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mardi 3 septembre 2024

BD - Ohio, rivière et frontière


Méconnue du grand public, la conquête d'Ouest américain a d'abord été une guerre entre France et Angleterre. Les deux puissances colonisatrices désiraient imposer leur loi pour profiter des richesses de ces immenses territoires vierges. Mais pas déserts. Hurons et Iroquois, ennemis héréditaires, se partagent eux aussi la région.

Le contrôle de la navigation sur la rivière Ohio devient rapidement un enjeu majeur. Les Français y voient l'opportunité de faire communiquer leurs deux grandes provinces, le Canada et la Louisiane. Les Anglais vont s'y opposer par les armes.

C'est cette guerre qui sert de toile de fond à la nouvelle série historique de Fred Duval et dessinée par Brada. En 1754, un trappeur français, Jacques de la Salle, va se retrouver au centre du conflit. Il va tenter de sauver sa peau aidé par un Iroquois, Loup Blanc.

La beauté des berges sauvages magnifie cette série qui veut rendre hommage aux nations indiennes, victimes de la querelle entre grands d'Europe. Un récit humaniste, avec son lot de surprise et de coups de théâtre, car Loup Blanc, comme le trappeur, ancien pirate, ont de lourds secrets dans leurs besaces.
« Ohio, la belle rivière » (tome 1), Delcourt, 56 pages, 13,50 €

dimanche 19 avril 2020

BD - Aventuriers du passé

Le XIXe siècle a accueilli en son sein quelques-unes des pires guerres. Que cela soit en Amérique du Nord entre Sudistes et Nordistes ou en Afrique du Sud entre Anglais et Boers, à l’arrivée ce sont des milliers de morts pour de petits intérêts politiques.


Alors que Napoléon III au pouvoir en France tente d’étendre son empire, les derniers soldats français présents au Mexique sont pris entre deux feux. Les Mexicains mais aussi les Américains. C’est dans ce contexte que l’on retrouve Félix Sauvage, le soldat imaginé par Yann et dessiné par Meynet. Le 5e titre de la série fait un peu figure de chant du cygne. 
Malgré un héroïsme extraordinaire, Sauvage est abandonné par les politiques. Il doit quitter le Mexique immédiatement avec ses hommes après la signature d’un traité avec les USA récemment réunifiés. Il va préférer abandonner son uniforme et tenter sa chance dans cet Ouest aussi sauvage que lui. Dans ces 48 pages sublimes, il croise de nouveau la route d’Esmeralda devenue danseuse itinérante. Reste à savoir désormais si les auteurs vont se contenter de cette fin ou se lancer sur un nouveau cycle, loin de l’Empire mais au cœur du far-west. 



Autre guerre qui a marqué la fin du XIXe siècle, celle dite des Boers. En Afrique du Sud, les Anglais, comme les Français au Mexique, veulent étendre leur empire. Ils attaquent donc les fermiers installés dans cette Afrique australe si riche, notamment en or. 



Le second tome des « Aventuriers du Transvaal » permet aux lecteurs de retrouver les trois héros de cette série de Bartoll et Kollé. Marlee la Boer, Pit l’Américain et Ortzi le Basque sont sur les traces du trésor de la république du Transvaal. Des tonnes de métal précieux qui serait dissimulé dans les ruines de la légendaire cité d’Ophir. Aventure, légende et histoire font bon ménage dans cette BD au graphisme simple et efficace.

« Sauvage » (tome 5), Casterman, 13,95 €
« Les aventuriers du Transvaal » (tome 2), Glénat, 13,90 €

lundi 5 décembre 2016

BD : La force des premiers Américains, de véritables "Rebels"


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La victoire de Trump à la présidentielle US est un signe du patriotisme fort de bon nombre d’Américains. Rebels, série écrite par Brian Wood et dessinée (entre autres) par Andrea Mutti, raconte comment de simples colons, paysans et chasseurs, ont décidé de se dresser face aux exigences de l’empire britannique. On suit ici Seth Abott, forestier membre des Green Mountain Boys, qui va harceler les tuniques rouges du roi Georges jusqu’à leur départ. Un gros récit de plus de 270 pages décrivant avec réalisme l’existence de ces hommes et femmes qui ont souvent payé de leur vie une certaine idée de la liberté.
➤ « Rebels », Urban Comics, 22,50 € 

dimanche 18 octobre 2015

BD : L'autre Amérique du "Capitaine Perdu" de Jacques Terpant


Durant de longues années, l'Amérique du Nord a parlé français. Du moins les colons étaient d'origine française. Du Canada, les coureurs des bois ont conquis tout le centre du continent en descendant le Mississippi. Mais les Anglais ont remporté la guerre de sept ans et en 1763 le roi de France cède ses colonies aux tuniques rouges. Jacques Terpant dans « Capitaine perdu », raconte comment les derniers soldats à la fleur de lys ont été abandonnés aux nouveaux maîtres de la contrée. Mais l'auteur met surtout en lumière la différence de traitement des autochtones par les deux pays colonisateurs. Là où les Français prônent l'intégration, multipliant les mariages mixtes et la bonne entente avec les tribus indiennes, les Anglais mènent une politique de terre brûlée, tuant et exterminant. Conséquence, quand les soldats français se retirent, plusieurs tribus indiennes récupèrent le drapeau français et poursuivent la guerre contre les envahisseurs. Si la BD (aux couleurs directes sublimes) raconte avec lyrisme cette résistance et fidélité sans faille, un cahier historique en fin d'album permet de mieux comprendre le contexte de l'époque.
« Capitaine Perdu » (tome 1), Glénat, 14,50 €

mardi 21 janvier 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Dakar, terminus

Avez-vous vu la fin du « Dakar » ce week-end ? Je pose la question car le rallye-raid a beaucoup perdu en visibilité depuis quelques années. La faute à cet exil sur des terres australes américaines. Impossible de s'identifier à des aventuriers si lointains. Avant, le départ se faisait de Paris dans la froidure de l'hiver. Les concurrents filaient vers le sud et le soleil, traversaient la France en n'écrasant que hérissons et chats errants. Les vaches (voire les gamins) c'était un peu plus loin, dans le désert. L'arrivée, sur une immense plage au bord de la mer, représentait la promesse de vacances bien méritées.
Cette déferlante d'engins pétaradants, tel un nuage de sauterelles sur un champ de mil, a éveillé bien des consciences à l'humanitaire. Daniel Balavoine en a profité pour alerter les Européens sur la misère des Africains. Un crash d'hélicoptère plus tard, la famine a laissé la place aux islamistes chez des villageois définitivement maudits. Le « Dakar » course était un endroit où il fallait être vu. Johnny Hallyday y a participé. Après coup, on se dit que peut-être il s'agissait simplement d'une belle occasion pour sortir de France quelques valises pleines de billets cachés sous des blousons de cuir soigneusement pliés.
Et puis la course comptait toujours un ou deux morts. Les journalistes faisaient, des trémolos dans la voix, la nécrologie « de ces amateurs sans qui le rallye ne serait jamais aussi beau ». Alors qu'en fait, se tuer sur de l'asphalte à 3 km du foyer familial ou sur une piste en terre à des milliers de kilomètres, c'est du pareil au même du point de vue de la veuve et des orphelins.

samedi 18 janvier 2014

BD - Les manœuvres de Pinkerton


L'agence Pinkerton a beaucoup fait pour la sécurité des USA. Alors que l'Ouest sauvage était gangrené par les méfaits de bandes de voyous, voleurs de grands chemins et autres agités de la gâchette, les frères Pinkerton ont eu la lumineuse idée de proposer leurs services au gouvernement fédéral. Une sorte de police privée qui parfois avait des méthodes encore plus limites que les truands quelle mettait hors d'état de nuire. Mais au pays de l'efficacité maximum, seul le résultat compte. C'est un peu la face sombre de ces célèbres détectives que Guérin, le scénariste, met en lumière. 
Le second tome, après une ouverture nerveuse et musclée (classique attaque de train parfaitement dessinée par Damour), se concentre sur le dossier Abraham Lincoln. Récemment élu, le grand homme est déjà détesté par beaucoup. Quand Pinkerton apprend qu'un complot est en train de se tramer, il propose ses services au futur président des États-Unis. Une façon aussi de mettre un pied dans le cercle fermé du pouvoir et de faire de Lincoln son obligé. Une machination machiavélique, même si c'est pour la bonne cause...

« Pinkerton » (tome2), Glénat, 13,90 €

mardi 27 août 2013

BD - Amérique musulmane dans "Jour J, Colomb Pacha"

Et si... Si les musulmans avaient conservé l'Espagne avant l'Inquisition. Christophe Colomb, au lieu de chercher des fonds auprès de la Reine d'Espagne, aurait affrété des caravelles pour Allah. La série Jour J de Pécau et Duval, les scénaristes attitrés, propose une des uchronies les plus originales de la collection. Colomb, converti et rebaptisé Abdel, prend possession des Amériques au nom d'Allah le miséricordieux. Mais comme dans la véritable Histoire, les autochtone ne se laissent pas faire. Ils ne font pas le poids face aux fusils des colons. Mais les scénaristes compliquent encore le récit en faisant intervenir un troisième groupe, preuve que l'Amérique, tout en n'étant pas encore découverte, était très fréquentée. Violent et parfois presque trop manichéen, cet album est dessiné par Emem. Il abandonne les décors futuristes de Carmen McCallum pour un Nouveau Monde sauvage et vierge. Ses corps-à-corps sont étonnants de virilité et de brutalité.

« Colomb Pacha, Jour J », Delcourt, 14,30 €

mercredi 11 février 2009

BD - La captive de Wild River


L'Amérique sauvage, celle des grands espaces, du gibier à profusion et des Indiens, est au centre de cette série écrite par Seiter et dessinée par Wagner. Le souffle de l'aventure balaie cet album qui donne une parfaite idée de la difficulté de vivre et survivre en ces temps rudes et sans loi. 

Robert Frazer, un de ces pionniers, a vu sa vie basculer quand des Indiens Crows ont enlevé sa femme et son fils de six ans. Le lecteur va suivre en parallèle les efforts de Robert pour monter une expédition afin de retrouver sa famille et la vie de la mère et de son enfant dans une tribu indienne de plus en plus belliqueuse face à l'arrogance des Blancs colonisateurs. 

Dans ce déchaînement de violence, le frère de Robert va tenter de calmer le jeu. Mais ce n'est pas évident quand des fanatiques religieux entrent en scène et crucifient des Indiens pour l'exemple. 

Un western des temps anciens, âpre et sanglant, dans des décors grandioses superbement dessinés par Wagner.

« Wild River » (tome 2), Casterman, 11,50 €