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lundi 27 février 2023

BD - Alix face à la furie des Amazones

Pour relancer une série un peu essoufflée, il suffit parfois de peu de choses. Dans le cas d’Alix, créé par Jacques Martin et repris par quantité d’auteurs qui ont avant tout essayé de copier le maître sans amener beaucoup de changement, il aura suffi de demander à une femme scénariste de s’approprier ce monde de référence dans la BD historique pour dynamiter et relancer la franchise. Valérie Mangin arrive donc en sauveuse en imaginant, en premier lieu, un Alix plus âgé, devenu sénateur. Une série parallèle dessinée par Thierry Démarez. Le succès aidant, Casterman la sollicite pour plonger dans la série initiale, celle où Alix et Enak, jeunes et fougueux, sillonnent l’empire romain pour vivre des aventures édifiantes.

Après le tome 40, l’œil du minotaure, Valérie Mangin signe le tome 41, La reine des Amazones, toujours avec Chrys Millien au dessin. Une femme au scénario et des femmes dans l’action.

Alix et Enak, en visite chez un ami à Thessalonique dans la province de Macédoine, découvrent la légende des Amazones. Ces femmes guerrières, indépendantes, fières et intransigeantes, résistent à la domination romaine. Délia, la plus forte de toutes, s’est proclamée reine des Amazones et entretient une petite armée qui veut se mesurer aux soldats de Rome. Folklore ou véritable volonté d’indépendance ? Alix ne peut que comprendre ces femmes, souvent exploitées par les hommes, notamment les colons envoyés par César. Mais quand des femmes sont enlevées voire assassinée en pleine nuit dans Thessalonique, la situation change. Qui sont véritablement ces Amazones ? Alix, bien malgré lui, devra affronter ces femmes déterminées, même s’il n’est pas véritablement du bon côté de l’histoire.

L’émergence du féminisme dans un univers outrageusement masculin (et de plus en plus homosexuel, ce qui n’était que suggéré à l’époque de Martin semble beaucoup plus explicite dans la reprise de Valérie Mangin), donne un petit air d’actualité à des albums mêlant habilement réalité historique et récit progressiste.

« Alix, la reine des Amazones » (tome 41), Casterman, 12,50 €


samedi 30 août 2008

BD - La légende des fières Amazones


Comme le disait Marcel Tripoux, un collègue aveyronnais qui ne faisait jamais dans la finesse : « Elles sont sept comme les doigts d'une main ! » En l'occurrence, ces sept guerrières de la série Delcourt sont... six (« Comme les orteils d'un pied » me souffle Marcel très en verve ce matin). Six fières Sarmates, cette tribu qui a donné naissance à la légende des Amazones. 

Elles sont missionnées par la reine d'un royaume assiégé de conduire en lieu sûr le prince héritier. Il doit y prendre pour épouse sa cousine afin d'assurer la descendance. « Si elles sont que six, il y a tromperie sur la marchandise puisqu'on en achète sept... » remarque, désabusé, le Marcel, avare de ses sous comme tout bon Rouergat qui sait que demain sera plus compliqué qu'aujourd'hui. 

L'astuce de Michaël Le Galli, le scénariste, est de glisser une passagère clandestine dans le convoi, n'intervenant qu'au moment de sauver le prince, le chéri de son cœur. Une BD de 64 pages illustrée par Francis Manapul, un Canadien qui a fait l'essentiel de sa carrière dans les comics américains. Il calme ses cadrages mais bénéficie d'un format plus grand pour mieux travailler sa mise en page. « Des combats, des jolies filles, des méchants qui expirent dans de longs râles de souffrance, un coup de théâtre final, des décors majestueux : finalement c'est le top cette BD » résume Marcel qui attend avec impatience le prochain tome « Sept Yakusas », le 24 septembre par Morvan et Takahashi.

« Sept guerrières », Delcourt, 13, 95 €