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samedi 26 avril 2025

BD - Alix fait escale dans la supposée Atlantide

Héros méditerranéen par excellence, Alix quitte pour une fois les rivages de Mare Nostrum. Il passe les fameuses colonnes d'Hercule (Gibraltar) pour l'Atlantique, plein ouest. Pour comprendre comment le jeune Gaulois devenu Romain a décidé d'aller dans cette zone inconnue, Roger Seiter, le scénariste de cet album, raconte la fuite de d'Iphis. Cette jeune esclave est de sang royal. Avant d'âtre rachetée puis affranchie par Alix et Enak, elle était la fille du roi de Kamarès, un territoire composé d'îles, loin du continent et à l'abri de tout contact. L'Atlantide ? 

Un petit royaume coupé du monde volontairement mais à l'agonie, trop d'habitant, moins de ressources. Iphis devait aller demander de l'aide aux autres civilisations. Jetée à l'eau durant le trajet, elle se retrouve esclave de ses sauveteurs. La rencontre avec Alix va lui permettre de terminer sa mission. Elle revient donc à Kamarès mais son pays a bien changé en quelques années. 

Dessinée par Marc Jailloux, cette aventure est tout à fait dans la lignée des titres imaginés par Jacques Martin. Un dessin précis, notamment en ce qui concerne l'architecture, une intrigue bourrée de rebondissements, avec l'éternel affrontement entre le bien et le mal, la raison et la folie. Ce n'est pas du vintage-hommage, c'est de la nouveauté venue en droite ligne du passé.

"Alix" (tome 44), Casterman, 48 pages, 13,50 €

dimanche 12 novembre 2023

BD - La suite des aventures d'Alix, historique


Si Gaston a longtemps été un pilier des éditions Dupuis et du journal Spirou, Alix en a été de même pour les éditions Casterman et le journal Tintin. Mais pour le jeune Gaulois imaginé par Jacques Martin en 1948, pas d’éclipse. C’est de son vivant que le dessinateur a choisi ses repreneurs. Et cela continue avec plusieurs équipes pour animer cette BD historique passionnante.


Dans ce 42e titre de la série, on retrouve au scénario Roger Seiter et au dessin Marc Jailloux. Une aventure entre Égypte et Grèce. Alix quitte Alexandrie pour Rome. Mais en chemin, sur cette Méditerranée déjà très fréquentée, il est chargé par César d’une mission en Grèce. Il doit retrouver les vestiges d’Achille et tenter de juguler une révolte des provinces grecques contre l’empire romain. Beaucoup de mythologie dans ce récit, et d’ennemis pour Alix qui doit affronter les troupes de Pompée mais aussi l’avide Arbacès et les gardiens de la sépulture du célèbre Grec.

Comme toujours, un album d’Alix permet au lecteur d’en apprendre un peu sur l’histoire de Rome ou de la région. La reconstitution des décors, costumes et coutumes est toujours aussi minutieuse et les dessins de Jailloux dans la droite lignée de Jacques Martin quand il était au sommet de son art.

« Alix » (tome 42), Casterman, 48 pages, 12,50 €

lundi 27 février 2023

BD - Alix face à la furie des Amazones

Pour relancer une série un peu essoufflée, il suffit parfois de peu de choses. Dans le cas d’Alix, créé par Jacques Martin et repris par quantité d’auteurs qui ont avant tout essayé de copier le maître sans amener beaucoup de changement, il aura suffi de demander à une femme scénariste de s’approprier ce monde de référence dans la BD historique pour dynamiter et relancer la franchise. Valérie Mangin arrive donc en sauveuse en imaginant, en premier lieu, un Alix plus âgé, devenu sénateur. Une série parallèle dessinée par Thierry Démarez. Le succès aidant, Casterman la sollicite pour plonger dans la série initiale, celle où Alix et Enak, jeunes et fougueux, sillonnent l’empire romain pour vivre des aventures édifiantes.

Après le tome 40, l’œil du minotaure, Valérie Mangin signe le tome 41, La reine des Amazones, toujours avec Chrys Millien au dessin. Une femme au scénario et des femmes dans l’action.

Alix et Enak, en visite chez un ami à Thessalonique dans la province de Macédoine, découvrent la légende des Amazones. Ces femmes guerrières, indépendantes, fières et intransigeantes, résistent à la domination romaine. Délia, la plus forte de toutes, s’est proclamée reine des Amazones et entretient une petite armée qui veut se mesurer aux soldats de Rome. Folklore ou véritable volonté d’indépendance ? Alix ne peut que comprendre ces femmes, souvent exploitées par les hommes, notamment les colons envoyés par César. Mais quand des femmes sont enlevées voire assassinée en pleine nuit dans Thessalonique, la situation change. Qui sont véritablement ces Amazones ? Alix, bien malgré lui, devra affronter ces femmes déterminées, même s’il n’est pas véritablement du bon côté de l’histoire.

L’émergence du féminisme dans un univers outrageusement masculin (et de plus en plus homosexuel, ce qui n’était que suggéré à l’époque de Martin semble beaucoup plus explicite dans la reprise de Valérie Mangin), donne un petit air d’actualité à des albums mêlant habilement réalité historique et récit progressiste.

« Alix, la reine des Amazones » (tome 41), Casterman, 12,50 €


dimanche 30 septembre 2018

BD - Alix sur les traces du César historique


Nouveau changement de main pour Alix. David B. (scénario) et G. Albertini (dessin) signent « Veni vidi vici », 37e titre de la série lancée par Jacques Martin. Un récit se déroulant en Asie mineure, dans la ville où César prononcera les fameux mots après une bataille sanglante. Mais avant cela, Alix, chargé de récupérer des livres pour une bibliothèque, se trouvera au centre d’une histoire de divinités et de sacrifices. 
Une multitude de dieux sont honorés dans cette ville qui compte quantité de temples. Ils sont tous reliés par des souterrains. Même celui du culte de la Peur qui n'honore aucune divinité. C'est dans ce lieu qu'Alix et Enak croiseront le chemin de Personne, une femme géante, guerrière impitoyable. Un album assez sombre, dans le style des premiers albums même si les dialogues et textes déclaratifs sont sérieusement allégés par rapport aux années 50.

« Alix » (tome 37), Casterman, 11,95 €

lundi 20 octobre 2014

BD : Le débarquement d'Alix


alix, jacques martin, bréda, jailloux, britannia, casterman
Alix, Gaulois passé au service de Rome, a survécu à son créateur Jacques Martin. Comme pour Blake et Mortimer, plusieurs équipes se succèdent pour prolonger cette série historico-réaliste. Le 33e titre de la collection conduit le héros sur Britannia, île sauvage et réfractaire aux bienfaits de l'empire romain. César, la Gaule quasi pacifiée, décide d'envahir l'île si proche et si lointaine à la fois. Il embarque dans son armada Alix, Enak et un chef celte chassé du pouvoir par le « méchant » de l'album, Cassinos. Intrigue complexe avec traitrise, double jeu et guet-apens dans un album tout à fait dans la lignée des premiers titres de la saga. Mathieu Bréda au scénario mélange avec bonheur véritable histoire et faits romancés. L'Angleterre est déjà présentée comme une entité à part dans cette Europe romaine sans frontières. Résister aux envahisseurs de toutes sortes semble déjà ancré dans les gènes de ces tribus celtes désunies, sauf quand l'invasion menace. Pour le dessin, on retrouve Marc Jailloux qui avait placé la barre très haut avec sa première incursion dans l'univers d'Alix. La réussite est évidente, « Britannia » semblant véritablement avoir été dessiné par Martin il y a 30 ans...

« Alix » (tome 33), Casterman, 10,95 €

samedi 15 décembre 2012

BD - Une armée d'auteurs pour Alix


Comme Jacobs et Hergé, Jacques Martin était du début de l'aventure de l'hebdomadaire Tintin. En 1948, il dessine les première planches d'Alix l'intrépide, la série historique sur la Rome antique la mieux documentée du moment. Le succès est immédiat, Alix devient un personnage central de la BD francophone. 

La grande méticulosité de Jacques Martin ralentit son rythme de production. Les albums d'Alix sont rares. Il faut parfois attendre quatre années avant de découvrir une nouveauté. C'est la maladie qui poussera Martin à déléguer le dessin de son personnage préféré. Il demandera à Rafael Morales de finaliser et d'encrer ses crayonnés. Une expérience à oublier car très peu concluante. 

Finalement, à la mort de Jacques Martin, ce sont plusieurs auteurs, en parallèle, qui endossent les destinées d'Alix. Christophe Simon s'appuie sur des scénarios de Patrick Weber alors que Marco Venanzi obtient le renfort de François Corteggiani (déjà scénariste de la jeunesse de Blueberry). Ainsi, il ne se passe plus une année sans une nouvelle aventure du blond Gaulois au service de la Rome impériale.

Le dernier titre paru, début novembre, conduit Alix et Enak en Egypte. Ils sont à la recherche de Césarion, le fils de César, mystérieusement disparu. Ils croiseront une nouvelle fois la mère de Césarion, la très ambitieuse et ambiguë Cléopâtre. Le 31e titre de la série colle parfaitement à l'esprit : complot, traîtrise, soif du pouvoir... les ingrédients classiques d'un album d'Alix.  

jeudi 1 septembre 2011

BD - L'esprit spartiate par Weber et Simon aux éditions du Lombard

Dans la BD historique, il y a un avant et un après Alix. Jacques Martin, avec sa rigueur et sa précision légendaires a placé très haut la barre. « Sparte » de Weber (scénario) et Simon (dessin) est dans la droite lignée des aventures du jeune Gaulois au service de César. Être Spartiate c'est plus qu'une nationalité, c'est un état d'esprit qui ne laisse aucune place à l'amour, la tendresse ou l'amusement. 

Éduqués pour se battre, sans pitié, à mourir au combat, les jeunes Spartiates sont redoutés dans toute la Grèce. Agésilas a pris la tête d'une rébellion qui trouve le roi actuel trop laxiste. Ce dernier, pour se débarrasser de ce trublion, engage Diodore, ilote réputé être le meilleur chasseur de primes de la ville. Cette série, aux dessins réalistes d'un grand classicisme, raconte la lutte entre ces deux héros, leurs points communs, leurs secrets... 

Un premier tome prometteur avec un coup de théâtre final donnant une orientation différente et inattendue à une série regorgeant de violence et de sexe.

« Sparte » (tome 1), Le Lombard, 11,95 € 

jeudi 9 décembre 2010

BD - "Le testament de César", un nouvel Alix plein de promesses

Jacques Martin, le créateur d'Alix, a toujours voulu que son personnage lui survive. Plusieurs équipes se sont succédées pour animer les aventures du jeune Gaulois, ami de César. Parfois ce n'était pas très concluant, notamment au niveau du dessin. 

Ce « Testament de César » fait partie des excellentes cuvées. Pourtant c'est la première fois que Marco Venanzi s'attaque à ce monument de la BD francophone. Il assure même le scénario. Et au final, on a l'impression de replonger dans les meilleurs titres de la série du temps de Martin, avec complots et mensonges sur fond de découverte de la vie quotidienne des Romains. 

Cette histoire de testament gardé par les Vestales et de mariage annulé pour cause d'assassinat de la mariée, donne l'occasion à l'auteur de détailler les pratiques de ces religieuses très surveillées. On se se surprend également à être très intéressé par la méthode de mise à mort d'une femme ayant fauté : flagellée puis enterrée vivante. L'histoire comme on l'aime...

« Alix » (tome 29), Casterman, 10,40 €


lundi 1 juin 2009

BD - Alix en Bretagne

 


A ce rythme, la série Alix créée par Jacques Martin, va battre le record de reprise au niveau des dessinateurs. Cette fois c'est Ferry qui signe le 28e tome des aventures du jeune Romain, sur un scénario de Patrick Weber. 

Ferry, le dessinateur de Ian Kalédine, au style très personnel, ce qui explique sa difficulté à se fondre dans ce moule graphique contraignant. Heureusement pour lui, cet épisode se déroule en Bretagne et il se « lâche » un peu graphiquement en dessinant des Celtes beaucoup plus sauvages, barbus et chevelus que les sages Romains. Alix est en mission pour tenter d'éviter une nouvelle guerre. Mais ce sera peine perdue et la puissance impériale fera plier ces irréductibles Bretons. Album intéressant mais loin de la série originale.

« Alix » (tome 28), Casterman, 10 € 

mercredi 10 décembre 2008

BD - Lumière antique


Alix et Enak sont pensionnaires de la bibliothèque d'Alexandrie. Sous le couvert de faire des études, ils sont en mission pour César. Cléopâtre doit leur remettre un document prouvant la trahison de son frère, le pharaon Ptolémée. La lutte de pouvoir au sommet de la royauté égyptienne est en toile de fond de ce 27e album (écrit par Patrick Weber et dessiné par Christophe Simon) qui fait la part belle au phare d'Alexandrie trônant à l'entrée du port, sur l'île de Pharos. Le dénouement aura lieu durant la grande fête en l'honneur de Poséidon. Instructif et passionnant, cette aventure est totalement dans l'esprit du créateur, Jacques Martin.

« Alix » (tome 27), Casterman, 10 € 

jeudi 6 décembre 2007

BD - Alix et l'Ibère

Alix et Enak sont toujours au service de César. L'empereur romain, après avoir conquis la Gaule, s'attaque à la péninsule ibérique. Mais le peuple des Ibères est fier et difficile à soumettre, le stratège romain va s'en rendre compte à ses dépens. Sur ces terres arides, bordées par la Méditerranée, Alix semble las de ces batailles et conquêtes sans fin. César le comprend et lui offre une splendide ferme, idéalement placée. Mais pour cela il en chasse manu militari les actuels propriétaires, une famille d'Ibères vivant jusqu'alors en paix... 

Alix bien évidemment refuse, César insiste. Notre héros, contraint, s'installe dans le vaste bâtiment. Une nuit, il est capturé par une bande de rebelles ibères. A leur tête Tarago, fier guerrier prêt à tout pour libérer son peuple du joug romain. Entre lui et Alix, tout est prétexte à désaccord. Un face à face où forcément il y aura un vainqueur et un vaincu. 

Tout l'album, écrit par Jacques Martin, François Maingoval et Patrick Weber, est construit sur cet antagonisme rédhibitoire. Pourtant les deux hommes, fonctionnent sur le même principe et pourraient s'apprécier... Ce long duel peuplé de coups de théâtre a été dessiné par Christophe Simon. L'esprit de Jacques Martin est parfaitement conservé.

"Alix" n° 26, Casterman, 9,50 € 

dimanche 5 novembre 2006

BD - Alix, la renaissance

Ce 25e album d'Alix, "C'était à Khorsabad", est à lire en parallèle avec le premier tome, paru il y a maintenant plus d'un demi-siècle. Le jeune héros, imaginé par Jacques Martin, qui est toujours le scénariste de cette série entrée il y a longtemps au Panthéon de la BD, revient dans l'antique cité de Khorsabad à la recherche de ses parents, notamment de sa sœur. Il est en mission pour César. Le roi de la région veut offrir à l'empereur romain un vase en or. Alix sera chargé de convoyer le cadeau. Mais avant de repartir vers Rome, il tient à revoir Khorsabad. Mauvaise idée, la cité est sous la férule d'un Grec, Andrinoüs, dictateur aux visées expansionnistes. 

Quand Alix et Enak arrivent dans la ville en pleine reconstruction ils découvrent que derrière cette noire barbe se cache Arbacès, un « méchant » récurrent de l'univers d'Alix. Cet album voit l'arrivée de deux nouveaux dessinateurs, Cédric Hervan et Christophe Simon. Et force est de constater que cette aventure retrouve un souffle et une qualité graphique qui faisait défaut depuis quelques années. 

Rien que la couverture, remarquablement composée, devrait donner un signe aux nostalgiques de la grande époque, quand Jacques Martin, en plus d'écrire, dessinait les aventures de son héros vedette. (Casterman, 9,50 €)