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mardi 16 juin 2020

BD - Le robot sauveur est le Dernier Atlas

 


Un pavé de 230 pages aussi lourd qu’un boulon en titane. Le second tome de la série futuriste « Le dernier atlas » ne décevra pas le lecteur qui aime les longues histoires à tendance feuilletonesque. Deux scénaristes, Fabien Vehlmann et Gwen de Bonneval, un dessinateur, Hervé Tanquerelle, un désigner des engins, Fred Blanchard et une coloriste, Laurence Croix : il n’en fallait pas moins pour assurer une parution régulière de cette saga, sans doute la plus réussie et aboutie en matière de SF française. Dans une uchronie très légère, la France a mis au point des robots géants permettant de construire des villes en quelques semaines. 

Des Atlas, pilotés par des équipages d’ingénieurs et fonctionnant à l’énergie nucléaire. Un projet abandonné après une rébellion en Algérie en pleine guerre d’indépendance. Depuis le dernier Atlas rouille en Inde. Mais il va être réactivé par Tayeb et quelques anciens membres d’équipage (devenus depuis des retraités aigris) pour tenter de contrer l’apparition d’une machine extraterrestre en plein Sahara. Le tome 2 voit la traversée de l’océan indien du robot, la lutte entre services secrets et mafias pour profiter de cette situation exceptionnelle. 

On en apprend un peu plus sur l’objet extraterrestre et le danger qu’il représente pour l’humanité. Bien rythmés, habilement découpés, sans longueurs, ces dix chapitres font suffisamment avancer l’histoire pour espérer lire au plus vite le tome 3.

 Seul regret, pas de rappel des faits en début de volume. C’est pourtant un principe essentiel du feuilleton que de résumer en trois phrases les événements précédents…

« Le dernier Atlas » (tome 2), Dupuis, 24,95 €


mercredi 3 octobre 2018

BD - L'humanitaire planétaire de "Renaissance" par Duval, Blanchard et Emem


On se demande parfois pourquoi l’Humanité n’aurait pas droit, elle, à l’erreur. Quand on voit ce que les Hommes sont en train de faire à leur planète, leur berceau, on est partagé entre le dégoût et le rêve d’une révélation pour que tout aille mieux. Cette ambivalence, Fred Duval l’a transformée en scénario d’une série de science-fiction ambitieuse. Dans un futur proche, le réchauffement climatique exponentiel a provoqué des dégâts irréversibles. La seine a débordé, Paris a les pieds dans l’eau. L’Oregon, allié au Nevada, a déclaré la guerre à la Californie. Au Texas, les pompiers tentent d’éteindre un feu gigantesque des dernières ressources pétrolières alors que des machines de guerre intelligentes et sécessionnistes attaquent les villes alentours. Rien ne va plus. L’Homme semble condamné. Non, car à des milliards d’années lumière de là, une fédération de civilisations extraterrestres débat sur l’opportunité d’intervenir. Quand la décision est prise d’envoyer un contingent pour « sauver » la Terre, la vie de Swänn, un soldat de la planète Nakhan, va basculer.


Le premier tome de cette série dessinée par Emem sur des designs de Fred Blanchard, est en trois partie. On découvre la catastrophe écologique, puis on voit le quotidien de Swänn sur sa planète d’origine et son inquiétude de partir si loin, sur un monde où la race dominante, nous, s’évertue à s’autodétruire avec violence en usant de mensonge et d’individualisme. Enfin on assiste au contact entre Terriens et Aliens. Ils arrivent en sauveurs, pacifistes et non-violents. Leur technologie leur assure une longueur d’avance. Mais c’est sans compter sur l’esprit de survie de certains Humains. 
« Renaissance » (tome 1/3), Dargaud, 14 €