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mardi 22 avril 2025

BD - L'enfance simple et enchantée du petit Nekomaki


Un chat, un canard, la passion des trains, un papa joueur, une maman attentionnée : l'enfance de Nekomaki dans la campagne japonaise dans les années 70 a tout du conte de fées. Même s'il n'y a rien de magique dans ce quotidien d'un gamin âgé de 7 ou 8  ans. Ce récit, constitué de petites histoires, plonge le lecteur dans un Japon insoupçonnable. Celui des années 70, quand tout était encore simple. 

Ken a le sommeil lourd. Il dort le plus possible sur son futon, en compagnie de Momo, son gros chat, tendre, câlin et farceur. Un gros matou qui le suit comme un petit chien quand Ken part se promener le long des canaux, pas loin des rizières. Là, il joue avec des grenouilles, des scarabées ou à marcher comme un géant sur ses échasses fabriquées par son père avec des boites de conserves vides. Il aime aussi regarder passer les trains au loin. Il les connait tous, nom, horaires, type de locomotive. Une BD qui va vous réconcilier avec la vie familiale. 

Papa rentre parfois pompette du travail, mais il a souvent des cadeaux pour son fils. Il revient une fois avec une petite boule jaune. Un caneton qui grandira très vite (couvé par Momo qui finalement est une chatte et vient de donner naissance à trois adorables chatons). Le canard très dégourdi répond au nom de Mimosa. 

Le trio est constitué. Place à de grandes aventures dans ces 160 pages dessinées avec douceur et colorées dans des tons pastels  lumineux. Bref, c'est un bijou à offrir à toute personne encore capable de s'émouvoir pour les choses simples de la vie.   

"Mimosa, Momo et moi", Le Renard Doré, 160 pages en couleur, 12,90 €

vendredi 11 avril 2025

BD - Louve, la petite sœur qui gardait les moutons de son frère


Un pur bonheur, 200 pages en noir et blanc de beauté, de poésie et de tendresse. Le tome 1 de Louve, manga signé par Miyako Miiya est unique. on ne peut que tomber sous le charme de Ur et Juf, le petit berger et sa sœur. Ur vit dans une maison perdue près du Mont Gémissant. Une zone étrange, où d'étranges histoires circulent. Notamment qu'il abrite des bêtes sauvages et agressives. Un loup-garou notamment. Or il se trouve que Juf est très grande, couverte de poils noirs, a des yeux perçants et une grande gueule. Si Ur veut rester loin des hommes c'est pour protéger sa petite sœur de leur folie. 


Un berger, des moutons, une louve : étrange casting de cette BD composée de 9 histoires indépendantes avec à chaque fois un personnage secondaire en vedette. La plus mignonne est celle de Chibi le petit agneau. Un bébé découvrant la grande ville et ses dangers. La plus touchante est celle de Tétée la mémère. Tétée c'est la chienne de Ur. Une bonne gardienne. Mais qui se fait un peu vieille. Des pages qui permettent d'appréhender la fin de vie en toute sérénité. 

La plus touchante reste celle de Céline, la jeune duchesse. Une ode aux plaisirs simples du  présent. Un second tome est annoncé. En attendant vous pouvez découvrir, toujours aux éditions du Renard doré, les Contes fabuleux de la nuit, les autres titres signés Miyako Miiya.   

"Louve" (tome 1), Le Renard Doré, 208 pages, 9,90 € 

dimanche 3 novembre 2024

BD - Intrépide Kabocha


De tous les animaux domestiques, le chat est de loin le plus indépendant. Le plus craquant aussi. Daisuke Igarashi, mangaka japonais, le confirme dans ce petit album intitulé Le petit monde de Kabocha.

Alors qu’il vivait en ville, le dessinateur entend des miaulements. Un tout petit chaton sur le parking. Il se dit trois fois qu’il est hors de question de l’adopter. Et deux pages plus tard, il lui donne le biberon…


C’est une femelle, elle deviendra Kabocha et ses aventures sont racontées avec finesse et poésie par son maître. Le grand changement pour le duo aura été le déménagement à la campagne. Kabocha, qui a toujours vécu en appartement, sans rencontrer d’autres animaux, se retrouve dans un vaste monde, avec jardins, champs, toits et quantité de voisins.

Des chats agressifs, mais aussi des bestioles faciles à chasser. Papillons, libellules, souris… Kabocha aime ramener des offrandes à son maître. Et quand elle se retrouve bloquée sur le toit, ses longs cris de détresse angoissent Daisuke qui, toujours, cède et va la récupérer, même si elle peut parfaitement descendre seule.

Une BD rafraichissante, avec alternance de planches en couleurs (superbes aquarelles) et dessins à la plume d’une grande précision.

« Le petit monde de Kabocha », Le Renard doré – École des loisirs, 128 pages, 11,90 €

lundi 19 août 2024

Manga - Pas un seul survivant dans le monde de « Mission in the apocalypse »


L’apocalypse c’était hier. Aujourd’hui, comme tous les autres matins depuis une éternité, Saya se prépare à inspecter les ruines de la grande ville pour tenter de trouver des survivants. En vain.

Saya, jeune femme courageuse, accompagnée d’une sorte de singe robot, qui cherche des signes de vie tout en recueillant de quoi se nourrir au jour le jour. Elle ne croise généralement que des créatures féroces, surnommées les condamnés, anciens humains contaminés par le mal cristallin.

Le scénario de Haruo Iwamune est des plus sombres. On comprend assez rapidement que les uniques signes de vie ne sont que des robots, épargnés par le mal mais souvent désorientés depuis la disparition de tous les humains. Et que Saya, elle aussi, n’est qu’une androïde, très évoluée, mais dépourvue de libre arbitre, juste bonne à remplir sa mission : retrouver les survivants. Des décennies qu’elle essaie, sans succès.

Un manga futuriste qui présente dans chaque chapitre des vestiges de notre civilisation. Comme cette soubrette, toujours dévouée à son maître qui semble si bien dormir depuis très, très longtemps. Ou une intelligence artificielle, incapable de comprendre pourquoi le dernier humain qu’elle a mis à l’abri a préféré se suicider plutôt que de vivre seul dans ce refuge.

« Mission in the apocalypse » (tome 1), Moon Light - Delcourt, 224 pages, 8,50 €

samedi 20 juillet 2024

Un manga (français) - Live Memorium

 

Dans un futur proche, Tomasu, 30 ans, vit toujours chez sa mère. Il est comptable dans une société qui fabrique des poupées sexuelles. Harcelé depuis son plus jeune âge, il est toujours malmené par ses collègues et son patron. Déboussolé après la mort brutale de sa mère, il décide de tester le Live Memorium, une machine qui vous replonge dans vos souvenirs.

Pour retrouver sa mère. Mais ce sont d’autres souvenirs qui vont remonter à la surface, transformant Tomasu.
Un manga en noir et blanc écrit part Miki Makasu et dessiné par Benoît Bourget au style cassant, parfait pour l’ambiance paranoïaque et violente de cette histoire qui fait frémir.

« Live Memorium », Glénat, 208 pages, 18,95 €

mercredi 6 mars 2024

Cinéma - Le saxo majeur de “Blue Giant”

Un film japonais d'animation (tiré d'un manga) de Yuzuru Tachikawa racontant la formation d'un groupe de jazz. 


Tiré du manga de Shinichi Ishizuka édité en France Chez Glénat, Blue Giant est le genre de réalisation qui va passionner les amateurs de jazz et sans doute créer des vocations. Pas forcément de musiciens, mais de nouveaux amateurs de cette musique qui a su au fil des décennies traverser les frontières et conquérir toutes les civilisations. Au Japon, le jazz ressemble presque à une religion. Les adeptes sont ceux qui vont dans les clubs, le clergé les musiciens.

Dai, jeune prodige du saxo, décide de quitter sa province pour tenter sa chance à Tokyo. Hébergé chez son meilleur ami, Tamada, il va faire des petits boulots la journée et répéter, seul devant le fleuve, tous les soirs. Ce qu’il aime dans le jazz, ce sont les solos d’improvisation. En allant dans un club, il croise la route de Yukinori, pianiste expérimenté. Ils ont le même âge, décident de répéter ensemble dans un club qui n’accueille plus de public. Manque un batteur. Dai va proposer le poste à Tamada, totalement novice mais enthousiasmé par l’idée. Le goupe Jass vient de naître et le film Blue Giant raconte sa progression jusqu’au sommet en moins de deux ans.

Si la première partie est un peu laborieuse (découverte de Tokyo, rencontre des membres, premières répétitions), la suite est véritablement enthousiasmante. Les longues scènes au cours desquelles le groupe joue à l’unisson sont un bonheur rarement atteint dans une fiction. Et les effets graphiques et de couleurs amplifient d’autant l’impression d’osmose entre les trois jeunes artiste, la musique, le public et les spectateurs qui se trouvent catapultés au cœur de ce jazz en images. 

 

jeudi 11 janvier 2024

Un manga : La reine des gyozas


Les mangas ouvrent l’appétit. Au Japon, BD et bonne bouffe vont souvent ensemble. Au point que les éditions Soleil viennent d’inaugurer une collection nommée « Gourmet ».

Deux séries au menu, une sur les burgers, une autre sur les gyozas. La seconde, dessinée par Yûsuke Kanmera (avec les conseils avisés du chef Paradise Yamamoto), se déroule dans un petit restaurant. La patronne y invente des recettes de gyozas, ces raviolis poêlés après être un peu cuite à la vapeur.

Les histoires sont divertissantes et nous donnent surtout de nombreuses recettes pour accommoder des plaisirs culinaires typiques du pays du Soleil levant.

« La reine des Gyozas » (tome 1), Soleil Manga, 128 pages, 8,50 €

mardi 9 janvier 2024

Un manga : Yokohama Station Fable



La gare de Yokohama au Japon a la réputation d’être en perpétuels travaux. C’est sans doute ce qui a donné l’idée à Yuba Isukari d’écrire ce manga futuriste dessiné par Gonbe Shinkawa. Devenue autonome, la gare ne cesse de s’agrandir, recouvrant toute l’île principale.



Deux mondes coexistent : celui de ceux qui ont une puce corporelle permettant de se déplacer dans la gare et les autres. Hiroto, jeune non pucé, va tenter de rejoindre l’alliance des resquilleurs. Son chef serait en danger. Une BD aux décors très technologiques, entre aliénation numérique, quête de liberté, fantastique et machines intelligentes.

« Yokohama Station Fable » (tome 1), Delcourt Tonkam, 176 pages, 8,50 €

mardi 2 janvier 2024

Un manga : Chasse au cadavre


Suite de l’excellent manga Chasse au cadavre de Hôsui Yamazaki. Un tome 2 où la petite bande de gamins va s’enfoncer encore plus loin dans l’inconnu. Ils sont quatre, trois garçons et une fille, à rechercher une fillette disparue il y a deux ans. Leur indice : un pylône électrique.




Ils vont explorer des forêts montagneuses, à vélo puis à pied, pourchassé par un chasseur impitoyable au masque de démon. On apprécie la belle complicité du quatuor, l’intrigue angoissante et la découverte d’une tradition séculaire particulièrement horrible.

Un thriller entre aventure enfantine et chasse à l’homme (à l’enfant en l’occurrence).

« Chasse au cadavre » (tome 2), Sakka Casterman, 192 pages, 8,45 €

vendredi 8 décembre 2023

Un manga : « Blank Space », amies et très différentes



Jolie variation graphique sur l’amitié entre lycéennes que ce manga de la jeune autrice Kon Kumakura. Blank Space, entre vie quotidienne et merveilleux, décrit la naissance de la relation entre deux jeunes filles que pourtant tout oppose.

Shoko, exubérante, fleur bleue et un peu trop romantique ose adresser la parole à Sui, discrète, introvertie et solitaire. 


Elles vont devenir amies et Sui va partager son secret avec Shoko : elle a le pouvoir de matérialiser les objets qu’elle assemble dans son esprit.

Elle s’abrite ainsi sous un parapluie invisible. Mais elle va aller un peu trop loin et prend le risque de se faire du mal, ou de détruire son lycée, en créant des armes puissantes.

Un premier tome prometteur, finement dessiné avec des héroïnes attachantes.

« Blank Space », 176 pages, Casterman Sakka, 8,45 €

mardi 5 décembre 2023

Un manga : La théorie du KO


Côté manga, il va falloir de plus en plus compter sur les auteurs français. Mathieu Reynès signe le premier tome de La théorie du KO, série alliant science-fiction, combats, pandémies et crise écologique. Dans un futur proche, les virus se multiplient.

Un monde ultra-contrôlé où la jeune Beck, experte en art martial, va mettre ses poings à contribution pour retrouver son « maître ».



Dessins et décors très recherchés, intrigue palpitante et personnages attachants : cette première livraison, dans un format un peu plus grand, prouve qu’un bon dessin et une intrigue originale se moquent des modes et sauront toujours passionner les amateurs de pure narration graphique.

« La théorie du KO » (tome 1), Vega Dupuis, 200 pages, 12,50 €

vendredi 3 novembre 2023

Manga - L’amour au fond des mers

S’il est bien des créatures qui posent des problèmes aux humains, ce sont bien les sirènes. Abyss Azure de Akihito Tomi est une variation manga des relations compliquées entre ces femmes poissons et les hommes. Prévu en trois tomes, ce récit raconte comment la belle Ryu, célèbre danseuse du monde des sirènes, est tombée amoureuse d’un petit homme binoclard qui n’a pourtant pas le pied marin.

Une relation absolument interdite dans le monde sous-marin car les humains n’apportent que malheur, guerre, destruction et pollution. Sa meilleure amie, Jo, va tenter de l’aider. On est subjugué par la beauté des sirènes.

Akihito Tomi aime dessiner les visages féminins et le lecteur se délecte des jolis minois de Jo et Ryu.

Quant à l’intrigue, elle repose essentiellement sur les épaules de Jo, une sirène têtue et indépendante, le prototype de la femme forte comme on en croise parfois dans les mangas.

« Abyss Azure » (tome 1), Vega Dupuis, 178 pages, 8,35 €

mardi 17 octobre 2023

Un manga (français) - Silence de Yoann Vornière

De plus en plus d’auteurs français se lancent dans le manga. Terminées les 48 pages en couleur, couverture cartonnée, place au petit livre souple en noir et blanc de plus de 200 pages.


Silence
de Yoann Vornière est le parfait exemple de l’adaptation du format à une histoire plus européenne. Dans un futur apocalyptique, les derniers humains sont obligés de vivre cachés pour ne pas devenir les victimes des monstres qui occupent la nuit perpétuelle.

Lame, jeune guerrier, avec son amie Ocelle, va tenter de sauver sa communauté. Mais ils devront affronter sangliers à tête de feu, souris à dents et autres esprits chantant. De la magie, des combats, de la bravoure : un cocktail rondement mené pour une belle réussite tricolore.

« Silence », Kana, 208 pages, 7,70 €

jeudi 7 septembre 2023

BD - "Evol" ou l’opposé de l’amour

Si vous hésitez à plonger dans un manga, redoutant un trop grand choc de style graphique, vous pouvez aborder Evol de Atsuki Kaneko en toute tranquillité. Son trait, réaliste et expressif, se rapproche des meilleurs dessinateurs européens, de Moëbius à Manara en passant par Meyer.

Dans ce 3e tome (240 pages en noir et blanc d’une rare beauté), les trois jeunes héros se retrouvent acculés. Ils ont tenté de se suicider mais ont survécu et se sont réveillés avec des pouvoirs. Remontés contre tous ceux qui leur veulent du mal et les ont poussés au suicide, ils décident de former un trio de méchants prenant le nom d’Evol (l’inverse et le négatif de Love), décidés de mettre le feu à la ville.

Ils sont rapidement adulés par d’autres jeunes exclus et deviennent une véritable menace. Le scénario, très marqué par la psychologie adolescente, permet au lecteur de jongler entre le bien et le mal. Une série qui en plus parvient à se renouveler au fil des épisodes. (Delcourt/Tonkam, 19,99 €)

mardi 15 août 2023

Manga - Mini détectives sur les traces sanglantes du Tengu


Le manga, comme la bande dessinée européenne, couvre l’ensemble des genres. Pour les amateurs de frissons, ne ratez pas cette nouvelle série de Hôsui Yamazaki, Chasse aux cadavres (Casterman - Sakka, 184 pages, 8,45 €).


Quatre collégiens japonais, détectives en herbe, décident de commencer leurs vacances en tentant de résoudre l’énigme de la disparition de la jeune Ayano. Cette fillette est recherchée depuis des mois par ses proches et la police. En vain. Isshin, la tête pensante du groupe, a une piste. Une photo du ravisseur aurait été postée peu de temps après l’évaporation d’Ayano. Il pose avec un masque de Tengu (créature légendaire). Derrière lui, le pylône d’une ligne à très haute tension. Isshin l’a reconnue. Cette ligne passe par le mont Tsukuo. C’est là que les aventuriers se rendent, à vélo.

Une quête mouvementée pour les jeunes héros, avec un tueur qui agit dans l’ombre, une ravissante journaliste qui se propose de les aider et des décors assez inquiétants, notamment le camping abandonné. Cette histoire d’amitié et de persévérance de jeunes qui n’ont pas froid aux yeux fait un peu penser au film Les Goonies, avec le risque en plus car le tueur semble être un maniaque de la pire espèce.

jeudi 20 juillet 2023

Manga – Holyland, bienvenue au royaume des combats de rue


Trop violents les mangas ? Une généralisation parfois inexacte. C’est pourtant le cas avec Holyland (Dupuis - Vega, 8,35 €) dont les deux premiers tomes viennent de sortir. Une histoire de Kouji Mori, parue au Japon, il y a plus de 20 ans. L’occasion de découvrir cette saga prévue en 18 tomes, sorte de documentaire romancé sur les combats de rue dans les quartiers de Tokyo.

Combats par des lycéens, qui tentent de faire triompher leur établissement. Une violence exacerbée, gratuite, mais pas sans règles. Reste que les plus faibles sont souvent harcelés et tabassés, juste en servant de punching-ball. C’est le cas de Yu, le héros de Holyland. Petit, chétif, craintif, il est martyrisé au point d’avoir des envies de suicide. Mais en lisant un livre sur la pratique de la boxe, il décide de se défendre, de rendre les coups. Et la nuit, Yu se transforme en chasseur de Yankees (surnom donné aux voyous qui s’habillent à l’américaine) et les met au tapis en deux coups.

Les deux premiers tomes racontent la motivation de Yu, comment il est devenu excellent et pourquoi il ne peut plus faire marche arrière. Une série à déconseiller aux allergiques à la violence. Les autres savoureront ces combats savamment mis en scène.
 

mardi 25 avril 2023

BD - Bokko Stratège : la défense l’emporte sur l’attaque


L’Histoire de la Chine a souvent été traversée par de longues périodes de guerre. Le pays gigantesque était scindé en dizaines de royaumes rivaux. Le manga
Bokko Stratège se déroule il y a plus de 2000 ans. Les troupes de Zhao fondent sur la citadelle de Liang. Cette dernière va demander l’aide aux « moïstes » pour se défendre. Le moïsme est une philosophie qui prône l’égalité entre les hommes et rejette toute forme de guerre. Pour sauver Liang, un seul moïste, Ke-ri, se rend sur place.


L’histoire de Sakemi, adaptée par Kubota et dessinée par Mori s’étend sur huit volumes. Le premier plante le décor et met en place les premières défenses imaginées par Ke-ri. Petit, malingre et chauve, il n’impressionne personne. Pourtant il a une force de caractère et une science du combat qui lui permettent de toujours avoir un coup d’avance. Il vaut mieux car ce sont des guerriers aguerris qui tentent de faire tomber Liang alors que lui n’a sous la main que des paysans et quelques nobles très couards.
Un premier album, très psychologique, explique au lecteur les principes du moïsme, plante le décor et les personnages. Mais les amateurs de combats seront comblés car rapidement les attaques se multiplient et la mort frappe de plus en plus les deux camps. Le dessin, très réaliste, s’éloigne un peu du pur style manga pour un classicisme de bon aloi, plus aisé à comprendre pour le public occidental.
« Bokko stratège » (tome 1), Vega Dupuis, 11 €

samedi 1 avril 2023

BD - Terukan Boys : du rock au braquage

Ils sont trois, ont trente ans et beaucoup de regret. Satoshi, Ryôhei et Kôta sont amis depuis le collège. Au lycée ils ont formé les Terukan Boys, un groupe de rock éphémère. Une fois devenus adultes, ils ont abandonné leurs rêves. L’un, devenu rapidement papa, a repris l’atelier de mécanique de son père, un autre est devenu gratte-papier dans une société d’assurances. Il n’y a que Kôta qui tente toujours de percer. Mais sans grand succès.

Comme chaque année ils se retrouvent pour une soirée festive et arrosée et font le point de leur existence. Ce n’est pas toujours très gai, chacun regrettant le temps insouciant où tout ce qui comptait c’était de répéter les morceaux qu’ils joueraient sur les scènes indépendantes de leur petite ville. Mais pour une fois, les Terukan Boys pensent enfin faire fortune. Pas en chantant, mais en braquant un ancien élève victime d’un chantage.

Cette histoire complète de 200 pages, a des airs de film de Tarantino. Avec des morceaux de Spielberg pour les retours en arrière, quand ils étaient lycéens. Imaginé par un trio d’amis qui signe Yû Nakahara, ce manga est avant tout une belle histoire d’espérance, de rédemption et de renaissance.
« Terukan boys » de Yû Nakahara, Doki Doki Bamboo, 7,50 €

samedi 18 mars 2023

Manga - Tesla Note : cap vers la Sibérie

Déjà le 5e tome de la saga Tesla Note écrite par Nishida et Kobo et dessinée par Kota Sannomiya. C’est au rythme d’un tome tous les trois mois que les éditions Vega distillent cette histoire d’espionnage avec un soupçon de fantastique.

L’héroïne principale se nomme Botan. Cette jeune fille va devenir espionne par accident. Elle semble avoir un lien avec les cristaux de Tesla. C’est là que le manga devient plus original. Des décennies avant le présent, Nikola Tesla, le génial inventeur, a placé dans des cristaux l’ensemble de ses découvertes. 

Des cristaux qui réapparaissent de façon très aléatoire aux quatre coins de la planète. Ils provoquent des réactions souvent radicales qui immédiatement font converger les espions japonais de l’équipe de Botan, les agents de la CIA mais aussi des malfrats de l’organisation criminelle Una Casita.

Dans ce 5e volume, Botan durement secouée par les événements précédents, donne sa démission. Elle va tenter de découvrir ce qui la lie aux cristaux en déchiffrant le journal intime de sa mère, morte en lui donnant naissance. Un début d’histoire dans l’introspection, puis l’action reprend le dessus.

Botan retourne dans le service et s’envole immédiatement vers la Sibérie. Un cristal de Tesla aurait provoqué la naissance d’un monstre encore plus grand et cruel que le légendaire Sasquatch nord américain.

Une série qui remporte de plus en plus de succès par la qualité de ses intrigues, la personnalité de ses héros et aussi le fil rouge (passé de Botan, lutte entre factions, d’où viennent les cristaux?) transformant le tout en un feuilleton haletant.

« Tesla Note » (tome 5), Vega Dupuis, 7 €


vendredi 6 janvier 2023

BD - Chasseur du futur

Dans ce futur assez éloigné, les villes sont séparées en deux. Derrière les murailles, les très riches, à l’extérieur les pauvres. Akira, gamin des rues, espère devenir riche en devenant chasseur de reliques, ces objets qui datent de l’ancien monde.

Il va pouvoir compter sur Alpha, une superbe blonde pulpeuse, elle-même vestige du passé puisqu’elle n’est que l’image d’une intelligence artificielle. 

Basé sur le roman de Nahuse, ce manga de Kirihito Ayamura offre son lot de combats et de trouvailles futuristes. .

« Rebuild the world » (tome 1), Vega Dupuis, 8 €