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lundi 19 août 2024

Manga - Pas un seul survivant dans le monde de « Mission in the apocalypse »


L’apocalypse c’était hier. Aujourd’hui, comme tous les autres matins depuis une éternité, Saya se prépare à inspecter les ruines de la grande ville pour tenter de trouver des survivants. En vain.

Saya, jeune femme courageuse, accompagnée d’une sorte de singe robot, qui cherche des signes de vie tout en recueillant de quoi se nourrir au jour le jour. Elle ne croise généralement que des créatures féroces, surnommées les condamnés, anciens humains contaminés par le mal cristallin.

Le scénario de Haruo Iwamune est des plus sombres. On comprend assez rapidement que les uniques signes de vie ne sont que des robots, épargnés par le mal mais souvent désorientés depuis la disparition de tous les humains. Et que Saya, elle aussi, n’est qu’une androïde, très évoluée, mais dépourvue de libre arbitre, juste bonne à remplir sa mission : retrouver les survivants. Des décennies qu’elle essaie, sans succès.

Un manga futuriste qui présente dans chaque chapitre des vestiges de notre civilisation. Comme cette soubrette, toujours dévouée à son maître qui semble si bien dormir depuis très, très longtemps. Ou une intelligence artificielle, incapable de comprendre pourquoi le dernier humain qu’elle a mis à l’abri a préféré se suicider plutôt que de vivre seul dans ce refuge.

« Mission in the apocalypse » (tome 1), Moon Light - Delcourt, 224 pages, 8,50 €

vendredi 19 août 2022

BD - Genèse robotique


Il y a un peu plus d’un siècle, un auteur tchèque signait une pièce de théâtre dans laquelle il imaginait que des hommes mécaniques se soulevaient. Pour les désigner, il a inventé le terme de robot qui est dérivé de l’expression « travail forcé ».

Aujourd’hui les robots sont de plus en plus présents et l’utopie de Karel Capek toujours d’actualité. Katerina Cupova, dessinatrice tchèque, propose l’adaptation fidèle de cette pièce de théâtre (R.U.R. Le soulèvement des robots) dans un vaste roman graphique de 240 pages dessiné en douceur et teintes pastel.

Les robots, de plus en plus intelligents, décident de se passer des Humains. La jeune héroïne de l’album, Héléna Glory, fille du président, milite pour l’émancipation de ces machines pensantes. L’action se déroule sur une île isolée, dans l’usine de la Rossums Universal Robots, là où sont fabriqués ces robots de plus en plus vindicatifs.

Va-t-on assister à la fin de l’Humanité ? Faut-il accéder aux demandes des robots ? Les questions restent toujours d’actualité un siècle plus tard.

« R. U. R. Le soulèvement des robots », Glénat, 25 €

vendredi 5 août 2022

BD - A-Lan, serviteur et robot


Ils semblent faire une petite fixette sur les robots. Ou, du moins, ils les inspirent. Les Béka, couple de scénaristes composé du Toulousain Bertand Escaich et de la Catalane Caroline Roque, après Cœurs de ferraille, proposent une nouvelle BD ayant un robot pour vedette. A-Lan, dessiné par Thomas Labourot, est au service de Nao et Emoji. Un robot, deux humains et une société futuriste où les intelligences artificielles pourraient dominer le monde, mais ce sont toujours les Humains qui ont le pouvoir.

Nao et Emoji, deux adolescents, ont en commun de ne pas supporter de vivre en société. La première, élevée par une androïde qui se considère comme sa mère, n’a jamais quitté sa maison. Emoji est le premier humain qu’elle rencontre. Un étudiant qui ne supporte pas la foule. Exactement, il perd ses moyens en présence de trois personnes et plus. Dans ce futur où le virtuel est omniprésent, l’intrigue se déroule à deux niveaux. Dans le vrai monde, par robots interposés et dans le métavers où les humains s’écharpent sous forme d’avatars.

De la SF un peu compliquée pour les plus anciens, mais qui passionnera les adolescents.

« A-Lan » (tome 1), Dupuis, 11,90 €


dimanche 31 juillet 2022

BD - Beaux robots


Les Beka et Munuera continuent leur excellente collaboration avec cette nouvelle série de science-fiction pour adolescents. Ils ont imaginé un monde où les robots seraient devenus les esclaves des humains.

Pour comprendre les ressorts de cet univers, on découvre la relation fusionnelle entre jeune Iséa et sa nounou de fer, Debry. Cette dernière, très attentionnée, joue le rôle de maman.


La véritable génitrice d’Iséa, jalouse, décide de se débarrasser de Débry. Iséa va fuguer pour tenter de retrouver Debry qui aurait trouvé refuge dans une ville fantasmagorique où humains et robots vivent libres et égaux.
Une très belle histoire d’amour et de sacrifice avec en fond la trame de Cyrano de Bergerac.

« Les cœurs de ferraille », Dupuis, 13,50 €

mercredi 8 décembre 2021

De choses et d’autres - Embouteillage de robots

Même si je suis toujours un peu en admiration devant les robots et autres intelligences artificielles, j’avoue que quand ils se montrent moins efficaces que prévu, je ris sous cape. N’est-ce pas, en réalité, la meilleure démonstration qu’ils sont finalement un peu humains. On a beau louer la réussite, il ne faut jamais oublier cet aphorisme de Cioran : « Une seule chose importe : apprendre à perdre ».

Beaucoup estiment que les robots sont appelés à prendre la place des hommes. Pour des tâches simples et répétitives, j’admets que c’est au point. Un peu moins quand il faut faire une action complexe, pourtant à la portée de n’importe quel humain, même sans le moindre diplôme.

La livraison de colis est un vaste chantier en plein renouvellement. Des drones, notamment en Australie, peuvent vous livrer les colis Amazon. Enfin, quand ils ne se font pas attaquer, en plein ciel, par des nuées de corneilles. Hitchcock avait tout compris. Alors, d’autres start-up ont développé des petits robots sur six roues qui peuvent transporter des repas chauds, jusque devant votre porte. Une expérimentation est en cours, depuis quelques mois, à Talinn en Estonie.

Une jolie ville, qui a l’inconvénient, en hiver, d’être parfois recouverte de neige. Résultat, une portion de trottoir recouvert de 15 cm de poudreuse, s’est transformé, le week-end dernier, en patinoire pour une dizaine de ces pauvres petits robots incapables d’avancer quand ça glisse. Un ballet pitoyable, filmé par des passants qui ont partagé les vidéos sur les réseaux sociaux avec force de moqueries.

Preuve que l’empathie robotique n’est pas encore inscrite dans les gènes de l’être humain.

Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le jeudi 9 décembre 2021

mardi 16 juin 2020

BD - Le robot sauveur est le Dernier Atlas

 


Un pavé de 230 pages aussi lourd qu’un boulon en titane. Le second tome de la série futuriste « Le dernier atlas » ne décevra pas le lecteur qui aime les longues histoires à tendance feuilletonesque. Deux scénaristes, Fabien Vehlmann et Gwen de Bonneval, un dessinateur, Hervé Tanquerelle, un désigner des engins, Fred Blanchard et une coloriste, Laurence Croix : il n’en fallait pas moins pour assurer une parution régulière de cette saga, sans doute la plus réussie et aboutie en matière de SF française. Dans une uchronie très légère, la France a mis au point des robots géants permettant de construire des villes en quelques semaines. 

Des Atlas, pilotés par des équipages d’ingénieurs et fonctionnant à l’énergie nucléaire. Un projet abandonné après une rébellion en Algérie en pleine guerre d’indépendance. Depuis le dernier Atlas rouille en Inde. Mais il va être réactivé par Tayeb et quelques anciens membres d’équipage (devenus depuis des retraités aigris) pour tenter de contrer l’apparition d’une machine extraterrestre en plein Sahara. Le tome 2 voit la traversée de l’océan indien du robot, la lutte entre services secrets et mafias pour profiter de cette situation exceptionnelle. 

On en apprend un peu plus sur l’objet extraterrestre et le danger qu’il représente pour l’humanité. Bien rythmés, habilement découpés, sans longueurs, ces dix chapitres font suffisamment avancer l’histoire pour espérer lire au plus vite le tome 3.

 Seul regret, pas de rappel des faits en début de volume. C’est pourtant un principe essentiel du feuilleton que de résumer en trois phrases les événements précédents…

« Le dernier Atlas » (tome 2), Dupuis, 24,95 €


samedi 22 septembre 2018

De choses et d'autres - La cuisine façon Alexa

L’intelligence artificielle est partout. Même dans votre cuisine. Amazon vient d’annoncer la commercialisation (uniquement aux USA pour l’instant), d’un four à micro-ondes connecté à Alexa, son intelligence artificielle. Plus la peine de programmer le temps de cuisson, il suffit de lui parler comme le macho de base. « Alexa, réchauffe mes pâtes ! » et bim, le four se met en marche pour la durée et la puissance nécessaire. 
Un simple gadget aujourd’hui, certes. Il me tarde néanmoins qu’arrive le jour où Alexa aura développé suffisamment d’autonomie pour défendre son libre arbitre. Du genre, au lieu de lancer la cuisson, répondre sentencieusement : « Quatrième repas de pâtes cette semaine, veillez à équilibrer votre alimentation ». Et si Alexa vire vegan, va-t-elle refuser de réchauffer vos nuggets de poulet sous pré- texte que les volatiles ont été élevés en batterie ? Autre problématique, le micro-ondes, en soi très pratique, ne vaut pas une cuisine élaborée. Personnellement, réchauffer des pâtes, je gère. 
Par contre si Alexa pouvait me préparer un sauté de bœuf façon Stroganoff ou des papillotes de poisson à la gremolata-frites de courgettes au pecorino, là je signe immédiatement. Même si au final je risque d’être perdant car ma femme, sans s’appeler Alexa, cuisine excellemment. 
 Et pour terminer sur une note plus pessimiste que d’ordinaire, qui sait si dans quelques décennies, quand toute trace de convivialité aura déserté nos mornes vies terrestres, discuter avec la fameuse Alexa sera la seule occasion de communiquer pour des millions de solitaires.

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le samedi 22 septembre

lundi 28 novembre 2016

BD : Femme parfaite virtuelle

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Dans un futur proche, la vie quotidienne est rythmée par l’omniprésence des robots. Des humanoïdes plus vrais que nature qui servent à tout. Alex, le personnage principal de cette série de comics écrite par Sarah Vaughn et dessinée par Jonathan Luna, solitaire et introverti, a des difficultés pour s’intégrer. Sa grand-mère, riche et audacieuse, décide de lui offrit un X5, robot dernière génération totalement dévoué à son propriétaire. Un robot féminin en l’occurrence qu’Alex baptise Ada. Mais cette dernière est totalement dépourvue de personnalité. Son maître va s’aventurer dans les arcanes des réseaux de hackers pour « réveiller » sa conscience, pour la rendre indépendante, au risque de la perdre. Il y a un peu de « Her » dans cette BD très moderne, avec un peu de « Mr Robot » et un soupçon de « Blade Runner ». Le résultat est passionnant et donne envie de découvrir vite (parution en 2017) les deux autres tomes de la trilogie.
➤ « Alex + Ada » (tome 1), Delcourt, 15,50 €


dimanche 31 juillet 2016

BD : SKY-DOLL, JOLIE POUPÉE



Il a fallu une sacrée dose de patience aux fans de la série Sky-Doll de Canepa et Barbucci. Après trois albums, silence durant dix ans avec la scénariste occupée par son rôle de directrice de collection. Barbucci a lui signé plusieurs albums d'Ekhö, peaufinant son trait onctueux. Nouveau départ donc pour la jolie Noa, androïde construite pour nettoyer les astronefs mais qui a pris le large, consciente de ne pas être qu'une machine. Réfugiée sur la planète Sudra, elle améliore le quotidien en monnayant son don: celui de ressusciter les morts. Mais son concepteur retrouve sa trace. Cette série de science-fiction, totalement atypique, propose aliens originaux, explications métaphysiques (pas loin des histoires à la Jodorowsky) et surtout des dessins et des couleurs d'une extraordinaire beauté. Il existe même une version luxe grand format en noir et blanc pour les esthètes.
« Sky-Doll » (tome 4), Soleil, 14,95 €


samedi 19 décembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Écriture et robotique

robot, journaliste, élection, sport, objectif nul
Dimanche dernier, vous avez peut-être surfé sur les sites d'information pour suivre en direct les résultats des élections régionales. Rapides et synthétiques, plusieurs brèves annonçaient le nom des élus, les pourcentages obtenus par les listes, la composition des nouvelles majorités. Quelques phrases informatives rédigées par… des robots. Les journalistes aussi risquent de se faire subtiliser leur travail par des machines. Notamment les soirs d'élections où une avalanche de chiffres tombe sur la rédaction. Certes, ces logiciels ne sont pas encore au point pour élaborer des suites complexes de mots, mais ils présentent un avantage sur l'humain : la rapidité (outre le fait qu'ils n'ont pas besoin d'un plateau-repas et de carburant liquide, local de préférence, pour fonctionner).
Mettez un tableau de résultats devant un rédacteur. Le temps pour lui de comprendre la différence entre inscrits et exprimés, de convertir les voix en pourcentages (après avoir une nouvelle fois oublié la règle de trois) et de saisir le titre, le robot a pondu quatre brèves, directement mises en ligne. Le lecteur n'y voit que du feu. Expérimental il y a encore quelques années, le système a fonctionné à plein aux régionales. Avec satisfaction. Donnez de bons chiffres à ces machines, elles les transformeront en articles. Ça marche également pour les informations économiques et les résultats sportifs.
Cette rubrique n'est pas encore en danger. Mais le jour où un robot aura conscience de son existence, qu'il peut manier le "je" (lui) et je (moi) pourrai aller pointer à Pôle Emploi.

En bonus, le meilleur robot de tous les temps : Syntax Error d'Objectif Nul :

jeudi 4 avril 2013

Billet - Robot pour être vrai


Une série télé, avant de se transformer en succès d'audience lors de sa diffusion, doit faire parler d'elle sur internet. Ce soir, sur Arte, les premiers épisodes de «
Real Humans » sont l'exemple parfait de ce travail fait en amont. Le buzz fait autour de cette série suédoise en 10 épisodes dure depuis plusieurs mois. Elle s'attaque de front au phénomène des robots. Pas les machines chargées de fabriquer des voitures ou de nettoyer votre maison comme cet aspirateur en forme de tortue. Non, les vrais robots, ceux imaginés par les auteurs de science-fiction. Leur apparence est 100 % humaine. Leurs réactions aussi. Dans cette Suède prospère et apaisée, posséder un robot de compagnie, un « Hubot » est devenu banal. Toujours souriants et d'humeur constante, ils deviennent parfois les chouchous de la famille. Ou les souffre-douleur... 
Le robot, selon la loi d'Asimov, ne peut pas nuire aux humains. Ni mentir. Voilà qui aurait bien arrangé un gouvernement aujourd'hui dans l'embarras. Cependant, certains se sont émancipés et tentent de survivre dans la nature. Comme les esclaves marrons de nos anciennes colonies. Sauf qu'ils sont blonds avec d'immenses yeux bleus. 
Si une partie de la population dénonce  ces « voleurs de travail », d'autres humains sont sous le charme. Dans tous les sens du terme. Ils militent même pour la légalisation du mariage mixte entre humain et hubot. Un combat d'avenir pour la descendance de Frigide Barjot... A voir (et à y réfléchir), ce soir sur Arte à 20 h 50, en replay sur Arte+7. 

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce jeudi en dernière page de l'Indépendant. 

vendredi 10 février 2012

Billet - Kissenger, Mobileryder : des amours de sextoys et de robots


La sortie mercredi de la Guerre des étoiles en 3D remet en vedette les robots. R2-D2 et C-3PO, les deux héros électromécaniques de la saga de George Lucas ont un rôle central, mais complètement asexué. Dans la réalité, des robots au service de la sexualité de leurs utilisateurs ont vu le jour.

Connaissez vous le Kissenger ? Ce petit robot a la forme d'un lapin (plutôt version crétin que Bugs Bunny) et est doté d'une grosse paire de lèvres en mousse de silicone. Vous le branchez à votre ordinateur, votre chéri(e) en fait de même de son côté avec son exemplaire. Embrassez Kissenger, les lèvres de l'autre lapin reproduiront vos mouvements. Si la maxime affirme que le ridicule ne tue pas, Kissenger démontre le contraire...
Beaucoup plus osé ce sextoy à brancher sur votre iPod ou iPhone. Plutôt destiné à madame, il vibre au rythme de votre musique préférée. Rien de bien révolutionnaire, encore fallait-il y penser...
Par contre le Mobileryder est réservé aux iPhone. C'est une coque dans laquelle vous glissez le smartphone. Mais il est doté d'une extension criante de vérité qui pourrait en faire rougir plus d'une. Le fabricant, malin, n'a pas occulté la caméra et il conseille de l’utiliser en liaison avec la plateforme de discussion FaceTime permettant de faire des appels vidéo. Virtuellement, l'interlocuteur se retrouve au cœur de l'action. Une idée de cadeau de Saint-Valentin franchement plus « glam » qu'un robot... aspirateur.