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jeudi 12 septembre 2024

BD - L’autre Thorgal, héros de la Saga


Thorgal se démultiplie. Après les aventures parallèles (Jeunesse, Louve, Kriss…), place à la Saga. Une autre façon de satisfaire les fans de la série imaginée par Van Hamme et Rosinski. L’occasion pour certains auteurs de s’emparer d’un personnage et d’un monde dans des romans graphiques plus longs.

Le 3e titre de la collection voit le retour de deux experts des aventures du Viking : Yann et Surzhenko. Ils se proposent de combler un trou dans les albums de la série d’origine. Shaïgan raconte la vie du Thorgal devenu amnésique et « reconditionné » par la perfide Kriss de Valnor en Shaïgan-sans-merci, le sanguinaire pirate.


Un épisode prenant place juste avant Géants, paru en 1996. De plus en plus incapable de tuer, Thorgal-Shaïgan demande conseil à un sorcier qui peut lire le passé. Il lui promet de lui révéler sa véritable identité contre une épée magique enterrée avec la dépouille d’un roi. Après une présentation du contexte, le reste de l’album multiplie les combats et découvertes sur une île défendue par des morts vivants. Des combats, à terre mais aussi sur les flots, qui permettent à Surzhenko de signer de superbes planches.

Le scénario de Yann, bourré de références, est avant tout un hommage au travail de Van Hamme. Une Saga dont on ne se lassera jamais.
« Thorgal Saga - Shaïgan », Le Lombard, 88 pages, 21,50 €

mardi 13 août 2024

BD - XIII : Jones attaque


Un peu à la mode des productions ciné américaines, la série de BD XIII est devenue une franchise. Tout un monde à développer pour continuer à passionner les millions de fans. Yann, scénariste multitâches, développe le personnage de Jones pour le dessinateur TaDuc.

En trois albums, il va raconter comment cette militaire noire américaine, après une enfance marquée par la misère et l’errance, a été remise sur de bons rails par le général Carrington.


Elle ne connaît pas encore XIII, mais a déjà l’action chevillée au corps. Dans le second tome, elle est expédiée sur le pénitencier d’Alcatraz, occupé par des activistes amérindiens. Elle a pour mission de libérer des otages dont le général Carrington.

Le contexte politique, bien expliqué dans le premier tome, est un peu laissé de côté pour ce second volume essentiellement consacré à l’action. Jones, pour aborder l’île en toute discrétion, utilise un moyen d’approche très original. Et une fois sur place, elle doit assister à une scène traumatisante.

Toujours parfaitement dessiné par un TaDuc ne reniant rien à son style alors qu’il aurait pu faire du Vance, l’album se termine par une image forte, de celles qui donnent envie de lire le plus vite possible le 3e et dernier tome de cette trilogie.

« XIII Trilogy - Jones » (tome 2), Dargaud, 48 pages, 13 €

samedi 10 février 2024

BD - Jean Van Hamme : dernières précisions sur XIII et nouvelles illustrées

Jean Van Hamme est un grand scénariste. Presque à la retraite, 85 ans, il signe pourtant un XIII Mystery très attendu par les fans et un recueil de nouvelles cruelles. Et ses personnages continuent d’exister comme Jones sous la plume de Yann et TaDuc. 


Traquenards et sentiments pour XIII


Jean Van Hamme a porté beaucoup de soin à tricoter avec cohérence la saga de XIII. Des albums aux multiples rebondissements qui ont permis à William Vance d’obtenir cette reconnaissance méritée. Les fans, par millions, se sont passionnés pour cette quête d’identité sur fond de complot mondial et d’espionnage. Et certains regrettaient les rares lacunes dans le récit. Des petits trous noirs qui sont désormais en partie comblés.


Jean Van Hamme a accepté de reprendre sa copie et d’imaginer des récits courts pour éclairer les zones d’ombre ou résoudre de petits mystères. Ce 14e album de la série XIII Mystery est l’œuvre de plusieurs dessinateurs. Un collectif au générique prestigieux. La séquence d’ouverture est de Jigounov, le repreneur de la série principale. On retrouve ensuite Joël Callède, Philippe Xavier (pour un retour au Costa Verde avec Maria et El Cascador), Henriet lève le voile sur la jeunesse de Lullaby et sa première rencontre avec Jones, Jones essentielle dans la survie de XIII, histoire dessinée par Gontran Toussaint.

Enfin Mikaël revient sur l’histoire d’amour entre Betty et le duc Armand de Préseau. L’ensemble ne vaut pas un véritable album de XIII mais donne furieusement envie de lire ou relire la saga.

En bonus, quelques auteurs donnent leur version de l’univers, de Boucq à Bertail en passant par Colin Wilson, Ayumu Minegishi, Guérineau ou le Catalan Jordi Lafebre.

Jean Van Hamme dans le texte


Avant d’être le scénariste connu, Jean Van Hamme a écrit des romans. C’est là qu’est né Largo Winch. Un écrivain prolifique qui aimait les nouvelles. Noires et cruelles. Ce sont quelques-uns de ces textes oubliés qu’il a proposé à quelques dessinateurs d’adapter en BD.

Un recueil donnant une autre image de Van Hamme. Moins épique et héroïque, plus malicieuse et intimiste. Comme cette première histoire dessinée par Aimée de Jongh. Un romancier, vit de sa plume depuis des années. Il fait dans le polar gore. Il écrit, donne le manuscrit à sa femme qui le tape à la machine. Il ne se relit jamais. Encore moins une fois imprimé. Une seule chose importe, la nouvelle histoire. Cela dure des années et puis un jour il découvre une vérité qui l’ébranle. Il faut toujours se méfier de son entourage.

Ce condensé du talent de Van Hamme est magnifié par Bazin, Bertail, Efa, Durieux, Munuera, et Djief. Des histoires à picorer au gré de ses humeurs.

Jones vole de ses propres ailes


De la saga de Jones, plusieurs personnages secondaires ont émergé au fil du temps. Cela a donné l’occasion à des auteurs d’imaginer la vie d’avant de ces figures imaginées par Van Hamme et Vance. On a eu droit à la Mangouste, au colonel Amos ou Betty Barnowsky dans la collection XIII Mystery.

Jones, la belle amoureuse de l’intrépide XIII a droit à une trilogie. Écrite par Yann (décidément roi de la reprise après Spirou et Thorgal) et dessinée par TaDuc, l’enfance de Jones la montre SDF dans le ghetto de Chicago, recrue de l’US Navy et surtout sœur de Marcus, militant pour les droits des minorités. Ce dernier, dénoncé par sa petite sœur alors qu’il fomentait un attentat, est prisonnier depuis une dizaine d’années. Il parvient à s’échapper avec deux militants de la cause indienne.

Avec eux, il va défier le gouvernement américain. Un sacré dilemme pour la jeune Jones, fougueuse, impétueuse, experte en maniement des armes à feu mais encore trop fleur bleue.

Le premier tome de cette trilogie, en plus de mettre en avant une des figures les plus appréciées de la série, permet à Yann d’aborder plusieurs sujets très politiques, de la lutte armée des minorités aux USA en passant par les dégâts psychiques chez les vétérans du Vietnam.

« XIII Mystery » (tome 14), Dargaud, 64 pages, 13,95 €

« Miséricorde », Dupuis, 96 pages, 16,95 €

« XIII trilogy, Jones » (tome 1), Dargaud, 48 pages, 13 €

vendredi 1 décembre 2023

BD - Thorgal chasse les yeux


Repris par Yann au scénario et Vignaux au dessin, Thorgal continue sa longue quête d’aventures dans le Grand Nord. Il quitte enfin la zone du vaisseau spatial qui l’a amené sur terre pour replonger dans des légendes nordiques qui constituent le cœur de la série créée par Van Hamme et Rosinski il y a déjà 46 ans.

Sur un frêle esquif, avec Jolan son fils et la compagne de ce dernier Boréale, ultime rescapée du vaisseau spatial, il s’échoue sur un récif. Il va chercher du secours dans un village terrorisé par un chef despotique. Il devra ramener une roche garnie des yeux d’un millier d’habitants d’Asgard.


Entre des traîtres, des vipères rouges, des charlatans et une jeune guerrière désirant se venger, le héros a beaucoup à faire. Un épisode dense, à la narration parfaite comme toujours avec Yann, et des dessins qui s’éloignent de plus en plus du style de Rosinski. En réalité, on a l’impression que Vignaux, le dessinateur, manie le pinceau aussi bien qu’un René Follet voire un Raymond Poïvet.

« Thorgal » (tome 41), Le Lombard, 48 pages, 12,95 €


lundi 11 septembre 2023

BD - Femmes déterminées dans le nouveau Spirou de Yann et Dany


Spirou sort de sa zone de confort dans cette aventure écrite par Yann et dessinée par Dany. Dans la collection permettant à des grands noms de la BD de donner leur propre version du héros popularisé par Franquin, Fournier et Tome et Janry, le groom journaliste doit affronter une organisation subversive peu banale. La Gorgone bleue se revendique féministe et écologiste.

Et pour faire aboutir ses actions n’hésite pas à oublier la légalité. Clairement des « éco-terroristes » si Gérald Darmanin avait fait une apparition dans la BD… Pourtant elles se contentent de barbouiller de peinture bleue les locaux des fast-foods appartenant à un certain Simon Santo caricature d’un Trump qui aurait fait fortune en vendant des pesticides et des hamburgers.

Les Gorgones bleues franchissent un cap quand elles enlèvent la belle Lara Mac Burgy, égérie et petite amie de Simon Santo. Spirou, Fantasio et Seccotine vont tenter de la retrouver et de découvrir qui se cache derrière cette organisation qui œuvre pour l’avenir de la planète.

Le scénario de Yann, acerbe comme toujours, est clairement en faveur des agitatrices et se moque des mâles dominants. Le dessin de Dany, expert en jolies courbes, apporte un décalage plaisant à un album qui se lit à plusieurs niveaux. En plus des messages politiques cachés, on peut également retrouver quantité de petits clins d’œil à la BD franco-belge, de la participation de Jones (XIII) à l’assaut sur le repaire des Gorgones en passant par l’intervention des agents Max Desben et Larry Vranckerg, membres de l’IRS sans oublier le rôle essentiel d’une revenante, une certaine Kay Mac Cloud, rousse Américaine, imaginée dans les années 70 par Dany et Greg pour animer les pages d’Achille Talon Magazine.

« Spirou et la gorgone bleue », Dupuis, 88 pages, 18,95 € (édit : cet album a finalement été retiré de la vente. Il serait insultant envers certaines minorités...)

dimanche 19 mars 2023

BD - Comment faire des nouveautés avec des héros du passé ?

A côté de créations originales et novatrices de jeunes auteurs décidés de faire évoluer ce média encore jeune qu’est la bande dessinée, d’autres productions lorgnent sans vergogne vers l’âge d’or de ce cet art populaire. Cela donne des suites, réalisées dans l’esprit de l’époque comme La flèche ardente, prolongement du Rayon U de Jacobs ou la série Buck Danny Origines, racontant les premiers exploits du jeune pilote américain quand il se battait dans le Pacifique contre les Japonais.

Avant de proposer aux lecteurs belges et français les aventures de Blake et Mortimer, Edgar P. Jacobs s’est lancé dans une histoire fantastique publiée dans l’hebdomadaire Bravo il y a 80 ans exactement. Une BD qui semblait une copie des aventures de Flash Gordon, interdite en raison de l’occupation allemande. Un récit fondateur de l’univers de Jacobs, remis au goût du njour dans les années 70 et qui a désormais une suite officielle écrite par Jean Van Hamme en personne.

Le scénariste de XIII, repreneur des aventures de Blake et Mortimer, semble décidé à compléter les trous dans l’œuvre du baryton devenu dessinateur. Après Le dernier Espadon, suite officielle de la première BD des deux aventuriers anglais, il propose donc La flèche ardente où l’on retrouve les personnages du Rayon U. L’empereur d’Austradie veut absolument s’emparer de la formule du rayon U pour en faire une arme.


Il veut aussi les gisements d’uradium des îles noires. Il va donc lancer ses sbires pour envahir le royaume du prince Nazca et tenter d’enlever le professeur Marduck. Par chance, Calder veille et va contrer les agissements du général Robioff et de l’espion Dagon qui a finalement survécu au crash de son avion.

Même si la mise en page est moins dense et le récit plus fluide, on se croit réellement dans une BD signée Jacobs. Le ton est juste et les dessins dabns le ton. Un excellent travail d’hommage réalisé par Etienne Schréder et Christian Cailleaux, deux dessinateurs qui ont déjà travaillé sur des épisodes inédits de Blake et Mortimer.

Autre héros qui affiche un âge où normalement tout humain normalement constitué aspire à une retraite méritée (et si possible avant 64 ans…), Buck Danny. Cela fait74 ans que le pilote américain imaginé par Charlier et Hubinon vole partout où les intérêts US sont menacés. Une série qui comme Blake et Mortimer a continué malgré la disparition des créatreurs et qui en plus a vu l’arrivée dans la collection de séries parallèles. Après des aventures dites « classic », c’est le volet « origines » qui est exploité par Yann (scénario) et Giuseppe de Luca (dessin).

Le second tome du premier diptyque raconte comment le jeune pilote va combattre les redoutables japonais au-dessus du Pacifique. En plus des combats aériens, les auteurs dévoilent la jeunesse du héros pour étoffer sa psychologie. On découvre qu’il est en réalité d’origine allemande, que son père a combattu dans l’aviation… allemande durant la première guerre mondiale.

Buck bien décidé à apprendre à piloter un avion et qui en a l’occasion en étant embauché dans un cirque aérien. Il y rencontrera son premier amour, Moira.

Si le volet guerre du Pacifique est classique (avec juste un cas de conscience qui le ramène à sa jeunesse), la partie amour de jeunesse est beaucoup plus travaillée. Comme si on découvrait le passé d’un vieil ami qu’on ne soupçonnait pas d’avoir pu être amoureux et vulnérable un jour.
 
«La flèche ardente», Blake et Mortimer, 16,50 €
«Buck Danny Origines» (tome 2), Dupuis, 15,50 €

dimanche 20 février 2022

BD - Les origines de Buck Danny


Buck Danny est devenu un véritable empire de BD à lui tout seul. En plus de ses aventures classiques qui sont ancrées dans la réalité diplomatique actuelle, le pilote américain créé par Charlier et Hubinon, bénéficie de séries sur ses débuts. 


Une collection Buck Danny Classic, longtemps dessinée par Jean-Michel Arroyo et désormais Buck Danny Origines, scénarisé par Yann et dessiné par Giuseppe de Luca. En pleine guerre du Pacifique, le encore très jeune Buck, apprend lors d’une permission que son père vient de mourir. Il repart au combat et va se retrouver prisonnier des Japonais. Depuis un sous-marin il va tenter de déjouer une attaque suicide contre le sous-marin USS Enterprise. Une nouveauté pour les premiers fans…

« Buck Danny Origines » (tome 1), Dupuis, 14,95 €

dimanche 19 avril 2020

BD - Aventuriers du passé

Le XIXe siècle a accueilli en son sein quelques-unes des pires guerres. Que cela soit en Amérique du Nord entre Sudistes et Nordistes ou en Afrique du Sud entre Anglais et Boers, à l’arrivée ce sont des milliers de morts pour de petits intérêts politiques.


Alors que Napoléon III au pouvoir en France tente d’étendre son empire, les derniers soldats français présents au Mexique sont pris entre deux feux. Les Mexicains mais aussi les Américains. C’est dans ce contexte que l’on retrouve Félix Sauvage, le soldat imaginé par Yann et dessiné par Meynet. Le 5e titre de la série fait un peu figure de chant du cygne. 
Malgré un héroïsme extraordinaire, Sauvage est abandonné par les politiques. Il doit quitter le Mexique immédiatement avec ses hommes après la signature d’un traité avec les USA récemment réunifiés. Il va préférer abandonner son uniforme et tenter sa chance dans cet Ouest aussi sauvage que lui. Dans ces 48 pages sublimes, il croise de nouveau la route d’Esmeralda devenue danseuse itinérante. Reste à savoir désormais si les auteurs vont se contenter de cette fin ou se lancer sur un nouveau cycle, loin de l’Empire mais au cœur du far-west. 



Autre guerre qui a marqué la fin du XIXe siècle, celle dite des Boers. En Afrique du Sud, les Anglais, comme les Français au Mexique, veulent étendre leur empire. Ils attaquent donc les fermiers installés dans cette Afrique australe si riche, notamment en or. 



Le second tome des « Aventuriers du Transvaal » permet aux lecteurs de retrouver les trois héros de cette série de Bartoll et Kollé. Marlee la Boer, Pit l’Américain et Ortzi le Basque sont sur les traces du trésor de la république du Transvaal. Des tonnes de métal précieux qui serait dissimulé dans les ruines de la légendaire cité d’Ophir. Aventure, légende et histoire font bon ménage dans cette BD au graphisme simple et efficace.

« Sauvage » (tome 5), Casterman, 13,95 €
« Les aventuriers du Transvaal » (tome 2), Glénat, 13,90 €

dimanche 21 octobre 2018

BD - Un détective à l’ancienne

   



Nom : Vercorian. Prénom : Atom. Particularité : fils d’un flic parisien d’origine arménienne, ancien grand Résistant. Le nouveau héros imaginé par Yann et dessiné par Olivier Schwartz est résolument vintage. L’action de sa première enquête se déroule à l’été 49. Le jeune Atom veut prouver à son père, grand ponte de la PJ, qu’il vaut autant que lui. Il se rêve détective privé et profite d’un fait divers retentissant pour se lancer dans sa première affaire. 

Dans le sud, le Bégum, la femme de l’Aga Khan, vient de se faire dérober ses bijoux dans un « carjacking » avant l’heure. Atom est flanqué de son assistante, la belle et intrépide Mimi et d’un associé-financeur, Jojo la Toupie, colosse qui a connu son heure de gloire dans le milieu du catch. 

Un trio explosif pour une enquête menée à 100 à l’heure, entre la Riviera, les bas-fonds de Paris et la banlieue. Délicieusement nostalgique (mais avec un peu de parodie et de sarcasme, Yann oblige) d’une époque qui a fait les beaux jours de BD à la Tillieux avec un trait proche de Jijé, les aventures d’Atom ne devraient pas passionner les jeunes mais rencontrer un réel enthousiasme auprès des vieux collectionneurs. 

« Atom Agency » (tome 1), Dupuis, 15,95 €



dimanche 21 mai 2017

BD : La petite Louve à la manœuvre



Quand Yann, scénariste des Innommables, de Bob Marone ou de Sambre, se lance dans la réinterprétation du monde de Thorgal, il truffe ses récits de références aux légendes et dieux nordiques. Avec Roman Surzhenko (un dessinateur Russe parfait continuateur de la période au trait de Rosinski) il a imaginé la jeunesse de Thorgal et des aventures spécifiques à sa fille, Louve. Cette dernière série est très riche. Déjà le 7e album et peut-être la fin. La petite fille, accompagnée du nain Tjahzi, se rend dans l’entre-deux-mondes pour persuader le serpent Nidhog de l’aider à chasser les Alfes noirs. Une mission impossible dont elle réchappe de justesse. Pour finalement tomber dans griffes du mage Azzalepston. L’intervention d’Aaricia sera-t-elle suffisante ? Comme souvent pour satisfaire les Dieux et obtenir des faveurs de leur part, il faut faire de grands sacrifices…
➤ « Louve » (tome 7), Le Lombard, 12 € 

samedi 28 janvier 2017

Angoulême, un festival de nouvelles bandes dessinées

BANDE DESSINÉE. Dans moins d’une semaine Angoulême va se transformer en capitale mondiale de la BD. Petit tour d’horizon des nouveautés d’un secteur en pleine expansion.
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Les grands anciens sont toujours à la mode. Après Blake et Mortimer, Tintin ou Lucky Luke, Spirou est en vedette en ce mois de janvier. Pas le héros « officiel » de Vehlmann et Yoann mais celui de la collection parallèle donnant carte blanche à des auteurs confirmés pour proposer leur vision du héros rendu si populaire par Franquin. « Le maître des hosties noires » est la suite de « La femme léopard » de Yann et Schwartz. Les deux auteurs ont décidé de replonger le jeune groom vêtu de rouge dans le Bruxelles d’après-guerre, dans un style rappelant celui de Jijé. Spirou et Fantasio sont au Congo. Accompagnés de la jeune et très jolie Aniota, Africaine qui ne laisse pas Fantasio indifférent, ils veulent rejoindre la province de l’Urungondolo, là où vit la tribu des femmes-léopards. Mais en 1947, peu de temps après la fin de la guerre en Europe, un dictateur local entre en rébellion contre l’ordre colonial belge. Il enrôle un sorcier capable d’animer des fétiches, les transformant en robots-gorilles indestructibles.
Il a également un grand projet : rayer la Belgique de la carte de l’Europe. Pour cela il demande à des savants allemands en fuite de lui construire une bombe avec l’Uranium extrait des mines de sa province.
Autour de cette intrigue dramatique, Yann laisse libre cours à son humour décapant. Il dynamite avec un plaisir évident l’esprit colonial et la folie des nazis. Sans compter les dizaines de clins d’œil à la fameuse BD franco-belge. Un style dans lequel Olivier Schwartz excelle. Il actualise le trait de Jijé, avec un soupçon de Chaland et des compositions de planches d’une clarté exceptionnelle.
■ Un trio pour le Grand Prix
Olivier Schwartz présent à Angoulême le week-end prochain sera sans doute très sollicité par les fans. Son album devrait rapidement gravir les échelons dans les classements des meilleures ventes. Il n’est cependant pas dans la sélection finale dans la compétition du meilleur album de l’année. Une compétition très ouverte, même si deux titres se détachent du lot, « Shangri-La » de Mathieu Bablet chez Ankama et « La légèreté » de Catherine Meurisse aux éditions Dargaud.
Pour le Grand Prix, décerné par l’ensemble de la profession, après un premier vote pour ne garder que les « meilleurs », il ne reste plus que trois noms pour succéder à Hermann (lire ci-dessous). Trois immenses auteurs à la tête d’œuvres ambitieuses et reconnues de tous. Le choix sera particulièrement difficile entre Chris Ware, Cosey et Manu Larcenet.
Ware est le génial américain qui ne se prive d’aucune expérience comme dans « Building Stories » récompensé du prix du Jury en 2012. Cosey, déjà sélectionné l’an dernier dans le trio final, est de nouveau de la partie. Il a signé un étonnant album avec Mickey en vedette l’an dernier. Reste Larcenet, le petit prodige qui a débuté avec des histoires absurdes dans Fluide Glacial puis est devenu un des maîtres du noir et blanc. Sa trilogie, « Blast », est devenue un classique du roman graphique.
Qui sera président ? Réponse le mercredi 25 janvier, à la veille de l’ouverture du 44e festival d’Angoulême.
➤ « Le maître des hosties noires », Dupuis, 14,50 €
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■ LES ALBUMS PHARES DU FESTIVAL
Bouzard dépoussière Lucky Luke

Après Mathieu Bonhomme, c’est Guillaume Bouzard qui a eu carte blanche pour imaginer une aventure décalée de Lucky Luke le cowboy créé par Morris. On retrouve tout ce qui fait le charme de la série, avec l’absurde en plus. Le cow-boy solitaire se brouille avec son cheval, les Dalton lui demandent son aide et Averell... veut se faire poser un anneau gastrique. Du grand n’importe quoi, finement dessiné dans ce style inimitable de jeté-lâché propre au dessinateur de Plageman et Mégabras.
➤ « Jolly Jumper ne répond plus », Lucky Comics, 13,99 €
Puppy, le petit chien zombi

Après avoir illustré Albert Cohen, Luz continue ses recherches tous azimuts. Il signe un très étrange album de plus de 250 pages grand format, entièrement muet. Dans un cimetière pour animaux, une patte sort de terre. C’est Puppy, chien récemment enterré dans ce lieu si tranquille. Puppy ne comprend pas, il perd la tête (au propre) et court après sa truffe. Le chien zombi explore les différentes tombes, redoute les chats errants et va tenter la grande aventure chez les humains. D’une grande beauté, cet album est une nouvelle pierre à la carrière en mouvement de Luz, ancien de Charlie qui a définitivement tourné la page du dessin d’humour.
➤ « Puppy », Glénat, 19,50 €
Série noire à la suédoise
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Tout dessinateur en rêve : une collection à son nom. Philippe Berthet a obtenu cette faveur et puise parmi les meilleurs scénaristes du moment pour signer des histoires complètes très noires. Sylvain Runberg lui a écrit un polar suédois aux airs très américains. Une partie de l’intrigue se déroule au cours du Motorcity, festival mêlant vieux groupes de rock et voitures américaines des années 60. Un milieu que connaît bien l’héroïne, une policière fraîchement sortie de l’école.
➤ « Motorcity », Dargaud, 14,99 €
Amours multiples à Montréal

Julie Maroh a frappé un grand coup dans le monde de la BD souvent très masculine avec son « Le bleu est une couleur chaude ». Succès de librairie devenu film culte sous le titre de « La vie d’Adèle ». Militante de la cause LGBT, elle revient avec un gros recueil d’histoires courtes ayant pour point commun l’amour. L’amour sous toutes ses formes. Dans une préface explicative elle s’insurge contre le cliché « un homme une femme » et va beaucoup effectivement plus loin dans les combinaisons. Beaucoup de tendresse dans ces récits se déroulant à Montréal, ville libre et joyeuse, quelle que soit la période de l’année.
➤ « Corps sonores », Glénat, 25,50 €
L’Afrique de Jean-Denis Pendanx

Pour son premier album en solo, Jean-Denis Pendanx plante ses pinceaux dans cette Afrique qu’il aime tant. Sur plus de 110 pages on suit l’initiation de Kémi, très loin, vers le delta du Niger, un périple étourdi de croyances et de fétichisme, une quête magnifique et tourmentée.
➤ « Au bout du fleuve », Futuropolis, 20 €

mercredi 17 août 2016

BD : DES NAZIS POUR RASER NEW YORK

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A la croisée de l'uchronie et du récit historique, le quatrième tome de la série « Dent d'ours » fait de nouveau planer la menace nucléaire sur New York. Hitler vient de se suicider, Russes et Américains s'enfoncent dans l'Allemagne, mais des fanatiques veulent continuer le combat. Pour l'honneur. Ils veulent lancer un engin de mort sur la principale ville des USA et il leur faut une pilote d'exception.
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Ce sera Hanna, la jeune héroïne de l'histoire écrite par Yann et dessinée par Henriet. Elle a perdu son ami Max, et Werner, le troisième larron de la bande, passé du côté des alliés, a pour mission de l'abattre. Mais l'amour... Une superbe série entre romantisme gothique et invention aéronautique. Un feuilleton palpitant plein de rebondissements. Vivement la suite.
« Dent d'ours » (tome 4), Dupuis, 14,50 €.

jeudi 7 mai 2015

BD - Les dilemmes de Louve, fille de Thorgal


Louve, fille de Thorgal et Aaricia, est la vedette de sa propre série dérivée. La petite viking a une double personnalité. L'humaine, gentille et aimante, espérant sans cesse le retour du père absent, et l'animal, méchant et hargneux, rejetant ce monde des humains si ingrat. Si au départ, le passionné de BD a suspecté la simple opération commerciale (multiplier les séries pour augmenter les ventes...), il a dû rapidement constater que finalement le « spin-off » vaut largement l'original. 
Côté scénario, Yann a parfaitement exploité les talents de Louve. Elle comprend le langage des bêtes et en profité dans ce tome 5 pour renforcer son amitié avec un petit singe perdu dans les froides forêts du Nord. Au niveau du dessin, Surzhenko dessine comme Rosinski, du temps où l'artiste polonais maniait encore la plume et l'encre de Chine. De la très haute qualité. Quant à l'intrigue, elle bénéficie de personnages secondaires originaux comme cette louve devenue humaine ou ce Skald qui donne son nom au tome 5, géant taciturne aux pouvoirs immenses.
« Les Mondes de Thorgal, Louve » (tome 5), Le Lombard, 12 €

mercredi 21 mai 2014

BD - Spirou à Saint-Germain des Prés


Spirou et Fantasio, personnages universels, passent allègement de main en main. En plus de la série titre reprise par Vehlmann et Yoann et du Petit Spirou animé par Tome et Janry, le groom vit également des aventures hors collection dans la série « Le Spirou de... » Yann et Schwartz, après le très réussi « Groom vert-de-gris », repartent sur de nouvelles aventures très vintage. A Bruxelles, en 1946, la Belgique enfin libérée de l'emprise nazi est en pleine reconstruction. Les capitaux américains inondent le marché. 
L'hôtel Moustic est racheté et un manager à la pointe de la modernité dépoussière le palace. Première mesure : suppression de tous les postes de groom... Spirou, déjà presque alcoolique après la disparition de son amour de jeunesse, Audrey, morte en camp de concentration, se retrouve au chômage. 
Le lecteur a toutes les chances d'être déstabilisé par le début du récit. Heureusement l'aventure et le mystère vont sauver le jeune personnage BD, période Jijé. Avec Fantasio, il va sauver une mystérieuse femme léopard en fuite sur les toits de la capitale belge. Ensuite, toujours pour la belle Africaine, il part à Paris, en plein Saint-Germain des Prés pour récupérer un fétiche. Il y croisera Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir et Boris Vian. Et la suite du récit (à paraître prochainement) conduira le duo en Afrique. Grâce à un Yann en très grande forme, c'est un album à déguster lentement et à plusieurs reprises tant les gags, clins d'œils, allusions et private joke sont nombreux.

« La femme léopard », Dupuis, 14,50 €

samedi 15 février 2014

BD - Collision d'égos à Whaligoë


On n'arrête plus Yann. Le scénariste des Innommables multiplie les projets. Sans distinction de maison d'édition. Cette fois c'est chez Casterman (d'ici à ce qu'on lui propose la reprise de Tintin qui se murmure de plus en plus...) qu'il imagine les péripéties d'un couple improbable en plein romantisme du 19e siècle. Douglas est un dandy, érudit et poète. Speranza, sa maîtresse, est aussi belle que dépendante à la drogue, du laudanum en l'occurrence. Ils sont bloqués à Whaligoë, petite bourgade écossaise. Douglas tente de découvrir qui se cache derrière le pseudonyme d'Ellis Bell, écrivain dont la première publication est d'une extraordinaire beauté. 
Un certain Branwell, brute épaisse, vulgaire et illettrée, prétend être cet écrivain promis à un bel avenir. Douglas ne le croit pas et le défie en duel. 
La dernière partie de ce diptyque dessiné par Virginie Augustin permet à Yann de pondre quelques vers et allégories que Chateaubriand ne renierait pas. Car décidément, l'ancien trublion des Hauts de page de Spirou sait tout faire.

« Whaligoë » (tome 2), Casterman, 13,50 €

lundi 16 décembre 2013

BD - Zarkass, la planète aux calembours


Dans la vague d'adaptation des romans de Stefan Wul aux éditions Ankama, une série détonne. Si Niourk, La peur géante et Oms en série sont fidèles aux romans de SF de l'écrivain français, Piège sur Zarkass prend beaucoup plus de liberté. La faute à Yann, le scénariste, incorrigible plaisantin qui retrouve au passage un peu de son esprit « Hauts de pages » repris dans une belle réédition chez Dargaud. 
Sur la planète Zarkass, les colons humains (humaines exactement puisque dans ce futur imaginaire la gent féminine a enfin le pouvoir absolu) tentent de mettre la main sur un vaisseau extraterrestre abandonné en pleine jungle. Ce sera la mission de Marcel et Louis, accortes aventurières aux prénoms masculins mais aux formes délicieusement féminines sous le pinceau élégant de Didier Cassegrain. Il y a l'intrigue. Et tous les à-côtés imaginés par Yann. Prenez le temps de savourer les jeux de mots et clins d'œil placés par le scénariste. Vous y trouverez (en vrac) des allusions au rédacteur en chef de Spirou, aux paroles de la Marseillaise, à Lewis Trondheim et même au Major Jones, personnage de la série XIII dont Yann a imaginé par ailleurs l'enfance. Jubilatoire !  

« Piège sur Zarkass » (tome 2), Ankama, 13,90 €

lundi 20 mai 2013

BD - La jeunesse perdue de Dent d'ours

Avoir 10 ans en 1930 en Silésie. Max, Werner et Hannah sont des camarades inséparables. Malgré les vociférations des nazis, ils profitent de leur jeunesse et de leur passion commune pour l'aviation. Gamin, ils fabriquent des maquettes de planeurs en rêvant un jour de monter dans un modèle plus grand. Adolescents, ils ont enfin la possibilité de concrétiser leur rêve. Mais l'école de pilotage est aux mains des caciques du parti d'Hitler. Si Werner et Hannah sont acceptés, Max est refoulé. Max est Juif. La belle amitié sera brisée par le fanatisme de quelques adultes. Les parents de Max, persécutés, se réfugient aux USA. Quelques années plus tard, Max est enfin devenu pilote. Sur un porte-avions US, il chasse les kamikazes japonais au-dessus du Pacifique. Mais il devra renouer avec son passé européen et se lancer dans une mission périlleuse où ses serments d'amitié seront mis à rude épreuve. Un récit de Yann, parfaitement ciselé pour Henriet, dessinateur d'exception. Il dessine les enfants comme seul MiTacq et sa patrouille des Castors a su le faire. Les avions et combats aériens donnent un côté très Buck Danny à un triptyque promis à un beau succès.
« Dent d'ours » (tome 1), Dupuis, 14,50 €

samedi 20 avril 2013

BD - Le Marsupilami retrouve son nid

Spirou a pris une nouvelle dimension quand Franquin lui a fait croiser le chemin du Marsupilami. Cette créature à la longue queue aux mille utilisations possibles apporte poésie et originalité à la série. Mais quand Franquin abandonne Spirou, il refuse de céder son animal fétiche. Le Spirou de Fournier et des successeurs devra se passer de la petite bête tachetée.
Le Marsupilami vit ses propres aventures dans sa nouvelle maison d'édition. Marsu Productions est basée à Monaco. Sur les premiers albums, Franquin ne dessine que sa créature, Batem tout le reste. Finalement le jeune apprenti reprend seul la série avec divers scénaristes. Marsu production engage également une réédition de l'ensemble des œuvres de Franquin dans des albums luxueux. Fin mars, les éditions Dupuis ont officiellement annoncé le rachat de Marsu Productions. « Le Marsupilami retrouve son nid » soulignent les spécialistes. Et par la même occasion la possibilité de rejoindre Spirou. Peut-être pas pour la série principale, mais probablement pour un des titres de la série « Spirou par... » Frank, excellent dessinateur animalier, travaille justement dessus...

vendredi 8 mars 2013

BD - Thorgal, le filon


Thorgal, héros viking imaginé par Van Hamme et Rosinski, est devenu une véritable multinationale. A côté de la série principale, plusieurs hisdtoires dérivées viennent d'être lancées. Après Louve et Kriss de Valnor, « Les Mondes de Thorgal » proposent la jeunesse du « fils des étoiles ». On retrouve Yann au scénario et Surzhenko au dessin. Un duo déjà aux commandes de Louve. Thorgal est adolescent. Scande (poète et chanteur) dans son village, il est en danger. Bjorn, le chef, ne supporte pas que sa sœur Aaricia fasse les yeux doux à et inutile. Il obtient presque le sacrifice de l'adolescent. Mais ce dernier a une mission encore plus importante : délivrer les trois sœurs Minkelsönn d'un sortilège les ayant transformé en baleines. Poésie, magie, action : tous les ingrédients sont là. La surprise en moins.
« La jeunesse de Thorgal » (tome 1), Le Lombard, 12 euros

dimanche 3 février 2013

BD - Deux filles et des bébêtes dans "Piège sur Zarkass" de Yann et Cassegrain


Place au troisième titre de la collection Stefan Wul aux éditions Ankama. Les romans de cet auteur de SF français des années 60 seront tous adaptés par des pointures du 9e art. « Piège sur Zarkass » passe à la moulinette de Yann. Le scénariste des Innommables s’approprie goulument cette histoire d'exploratrices sur une planète hostile. Dans un futur expliqué en quelques lignes au début de l'album, les femmes ont pris le pouvoir. Les hommes sont ostracisés. La conquête de l'espace a pris un nouvel élan avec cette mentalité plus douce et harmonieuse. Sur Zarkass, Louis et Marcel (les prénoms sont asexués...) s'enfoncent dans la jungle hostile pour retrouver un papillon rare, selon la version officielle. 
En fait, elles doivent localiser un vaisseau extraterrestre accidenté au pied d'un volcan. 
Le scénario regorge de clins d’œils comme seul Yann sait les inventer, donnant un double sens à cette quête. Au dessin, on retrouve Cassegrain. Ses personnages féminins ont toujours été très aguichants. Cette fois, il se dépasse. Louis et Marcel (la rousse distinguée et la blonde dévergondée) risquent de hanter les rêves de quelques adolescents aux sens en éveil...
« Piège sur Zarkass » (tome 1), Ankama, 13,90 €