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jeudi 2 juillet 2020

Série télé - Dark, dans les méandres compliqués du temps


Bien que société américaine, Netflix a compris que sa réussite à travers le monde entier passait par la production de séries moins marquées US. Si en France on a eu(bof bof…), en Allemagne c’estqui a permis à la plateforme de streaming de remporter ses galons de qualité. 

La troisième et dernière saison de cette saga entre science-fiction et voyages temporels a débarqué ce week-end et immédiatement a trusté la première place des audiences. Pourtant il n’est pas évident de s’y retrouver dans cette histoire imaginée et dirigée par Baran bo Odar, Jantje Friese. La touche allemande est amenée par le démantèlement d’une centrale nucléaire dans une petite ville de province. Là, depuis plusieurs décennies, des événements inexpliqués provoquent notamment des disparitions. 

On apprend que sous la centrale, un trou de ver (dans des grottes) permet de voyager dans le temps. Dans le passé, mais aussi le futur. Pour la 3esaison, Jonas (Louis Hofmann), le héros, tente d’empêcher la catastrophe qui va tuer toute sa famille ainsi que ses amis. Mais doit-il aller dans le futur ou le passé? Finalement, il découvre qu’il est dans une autre dimension, où il n’existe pas, mais où tous ses amis vivent les mêmes événements, avec une fin inéluctable identique. 

Il rencontre une autre Martha, qui endosse son curé jaune du début de la première saison, comme si l’histoire se réécrivait, mais avec des personnages légèrement différents. Tout se complique quand Jonas doit côtoyer son moi adulte et même sa version âgée, qui a changé de nom, se faisant appeler Adam et visiblement grand manipulateur. Pourtant, malgré la gymnastique intellectuelle obligatoire pour s’y retrouver, la série reste passionnante, prenante, ouvrant une quantité d’interrogations sur notre propre existence, notre passé, ce que l’on deviendra…

 Les effets spéciaux, nombreux et parfaitement maîtrisés, ne doivent pas nous faire oublier que c'est avant tout une série intellectuelle, avec quantité de questionnement à filer le bourdon à tout prof de philosophie.

samedi 4 août 2018

Série Télé - Perdus dans la noirceur du temps


En se développant en Europe, Netflix a lancé quelques productions de séries originales dans divers pays. Si en France on a eu droit au peu glorieux « Marseille », les Allemands eux ont tiré le gros lot avec « Dark ». Cela commence comme une série d’adolescents, avec bande de lycéens cherchant à se dévergonder dans des grottes abandonnées de Widen, la petite ville qui sert de décor à Dark. Mais quand Mikkel, le plus jeune, disparaît, on a l’impression de tomber dans un thriller classique d’enlèvement d’enfant. Mais on fait une nouvelle fois fausse route. Dark c’est de la pure science-fiction, intelligente et exigeante. En réalité, les adolescents sont projetés dans le passé. Dans ces grottes, un passage entre dimension temporelle permet de reculer ou d’avancer par paliers de 33 ans. Il y a beaucoup de Lost dans cette série. Les paradoxes temporels, assez abscons dans la série de JJ Abrams, sont mieux expliqués. On retrouve cependant la classique lutte entre le bien et le mal, le sombre et la lumière. Avec quand même un effort pour ne pas tout réduire à une vision manichéenne. Certains personnages, sympathiques au début se révèlent beaucoup plus pervers à la fin. Succès oblige, une seconde saison est d’ores et déjà en tournage.

➤ « Dark », série allemande disponible sur Netflix.

mardi 19 août 2008

BD - L'éveil du démon


Un tueur en série frappe Paris. « L'équarisseur » comme le surnomme la presse, toujours prompte à trouver des sobriquets aux pires abominations. Il s'attaque à des personnes n'ayant aucune relation les unes avec les autres. 

Une mort violente, presque immédiate, puis il enlève un membre. Jambe, main, tête et même un cœur. Les policiers, sans une seule piste, sont sur les nerfs. Ils ont bien un brocanteur pour suspect, mais sont obligés de le relâcher faute de preuve. Les policiers, très terre-à-terre, sont loin de se douter que c'est un démon, sur le point de se libérer de la prison de Piranèse située dans le vortex de Montfort qui sème la terreur. 

Par contre Arnaud de Saint-Glaive, occultiste, à la tête d'un groupe chargé de surveiller Montfort, se doute de ce qu'il se passe. Mais il est impuissant tant qu'il ne connaît pas l'identité du démon et surtout sous quelle enveloppe charnelle il parvient à agir dans le monde réel. 

Cette passionnante série fantastique, écrite par Isabelle Mercier et Roger Seiter, est illustrée par Max, très à l'aise sur le volet fantastique.

« Dark » (tome 2), Casterman, 9,80 € 

lundi 2 avril 2007

BD - Dark, très dark...

Elles sont rares les bandes dessinées d'horreur qui arrivent à vous filer la chair de poule. « Dark », sur un scénario de Roger Seiter et Isabelle Mercier et des dessins de Max, parvient rapidement à ses fins. Dessins réalistes noirs et saisissants, faits relatés avec une certaine distanciation, il émane de l'album une ambiance, une alchimie qui captive et terrorise les lecteur.

 Après un prologue en Syrie sur un champ de fouilles archéologique, on entre dans le vif du sujet avec le portrait de Audrey, jeune fille gothique, de Nicole, quadra affairiste et libérée et de Toszek, antiquaire et pivot de l'intrigue. Nicole découvre son vieil oncle assassiné, la tête tranchée. Puis c'est un clochard qui est retrouvé mort, un bras arraché et un jeune cataphile la jambe subtilisée. L'action va alors se déplacer dans les catacombes de Paris avec découverte d'un tombeau secret et apparition d'un démon en cours de construction.

 Digne des meilleurs films d'horreur, cette BD, sans révolutionner le genre, est convaincante. (Casterman, 9,80 €)