de la France », Presses universitaires de Rennes, 400 pages, 45 € 

mercredi 12 septembre 2018

Chronique - Montrez ce Noir que je ne vois pas

Comme les États-Unis, la France peut s’enorgueillir d’être multicolore. Exemple dans le sport où la couleur de peau n’interpelle plus personne, des sociologues affirmant même que le Français moyen s’identifie parfaitement à Ngolo Kanté. Aux USA les tensions raciales existent toujours mais s’adresser à toutes les minorités reste un passage obligé si l’on veut toucher largement la population.

Une grande école française (Emile-Cohl à Lyon) vient d’en faire les frais, victime d’une agence de communication américaine peu regardante sur l’utilisation des logiciels de retouche photographique. Désireuse de s’implanter outre-atlantique, l’école demande à l’agence de réaliser une plaquette sur ses enseignements. Et de l’illustrer avec des photos d’élèves.

Sur ces fameuses photos figurent bien quelques Asiatiques mais pas un seul Noir. Pas grave, un coup de palette graphique et voilà trois ou quatre étudiants devenus beaucoup plus basanés. Les Américains n’y auraient vu que du feu mais la photo trafiquée est revenue en France. Et certains élèves se sont reconnus. Non ils n’ont pas abusé des UV. Oui il s’agit d’un trucage.

Embarras du côté de l’école. Le contrat avec l’agence est suspendu.

Reste que la réalité, si elle ne nous saute pas aux yeux, était flagrante pour les Américains. Pas un seul étudiant issu des minorités sur cette photo qui présentait pourtant toute une promotion de première année. Le scandale n’apparaît finalement pas forcément à cause de la tricherie des communicants américains. Mais du manque criant de diversité sociale des fabriques de la future élite française.
(Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le 12 septembre 2018)

samedi 11 août 2018

Série télé - Espions vintages et franchouillards


Elles ne sont pas légion les séries françaises comiques originales. Et ambitieuses. «Au service de la France » a été la bonne surprise de ces dernières années. Une première saison pour camper les personnages, une seconde pour chambouler le tout, avec rebondissements, évolution et caricature encore plus appuyée. Diffusée en juillet dernier sur Arte, les nouvelles aventures de l’agent secret français André Merlaux se déroulent sur 12 épisodes de 25 minutes.


Un format parfait pour détailler le parcours de ce jeune homme à la recherche de la vérité sur la mort de ses parents en pleine seconde guerre mondiale. André, espion au service de la France, est passé dans la clandestinité. Et pour tenter de découvrir la vérité, il va même faire semblant d’intégrer le KGB. Nous sommes en 1961 en pleine guerre froide. La saison 2 permet à Marie-Jo (Marie-Julie Baup) de passer de secrétaire un peu idiote à agent d’élite. Une métamorphose emblématique en cette période de libération de la femme.

Quant au trio Moulinier, Calot et Jacquard, ils apportent cette touche d’humour absurde typique de cette France vieillotte et dépassée. 

➤ « Au service de la France », intégrale, Arte Éditions, 49,99 €

vendredi 3 août 2018

BD - Un siècle espagnol à Laroqu’en Bulles


«L’art de voler » est un roman graphique exceptionnel pour qui veut découvrir l’histoire de l’Espagne du siècle dernier. Antonio Altarriba, écrivain renommé et scénariste de BD, a décidé de raconter la vie extraordinaire de son père. Ce petit paysan, né au début du XXe siècle, a traversé plusieurs guerres. La première, la plus dure, est civile. Républicain, il doit fuir en France l’avancée des Franquistes. « Le 11 février 1939, raconte l’auteur, mon père traverse la frontière. C’est le jour de son anniversaire. Mon père a 29 ans et il affronte un futur totalement incertain. Son premier destin est un symbole cet avenir vide. Plage de Saint-Cyprien, que le ciel, la mer, le sable et le froid. Commencer à revivre dans le camp. »

De retour au pays dans les années 50, il abandonnera ses idéaux pour vivre simplement avec femme et enfant. À la fin de sa vie, victime d’une grave dé- pression, il se suicidera en sautant du 4e étage de la maison de retraite. Il avait 90 ans et tentait d’appendre l’art de voler. Ces 230 pages en noir et blanc (dont un épilogue en couleur), sont dessinées par Kim, auteur barcelonais.

Avec le scénariste, il était à Laroque-des-Albères pour le premier festival de bande dessinée de ce village des Pyrénées-Orientales.

samedi 3 décembre 2016

De choses et d'autres : les cartes insolites de la France bizarre

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Si vous conservez une âme d’enfant fasciné par le vaste monde, ce petit « Atlas de la France incroyable » (Le Livre de Poche) est pour vous. Olivier Marchon a collecté des centaines de données et les a retranscrites sous forme de graphiques. Au total, il propose « 50 cartes tordantes et véridiques » à votre curiosité. Une partie historique nous apprend entre autre qu’à la Révolution, nombre de communes ont changé de nom. La ville de Bordeaux par exemple s’est appelée durant quelques années « Commune Franklin », Bayonne récupérant le nom de « Jean-Jacques Rousseau ». Marseille, pour des révolutionnaires en manque d’imagination, a été rebaptisée « Ville-sans-Nom ». Vous saurez où il faut claquer deux, trois ou quatre bises, si l’on dit pain au chocolat ou chocolatine voire comment nommer une serpillière (gueille en Aquitaine, torchon en Belgique). Sans surprise, le département de l’Hérault (merci le Cap d’Agde) compte le plus de lieux voués à l’échangisme. Enfin, si vous recherchez des visites hors des sentiers battus, la région est fort bien lotie avec les musées du préservatif (dans le Gers, à... Condom), du corbillard (Tarn-et-Garonne) et de la torture (Carcassonne). 


dimanche 13 septembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - So British

Depuis toujours, ils représentent à mes yeux les ennemis absolus, la personnification de la détestation. La faute aux retransmissions, les samedis après-midi, des matches du Tournoi des V Nations. Les méchants, ce sont les Anglais, ces brutes en blanc qui jouent pour une reine alors que mes Français combattent pour la liberté. À une semaine du lancement de la coupe du monde, peu rassuré par les performances des Bleus, je suis quand même serein.
Perdre face aux Blacks ou aux Wallabies m'indiffère. À la limite ma fibre nationale disparaît face à la beauté du jeu de l'hémisphère Sud. Par contre, face aux Anglais, je tremble et ne peux m'empêcher de chercher des excuses ailleurs. Formaté par les commentaires de Roger Couderc et Pierre Albaladejo, tels des sermons venus de Dieu le père en personne, je perds toute objectivité lorsque les British envahissent le terrain. Je ne vois plus des sportifs vaillants et rudes au combat mais des "dopés, méchants, violents, vicieux et tricheurs." Assertions totalement fausses, injustes et mensongères.
À vrai dire j'ai même l'impression que les rugbymen d'outre-manche sont plus forts que la moyenne. Comme dans ce dessin animé à leur gloire où les joueurs grandissent pour finalement se transformer en géants surpuissants impossibles à arrêter.
Par chance, le tableau de la coupe du monde est bien ficelé. Pas de France-Angleterre en vue avant les demi-finales. D'ici là je me régalerai de matches ouverts et spectaculaires. Car le rugby à XV, quand il est joué par des artistes, devient le sport le plus télégénique qui soit.

En bonus, le fameux dessin animé des géants anglais...

mercredi 7 janvier 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Passage en sixième

Saperlipopette, ces f... d'angliches viennent de nous dépasser ! Toujours aussi déloyaux (les amateurs de rugby comprendront), ils ont fait appel aux trafiquants de drogue et aux prostituées pour devenir la 5e puissance économique mondiale, rang que la France occupait jusqu'alors. Selon les chiffres de la commission européenne, le produit intérieur brut britannique pour l'année 2014 sera supérieur de plus de 4 % à celui de la France. Les « rosbifs » devant les « froggies » ce n'était pas arrivé depuis le début des années 1970. Les économistes sérieux justifient cette reprise anglaise par la croissance, l'inflation et le taux de change de la livre sterling face à l'euro. 
Les pinailleurs de mon genre relèvent surtout que la Grande-Bretagne a intégré dans ses calculs les revenus supposés du trafic de drogue et de la prostitution. Un tabou que la France n'a pas (encore ?) voulu franchir. Loin d'être anecdotique, cela représente près de 8,5 milliards de livres, soit 0,5 % du total. On attend une réaction indignée la FNDH (Fédération nationale des dealers de hall) regrettant que la France, dans sa grande diversité, « ne prenne pas en compte l'importante contribution de ses membres à l'enrichissement du pays ». 
L'année prochaine, pour rabattre le caquet à la « perfide Albion », la France devrait non seulement intégrer drogue et prostitution, mais également tous les comptes bancaires cachés en Suisse, le travail au noir et les reventes d'objets « tombés du camion ». Même en minimisant le tout, on reprend la cinquième place aux Anglais, voire la 4e aux Japonais.    

vendredi 3 janvier 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - De l'importance du sens du coq tricolore...

Superstitieux, les footeux ? Pas plus que le commun des mortels. En revanche, les observateurs du monde du ballon rond (et des comptes en banque bien remplis) le sont, eux. A la limite du pathétique, en découvrant le dernier billet du blog "Panthéon Foot" hébergé par l'Express. "Le coq tricolore est-il une girouette ?", s'interroge le rédacteur.

Et de remarquer, sur le maillot des Bleus, l'orientation changeante du coq. Parfois, il regarde vers l'extérieur. D'autres vers l'intérieur. Une recherche dans les archives photos et tous les spécialistes respirent : le nouveau maillot de l'équipe de France - celui du prochain Mondial au Brésil n arbore un "coq intérieur". C'était le cas en 1998 et en 2000, années victorieuses. Raymond Kopa en 1958 portait lui aussi un coq tourné vers l'intérieur.
Le cas inverse augure une grosse catastrophe. Genre Afrique du Sud et sortie d'Anelka contre l'entraîneur Domenech. Ou fiasco complet en 2008 et élimination dès le 1er tour.
Certains footballeurs ne jouent pas sans leur gri-gri fétiche, comme ces vieilles paires de chaussettes repérables à 10 mètres pour cause d'odeur soutenue, mais le coup du sens du coq, c'est vraiment faire une croix sur le beau jeu et le travail en amont. Si l'affaire s'annonçait aussi simple, les Bleus afficheraient une dizaine d'étoiles à côté de leur coq, tourné dans le bon sens.
A moins que toute cette démonstration ne serve au rédacteur qu'à placer cette savoureuse sortie (de jeu) : "Souhaitons qu'au Brésil, avec un coq bien orienté, nous puissions au moins sortir des poules."

mardi 30 avril 2013

Billet - Quand Twitter renforce l'amitié franco allemande, ou pas...

Quand le PS dérape sur les relations franco-allemandes, tout le monde appelle Twitter à la rescousse pour calmer la crise diplomatique larvée. D'abord Jean-Marc Ayrault twitte, en allemand, l'importance du « dialogue intense et sincère entre la France et l'Allemagne. »



Et puis apparaît ce week-end le mouvement « Sauvons l'amitié franco-allemande ». Là, force est de constater que le travail est d'envergure. Pour quelques Européens convaincus, on a affaire à une cohorte de moqueurs, de rancuniers voire de « jemenfoutistes ». Dans le premier camp, nombreux sont les nostalgiques de Mitterrand et Kohl, main dans la main. La photo reste le symbole parfait de la réconciliation.
Mais depuis, Angela Merkel est arrivée au pouvoir. Fustigée par la gauche du PS, elle s'attire les foudres sur Twitter. Rarement avec élégance. Est-ce vraiment de l'humour que d'écrire « Avouons qu'Angela Merkel n'est pas si moche comme mec ? »



On n'évite pas les gros clichés comme « Relançons la mode des sandales School avec des chaussettes » ou « Mangeons des bretzels » suivi de « offrons-leur Mireille Mathieu ». Plus subtile cette proposition de linguiste : « Tous les verbes à la fin des phrases mettons ».
Mais l'Allemagne, heureusement, fait encore rêver. Ses mannequins, bien sûr, ses footballeurs aussi. Prenez Mario Gotze : depuis la diffusion de sa photo en maillot de bain, il a beaucoup d'admiratrices. Et peut faire son entrée dans les cours de géométrie (droites perpendiculaires) ou d'anatomie (gonflement temporaire de corps caverneux par afflux de sang)...

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant. 

dimanche 12 décembre 2010

Tradition - Plongez dans les "Légendes d'ici et d'ailleurs"

Dans chaque région de France, contes et légendes se transmettent de génération en génération. Des histoires sans auteur qui perdurent dans la tradition orale. Les plus belles d'entre elles sont réunies dans un luxueux volume de plus de 330 pages enluminées d'aquarelles de Sandrine Bonini. 

De notre région, le Languedoc-Roussillon, on retiendra plus spécialement « La quenouille de fer » se déroulant entre Saissac et Montolieu dans l'Aude. Jeanne, une jeune femme simple et appréciée de ses amis, change quand elle entre en possession d'un anneau magique que lui donne un mystérieux moine. Elle va se transformer du tout au tout, l'anneau lui permettant de devenir comtesse de Saissac, un titre qui va décupler son ambition. L'histoire finit mal et de nos jours encore, le château de Saissac n'est que ruines...

« Les plus belles légendes de France ». Omnibus. 28 euros