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jeudi 18 janvier 2024

Bande dessinée - Histoires indiennes et de l’Ouest américain

Géronimo avec Christian Rossi, Chef Joseph par Corteggiani et Andrade : l’histoire indienne est une mine d’or pour la bande dessinée. Mais l'Ouest sauvage américain est aussi un terrain propice pour voir naître de belles histoires d'amour comme "Western Love" d'Augustin Lebon.


Géronimo le chaman

Très attendu, le nouvel album de Christian Rossi ne déçoit pas. Il a mis des années à finaliser cette somme colossale (plus de 170 pages !) racontant une partie de la vie du chef indien Géronimo. Un roman graphique grand format, tout en couleur, qui mêle fiction et Histoire.

Le chef Apache prend sous son aile un jeune Indien rejeté par sa tribu. Ensemble ils vont sillonner cette région aride située le long de la frontière mexicaine. Une quête initiatique qui se termine mal, au cours de laquelle Christian Rossi met en lumière les talents de chaman du rebelle.

C’est assez mystique parfois, un peu dans le style des Jean Giraud, le maître absolu du western dessiné, celui avec qui Christian Rossi a longtemps collaboré pour signer les aventures de Jim Cutlass. Une série qui ressort dans une superbe intégrale, cadeau parfait pour les fêtes de fin d'année.


L’errance de Chef Joseph

Autre figure de la résistance indienne face aux soldats américains : chef Joseph. À la tête des Nez-Percés, il espère vivre en paix et en harmonie dans la vallée de la Wallowa, terre de ses ancêtres. Mais des colons convoitent les terres et quand de l’or est trouvé, c’est la ruée.

Il est décidé de transférer la tribu dans une réserve au nord. Refus des jeunes guerriers et c’est la guerre. Chef Joseph fera tout pour trouver un point de chute à son peuple.

Une longue errance durant l’été 1877 racontée avec minutie par François Corteggiani (son ultime scénario, il est mort subitement l'été 2022) et dessiné par Gabriel Andrade. De plus, on retrouve en fin de volume une partie pédagogique avec documents d’époque renforçant encore la légende de ce grand chef indien, poussé à la guerre par les circonstances.


Amour, bonne bouffe et... pistoleros

Ils sont adorables ces deux héros imaginés par Augustin Lebon. Pas forcément fréquentables, mais touchants dans leur façon de ne pas vouloir admettre que malgré les circonstances, ils ont succombé au fameux coup de foudre. Une histoire d'amour dans un cadre particulier puisqu'il frappe en plein Ouest sauvage.

Molly, rousse surnommée à juste titre « La Teigne », est une excellente cuisinière. Elle vit de ce talent dans une petite ville du Nouveau-Mexique. On est en pleine conquête de l'Ouest et les outlaws sont légion. Justement arrive en ville le dénommé Gentil, également connu sous le sobriquet moins reluisant de « Crevard ». Il remarque immédiatement Molly. Pourtant il ne doit pas oublier sa mission. Il doit faire les repérages avant le braquage de la banque locale. Un western humoristique et romantique, avec son lot d'action. Car Gentil va décider de trahir sa bande pour sauver Molly.

Une Teigne qui au passage retrouve les traces de sa mère, partie alors qu'elle était encore un bébé et, c'est plus problématique, une demi-sœur presque chef de la bande de Gentil. La suite de la série sera d'ailleurs axée sur ce trio avec des relents de vaudeville...

« Golden West », Casterman, 176 pages, 34,90 €.

« Jim Cutlass » (intégrale), Casterman, 448 pages, 59 €

« Chef Joseph », Glénat, 56 pages, 14,95 €

« Western Love (tome 1), Soleil, 56 pages, 15,50 €


mardi 31 octobre 2023

BD - L’errance de Chef Joseph


Autre figure de la résistance indienne face aux soldats américains : chef Joseph. À la tête des Nez-Percés, il espère vivre en paix et en harmonie dans la vallée de la Wallowa, terre de ses ancêtres. Mais des colons convoitent les terres et quand de l’or est trouvé, c’est la ruée.

Il est décidé de transférer la tribu dans une réserve au nord. Refus des jeunes guerriers et c’est la guerre. Chef Joseph fera tout pour trouver un point de chute à son peuple.
Une longue errance durant l’été 1877 racontée avec minutie par François Corteggiani (son ultime scénario, il est mort subitement l'été 2022) et dessiné par Gabriel Andrade. De plus, on retrouve en fin de volume une partie pédagogique avec documents d’époque renforçant encore la légende de ce grand chef indien, poussé à la guerre par les circonstances.

« Chef Joseph », Glénat, 56 pages, 14,95 €

lundi 11 décembre 2017

BD : Guy Lefranc enquête sur l’Aubrac



Plus habitué à faire des reportages aux quatre coins de la planète, Guy Lefranc s’offre pour sa 28e aventure un périple dans la France rurale. En Aveyron exactement, au cœur de l’Aubrac entre Espalion et Saint-Geniez-d’Olt. A la base, c’est un simple fait divers crapuleux. Le massacre de trois personnes dans une forêt. A la hache. Mais les gendarmes locaux trouvent cela suspect car des impacts de balles sont retrouvés sur les corps. Le commissaire Renard, en vacances dans la région, alerte son ami journaliste qui descend immédiatement dans la région et remonte la piste. Espionnage, technologie nucléaire, savant fou : Corteggiani, le scénariste multiplie les fausses pistes et introduit, grande nouveauté, un personnage féminin qui pourrait faire de l’ombre à Jeanjean. Au dessin, Christophe Alves se fond dans le style de Jacques Martin et Bob de Moor.
➤ « Lefranc » (tome 28), Casterman, 11,50 €  

lundi 17 mars 2014

BD - Bataille de démons dans "Orféa" de Corteggiani et Barison

Quand le diable décide de revenir sur Terre pour accroître son pouvoir (pourtant déjà très important) les humains ont quelques inquiétudes à avoir. Heureusement il existe encore des gardiens des portes, aux épées redoutablement efficaces. « Orféa » écrit par Corteggiani et dessiné par Barison raconte une de ces batailles épiques. Orféa est une jeune femme ignorante de son destin. Quand son fiancé se suicide en prison, elle ne sait pas encore qu'un pont vient de se former entre elle et les ténèbres. 
Elle en prend conscience lors de l'enterrement. L'ectoplasme de son amour lui apparaît et la supplie de venir le chercher... Elle devient alors une cible pour le démon qui lâche ses chiens de l'enfer à ses trousses. Heureusement le Baron Samedi veille. Une histoire purement fantastique, mais ancrée dans le réel. 
Ce gros album de 150 pages est en fait le regroupement de trois titres classiques de 46 pages. Une BD qui semble avoir eu quelques difficultés à voir le jour, une des planches de la première histoire ayant été dessinée en 2006... Comme le souligne le scénariste sur son blog : « La patience est parait-il une vertu. »
« Orféa », Dargaud, 17,95 €


samedi 15 décembre 2012

BD - Une armée d'auteurs pour Alix


Comme Jacobs et Hergé, Jacques Martin était du début de l'aventure de l'hebdomadaire Tintin. En 1948, il dessine les première planches d'Alix l'intrépide, la série historique sur la Rome antique la mieux documentée du moment. Le succès est immédiat, Alix devient un personnage central de la BD francophone. 

La grande méticulosité de Jacques Martin ralentit son rythme de production. Les albums d'Alix sont rares. Il faut parfois attendre quatre années avant de découvrir une nouveauté. C'est la maladie qui poussera Martin à déléguer le dessin de son personnage préféré. Il demandera à Rafael Morales de finaliser et d'encrer ses crayonnés. Une expérience à oublier car très peu concluante. 

Finalement, à la mort de Jacques Martin, ce sont plusieurs auteurs, en parallèle, qui endossent les destinées d'Alix. Christophe Simon s'appuie sur des scénarios de Patrick Weber alors que Marco Venanzi obtient le renfort de François Corteggiani (déjà scénariste de la jeunesse de Blueberry). Ainsi, il ne se passe plus une année sans une nouvelle aventure du blond Gaulois au service de la Rome impériale.

Le dernier titre paru, début novembre, conduit Alix et Enak en Egypte. Ils sont à la recherche de Césarion, le fils de César, mystérieusement disparu. Ils croiseront une nouvelle fois la mère de Césarion, la très ambitieuse et ambiguë Cléopâtre. Le 31e titre de la série colle parfaitement à l'esprit : complot, traîtrise, soif du pouvoir... les ingrédients classiques d'un album d'Alix.  

samedi 4 juin 2011

BD - Simon Nian : entre quatre planches


Avocat, Simon Nian est également un collectionneur passionné. Il dépense des fortunes pour acquérir dédicaces et originaux de célèbres dessinateurs de BD. Sa troisième aventure se déroule dans ce petit milieu où les entourloupes sont monnaie courante. Quand il envoie son assistante Diana (ravissante, court vêtue, courbes aguichantes...) dans un festival de BD pour obtenir une dédicace, il ne se doute pas qu'il va la plonger dans une aventure jonchée de cadavres. Première victime : le dessinateur Yéméné. 

Pas très bon, mais réputé pour ses reprises. Il savait parfaitement imiter certains grands. En peinture, il aurait fait carrière comme faussaire. Simon va donc se lancer à la trace d'un album perdu, d'un fantôme hantant les catacombes et de tueurs jumeaux, aussi bêtes que leur patron, Leglaire, l'épicier ayant fait fortune dans les grandes surfaces.

Dessiné par Rodier, parfait dans le style de Tillieux, l'album est écrit par Corteggiani, un vieux routard du 9e art. Il profite de ces 46 pages pour faire quelques clins d'œil au milieu et brosser une caricature au vitriol de cet épicier amateur de belles planches...

« Une aventure de Simon Nian » (tome 3), Glénat, 9,95 € 

lundi 28 septembre 2009

BD - 1276 âmes sur le chemin du jeune Blueberry


Giraud semblant avoir définitivement rangé ses pinceaux, il ne reste plus que Michel Blanc-Dumont et François Corteggiani pour animer les aventures du plus célèbre cow-boy de la BD française. Un Blueberry jeune, quand il était encore dans l'armée nordiste et que le pays se déchirait entre Nord et Sud. Un nouveau cycle débute avec ce 18e tome intitulé « 1276 âmes ». Blueberry, déjà très rebelle aux ordres et à l'uniforme, se voit confier une mission extrêmement dangereuse que seul un casse-cou de son espèce peut accepter et réussir. 

Jim Thompson, prédicateur fou, vient d'enlever la fille du général Sheridan. Et sans ménagement puisqu'il a assassiné toutes les religieuses du couvent où la jeune fille suivait des études. Thompson et sa bande, ses ouailles exactement, se sont réfugiés dans un petit hameau perdu dans la montagne. Blueberry devra donc retrouver la trace de cette armée de Dieu dévoyée et libérer la fille du général. Une mission d'autant plus délicate qu'il n'est pas seul sur le coup. 

Le scénario sait alterner scène d'action, grand espaces et mise en place de l'intrigue. Pour un final palpitant mais qui n'est qu'une première étape, le dénouement n'ayant lieu que dans le prochain titre intitulé « Rédemption ».

« La jeunesse de Blueberry » (tome 18), Dargaud, 10,40 €