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lundi 2 décembre 2024

Polar - « LEO », le casse du millénaire en Afrique du Sud

Griessel et Cupido, les deux policiers sud-africains préférés de Deon Meyer s’attaquent à forte partie : des soldats reconvertis dans le braquage.


Rien de tel qu’un bon polar pour découvrir les mœurs de certains pays étrangers. L’Islande n’a plus de secrets pour les fans d’Erlendur et l’Afrique du Sud devient familière pour les lecteurs des enquêtes de Griesel et Cupido, policiers imaginés par Deon Meyer.

Le nouveau roman de cet auteur au style aussi direct qu’efficace, raconte deux histoires en parallèle. D’un côté on retrouve le quotidien de ce duo de flics, beaucoup trop honnêtes pour un pays gangrené par la corruption. Ils ont payé leur zèle en quittant le service d’élite des Hawks pour un commissariat traitant des crimes de la vie quotidienne. Voilà comment ils se retrouvent à constater le décès d’une cycliste dans un parc. Simple chute, attaque d’un animal ou agression ? Malgré leur spleen, ils vont faire leur boulot au mieux et découvrir que derrière cette mort banale se trouve un homme mystérieux, ancien des forces armées devenu mercenaire.
Mercenaires, c’est en faisant ce travail peu recommandable que plusieurs anciens commandos se sont connus. Ils sont sur un gros coup. Très gros. Énorme. Ils ont appris que dans un entrepôt anonyme bien caché dorment des millions de dollars et plusieurs tonnes d’or. Le casse du siècle, presque du millénaire, seconde partie du roman. On en suit les préparatifs par l’intermédiaire de Chrissie Jaeger, blonde athlétique, fille de la brousse, aimant défier les animaux sauvages, notamment les lions.
Avec une science de la narration absolue, Deon Meyer raconte, heure par heure, les préparatifs du casse (il y en a deux en réalité…) et comment les deux policiers mis sur la touche, vont finalement être sollicités pour faire tomber, non pas les braqueurs, mais les propriétaires (et surtout voleurs) de ces milliards spoliés au peuple sud-africain. Un polar, de l’action et pas mal de politique sur les trésors volés de ce pauvre continent africain, du Nord au Sud.
« LEO » de Deon Meyer, Série Noire - Gallimard, 622 pages, 23 €

dimanche 19 avril 2020

BD - Aventuriers du passé

Le XIXe siècle a accueilli en son sein quelques-unes des pires guerres. Que cela soit en Amérique du Nord entre Sudistes et Nordistes ou en Afrique du Sud entre Anglais et Boers, à l’arrivée ce sont des milliers de morts pour de petits intérêts politiques.


Alors que Napoléon III au pouvoir en France tente d’étendre son empire, les derniers soldats français présents au Mexique sont pris entre deux feux. Les Mexicains mais aussi les Américains. C’est dans ce contexte que l’on retrouve Félix Sauvage, le soldat imaginé par Yann et dessiné par Meynet. Le 5e titre de la série fait un peu figure de chant du cygne. 
Malgré un héroïsme extraordinaire, Sauvage est abandonné par les politiques. Il doit quitter le Mexique immédiatement avec ses hommes après la signature d’un traité avec les USA récemment réunifiés. Il va préférer abandonner son uniforme et tenter sa chance dans cet Ouest aussi sauvage que lui. Dans ces 48 pages sublimes, il croise de nouveau la route d’Esmeralda devenue danseuse itinérante. Reste à savoir désormais si les auteurs vont se contenter de cette fin ou se lancer sur un nouveau cycle, loin de l’Empire mais au cœur du far-west. 



Autre guerre qui a marqué la fin du XIXe siècle, celle dite des Boers. En Afrique du Sud, les Anglais, comme les Français au Mexique, veulent étendre leur empire. Ils attaquent donc les fermiers installés dans cette Afrique australe si riche, notamment en or. 



Le second tome des « Aventuriers du Transvaal » permet aux lecteurs de retrouver les trois héros de cette série de Bartoll et Kollé. Marlee la Boer, Pit l’Américain et Ortzi le Basque sont sur les traces du trésor de la république du Transvaal. Des tonnes de métal précieux qui serait dissimulé dans les ruines de la légendaire cité d’Ophir. Aventure, légende et histoire font bon ménage dans cette BD au graphisme simple et efficace.

« Sauvage » (tome 5), Casterman, 13,95 €
« Les aventuriers du Transvaal » (tome 2), Glénat, 13,90 €

jeudi 26 juillet 2012

Polar - Hécatombe en Afrique du Sud

Une ancienne top-model, un mercenaire, des dealers, un flic hargneux, un psychopathe, des escrocs : peu de personnages s'en sortent dans ce polar de Roger Smith

L'Afrique du Sud a beaucoup combattu une image de marque trop négative. Après l'apartheid, la violence a plombé la réputation de cet immense pays. « Blondie et la mort » roman policier de Roger Smith ne vous sera certainement pas conseillé par l'office de tourisme local. En fait vivre dans les environs du Cap c'est avoir toutes les chances de mourir violemment. De tous les personnages croisés dans le récit, très peu d'entre eux ont la chance d'être toujours en vie une fois passé la dernière page.

La chance de Joe Palmer a tourné. Ce riche entrepreneur, louant les services de ses mercenaires un peu partout dans le monde, a de graves difficultés de trésorerie. Il entend se refaire une santé en vendant des armes à un chef rebelle congolais. Il touche une grosse avance en liquide dans un attaché-case. En rentrant chez lui en compagnie de sa femme Blondie, une ancienne top-model, deux petits dealers les attaquent. Ils ne savent rien pour l'argent, c'est la voiture qui les intéresse. Cela se passe mal, Joe est blessé, les voyous prennent la fuite avec la voiture. Le roman bascule dans le hors norme quand Blondie se saisit de l'arme abandonnée par les assaillants et colle une balle dans la tête de son mari.

Ultra violence
C'est ça l'Afrique du Sud décrite par Roger Smith : une violence latente, permanente qui peut exploser à tout moment sans véritable raison. Billy Afrika le sait bien. Métis, il a été grièvement brûlé en étant jeune. Des enfants, comme lui, l'ont battu, jeté dans un trou et aspergé d'essence avant d'y mettre le feu. Il a survécu, mais en garde sur tout le corps un cuisant souvenir.

Billy est mercenaire. Il est furieux. Sa solde n'est pas arrivée. Il va directement demander des comptes à son employeur, Joe. Dans l'immense villa, il ne trouve que Roxy dans le rôle de la veuve éplorée. Elle a fait croire aux policiers que ce sont les dealers qui ont tiré sur son mari. Billy et Roxy, les deux personnages principaux du roman vont faire cause commune. Leur objectif : récupérer la valise. Ainsi Roxy pourra retourner aux USA et Billy toucher son salaire. Mais pour cela ils vont devoir retrouver les dealers de tik, la drogue locale composée à partir de « produits de débouchage de canalisations, de liquide de radiateur et de potion pour le rhume de cerveau. Produits bruts qui ne nécessitent aucune ordonnance. » C'est déjà compliqué, mais ils vont en plus s'attirer les foudre de Piper, un psychopathe de la pire espèce.

D'une violence extrême, ce polar ne vous donnera certainement pas envie d'aller visiter les ghettos du Cap. Selon la description de Roger Smith ce n'est pas une destination touristique, juste l'antichambre de l'enfer...

« Blondie et la mort » de Roger Smith, Calmann-Lévy, 20,50 € (Egalement disponible au format poche au Livre de Poche)

mercredi 30 novembre 2011

De choses et d'autres - Les préservatifs Durex mis à l'index pour des tweets trop politiquement incorrects

« Pourquoi Dieu a-t-il donné un pénis aux hommes ? Pour avoir au moins un moyen de faire taire leurs femmes » Cette plaisanterie d'un goût plus que douteux est en fait une publicité. Durex, la marque de préservatifs, a lancé une campagne sur Twitter en Afrique du Sud. Sous le mot-clé #durexjoke, les publicitaires ont tenté de faire rire les internautes avec des histoires salaces.

En pleine campagne contre les violences faites aux femmes, ce tweet (et d'autres du même acabit) a fait bondir les féministes. Et de dénoncer une incitation à la violence alors même qu'un récent sondage révèle qu'un Sud-africain sur quatre a violé une femme dans son existence. Conséquence, les #durexjoke se sont transformées en catastrophe pour la marque. Avec excuses officielles et retrait des tweets.

Les associations féministes sont également montées au créneau au Kansas récemment. Coupes budgétaires au niveau fédéral oblige, la ville de Topekadevait récupérer le financement du tribunal. Trop cher pour les élus. Et le conseil municipal, pour alléger la facture et avoir un moyen de pression sur l'Etat, décidait de dépénaliser le principal délit pourvoyeur de procès : les violences domestiques. Durant plus d'un mois, les maris violents étaient relâchés par la police, faute de loi... Le bras de fer financier est terminé, les maris violents sont à nouveau poursuivis, mais une dizaine de femmes en garderont la trace, dans leur chair, jusqu'au plus profond d'elles-mêmes.