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mercredi 17 septembre 2025

BD - Lefranc affronte les éléments et des méchants dans “La régate”


Contre vents et marées, l'œuvre de Jacques Martin se prolonge avec rigueur et régularité. Alix (et ses multiples déclinaisons) mais aussi les aventures de Guy Lefranc. A l’époque, c’était une série réaliste, campée dans les années 50 , l’époque de leur création. Grâce à la magie de la BD, Lefranc est toujours jeune, journaliste et curieux des évolutions de la société de ces années 50. Une bascule dans la catégorie “historique”... 

Pour assurer cette fidélité aux origines, le choix de Roger Seiter au scénario est judicieux. Cet historien de formation a une solide expérience en BD. Sa première série, Fog, a marqué les lecteurs de l’époque. Il a sans doute un peu perdu de son originalité en se coulant dans le moule de Jacques Martin, mais côté véracité des faits, il est parfait. Exactement exploitation de faits réels pour en tirer une aventure palpitante à rebondissements.



Côté dessin, c’est de nouveau Régric qui officie. Il a calqué son trait sur celui de Jacques Martin. Composition des cases et des planches, c’est bluffant. On est bien au-delà de la reprise appliquée. Un régal pour les amateurs de BD vintage. 

Le 36e titre de la série se déroule en mer et sur une petite île de la toute jeune république d’Indonésie. Lefranc est envoyé par son journal français couvrir une course maritime entre Australie et Asie. Une régate réservée à quelques riches amateurs. Il embarque sur le bateau de Théa, la fille d’un armateur hollandais. Le récit se déroule sur deux plans : les préparatifs de la régate et les premiers jours en mer et, par ailleurs, le mystérieux voyage d’un cargo de l’Europe vers l’Indonésie avec à son bord des armes et des mercenaires. Les deux intrigues vont se croiser quand le voilier de Lefranc fait naufrage au large de l’île de Walang, dernière étape du périple de l’armée privée. Un peu de politique fiction, d’apologie de la démocratie et de dénonciation du capitalisme destructeur donnent à cet album un côté plus actuel qu’il n’y paraît.   

“Guy Lefranc” (tome 36), Casterman, 48 pages, 13,50 €


samedi 26 avril 2025

BD - Alix fait escale dans la supposée Atlantide

Héros méditerranéen par excellence, Alix quitte pour une fois les rivages de Mare Nostrum. Il passe les fameuses colonnes d'Hercule (Gibraltar) pour l'Atlantique, plein ouest. Pour comprendre comment le jeune Gaulois devenu Romain a décidé d'aller dans cette zone inconnue, Roger Seiter, le scénariste de cet album, raconte la fuite de d'Iphis. Cette jeune esclave est de sang royal. Avant d'âtre rachetée puis affranchie par Alix et Enak, elle était la fille du roi de Kamarès, un territoire composé d'îles, loin du continent et à l'abri de tout contact. L'Atlantide ? 

Un petit royaume coupé du monde volontairement mais à l'agonie, trop d'habitant, moins de ressources. Iphis devait aller demander de l'aide aux autres civilisations. Jetée à l'eau durant le trajet, elle se retrouve esclave de ses sauveteurs. La rencontre avec Alix va lui permettre de terminer sa mission. Elle revient donc à Kamarès mais son pays a bien changé en quelques années. 

Dessinée par Marc Jailloux, cette aventure est tout à fait dans la lignée des titres imaginés par Jacques Martin. Un dessin précis, notamment en ce qui concerne l'architecture, une intrigue bourrée de rebondissements, avec l'éternel affrontement entre le bien et le mal, la raison et la folie. Ce n'est pas du vintage-hommage, c'est de la nouveauté venue en droite ligne du passé.

"Alix" (tome 44), Casterman, 48 pages, 13,50 €

mercredi 18 septembre 2024

BD - Vengeance aveugle de la Tigresse Bretonne


Présentée comme étant la « première femme pirate », Jeanne de Belleville a plusieurs surnoms : La Tigresse Bretonne, la Lionne de Bretagne ou la Lionne Sanglante. Une constance dans ces petits noms : la cruauté.

Pourtant rien ne destinait cette femme de chevalier, mère de deux enfants, à devenir célèbre en étripant et décapitant ses ennemis. C’est Roger Seiter qui a retracé le parcours de la Tigresse. Le scénariste raconte comment la Bretonne, trahie par le roi de France qui a fait exécuter son mari, Olivier de Clisson, se lance dans une vengeance aveugle.


Elle fuit Paris, se retranche dans son château de l’île d’Yeu, recrute des mercenaires et affrète plusieurs bateaux, coque peinte en noir, voiles rouge écarlate. Durant neuf mois elle va écumer les côtes françaises, attaquant les navires marchands. Elle va semer la terreur, devenant une véritable légende. Une trajectoire courte car elle va cesser du jour au lendemain ses exactions.

Un album de pirates dessiné par Frédéric Blier, parfait dans les scènes de batailles, tant maritimes que de corps à corps sur les ponts des navires.
« La Tigresse Bretonne », Bamboo Grand Angle, 64 pages, 16,90 €

samedi 4 mai 2024

BD - Espagne, terre atomique pour Guy Lefranc

 


Roger Seiter, le scénariste de cette 35e aventure du reporter Guy Lefranc s'est inspiré d'un véritable fait divers pour la trame du scénario.
Au début des années 60, en pleine guerre froide, les USA maintenaient en permanence plusieurs bombardiers en vol avec des bombes H dans les soutes pour répondre à toute attaque soviétique. Les avions partaient des USA, traversaient l'Atlantique et se tenaient en permanence à proximité des frontières de l'Est. D'autres avions, basés en Europe, étaient chargés de ravitailler en vol les bombardiers qui faisaient des veilles de 24 heures.

Lors d'un plein, au-dessus de l'Espagne, un B52 explose en vol, cinq bombes H tombent à proximité d'Alméria. Un reportage du feu de Dieu pour le journaliste Lefranc, en vacances dans la région. Exactement il est à la recherche d'une ancienne combattante républicaine qui a connu son oncle, engagé dans les brigades internationales pour protéger la jeune République.

Double enquête donc pour le héros imaginé par Jacques Martin et qui désormais est dessiné par plusieurs repreneurs, Régric pour ce Bombes H sur Alméria. Sa recherche de la vérité sur la mort de son oncle se croisera finalement avec la récupération d'une bombe. Dessin fidèle à l'original, intrigue réglée au millimètre : ce 35e titre d'une série idéalement relancée tient toutes ses promesses de nostalgie doublée d'une bonne dose de vintage.

«Guy Lefranc» (tome 35), Casterman, 48 pages, 12,50 €

dimanche 12 novembre 2023

BD - La suite des aventures d'Alix, historique


Si Gaston a longtemps été un pilier des éditions Dupuis et du journal Spirou, Alix en a été de même pour les éditions Casterman et le journal Tintin. Mais pour le jeune Gaulois imaginé par Jacques Martin en 1948, pas d’éclipse. C’est de son vivant que le dessinateur a choisi ses repreneurs. Et cela continue avec plusieurs équipes pour animer cette BD historique passionnante.


Dans ce 42e titre de la série, on retrouve au scénario Roger Seiter et au dessin Marc Jailloux. Une aventure entre Égypte et Grèce. Alix quitte Alexandrie pour Rome. Mais en chemin, sur cette Méditerranée déjà très fréquentée, il est chargé par César d’une mission en Grèce. Il doit retrouver les vestiges d’Achille et tenter de juguler une révolte des provinces grecques contre l’empire romain. Beaucoup de mythologie dans ce récit, et d’ennemis pour Alix qui doit affronter les troupes de Pompée mais aussi l’avide Arbacès et les gardiens de la sépulture du célèbre Grec.

Comme toujours, un album d’Alix permet au lecteur d’en apprendre un peu sur l’histoire de Rome ou de la région. La reconstitution des décors, costumes et coutumes est toujours aussi minutieuse et les dessins de Jailloux dans la droite lignée de Jacques Martin quand il était au sommet de son art.

« Alix » (tome 42), Casterman, 48 pages, 12,50 €

jeudi 26 mai 2022

BD - Guy Lefranc et les avions futuristes


Ce 33e titre des aventures du journaliste Guy Lefranc est directement inspiré du synopsis d’un scénario de Jacques Martin, le créateur de la série. C’est Seiter qui a finalisé le script et Régric s’est chargé de la mise en images. 

En 1940, alors que les divisions blindées allemandes déferlent sur la France, deux avions détruisent les chars nazis. 16 ans plus tard, Lefranc est chargé par son rédacteur en chef d’enquêter sur cet exploit militaire oublié et de retrouver un des avions qui s’est abîmé dans un étang dans l’Est de la France. Mais l’armée française va tout faire pour que Le scandale Arès (titre de l’album), ne soit pas révélé dans la presse. 

Une aventure qui allie Histoire et futurisme. 

« Lefranc » (tome 33), Casterman, 11,95 €

lundi 4 juin 2018

BD : Lefranc met le cap au Sud



Le reporter Guy Lefranc est envoyé en Australie pour couvrir les Jeux Olympiques de Melbourne. Nous sommes en 1956, ce nouvel épisode des aventures du reporter imaginé par Jacques Martin jouant sur la fibre vintage. En provenance de la Réunion, il se pose à Perth. Mais des orages le bloquent au sol. Il parvient cependant à prendre un avion pour la capitale australienne. En voulant éviter la zone mouvementée, l’avion dévie vers le sud. Une avarie le pousse à amerrir. Les passagers pensent mourir quand ils sont secourus par un immense navire futuriste. Prisonnier, Lefranc découvre un complot contre l’humanité. La menace nucléaire va-t-elle déclencher la 3e guerre mondiale ? Scénario pointu et très documenté de Roger Seiter, illustré par Régric dans un style proche de celui de Bob de Moor, «La stratégie du chaos» est un excellent cru de la série reprise par plusieurs duos.

«Lefranc» (tome 29), 11,95 €

vendredi 2 mars 2012

BD - "Spécial Branch" : des policiers tenaces racontés par Hamo et Seiter




Ils ont inventé la police scientifique. Ils ne lâchent jamais leur proie. Même des années après un crime, ils font tout pour démasquer l'assassin. Les flics de Spécial Branch sont de retour dans cette enquête au long cours écrite par Seiter et dessinée par Hamo. Un cadavre momifié a été découvert dans la double coque d'un transatlantique en cours de démolition dans le port de Liverpool. Robin se charge de l'interrogatoire des témoins, Charlotte, sa sœur, de l'analyse des viscères du mort.
Ce dernier, non seulement a été tué d'une balle dans la tête, mais a en plus été drogué avant l'exécution. Pour tenter de découvrir l'identité du cadavre et surtout ce qui s'est passé durant cette traversée en 1967, 22 ans avant, Robin va rechercher les passagers. Et en constatant que Jules Verne en fait partie, il convoque immédiatement l'écrivain français. Le génial visionnaire se souvient parfaitement du voyage au cours duquel il a pris des notes dans l'optique de rédiger un de ses romans intitulé « Une ville flottante ».
Le second volet de cette série est passionnant. Enquête, déduction, témoignage, complot, on ne n'ennuie pas une seconde. Et un ultime coup de théâtre final nous rend encore plus impatient de découvrir le 3e et dernier volet.

« Spécial Branch » (tome 2), Glénat, 13,50 €


samedi 23 avril 2011

BD - Spécial Branch, les premiers experts


Roger Seiter, scénariste accompli ayant percé avec la série « Fog », n'a pas son pareil pour ciseler des intrigues captivantes dans l'Angleterre de la fin du 19e siècle. « Spécial Branch », illustrée par Hamo, relate les débuts de la police scientifique britannique. Première enquête pour Robin Molton et sa soeur Charlotte, médecin. Un vieux bateau est en train d'être démantelé dans un port près de Liverpool. Entre les deux coques, les ouvriers découvrent un cadavre desséché dans un tapis. 

Mort depuis une vingtaine d'années, cet homme a été abattu d'une balle dans la tête. Sa réapparition semble gêner quelques personnalités haut placées. Les recherches de Robin et Charlotte n'en sont que plus délicates. 

Une série qui démarre très bien, avec ce qu'il faut de mystère, de trouvailles et d'ambiance brumeuse typique de cette Grande-Bretagne du passé.

« Spécial Branch » (tome 1), Glénat, 13,50 € 

samedi 15 mai 2010

BD - Esclaves révoltés


Indéniablement, certaines séries ont besoin de temps pour s'imposer. « His Majesty's Ship, H. M. S. » est de cette trempe. Une superbe histoire de marine et de pirates ancrée dans la réalité historique, donnant l'occasion au lecteur de sillonner toutes les mers du globe. 

Nous retrouvons donc John Fenton, médecin de sa majesté affecté à la Marine. Il est à Gibraltar mais n'y reste pas longtemps. Une nouvelle mission l'envoie dans les Caraïbes. Il est chargé de découvrir qui est le traitre dans l'entourage du gouverneur des Grenadines. Une mission très secrète, où il voyage incognito car il doit également obtenir des nouvelles d'un jeune officier capturé par les rebelles de la région. Seiter, le scénariste, sous couvert d'aventure, nous en apprend beaucoup sur la révolte des Garifunas. Ces hommes, issus du mélange d'esclaves noirs et d'Indiens Caraïbes, ont fait tremblé le Royaume Uni en cette fin du 18e siècle.

 Des hommes qui ont tenté de mettre fin à leur joug, parfois en utilisant les mêmes armes que leur tortionnaires : la torture, le viol et les exécutions sommaires. Roussel, au dessin, apporte précision et efficacité à ce récit historique passionnant.

« H. M. S. » (tome 5), Casterman, 10,40 € 

mercredi 11 février 2009

BD - La captive de Wild River


L'Amérique sauvage, celle des grands espaces, du gibier à profusion et des Indiens, est au centre de cette série écrite par Seiter et dessinée par Wagner. Le souffle de l'aventure balaie cet album qui donne une parfaite idée de la difficulté de vivre et survivre en ces temps rudes et sans loi. 

Robert Frazer, un de ces pionniers, a vu sa vie basculer quand des Indiens Crows ont enlevé sa femme et son fils de six ans. Le lecteur va suivre en parallèle les efforts de Robert pour monter une expédition afin de retrouver sa famille et la vie de la mère et de son enfant dans une tribu indienne de plus en plus belliqueuse face à l'arrogance des Blancs colonisateurs. 

Dans ce déchaînement de violence, le frère de Robert va tenter de calmer le jeu. Mais ce n'est pas évident quand des fanatiques religieux entrent en scène et crucifient des Indiens pour l'exemple. 

Un western des temps anciens, âpre et sanglant, dans des décors grandioses superbement dessinés par Wagner.

« Wild River » (tome 2), Casterman, 11,50 € 

mardi 19 août 2008

BD - L'éveil du démon


Un tueur en série frappe Paris. « L'équarisseur » comme le surnomme la presse, toujours prompte à trouver des sobriquets aux pires abominations. Il s'attaque à des personnes n'ayant aucune relation les unes avec les autres. 

Une mort violente, presque immédiate, puis il enlève un membre. Jambe, main, tête et même un cœur. Les policiers, sans une seule piste, sont sur les nerfs. Ils ont bien un brocanteur pour suspect, mais sont obligés de le relâcher faute de preuve. Les policiers, très terre-à-terre, sont loin de se douter que c'est un démon, sur le point de se libérer de la prison de Piranèse située dans le vortex de Montfort qui sème la terreur. 

Par contre Arnaud de Saint-Glaive, occultiste, à la tête d'un groupe chargé de surveiller Montfort, se doute de ce qu'il se passe. Mais il est impuissant tant qu'il ne connaît pas l'identité du démon et surtout sous quelle enveloppe charnelle il parvient à agir dans le monde réel. 

Cette passionnante série fantastique, écrite par Isabelle Mercier et Roger Seiter, est illustrée par Max, très à l'aise sur le volet fantastique.

« Dark » (tome 2), Casterman, 9,80 € 

mardi 1 avril 2008

BD - Quand les Indiens se rebellent


Au début du 19e siècle, dans l'Ouest américain, Robert Frazer, un ancien soldat ayant participé à l'expédition héroïque de Lewis et Clark six ans auparavant, est installé au bord de la rivière Missouri. Dans une cabane construite de ses mains, il vit avec sa femme Elizabeth et son fils Joshua. Il chasse et revend les peaux dans la ville distante de quelques kilomètres. 

Au début du premier album de cette nouvelle série de Roger Seiter (scénario) et Vincent Wagner (dessin), il est justement en train de vendre une partie de sa production et en profite pour accueillir son frère, James, médecin fraîchement diplômé. Au même moment, une bande d'Indiens Crows attaque la maison isolée, vole armes et denrées et enlève la jeune Blanche et son fils. 

Quand Robert, de retour, découvre la maison saccagée, il se lance à la poursuite des ravisseurs. Il a deux jours de retard et trouve des preuves de la survie de sa femme et de son fils. Le long du fleuve, en canoë et à cheval, c'est une course poursuite âpre et difficile qui attend les Occidentaux. 

Les Indiens, de leur côté, attaquent des trafiquants et tentent de soulever toutes les tribus qu'ils rencontrent sur leur chemin. Une BD qui revisite le mythe des pionniers, montrant des Indiens ivres de sang et des colons pillant une terre qui n'est pas la leur.

« Wild River » (tome 1), Casterman, 11,50 € 

lundi 2 avril 2007

BD - Dark, très dark...

Elles sont rares les bandes dessinées d'horreur qui arrivent à vous filer la chair de poule. « Dark », sur un scénario de Roger Seiter et Isabelle Mercier et des dessins de Max, parvient rapidement à ses fins. Dessins réalistes noirs et saisissants, faits relatés avec une certaine distanciation, il émane de l'album une ambiance, une alchimie qui captive et terrorise les lecteur.

 Après un prologue en Syrie sur un champ de fouilles archéologique, on entre dans le vif du sujet avec le portrait de Audrey, jeune fille gothique, de Nicole, quadra affairiste et libérée et de Toszek, antiquaire et pivot de l'intrigue. Nicole découvre son vieil oncle assassiné, la tête tranchée. Puis c'est un clochard qui est retrouvé mort, un bras arraché et un jeune cataphile la jambe subtilisée. L'action va alors se déplacer dans les catacombes de Paris avec découverte d'un tombeau secret et apparition d'un démon en cours de construction.

 Digne des meilleurs films d'horreur, cette BD, sans révolutionner le genre, est convaincante. (Casterman, 9,80 €)