mardi 8 septembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Coluche guatémaltèque

Un clown président ? Un acteur comique exactement. Dimanche soir, Jimmy Morales est arrivé en tête de la présidentielle au Guatemala. Un peu comme si Coluche, en 1980, était allé au bout de sa provoc' et avait viré en tête au premier tour. La comparaison s'arrête là car Jimmy Morales, également présentateur à la télévision, s'il n'a le soutien d'aucun parti, est plutôt marqué à droite. En France aujourd'hui, à la place de Coluche, nous aurions Arthur en tête des suffrages, voire Jean Roucas dans le pire des cas. Cette élection au Guatemala est symbolique à plus d'un titre. L'autre surprise du premier tour est intervenue deux jours avant. Le président sortant n'a pas pu aller voter, placé en garde à vue pour corruption. Sûr qu'une telle situation n'est pas près d'arriver en France. A la seconde place, un milliardaire a toutes les chances de l'emporter dans une semaine. Manuel Baldizon, de droite lui aussi, incarne un peu le Vincent Bolloré guatémaltèque. Il a cependant essuyé quelques plâtres à cause du tribunal électoral chargé de la supervision des élections. Le 7 août dernier, il avait déjà dépassé le montant maximal autorisé pour sa campagne. Depuis, il ne participe plus à aucun meeting. Finalement, il préfère car les dernières fois où il a parlé à ses militants, il arborait un gilet pare-balles tant il craignait pour sa vie. En troisième place, éliminée, Sandra Torres, 59 ans, ex-épouse du président Alvaro Colom. Une ancienne première dame, dure, inflexible, très impliquée dans le social... Attention, elle pourrait donner des idées à certaines !

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