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jeudi 10 avril 2025

BD - Quand les femmes d'aujourd'hui se transforment en fauves

A quoi ressemblent les jeunes femmes d'aujourd'hui ? Si votre milieu, votre âge ou votre isolement vous empêchent d'avoir des réponses en direct, plongez dans cet album d'Aurelle Gaillard (scénario) et Francesca Marinelli (dessin). Dans "Les Fauves", elles racontent le quotidien de trois copines, des colocataires, surfant sur l'époque, les galères et l'amitié. Aïdée, Pénélope et Zora partagent cet appartement en ville. La première est encore étudiante, aux Beaux-Arts. La seconde est serveuse dans un bar. La troisième occupe toutes ses journées à militer contre le capitalisme et l'exploitation des plus faibles. Des tempéraments différents mais qui s'accordent facilement, avec des horaires décalés, des envies communes et surtout une grande bienveillance. 

Quand Aïdée revient de cours énervée après avoir subi les remarques phallocrates d'un prof, une idée germe dans son esprit d'artiste provocatrice. Pourquoi ne pas lui montrer la force de la vulve ? Et les trois filles entrent par effraction chez les vieux grincheux et dessinent une superbe vulve de toutes les couleurs sur le mur du salon. Voilà comment un petit dessin prend de l'importance et devient un symbole de la résistance des femmes face à l'oppression de la société patriarcale. 

Dans ce long roman graphique au dessin simple et coloré, expressif sans être trop caricatural, on suit aussi les aventures amoureuses des trois copines. Amoureuses très libres, dans l'air du temps, avec la greffe au trio d'un quatrième membre, Andy, garçon androgyne qui n'est attiré ni par les filles ni les garçons. Le récit prend un tour plus dramatique quand elles décident de s'attaquer à des petits nazillons. La violence débarque dans leur quotidien. 

Un livre témoignage sur la jeunesse d'aujourd'hui. Elle est dynamique, pleine d'espoir et d'ambition. Rafraîchissant.   

"Les fauves", Glénat, 136 pages, 20,50 €

mardi 12 septembre 2023

BD - Héroïnes françaises


Elles ne sont pas dans les manuels d’histoire de France. Pourtant elles ont compté à leur époque et méritent d’être sorties de l’oubli. Il y a Jeanne d’Arc ou Catherine de Médicis, mais pourquoi ne pas faire aussi l’apanage de Christine de Pizan ou de Dhuoda, aristocrate carolingienne installée à Uzès, mariée à Bernard de Septimanie et qui a écrit vers 841 pour son fils aîné un manuel lui expliquant ses devoirs moraux, spirituels et féodaux. Et des femmes remarquables tombées dans l’oubli, il y en a des dizaines.


Sandrine Mirza (scénario) et Blanche Sabbah (dessin), tentent de les réhabiliter dans ce gros volume reprenant par ordre chronologique la situation des femmes dans la société française. Une grand-mère érudite explique à ses petits enfants (un garçon et une fille vivant de nos jours, responsables et sensibilisés au statut des femmes), les avancées et reculs pour ce qui reste, quoi qu’il arrive, un peu plus de la moitié de l’humanité.

C’est passionnant car chaque page apporte une information (voire plus) remettant en perspective la lutte actuelle des féministes trop souvent caricaturées par les hommes, encore et toujours au pouvoir. Et la logique voudrait que certaines militantes d’aujourd’hui, décriées, agressées et moquées à longueur de journée seront certainement citées dans la réédition de cet album dans un petit siècle.

« Histoire de France au féminin », Casterman, 144 pages, 17,95 €

jeudi 23 août 2018

Rentrée littéraire - Combats de femmes


Quatre femmes dans une Amérique du futur proche se battent à divers niveaux avec la maternité. Quatre femmes dont on suit le quotidien avec une boule au ventre tant le récit de Leni Zumas est magistral dans la montée du drame. Il y a l’épouse, la biographe, la fille et la guérisseuse. La première a deux enfants de 6 et 3 ans. Elle vit avec Didier, son mari. Femme au foyer, elle se sent de plus en plus inutile. Et surtout ne supporte plus ses enfants. La biographe, au contraire désire ardemment un enfant. Mais célibataire elle est tributaire d’une insémination artificielle. Qui ne prend pas. Surtout les nouvelles lois américaines précisent qu’un enfant ne peut être élevé que par un papa et une maman. Sûrement pas par une femme seule, même si elle a une bonne situation professionnelle (professeur qui est en train d’écrire la biographie d’une exploratrice du Grand Nord). La fille, 16 ans, élève de la biographe, panique. Un rapport à la sauvette et la voilà enceinte. Mais dans cette Amérique du futur, l’IVG est devenu un crime. La guérisseuse peut lui arranger son affaire. Mais elle risque de passer quelques années en prison...Dans une langue moderne, où chaque situation s’imbrique au fil des pages, Leni Zumas livre un premier roman d’une incroyable force féministe.

➤ « Les heures rouges », Leni Zumas, Presses de la Cité, 21 €

mercredi 3 août 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Lettre du passé (3/3)

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Messieurs, je suis en rage. La leçon racontée dans le récit fantastique que m'a consacré Prosper Mérimée en 1837 ne vous a donc rien appris ? Clairement écrit sur le socle, l'avertissement ne prête pas à confusion : "Prends garde à toi si elle t'aime." Oui, toute femme amoureuse est redoutable. Et jamais au grand jamais vous ne devrez le perdre de vue. Un engagement, on le prend pour la vie. Et en cas de rupture, la mort est au rendez-vous. Nous sommes ainsi, nous, les œuvres d'art : excessives et possessives.
Certes il est difficile de ne pas tomber sous le charme. Presque nue, je dévoile fièrement ma poitrine, des siècles avant la mode du monokini sur les plages de Méditerranée et d'ailleurs. Un simple drap cache le reste de ma nudité. J'attire les regards et ensorcelle. Mérimée le premier a compris la fascination exercée par mes courbes mais aussi mon visage : "Il y a dans son expression quelque chose de féroce, et pourtant je n'ai jamais rien vu d'aussi beau."
Vous savez messieurs que les femmes ne sont pas partageuses. Et malgré tout vous continuez à nous considérer comme des objets, corvéables à merci, carrément jetables après "utilisation".
N'oubliez pas que toute femme est une déesse, ses pouvoirs sont immenses, bien supérieurs à votre stupide force physique. Ne nous faites pas souffrir au risque de tout perdre. Non je ne suis pas de marbre. Au contraire ma chair est de bronze. Ce métal lourd et sombre dont on fabrique aussi les canons. Pas de beauté, mais de destruction massive.
La Vénus d'Ille (P. P. Michel Litout)
Chronique parue en dernière page de l'Indépendant du Midi le mercredi 3 août.

vendredi 8 juillet 2016

BD : La vie de Bianco est torride

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Guillaume Bianco est un sacré rigolo. Dessinateur de BD, il a la prétention de raconter sa vie sous forme d'histoires courtes en noir et blanc. Mais les allergiques à l'autofiction ne trouveront pas dans ces 200 pages des introspections sombres et dépressives. Sur les conseils de son directeur de collection, l'inénarrable Lewis Trondheim, Bianco parle de ce qu'il connaît le mieux : les femmes. Du corps des femmes exactement. Le premier tome se consacrait exclusivement aux seins, ce second revient sur le sujet, mais explore un peu plus l'anatomie féminine. Il raconte, avec un humour décoiffant et une autodérision salvatrice, sa première fois, son amitié avec une nana (oui c'est possible) ou la visite médicale au cours de laquelle une superbe médecin va lui faire un prélèvement urétral. On laisse au lecteur le plaisir de découvrir en quoi consiste cette manipulation. Les filles riront, les garçons compatiront.
"Les carnets secrets de Guillaume Bianco" (tome 2), Delcourt, 9,95 euros

samedi 14 mai 2016

Livres de poche : trois belles histoires de femmes


1938. Alors que le destin de l'Europe s'apprête à basculer, un voilier accoste sur l'Île-aux-Moines. À son bord, Marge. La jeune Anglaise rencontre Blaise et son meilleur ami Mathias. De la débâcle à l'épuration, de la guerre d'Indochine aux Jeux olympiques de 1964, ce trio amoureux imaginé par Gilles Martin-Chauffier traverse un quart de siècle où la petite histoire se mêle à la grande.
"La femme qui dit non", Folio, 7,70 euros

Après la mort de leur amie Sonja, Rebecka, Susanne et Maggan découvrent qu'elles sont les uniques héritières de sa fortune, dont elles ignoraient tout… à la condition expresse de changer de vie et de laisser derrière elles tous leurs soucis. Les trois quinquagénaires décident de relever le défi ! Ce roman optimiste d'Asa Hellberg prouve qu'il n'y a pas d'âge pour réaliser ses rêves de jeunesse.
"Amusez-vous en pensant à moi", Pocket, 6,95 euros

Suzanne Stone a tout d'une vie parfaite : la beauté, la jeunesse, une jolie maison et un mari qui la vénère. Mais elle veut la gloire. Star d ela télévision locale, lorsque son époux est retrouvé mort, la veuve éplorée, point de mire des caméras, devient rapidement suspecte. Enigmatique, capricieuse, est-elle pour autant l'arriviste perverse que certains dénoncent ? Étude de mœurs subtile signée Joyce Maynard.
"Prête à tout", 10/18, 8,40 euros

jeudi 5 novembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Traquenard capillaire


Ma naïveté me perdra. Hier, je suis tombé dans un traquenard fomenté par des femmes, les êtres les plus retors de notre triste monde. S'il existe bien quelque chose que je déteste encore plus que de fêter mon anniversaire, c'est de me rendre chez le coiffeur. Sans doute des restes de traumatisme de l'enfance, le bruit et la sensation du coupe-chou sur la nuque me provoquent frissons et chair de poule. 
Hier, donc, mon épouse me demande de la conduire chez sa nouvelle coiffeuse à Saint-Cyprien. "Après on ira se promener sur la plage. Et manger un morceau face à la mer". Le piège parfait : l'alibi "estomac" fonctionne toujours avec moi. J'accepte de la conduire chez Cyprie & Co. J'attends sagement dans la voiture en écoutant la radio. J'aurais dû deviner le guet-apens en découvrant l'enseigne : salon de coiffure mixte. Depuis peu, Coralie, la patronne, a même créé un "poste homme barbier", preuve que l'invasion des hipsters touche aussi notre contrée pourtant très éloignée de la capitale. 
 Lorsque surgit mon épouse, une serviette entortillée autour de la tête, mon sort est scellé. "Si tu viens tout de suite, elles peuvent te coiffer en cinq minutes". Voilà comment, à mon corps défendant, je me retrouve entre les mains d'une charmante coiffeuse au savoir-faire indéniable qui a abondamment shampouiné puis débroussaillé ma tignasse de plus en plus grisonnante. Même pas le temps de réaliser ce qui m'arrive. 
 Les femmes sont redoutables, mais comme pour les piqûres, elles savent que le plus efficace reste l'effet de surprise.

jeudi 15 octobre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : La parité par l'arrêt sur image

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La parité entre hommes et femmes progresse, mais lentement, très lentement. Mesdames vous avez beau nous surpasser en nombre, il vous est toujours honteusement difficile d'accéder aux postes à responsabilités. Ceux qui prétendent l'inverse déchanteront vite s'ils se penchent sur ce diaporama du Huffington Post. Le site a utilisé un logiciel de retouche photo pour prouver de visu l'évidence aux machos.
Il suffit de prendre n'importe quelle photo officielle d'un sommet international ou d'un hémicycle, puis de gommer tous les hommes pour constater la rareté des femmes. Une grande photo de famille de chefs d'états à Buckingham Palace (avec pas moins de 30 dirigeants en rang d'oignons) une fois expurgée des "mâles", se résume à trois femmes : Angela Merkel, l'Argentine Cristina Kirchner et la Reine elle-même. Réunion au sommet de l'État américain. Autour de Barack Obama, uniquement des hommes, exceptée Hillary Clinton quand elle était secrétaire d'État. L'Assemblée nationale semblerait bien vide si elle devait se contenter des 151 femmes élues pour 577 places disponibles.
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Sans l'aide des nouvelles technologies on peut se rendre compte par soi-même de l'absence criante de parité dans notre société. Personnellement, dans mon service, je ne travaille souvent qu'avec des femmes. Mais à la réunion des chefs de service pour décider des titres de Une, que des hommes. Prenez n'importe quelle page de l'Indépendant dans la section des villages. Comptez le nombre de femmes sur les photos. Comparez avec le nombre d'hommes... Infaillible.

samedi 8 mars 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Shopping fatal

Dans quelques années, faire son shopping en étant connecté sera aussi commun que de circuler aujourd'hui en se fiant aux indications de son GPS. Pour les soldes, madame, faites toujours de bonnes affaires. Une multitude d'applications futées vous transformeront en reine du shopping. Votre smartphone bien paramétré sera une arme absolue. Vous passez à côté d'un magasin qui ne paye pas de mine. Mais votre téléphone vous prévient que les remises exceptionnelles du jour sont immanquables. Le même téléphone qui vous alertera sur les fausses bonnes affaires. Certes, cette petite robe noire est à n 50 %, mais deux semaines auparavant le commerçant a gonflé sa valeur pour offrir cette remise qui n'en est pas une. De toute manière, votre comparateur de prix la signale beaucoup moins chère chez un autre vendeur trois rues plus loin...
Cependant l'accumulation des opportunités risque de vous mettre sur la paille. Alors là aussi les nouvelles technologies arrivent à votre rescousse. Des Australiens ont mis au point un iBag anti découvert. Si vous dépassez votre plafond, un SMS est envoyé à un « responsable » désigné à l'avance. On imagine facilement la tête du mari catastrophé en découvrant la somme astronomique engloutie par son épouse dépensière. Pour limiter les dégâts il lui suffit alors d'enclencher la fermeture à distance du iBag. Et là madame, sans carte bleue, liquide ou chèques, il vous sera impossible de craquer pour ces sous-vêtements affriolants. Le mari s'en mord encore les doigts...

Chronique "De choses et d'autres" parue jeudi en dernière page de l'Indépendant

mardi 28 mai 2013

Billet - Le charme des RAM

Messieurs, j'ai trouvé le truc infaillible pour séduire les femmes, mieux que Dutronc ou Delon réunis. Un peu de termes techniques (mémoire RAM, disque SSD, balises HTML), beaucoup de bagout et vous voilà dans la peau d'un geek lover, ce que secrètement désire ramener à la maison toute demoiselle désespérée par la lenteur de son ordinateur. Et elles sont 74% à pester quand elles sont obligées d'attendre plus de trois secondes qu'une page internet s'affiche.
Ce sondage réalisé par Easy Panel pour la société Crucial.fr « les experts en mémoire informatique », montre l'importance prise par tout ce qui est numérique dans nos vies. Terminé le temps où il fallait exhiber ses muscles ou ses prouesses en mécanique pour les faire fondre. 33% des femmes admirent les hommes « ayant des connaissances en informatique ». Ce ne sont que des statistiques, mais mathématiquement, les geeks ont une chance sur trois de conclure juste en parlant de ce qui les passionne. Enfin attention, n'en faites pas trop, car les femmes ne sont pas dupes. Elles espèrent la perle rare mais foncièrement pensent que seulement 4% des hommes peuvent « ajouter de la mémoire à un ordinateur trop lent », le même pourcentage pour ceux qui « savent faire la vaisselle »... Et puis surtout, elles sont 43% à ne pas nous croire sur parole. Il leur faut des actes. Pas de chance, ce chiffre se retrouve dans le nombre d'hommes reconnaissant avoir « exagéré leurs connaissances en informatique ». Mais qui ne tente rien...
L'intégralité du sondage sous forme d'infographie :



Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant. 

samedi 17 décembre 2011

Billet - Rebelles, au féminin

Basta ! Elles ont décidé d'agir et le clament haut et fort. Le mouvement féministe connaît une seconde jeunesse à travers la toile. « La Barbe, groupe d'action féministe» s'est spécialisée dans l'action spectaculaire.

Difficile de ne pas remarquer ces femmes s'invitant dans des débats, conférences et autres réunions officielles, affublées de fausses barbes. Un postiche pour dénoncer la sous représentation du sexe faible (pire cliché qui puisse exister) dans les instances de décision de la société française.

Elles l'expliquent dans un manifeste : « Pour exprimer leur ras-le-bol haut et fort, les femmes ont décidé d'investir barbues tous les hémicycles, toutes les antichambres, tous les lieux de pouvoir des hommes. » On retrouve ainsi un florilège de leurs faits d'armes, sur les plateaux de télévision (au Petit journal de Canal+ la semaine dernière), au cours de conférence de presse (UMP et PS, pas de jaloux) ou de colloques.

Le site est illustré de ces vieilles photos de femmes à barbe, phénomènes de foire exhibés au chaland rigolard, mâle de préférence.

Même la religion est épinglée par les féministes. Elles ont réalisé une vidéo sur leur sainte : Wilgeforte. Cette princesse sicilienne, promise en mariage à un noble qu'elle n'aimait pas, pria Dieu de la rendre la plus laide possible. Une énorme barbe lui poussa sur le visage. Son mari la répudia. Mais le père de Wilgeforte, mécontent, la crucifia... Un vrai chemin de croix, d'être une femme... à barbe.