Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
mercredi 3 octobre 2018
BD - L'humanitaire planétaire de "Renaissance" par Duval, Blanchard et Emem
On se demande parfois pourquoi l’Humanité n’aurait pas droit, elle, à l’erreur. Quand on voit ce que les Hommes sont en train de faire à leur planète, leur berceau, on est partagé entre le dégoût et le rêve d’une révélation pour que tout aille mieux. Cette ambivalence, Fred Duval l’a transformée en scénario d’une série de science-fiction ambitieuse. Dans un futur proche, le réchauffement climatique exponentiel a provoqué des dégâts irréversibles. La seine a débordé, Paris a les pieds dans l’eau. L’Oregon, allié au Nevada, a déclaré la guerre à la Californie. Au Texas, les pompiers tentent d’éteindre un feu gigantesque des dernières ressources pétrolières alors que des machines de guerre intelligentes et sécessionnistes attaquent les villes alentours. Rien ne va plus. L’Homme semble condamné. Non, car à des milliards d’années lumière de là, une fédération de civilisations extraterrestres débat sur l’opportunité d’intervenir. Quand la décision est prise d’envoyer un contingent pour « sauver » la Terre, la vie de Swänn, un soldat de la planète Nakhan, va basculer.
Le premier tome de cette série dessinée par Emem sur des designs de Fred Blanchard, est en trois partie. On découvre la catastrophe écologique, puis on voit le quotidien de Swänn sur sa planète d’origine et son inquiétude de partir si loin, sur un monde où la race dominante, nous, s’évertue à s’autodétruire avec violence en usant de mensonge et d’individualisme. Enfin on assiste au contact entre Terriens et Aliens. Ils arrivent en sauveurs, pacifistes et non-violents. Leur technologie leur assure une longueur d’avance. Mais c’est sans compter sur l’esprit de survie de certains Humains.
« Renaissance » (tome 1/3), Dargaud, 14 €
mardi 27 août 2013
BD - Amérique musulmane dans "Jour J, Colomb Pacha"
mercredi 26 août 2009
BD - Nouveau départ pour la série Carmen McCallum
Nouveau départ pour la série Carmen McCallum. Si Fred Duval reste aux commandes du scénario, Gess cède le dessin à Emem. Ce jeune dessinateur a accepté un sacré défi. Le résultat est encore un peu brouillon et figé, mais les progrès en cours d'album sont réels, les dernières scènes, dans le maquis corse, étant assez réussies.
Reste l'histoire. Fidèle aux premiers titres. Carmen, une fois son visage reconstitué (et modifié, ce qui facilite le travail à Emem), n'a qu'une idée en tête : se venger. Elle va infiltrer la sécurité d'un palace pour atteindre son but et assassiner son tourmenteur, Dario Fulci. Un exploit qui ne plait pas à tout le monde. Carmen devra payer pour son geste. Si elle désire se retirer des affaires, elle devra honorer un ultime contrat : dérober des documents à son ancien patron, Pascal de Cambre, un riche industriel pour qui les vies humaines n'ont que peu de poids face à la possibilité de faire progresser son chiffre d'affaires de quelques points.
Carmen va donc tenter de le déloger de sa villa corse. Une Corse modernisée, l'action se situe en 2056, mais qui a gardé ses vieilles traditions d'omerta et de vendetta.
« Carmen McCallum » (tome 9), Delcourt, 12,90 €



