Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
mardi 8 septembre 2015
DE CHOSES ET D'AUTRES - Coluche guatémaltèque
samedi 15 décembre 2012
BD - Une armée d'auteurs pour Alix
Comme Jacobs et Hergé, Jacques Martin était du début de l'aventure de l'hebdomadaire Tintin. En 1948, il dessine les première planches d'Alix l'intrépide, la série historique sur la Rome antique la mieux documentée du moment. Le succès est immédiat, Alix devient un personnage central de la BD francophone.
La grande méticulosité de Jacques Martin ralentit son rythme de production. Les albums d'Alix sont rares. Il faut parfois attendre quatre années avant de découvrir une nouveauté. C'est la maladie qui poussera Martin à déléguer le dessin de son personnage préféré. Il demandera à Rafael Morales de finaliser et d'encrer ses crayonnés. Une expérience à oublier car très peu concluante.
Finalement, à la mort de Jacques Martin, ce sont plusieurs auteurs, en parallèle, qui endossent les destinées d'Alix. Christophe Simon s'appuie sur des scénarios de Patrick Weber alors que Marco Venanzi obtient le renfort de François Corteggiani (déjà scénariste de la jeunesse de Blueberry). Ainsi, il ne se passe plus une année sans une nouvelle aventure du blond Gaulois au service de la Rome impériale.
Le dernier titre paru, début novembre, conduit Alix et Enak en Egypte. Ils sont à la recherche de Césarion, le fils de César, mystérieusement disparu. Ils croiseront une nouvelle fois la mère de Césarion, la très ambitieuse et ambiguë Cléopâtre. Le 31e titre de la série colle parfaitement à l'esprit : complot, traîtrise, soif du pouvoir... les ingrédients classiques d'un album d'Alix.
dimanche 22 avril 2012
BD - Le Spirit, Doc Savage, Batman : Héros de légende dans "First Wave"
L'extraordinaire richesse du monde des comics américains permet toutes les combinaisons possibles. Exemple avec « First Wave », série écrite par Brian Azzarello et dessinée par Rags Morales et Phil Noto. Il s'agit de narrer la rencontre entre trois légendes de la BD US : Doc Savage, Batman et The Spirit.
Si Doc Savage est déjà l'homme de bronze, implacable, droit et quasiment sans défaut, Batman n'est pas encore au faîte de sa gloire. Le jeune super héros se cherche encore. Il semble déjà désabusé, comme submergé par l'ampleur de sa tâche. Quant au Spirit, le « justicier masqué » imaginé par Will Eisner, il est fidèle à sa légende, dilettante mais vite énervé. Le Spirit, revenu d'entre les morts, ancien flic, devenu gardien de cimetière et justicier la nuit.
Le trio dans ce premier tome composé de quatre histoires, va se trouver mêlé à un trafic de cadavre et affrontera de redoutables mercenaires. Machination et action vous sautent au visage au fil de ces 136 pages nerveuses.
« First Wave » (tome 1), Ankama éditions, 14,90 €
lundi 12 novembre 2007
BD - Hotep ou l'Egypte dominée par les Grecs
Ayant fait son apprentissage en dessinant cinq albums d'Alix sur des scénarios de Jacques Martin, Rafaël Morales décide avec cette nouvelle série historique de voler de ses propres ailes en créant son héros, Hotep, vivant dans cette Egypte qui le fascine depuis son plus jeune âge. Hotep, à la mort de son père, devient le nouveau grand prophète d'Amon de Karnak. A Thèbes, il dirige des centaines de prêtres.
Mais le peuple égyptien est sous le joug des Grecs. Certains sont humains comme le roi Ptolémée d'Alexandrie, d'autres de véritables tyrans. C'est notamment le cas de Deméas, roitelet ambitieux qui impose sa mégalomanie au peuple de Thèbes. Il décide de quadrupler les impôts, affamant des centaines de familles.
Hotep, face à cette injustice, prend la tête de la rébellion. Mais il est capturé et condamné à mort. Une fausse exécution est organisée par Deméas car ce dernier a besoin de Hotep pour retrouver un vieux manuscrit sacré. Hotep est obligé de collaborer pour sauver la vie de sa femme et de ses enfants.
Cet album plonge le lecteur au coeur de cette Egypte aux temples et statues de dieux gigantesques. Si les bâtiments sont parfaitement reproduits, on regrettera cependant une certaine rigidité des personnages.
"Hotep", Glénat, 9,40 €


