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mardi 13 août 2024

BD - XIII : Jones attaque


Un peu à la mode des productions ciné américaines, la série de BD XIII est devenue une franchise. Tout un monde à développer pour continuer à passionner les millions de fans. Yann, scénariste multitâches, développe le personnage de Jones pour le dessinateur TaDuc.

En trois albums, il va raconter comment cette militaire noire américaine, après une enfance marquée par la misère et l’errance, a été remise sur de bons rails par le général Carrington.


Elle ne connaît pas encore XIII, mais a déjà l’action chevillée au corps. Dans le second tome, elle est expédiée sur le pénitencier d’Alcatraz, occupé par des activistes amérindiens. Elle a pour mission de libérer des otages dont le général Carrington.

Le contexte politique, bien expliqué dans le premier tome, est un peu laissé de côté pour ce second volume essentiellement consacré à l’action. Jones, pour aborder l’île en toute discrétion, utilise un moyen d’approche très original. Et une fois sur place, elle doit assister à une scène traumatisante.

Toujours parfaitement dessiné par un TaDuc ne reniant rien à son style alors qu’il aurait pu faire du Vance, l’album se termine par une image forte, de celles qui donnent envie de lire le plus vite possible le 3e et dernier tome de cette trilogie.

« XIII Trilogy - Jones » (tome 2), Dargaud, 48 pages, 13 €

samedi 10 février 2024

BD - Jean Van Hamme : dernières précisions sur XIII et nouvelles illustrées

Jean Van Hamme est un grand scénariste. Presque à la retraite, 85 ans, il signe pourtant un XIII Mystery très attendu par les fans et un recueil de nouvelles cruelles. Et ses personnages continuent d’exister comme Jones sous la plume de Yann et TaDuc. 


Traquenards et sentiments pour XIII


Jean Van Hamme a porté beaucoup de soin à tricoter avec cohérence la saga de XIII. Des albums aux multiples rebondissements qui ont permis à William Vance d’obtenir cette reconnaissance méritée. Les fans, par millions, se sont passionnés pour cette quête d’identité sur fond de complot mondial et d’espionnage. Et certains regrettaient les rares lacunes dans le récit. Des petits trous noirs qui sont désormais en partie comblés.


Jean Van Hamme a accepté de reprendre sa copie et d’imaginer des récits courts pour éclairer les zones d’ombre ou résoudre de petits mystères. Ce 14e album de la série XIII Mystery est l’œuvre de plusieurs dessinateurs. Un collectif au générique prestigieux. La séquence d’ouverture est de Jigounov, le repreneur de la série principale. On retrouve ensuite Joël Callède, Philippe Xavier (pour un retour au Costa Verde avec Maria et El Cascador), Henriet lève le voile sur la jeunesse de Lullaby et sa première rencontre avec Jones, Jones essentielle dans la survie de XIII, histoire dessinée par Gontran Toussaint.

Enfin Mikaël revient sur l’histoire d’amour entre Betty et le duc Armand de Préseau. L’ensemble ne vaut pas un véritable album de XIII mais donne furieusement envie de lire ou relire la saga.

En bonus, quelques auteurs donnent leur version de l’univers, de Boucq à Bertail en passant par Colin Wilson, Ayumu Minegishi, Guérineau ou le Catalan Jordi Lafebre.

Jean Van Hamme dans le texte


Avant d’être le scénariste connu, Jean Van Hamme a écrit des romans. C’est là qu’est né Largo Winch. Un écrivain prolifique qui aimait les nouvelles. Noires et cruelles. Ce sont quelques-uns de ces textes oubliés qu’il a proposé à quelques dessinateurs d’adapter en BD.

Un recueil donnant une autre image de Van Hamme. Moins épique et héroïque, plus malicieuse et intimiste. Comme cette première histoire dessinée par Aimée de Jongh. Un romancier, vit de sa plume depuis des années. Il fait dans le polar gore. Il écrit, donne le manuscrit à sa femme qui le tape à la machine. Il ne se relit jamais. Encore moins une fois imprimé. Une seule chose importe, la nouvelle histoire. Cela dure des années et puis un jour il découvre une vérité qui l’ébranle. Il faut toujours se méfier de son entourage.

Ce condensé du talent de Van Hamme est magnifié par Bazin, Bertail, Efa, Durieux, Munuera, et Djief. Des histoires à picorer au gré de ses humeurs.

Jones vole de ses propres ailes


De la saga de Jones, plusieurs personnages secondaires ont émergé au fil du temps. Cela a donné l’occasion à des auteurs d’imaginer la vie d’avant de ces figures imaginées par Van Hamme et Vance. On a eu droit à la Mangouste, au colonel Amos ou Betty Barnowsky dans la collection XIII Mystery.

Jones, la belle amoureuse de l’intrépide XIII a droit à une trilogie. Écrite par Yann (décidément roi de la reprise après Spirou et Thorgal) et dessinée par TaDuc, l’enfance de Jones la montre SDF dans le ghetto de Chicago, recrue de l’US Navy et surtout sœur de Marcus, militant pour les droits des minorités. Ce dernier, dénoncé par sa petite sœur alors qu’il fomentait un attentat, est prisonnier depuis une dizaine d’années. Il parvient à s’échapper avec deux militants de la cause indienne.

Avec eux, il va défier le gouvernement américain. Un sacré dilemme pour la jeune Jones, fougueuse, impétueuse, experte en maniement des armes à feu mais encore trop fleur bleue.

Le premier tome de cette trilogie, en plus de mettre en avant une des figures les plus appréciées de la série, permet à Yann d’aborder plusieurs sujets très politiques, de la lutte armée des minorités aux USA en passant par les dégâts psychiques chez les vétérans du Vietnam.

« XIII Mystery » (tome 14), Dargaud, 64 pages, 13,95 €

« Miséricorde », Dupuis, 96 pages, 16,95 €

« XIII trilogy, Jones » (tome 1), Dargaud, 48 pages, 13 €

dimanche 23 juillet 2017

BD : XIII, version traumatisme paternel



D’où vient XIII ? Cette question a alimenté les premiers tomes de la saga policière imaginée par Jean Van Hamme et dessinée par William Vance. Une vingtaine de titres a apporté presque toutes les réponses aux fans. Mais il y a encore quelques zones d’ombres que la collection « XIII Mystery » entend exploiter. Pour le 11e titre, c’est le père du jeune Jason Fly (futur XIII pour ceux qui ont raté des épisodes) qui est mis en vedette sur un scénario de Luc Brunschwig et des dessins d’Olivier TaDuc. Dans la petite ville de Greenfalls, Jonathan Fly, journaliste local, tente de comprendre pourquoi le directeur du FBI vient régulièrement chasser le cerf. Lui qui est une piètre gâchette. Ses visites auraient-elles une autre utilité ? Il va enquêter et découvrir les activités illicites de ce responsable, un peu trop extrémiste. Il pourrait le faire tomber, mais son fils, Jason, tombe sous l’emprise de ce beau parleur. Un album très politique mais surtout axé sur le sacrifice. D’un père pour son enfant. De ses idées humanitaires contre un peu de tranquillité. Édifiant.
➤ « XIII Mystery, Jonathan Fly » (tome 11), Dargaud, 11,99 €

mercredi 29 juillet 2009

BD - Le pépé et l'iguane


Napoléon est perturbé. De plus en plus à cran. Ce petit garçon, moitié chinois (par son père) et moitié corse (par sa mère), vit très mal la perte de son grand-père. Un pépé qu'il aimait et qu'il regrette. Mais dans cette série imaginée par Barral et dessinée par TaDuc, le pépé revient assez rapidement sur le devant de la scène. En fantôme. Un fantôme que seul Napoléon peut voir. 

Le second tome débute chez un psychologue, les parents (en plein divorce) cherchant une solution pour permettre à leur enfant de retrouver un minimum d'équilibre mental. La solution : adopter un animal de compagnie qui fera oublier l'absence de l'être aimé. Après avoir hésité entre un chien et un chat, Napoléon revient à la maison avec un iguane. 

Un reptile au caractère bien trempé qui plait d'autant plus à Napoléon qu'il voit lui aussi le fantôme du pépé. Et très rapidement les relations entres les deux vont se détériorer, provoquant gags et situations cocasses exploitées par deux auteurs très en verve.

« Mon pépé est un fantôme » (tome 2), Dupuis, 9,45 € 

mardi 30 septembre 2008

BD - Les visions de Napoléon Tran


Napoléon Tran est un petit garçon comme tous les autres. Ses parents sont en pleine séparation. Et cela barde entre eux. Sa mère est d'origine corse, son papa vietnamien. Il vit chez sa mère et ne retrouve son père que les week-ends. La querelle sera mise entre parenthèse durant quelques temps car le père du papa de Napoléon vient de mourir. Mais le jour des obsèques, le petit garçon a une vision. 

Son pépé lui apparaît et lui explique qu'il doit rester sur terre, sous forme de fantôme, tant qu'il n'aura pas réussit à réconcilier les parents de Napoléon. Imaginés par Barral (premier scénario du dessinateur de Baker Street et Dieu n'a pas réponse à tout), ces histoires complètes sont dessinées par TaDuc qui s'essaie (avec brio) pour la première fois au dessin comique. L'ensemble est d'une grande fraîcheur. Si l'on retrouve l'univers enfantin d'un gamin d'à peine dix ans, les auteurs ont osé aborder des thèmes plus sérieux comme la séparation, la crémation ou l'adultère. 

Pour ce dernier cas, c'est la mémé de Napoléon qui lui raconte comment elle a succombé, il y plus de 30 ans, à un dentiste. Ce qu'elle ne pouvait pas savoir c'est que le fantôme de pépé était présent. Sa vengeance sera très étonnante...

« Mon pépé est un fantôme » (tome 1), Dupuis, 6 € (jusqu'au 31 décembre, puis 9,20 €)