Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
vendredi 26 mai 2017
BD : Sommes-nous tous exceptionnels ?
Paul Baron est moyen. Parfaitement moyen. Taille, poids, QI, endettement… Il est dans la norme. Pas exceptionnel. Pourtant l’exceptionnel est son quotidien. Il est employé du Guide mondial des records, ce livre mis à jour chaque année qui permet à des anonymes d’être distingués en avalant trois hotdogs en 30 secondes ou en faisant tournoyer sept bâtons de majorette en même temps. Ce métier, il l’a aimé au début, mais depuis a perdu la flamme. Car pour un record validé, il y en a des centaines refusés et autant de déception pour ceux qui, un temps, se sont crus exceptionnels. Cette jolie fable écrite par Tonino Benacquista et dessinée par Nicolas Barral prend un tour tragique quand Paul reçoit une lettre d’un lecteur du guide désirant y faire son entrée en battant le record… du tueur de personnes qui le méritent. Une critique intelligente des dérives de notre société du spectacle, du surprenant et de la réussite érigés en règle absolue.
➤ « Le guide mondial des records », Dargaud, 14,99 €
lundi 23 novembre 2015
BD : Burma par Barral
lundi 20 janvier 2014
BD - Les "Cobayes" doivent avaler la pilule
mercredi 29 juillet 2009
BD - Le pépé et l'iguane
Napoléon est perturbé. De plus en plus à cran. Ce petit garçon, moitié chinois (par son père) et moitié corse (par sa mère), vit très mal la perte de son grand-père. Un pépé qu'il aimait et qu'il regrette. Mais dans cette série imaginée par Barral et dessinée par TaDuc, le pépé revient assez rapidement sur le devant de la scène. En fantôme. Un fantôme que seul Napoléon peut voir.
Le second tome débute chez un psychologue, les parents (en plein divorce) cherchant une solution pour permettre à leur enfant de retrouver un minimum d'équilibre mental. La solution : adopter un animal de compagnie qui fera oublier l'absence de l'être aimé. Après avoir hésité entre un chien et un chat, Napoléon revient à la maison avec un iguane.
Un reptile au caractère bien trempé qui plait d'autant plus à Napoléon qu'il voit lui aussi le fantôme du pépé. Et très rapidement les relations entres les deux vont se détériorer, provoquant gags et situations cocasses exploitées par deux auteurs très en verve.
« Mon pépé est un fantôme » (tome 2), Dupuis, 9,45 €
mardi 30 septembre 2008
BD - Les visions de Napoléon Tran
Napoléon Tran est un petit garçon comme tous les autres. Ses parents sont en pleine séparation. Et cela barde entre eux. Sa mère est d'origine corse, son papa vietnamien. Il vit chez sa mère et ne retrouve son père que les week-ends. La querelle sera mise entre parenthèse durant quelques temps car le père du papa de Napoléon vient de mourir. Mais le jour des obsèques, le petit garçon a une vision.
Son pépé lui apparaît et lui explique qu'il doit rester sur terre, sous forme de fantôme, tant qu'il n'aura pas réussit à réconcilier les parents de Napoléon. Imaginés par Barral (premier scénario du dessinateur de Baker Street et Dieu n'a pas réponse à tout), ces histoires complètes sont dessinées par TaDuc qui s'essaie (avec brio) pour la première fois au dessin comique. L'ensemble est d'une grande fraîcheur. Si l'on retrouve l'univers enfantin d'un gamin d'à peine dix ans, les auteurs ont osé aborder des thèmes plus sérieux comme la séparation, la crémation ou l'adultère.
Pour ce dernier cas, c'est la mémé de Napoléon qui lui raconte comment elle a succombé, il y plus de 30 ans, à un dentiste. Ce qu'elle ne pouvait pas savoir c'est que le fantôme de pépé était présent. Sa vengeance sera très étonnante...
« Mon pépé est un fantôme » (tome 1), Dupuis, 6 € (jusqu'au 31 décembre, puis 9,20 €)
mardi 16 septembre 2008
BD - Le détective et le cheval
Dans le rayon « Parodies », le nom de Pierre Veys revient souvent. Il a atomisé la légende de Blake et Mortimer, moqué Harry Potter et il revient aujourd'hui avec la première série de cette veine, Baker Street.
Le scénariste prend un malin plaisir à se moquer de Sherlock Holmes et des personnages secondaires imaginés par Conan Doyle : Watson et l'inspecteur Lestrade. Ce dernier est particulièrement soigné. Le fin limier de Scotland Yard est en fait un crétin intégral qui ne comprend rien, du début à la fin. Dans ce cinquième tome, toujours dessiné par Nicolas Barral et qui porte le titre interminable de « Le cheval qui murmurait à l'oreille de Sherlock Holmes », le détective, en pleine dépression car inactif, se lance dans une enquête secret défense. Des documents auraient été volés ou consultés dans différentes casernes anglaises. Ce sera finalement un cheval savant qui donnera la clé de l'énigme.
Une histoire d'une trentaine de pages suivie de quelques récits complets, plus courts, mais où la complicité des deux héros fait merveille.
« Baker Street » (tome 5), Delcourt, 9,95 €





