Affichage des articles dont le libellé est médicament. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est médicament. Afficher tous les articles

jeudi 24 septembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : La maladie du capitalisme

Cette histoire devrait refroidir un peu les ardeurs de ceux qui vantent les vertus du capitalisme et du libéralisme.
Un fonds d'investissement américain dirigé par Martin Shkreli, jeune homme ambitieux de 32 ans, prend le contrôle d'un laboratoire pharmaceutique dont le catalogue propose le Daraprim, un remède indispensable aux malades du sida pour les protéger de la toxoplasmose. Martin veut rentabiliser son investissement. Il décide donc d'augmenter le prix de vente du Daraprim. Coût de production d'une plaquette, environ un euro. Vendue 12. En une nuit, elle passe à... 670 euros. Une augmentation de 5 450 %. Si avec une telle culbute Martin Shkreli ne se paye pas des vacances à vie aux Seychelles, c'est à désespérer du capitalisme sauvage. Le problème évident concerne les malades, transformés en vache à lait. Du moins les rares qui auront encore les moyens de se payer le traitement. Les autres, les pauvres, ne donnent visiblement aucun remord à Martin. De toute manière, dans un an, ils seront tous morts et enterrés.
La morale de cette histoire ? Il n'y en a pas. Trouver une morale dans le capitalisme équivaut à chercher une aiguille dans une meule de foin. Il ne reste plus à la horde des utilisateurs des réseaux sociaux qu'à s'insurger contre cette augmentation astronomique. Mais leurs efforts seraient vains. Aux USA les prix des médicaments sont libres, la concurrence les rend parfois accessibles.
A contrario, le monopole les transforme en produits de luxe.

lundi 20 janvier 2014

BD - Les "Cobayes" doivent avaler la pilule

Avant d'être autorisé, tout médicament doit être longuement testé pour en déterminer la véritable efficacité et surtout ses possibles effets secondaires. Tonino Benacquista raconte dans ce roman graphique l'expérimentation d'un nouveau antidépresseur. Dans la dernière ligne droite, trois « cobayes » sont sélectionnés. Deux hommes et une femme. Ils semblent normaux mais cachent des blessures secrètes. L'un, à la limite de l'obsédé sexuel, est en fait minable au lit. L'autre, au chômage, a de graves troubles de la mémoire. 
La fille, une jeune étudiante indienne, fait croire à ses parents qu'elle suit des cours aux Beaux-Arts de Paris, école dont elle a raté trois fois le concours... Durant 21 jours ils vont rester enfermés, comme des animaux de laboratoire scrutés par les chercheurs. Si au niveau physique, tout se passe bien, les conséquences du médicament va bouleverser leurs personnalités. 
Dessinée par Barral, cette BD va très loin dans la dénonciation des recherches pharmaceutiques. Et elle pose avec intelligence la problématique des drogues, notamment celles qui sont légales.

« Les cobayes », Dargaud, 17,95 €