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dimanche 9 février 2025

BD - Tanis, avant les pharaons


Valérie Mangin et Denis Bajram partagent leur passion de l’Égypte ancienne dans cette nouvelle série dessinée par Stéphane Perger. Tanis est une jeune femme aux cheveux blancs. Un signe tabou dans ce village paisible installé près de trois pyramides monumentales.

Personne ne doit toucher Tanis sous peine de malédiction. Le jeune Sépi, amoureux de Tanis, respecte la consigne et freine ses envies d’aventure. En découvrant une entrée dans la pyramide, Tanis va changer le destin de Sepi. Il deviendra l’égal d’un dieu.

Un récit fluide permet de découvrir la vie en Égypte avant les pharaons.

Et la naissance de certains dieux ainsi que leur origine. Le tout dans une présentation graphique de très grande qualité.
« Tanis » (tome 1), Dupuis, 72 pages, 17,50 €

vendredi 17 mars 2023

BD - Reformatage psychologique complet

La Russie, du temps des Soviétiques comme celle d’aujourd’hui de Poutine, ne s’embarrasse pas trop des problèmes d’éthique médicale. C’est en partant de cette réalité que Philippe Pelaez a rédigé le scénario de ce thriller intitulé Ceux qui n’existaient plus.

Un complexe scientifique retiré, solidement surveillé par des gardes armés, accueille 20 volontaires pour une expérience au long cours. Ils vont être isolés (plus de téléphones portables ni de réseau social et encore moins d’information du quotidien) durant une année complète. De plus ils devront prendre des médicaments expérimentaux et subir toute une batterie de tests.

10 hommes et 10 femmes qui ont pour point commun d’avoir vécu un grave traumatisme qui depuis les hante. On suit plus particulièrement Natacha Karpovna, jeune femme dépressive depuis qu’un fou s’est introduit chez elle et a assassiné son mari et ses deux enfants. Elle revit la scène chaque nuit et ce traitement est pour elle l’espoir d’enfin tourner la page.

Mais rapidement le lecteur comprend que les dés sont pipés. Que les malades ne sont ce que l’on croit. Que les scientifiques de l’équipe menée par les scientifiques de l’équipe du professeur Vetrov ont en réalité d’autres desseins pour ces cobayes. Quand des existences complètes se révèlent être des chimères.

Un peu complexe pour ce qui concerne les explications scientifiques concernant le fonctionnement du cerveau, cette BD est quand même très efficace dans son volet machination. Et retournement de situation, jusqu’à la dernière page annonçant une suite qu’on n’osait espérer.

« Ceux qui n’existaient plus », Bamboo Grand Angle, 15,90 €


lundi 27 février 2023

BD - Alix face à la furie des Amazones

Pour relancer une série un peu essoufflée, il suffit parfois de peu de choses. Dans le cas d’Alix, créé par Jacques Martin et repris par quantité d’auteurs qui ont avant tout essayé de copier le maître sans amener beaucoup de changement, il aura suffi de demander à une femme scénariste de s’approprier ce monde de référence dans la BD historique pour dynamiter et relancer la franchise. Valérie Mangin arrive donc en sauveuse en imaginant, en premier lieu, un Alix plus âgé, devenu sénateur. Une série parallèle dessinée par Thierry Démarez. Le succès aidant, Casterman la sollicite pour plonger dans la série initiale, celle où Alix et Enak, jeunes et fougueux, sillonnent l’empire romain pour vivre des aventures édifiantes.

Après le tome 40, l’œil du minotaure, Valérie Mangin signe le tome 41, La reine des Amazones, toujours avec Chrys Millien au dessin. Une femme au scénario et des femmes dans l’action.

Alix et Enak, en visite chez un ami à Thessalonique dans la province de Macédoine, découvrent la légende des Amazones. Ces femmes guerrières, indépendantes, fières et intransigeantes, résistent à la domination romaine. Délia, la plus forte de toutes, s’est proclamée reine des Amazones et entretient une petite armée qui veut se mesurer aux soldats de Rome. Folklore ou véritable volonté d’indépendance ? Alix ne peut que comprendre ces femmes, souvent exploitées par les hommes, notamment les colons envoyés par César. Mais quand des femmes sont enlevées voire assassinée en pleine nuit dans Thessalonique, la situation change. Qui sont véritablement ces Amazones ? Alix, bien malgré lui, devra affronter ces femmes déterminées, même s’il n’est pas véritablement du bon côté de l’histoire.

L’émergence du féminisme dans un univers outrageusement masculin (et de plus en plus homosexuel, ce qui n’était que suggéré à l’époque de Martin semble beaucoup plus explicite dans la reprise de Valérie Mangin), donne un petit air d’actualité à des albums mêlant habilement réalité historique et récit progressiste.

« Alix, la reine des Amazones » (tome 41), Casterman, 12,50 €


jeudi 26 mai 2022

BD - Bulles d’espoir dans le désert de Liu Cixin


Nouvelle adaptation en BD d’un texte de Liu Cixin, écrivain chinois qui bénéficie d’une collection à son nom. Valérie Mangin (scénario) et Steven Dupré (dessin), proposent Pour que respire le désert, un texte autour du réchauffement climatique. Dans un futur proche, la Chine s’étouffe. L’eau devient rare. 

Des utopistes tentent de créer une nouvelle ville au Nord-Ouest, mais la sécheresse fait capoter le projet. 

Pensant que son père tente de trouver des solutions pour sauver la ville nouvelle, sa fille, Yuanyuan préfère jouer à faire des bulles de savon. Jusqu’à devenir une scientifique réputée et utiliser ces bulles pour sauver le climat. 

Un récit inventif et optimiste. 

« Pour que respire le désert », Delcourt, 17,95 €

vendredi 25 mars 2016

BD : Notables dépravés dans le "Club des prédateurs"

mangin, dupré, prédateurs, londres, casterman
Londres à la fin du XIXe siècle. La révolution industrielle permet à de riches propriétaires de faire encore plus fructifier leur fortune. Les usines marchent à plein, la main-d'œuvre facile à trouver dans les bas-fonds de la capitale. Quand on a faim, un simple verre de lait attire les enfants. Même si dans la foulée ils doivent travailler dix heures dans la foulée. Jack, un gamin des rues, refuse cette situation. Il préfère voler, déguisé en petit ramoneur. Il croise la route de Liz, fille d'un notable membre d'un club sélect. Leur amitié va être mise à rude épreuve quand ils rencontrent le Bogeyman, un croquemitaine à la réputation sulfureuse. Il enlèverait les enfants... L'album écrit par Valérie Mangin et dessiné par Steven Dupré débute comme une critique sociale de l'Angleterre victorienne. Mais l'intrigue bascule dans le grand-guignol, avec une dernière case à la limite du soutenable.
"Le club des prédateurs" (tome 1), Casterman, 13,95 euros

dimanche 23 novembre 2014

BD : Bajram et Mangin nous font visiter leur cimetière céleste


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Denis Bajram et Valérie Mangin ont écrit de concert le scénario de ce diptyque au titre macabre « Expérience mort » mais au contenu plus scientifique et philosophique qu'il n'y paraît. Une riche industrielle, prête à tout pour sauver son fils de la mort, investit des milliards dans la fabrication d'un vaisseau expérimental sensé retenir l'âme du mourant quand il est sur le point d'entrer dans le fameux tunnel blanc décrit par nombre d'hommes et de femmes ayant vécu une expérience de mort imminente. Au début du second tome, rien ne se passe comme prévu. Les scientifiques restés dans notre réalité s'alarment des résultats inquiétant pour les passagers. A l'intérieur, pilote et scientifiques sont au bord de la panique. Les machines, gelées par un froid intense, refusent de fonctionner. Il faut d'urgence trouver une source de chaleur. Dessiné par Jean-Michel Ponzio dans son style habituel de roman photo vectorisé, la BD alterne entre scène techniques dignes d'un space-opera et séquences oniriques plus lumineuses. Avec cependant toujours en fil rouge le questionnement de la mort. Ultime étape ou simple passage ? Les auteurs, grâce à une pirouette astucieuse, concluent cette épopée par une réponse qui, si elle est tirée par les cheveux, permet cependant de faire rêver les amateurs de fantastique.

« Expérience Mort » (tome 2), Ankama, 13,90 €

mercredi 25 septembre 2013

BD - Livre sacré imaginé par Mangin et Servain


La science-fiction et même la fantasy, tout en distrayant les lecteurs avides de mondes nouveaux, permet aussi de se questionner sur quelques sujets philosophiques majeurs. Exemple avec la seconde partie du « Livre de Skell » de Mangin et Servain. La scénariste est très claire : « Je parle de religion dans mes albums pour me demander ce qui pousse un individu à la laisser guider sa vie. » 
Dans le monde imaginaire de Skell, les prêtres ont tout pouvoir. Mais une femme se lève et va renverser les idoles. La libération après l'aliénation. Beaucoup trop manichéen pour Valérie Mangin. Attendez-vous à une sacrée surprise dans les dernières pages.

« Le livre de Skell » (tome 2), Soleil Quadrants, 13,95 €

mercredi 27 mars 2013

BD - Les couleurs vives de l'amour sans frontières

En Russie, en pleine révolution bolchévique, un homme et une femme se croisent dans les ruines d'un palais. Il est Américain, fils de diplomate. Elle est Russe, révolutionnaire et artiste. Walter et Natalia sont faits pour s'entendre et s'aimer. Mais ce ne sera pas ce jour-là. Trois ans plus tard, ils sont tous les deux élèves dans une école d'art. L'abstrait et les couleurs vives sont les nouvelles règles de l'URSS naissante. Walter et Natalia sont choisis pour porter la bonne parole artistique dans le vaste pays en proie à la guerre civile et surtout à la famine. Un décalage complet et absolu entre ces jeunes idéalistes pour qui la modernité est l'avenir de la planète et les paysans à peine sortis du Moyen âge.
Une histoire d'amour intense et compliquée, racontée par Jack Manini et dessinée par Olivier Mangin. La suite de l'aventure se déroulera à Berlin, toujours durant ces temps troubles, avec d'autres couleurs dominantes après le rouge révolutionnaire.
« La guerre des amants » (tome 1), Glénat, 13,90 €

mercredi 6 février 2013

BD - Folie littéraire par Mangin et Griffo

La littérature peut rendre fou. Pas le lecteur, mais le créateur. A force d'imaginer les existences de personnages fictifs, on peut basculer dans une non-vie aliénante. Le premier récit du triptyque « Abymes » s'intéresse au parcours de Balzac. L'écrivain français, mondialement célèbre, était un monstre de travail. Il écrivait des pages et des pages au quotidien pour alimenter les journaux qui publiaient ses histoires sous forme de feuilleton. Valérie Mangin a imaginé une biographie fictive de Balzac. Il découvre dans un quotidien un autre roman en lieu et place de son ouvrage en cours. Surtout, l'histoire semble raconter sa vie. Exactement toutes les exactions qu'il a commises pour arriver à ses fins. Qui lui en veut à ce point ? Comment est-il aussi bien informé ? Balzac va mener son enquête, se retrouvant mis en abîmes dans une histoire écrite par un mystérieux fantôme. Passionnant, tant dans le récit que dans sa construction, « Abymes » bénéficie en plus du talent graphique de Griffo.
« Abymes » (première partie), Dupuis, 15,50 €


mercredi 11 avril 2012

BD - Un Dieu parasite règne dans "Le livre de Skell" de Mangin et Servain



Skell est une exécutrice. Elle est chargée de tuer les hérétiques qui refusent de se dévouer au dieu Steh-Vah. Entre fantastique et science-fiction, cette BD écrite par Valérie Mangin et dessinée par Servain, plonge le lecteur dans un monde totalement dominé par la religion. Un culte aliénant, passant par la greffe à l'arrière du crâne, d'une sorte de parasite censé faire partie du dieu. Les hérétiques, pour abolir son influence, boivent une drogue permettant de retrouver son libre contrôle. Skell vient de remporter une bataille contre Azolah et ramène le coffre maudit contenant des livres que les prêtres ont condamné. 
Mais les cauchemars de Skell sont de plus en plus fréquents. Elle va sans même s'en apercevoir basculer du côté des hérétiques et faire une découverte sidérante. Une série permettant à Servain de développer un monde nouveau et cohérent. Son imagination alliée à son trait font des merveilles.

« Le livre de Skell » (tome 1), Soleil Quadrants, 13,95 €

lundi 31 octobre 2011

BD - Une starlette énervée dans "Du plomb pour les garces" de Mangin et Malnati

Qui aime bien châtie bien. C'est un peu l'impression que l'on a quand on referme cet album de BD. Valérie Mangin, la scénariste, semble bien connaître les mœurs parfois dissolus des stars d'Hollywood, celles qui ont des appâts ronds et volumineux. Mais ce ne sont pas elles qui s'en tirent le mieux. 

Toute la presse à scandales de Los Angeles est sur les dents. La jeune chanteuse Brittany Spice vient de se suicider en pleine rue. Quelques mois plus tard, les deux enfants de Virginia, la méga star internationale sont enlevés. Angela Falcone, chargée de l'enquête sur l'enlèvement, fait le rapprochement entre les deux affaires et très vite Virginia va changer d'attitude. Dans cette seconde partie, toujours dessinée par Malnati, elle troque son image de mère éplorée en chasseuse décidée d'en découdre. 

La scène finale se déroulera dans le désert, sous les objectifs des caméras des télévisions qui n'en demandaient pas tant pour leur audience. De la violence, du sexe, des scandales : un cocktail détonnant pour dénoncer une certaine marchandisation des sentiments.

« Du plomb pour les garces » (tome 2), Soleil Quadrants, 14,30 € 

mardi 26 octobre 2010

BD - Trois hypothèses autour du Saint Suaire


Valérie Mangin, scénariste de ce triptyque étonnant s'est livrée à un exercice de style de virtuose autour de la redécouverte du suaire du Christ dans un petit village champenois en 1353. Elle a imaginé trois versions de l'événement, avec des parti-pris totalement opposés, mais avec les mêmes personnages, certains dialogues et cases en commun. 

Première hypothèse : Dieu existe. Luc, un jeune sculpteur reçoit un message divin et retrouve le Saint Suaire. Seconde histoire, Dieu n'existe pas. Luc a fabriqué la relique. Dernière hypothèse, la plus étonnante : Dieu est radioactif. 

Le corps du récit, en couleurs directes, est de Denis Bajram alors que Fabrice Néaud dessine, en noir et blanc, le prologue et l'épilogue, retraçant l'histoire véritable du tissu le plus célèbre du monde.

« Trois Christs », Soleil Quadrants, 19,90 €

mercredi 25 août 2010

BD - Destins, les suites


Ceux qui ont eu la chance de découvrir les trois premiers tomes de la série « Destins » coordonnée par Frank Giroud, se précipiteront sur les deux nouveaux titres parus cette semaine. Rappelons le concept : Le scénariste raconte une première histoire, puis passe la main à d'autres qui imaginent deux suites différentes. A chaque fois, Giroud coordonne et les dessinateurs changent à chaque titre. 

Dans Paranoïa, on retrouve Ellen, l'héroïne. Etudiante aux USA, elle a tué un vigile au cours d'un braquage. 15 ans pus tard, elle a changé d'identité et est devenue la responsable d'une organisation caritative. Son existence bascule quand elle apprend qu'une innocente va être exécutée pour son crime. Deux options s'offrent à Ellen. Elle se livre au FBI, c'est l'album n° 4 « Paranoïa » écrit par Mangin et dessiné par Hulet, elle laisse l'innocente être exécutée, c'est le n° 5 « Le fantôme » de Corbeyran et Espé. 

Si Hulet a eu un peu de difficulté pour couler son trait nerveux dans les personnages existants, l'histoire est prenante. Corbeyran de son côté signe un récit où le fantastique s'immisce discrètement. Les prochains « Destins » sont annoncés pour octobre.

« Destins » (tomes 4 et 5), Glénat, 13,50 € chaque volume 

jeudi 10 mai 2007

BD - Triste télé réalité

Entre le plateau du Larzac et le château de Versailles, cet album, le quatrième de la série, offre un beau voyage aux lecteurs dans quelques lieux typiques de cette France immortelle. Gilles Chaillet, le scénariste, raconte l'alliance entre une chaîne de télévision privée et un gouvernement en mal de popularité. 

Pour résoudre le mal des jeunes des banlieues, ces derniers sont « déplacés » dans des villages abandonnés. Là, sous les objectifs des caméras de la téléréalité, ils se reconstruisent un avenir. Mais le beau scénario est perturbé par la disparition de plusieurs jeunes. Léa, journaliste vedette, se rend sur place pour enquêter. Elle retrouve leur trace dans un ancien camp militaire. Elle a la certitude qu'ils y ont été retenus prisonniers. Des preuves très recherchées car elle échappe, avec son équipe, à une attaque en hélicoptère. Revenue à Paris, elle sera prise en otage dans le château de Versailles. 

Le dessin très réaliste d'Olivier Mangin s'accorde parfaitement aux décors de l'intrigue, reproduits fidèlement. ("Intox", Glénat, 9,40 €)