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vendredi 10 janvier 2025

BD - Les héros de "Seuls" dans un hôtel cauchemardesque


Compliqué de prolonger la magie d’une série qui, au moment de sa sortie, sort complètement de l’ordinaire. L’effet nouveauté ne dure jamais très longtemps. Pourtant cela fait près d’une vingtaine d’années que Fabien Vehlmann (scénario) et Bruno Gazzotti (dessin) parviennent à tenir en haleine les lecteurs de Seuls.

Les enfants du début, perdus dans les Limbes après avoir trouvé la mort la même nuit, ont été rejoints par d’autres héros. Ce 15e titre, intitulé « L’hôtel du bout du monde », voit huit d’entre eux aller sur une île pour tenter de retrouver la trace de Jezabel, une jeune fille qui pourrait donner des indications à Dodji pour vaincre Saul. Ils vont se retrouver dans un ancien hôtel, désert, hanté par les cauchemars de l’enfant-miroir.

L’occasion pour les auteurs pour comprendre d’où vient ce « méchant » et donner quelques précisions sur les circonstances de la mort de Camille. Un album transition dans l’intrigue générale, permettant à Gazzotti de signer des planches d’une grande beauté dans des décors riches et foisonnants.
« Seuls » (tome 15), Rue de Sèvres, 48 pages, 12,95 €

dimanche 2 juin 2024

BD - La vengeance du singe blanc

 


Dessinateur de Jazz Maynard, Roger, auteur espagnol, n'a plus rien à prouver. Son talent éclate à chaque case. Il lui fallait un projet en béton pour retrouver l'envie de se mettre à la table à dessin. Fabien Vehlmann le lui a apporté. Le lecteur ne peut que les remercier une fois qu'il se retrouve avec un exemplaire de l'album Le Dieu-Fauve entre les mains.

Le scénariste de Seuls ou du Dernier Atlas s'est plongé dans un monde entre héroic fantasy, préhistoire et aventures exotiques. Un récit complet raconté par quatre personnages à tour de rôle. Le premier est un singe blanc vivant dans cette nature sauvage d'un autre temps.

Muet, surnommé Sans-Voix, il a été adopté par une tribu qui tente de survivre malgré la sécheresse. Il suit sa horde pourchassant un immense crocodile mourant. Il va au-delà du monde sûr. C'est là que Sans-voix brille, gagne sa place. Mais aussi perdra sa liberté, capturé par des hommes qui vont le transformer en machine de combat, tueur impitoyable dans des duels sanglants.

Sans-Voix devient le redouté Dieu-Fauve. Cette métamorphose est racontée par sa dresseuse. Se greffe à cette intrigue un exil, une lutte pour le pouvoir, des esclaves qui tentent de s'affranchir, des Maîtres à l'agonie.

La violence est présente à chaque planche, permettant à Roger de signer de véritables œuvres d'art où le rouge est omniprésent. Le Dieu-Fauve est sans conteste possible le meilleur titre paru depuis le début d'année.  

«Le Dieu-Fauve», Dargaud, 112 pages, 21,50 €


vendredi 24 décembre 2021

BD - Le pouvoir des enfants


Les lecteurs fidèles de la série Seuls de Vehlmann et Gazzotti vont enfin connaître le dénouement du troisième cycle de cette BD entre aventure et fantastique. Un album où tous les protagonistes vont se retrouver, Dodji, Leïla, Terry et Yvan. Par contre Camille est toujours sous l’emprise du Mal. 


Le nouveau dans ce tome, c’est que comme on s’en doutait, chaque enfant a un pouvoir particulier. C’est le moment de découvrir lequel. Et de l’utiliser à bon escient. Il est aussi beaucoup question de bien et de mal dans ce 13e chapitre. Normalement, chacun doit choisir entre le noir et le banc. Mais les héros de Seuls seraient encore dans l’incertitude, ce qui explique ce surnom d’Ames tigrées qui donne son nom à l’album. Mais ce n’est pas la fin de la série, un 4e cycle est déjà annoncé. 

« Seuls » (tome 13), Dupuis, 12,50 €

mardi 16 juin 2020

BD - Le robot sauveur est le Dernier Atlas

 


Un pavé de 230 pages aussi lourd qu’un boulon en titane. Le second tome de la série futuriste « Le dernier atlas » ne décevra pas le lecteur qui aime les longues histoires à tendance feuilletonesque. Deux scénaristes, Fabien Vehlmann et Gwen de Bonneval, un dessinateur, Hervé Tanquerelle, un désigner des engins, Fred Blanchard et une coloriste, Laurence Croix : il n’en fallait pas moins pour assurer une parution régulière de cette saga, sans doute la plus réussie et aboutie en matière de SF française. Dans une uchronie très légère, la France a mis au point des robots géants permettant de construire des villes en quelques semaines. 

Des Atlas, pilotés par des équipages d’ingénieurs et fonctionnant à l’énergie nucléaire. Un projet abandonné après une rébellion en Algérie en pleine guerre d’indépendance. Depuis le dernier Atlas rouille en Inde. Mais il va être réactivé par Tayeb et quelques anciens membres d’équipage (devenus depuis des retraités aigris) pour tenter de contrer l’apparition d’une machine extraterrestre en plein Sahara. Le tome 2 voit la traversée de l’océan indien du robot, la lutte entre services secrets et mafias pour profiter de cette situation exceptionnelle. 

On en apprend un peu plus sur l’objet extraterrestre et le danger qu’il représente pour l’humanité. Bien rythmés, habilement découpés, sans longueurs, ces dix chapitres font suffisamment avancer l’histoire pour espérer lire au plus vite le tome 3.

 Seul regret, pas de rappel des faits en début de volume. C’est pourtant un principe essentiel du feuilleton que de résumer en trois phrases les événements précédents…

« Le dernier Atlas » (tome 2), Dupuis, 24,95 €


mardi 21 août 2018

BD - Seuls dans vos cauchemars


Morts, ils sont tous morts les enfants de Seuls, série fantastique de Vehlmann et Gazzotti. Ce n’était pas évident lors des dix premiers épisodes, mais maintenant le doute n’est plus permis. Quand ils se sont retrouvés seuls dans la grande ville désertée de tous ses habitants, ils s’en doutaient un peu. La rencontre avec Saul et son armée d’enfants endoctrinés a confirmé leurs doutes. Ils ne sont pas si seuls, vivent désormais dans les Limbes, peuvent souffrir et bataillent pour rester ensemble.


Dans le 11e titre, centré sur Yvan, réfugié dans une petite ville de pêcheurs en Bretagne, les cauchemars occupent encore une grande place dans le récit. Yvan vivote, économisant ses réserves de conserves et pêchant des araignées de mer dans le port. Première frayeur avec l’arrivée de Camille. La fillette, un peu bêta, a bien changé dans les Limbes. Elle fait peur. Deuxième cauchemar pour Yvan, l’arrivée la nuit du Ravaudeur et son bataillon d’enfants-zombies, les Cloueurs de nuit. Destiné aux adolescents, « Seuls » a dû en faire cauchemarder plus d’un. Ce 11e album va rendre encore plus terrifiantes leurs nuits.

➤ « Seuls » (tome 11), Dupuis, 10,95 €

mardi 13 juin 2017

DVD et blu-ray : « Seuls » face à ses propres cauchemars


Il n’est jamais facile d’adapter une bande dessinée au cinéma. Les ratages sont beaucoup plus nombreux que les réussites. Du bon côté il y a les grands classiques (Astérix, le Marsupilami), les héros de comics (Spiderman, XMen),les romans graphiques (Lulu femme seule) et les séries plus inclassables comme « Seuls » de Vehlmann et Gazzotti. Prépubliée dans les pages du journal Spirou depuis une quinzaine d’années, éditée par Dupuis,la série raconte comment cinq enfants se réveillent un matin seuls dans leur immense ville. Dix tomes sont parus donnants quelques explications sur ce qui leur est véritablement arrivé. Personnages forts et attachants,intrigue pleine de suspense et de rebondissements, virtuosité graphique de Gazzotti : la BD remporte un véritable succès. La richesse de l’univers imaginé par Vehlmann (par ailleurs scénariste des aventures de Spirou) a logiquement attiré des réalisateurs.


C’est David Moreau qui a été les plus convaincant. Il s’est lancé dans l’adaptation des cinq premiers albums. Première idée : vieillir un peu les protagonistes. Car certaines actions de ces survivants urbains sont délicates. Comment faire conduire une Maseratti à une fillette de 12 ans ? Seconde idée : changer de personnage pivot. Dodji (Stéphane Bak) dans la BD s’efface au profit de Leïla (Sofia Lesaffre). Troisième idée :instiller un embryon de romance entre Leïla et Dodji. Par contre on retrouve le personnage véritablement angoissant du Maître des couteaux.
Le film débute par quelques images de la vie d’avant de Leïla. Une fille très renfermée, un peu garçon manqué, en rupture avec sa famille et ses rares amis. Et puis, au petit matin, elle se réveille,plus personne dans l’appartement, rues désertes, même l’hôpital où son frère était soigné est abandonné. Elle rencontre d’autres jeunes et tente de survivre.
Le film bascule ensuite dans le thriller pur et dur, avec une fin très ouverte qui devrait permettre de donner une suite à cette première partie assez réussie dans l’ensemble.
 ➤ « Seuls », Studiocanal, 14,99 €

samedi 3 décembre 2016

BD : Enfants seuls dans les limbes


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Série phénomène de ces dix dernières années, « Seuls » garde en haleine ses lecteurs grâce à une déferlante de péripéties. L’idée de départ de Fabien Vehlmann, le scénariste, est de placer cinq enfants seuls dans une ville déserte. Succès aidant, il a creusé l’idée, trouvé des explications et multiplié les situations désespérées. Deux cycles plus tard, «La machine à démourir», 10e titre de la série, lance un nouvel arc narratif. On retrouve tous les héros dans les limbes car morts presque au même moment. Séparés, ils ont des parcours très différents. On suit plus particulièrement Kelly, le plus jeune et naïf. Accompagné du Maître des couteaux, il trouve refuge dans un salon du jouet. Un vrai bonheur pour lui, mais rapidement il se retrouve avec une nouvelle ennemie et risque de perdre son dernier ami. Gazzotti au dessin fait toujours des miracles, entre horreur et pays des joujoux. Les fans pourront retrouver leurs héros, en chair et en os, le 8 février prochain, pour l’adaptation cinématographique de cet univers unique.
➤ « Seuls » (tome 10), Dupuis, 10,60 €


mardi 8 mars 2016

BD : Le Marsu de retour chez Spirou

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La vie de certains héros de bande dessinée n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Prenez Spirou par exemple. Inventé par Rob-Vel, popularisé par Jijé, magnifié par Franquin, il a longtemps été accompagné par le Marsupilami. Mais la bestiole à la longue queue préhensile, propriété de Franquin, a quitté Spirou pour vivre des aventures en solo dans sa propre maison d'édition. Durant de longues décennies le groom rouge a du se contenter de la présence de Fantasio et de Spip pour corser ses aventures. Aujourd'hui, le Marsu est revenu au bercail pour la plus grande joie de Vehlmann et Yoann, les repreneurs de la série. Cap sur la jungle palombienne pour Spirou et Fantasio, à la recherche de leur ami disparu. Ils embarquent dans leur périple Zantafio qui reprend avec délices le rôle du méchant. Mais les retrouvailles sont musclées : le Marsupilami n'a pas spécialement apprécié d'avoir été abandonné par ses amis. Et quand le Marsu est en colère, toute la jungle tremble. Les fans de la série désespéraient un jour de revoir ensemble ces deux monuments de la BD franco-belge. Ils redoutaient aussi ces retrouvailles, Franquin n'étant plus là pour raconter ce moment. Yoann et Vehlmann s'en tirent parfaitement, parvenant même à faire un clin d'œil à De Mesmaeker, l'homme d'affaires aux contrats jamais signés de Gaston. 
"Spirou et Fantasio" (tome 55), Dupuis, 10,60 euros

samedi 27 décembre 2014

BD : Spirou passe entre les balles


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Dans le milieu des fans de la bande dessinée franco-belge, la sortie d'un nouvel album de Spirou et Fantasio est autant commentée que la première bande annonce de Star Wars 7 chez les admirateurs de la « Force ». Après des aventures lunaires, Vehlmann et Yoann signent une histoire plus terrienne et au cœur de l'actualité. Les deux héros vont devoir se rendre en Aswana, pays imaginaire avec de gros morceaux de Libye, d'Irak et de Syrie. L'opposition est parvenue, avec l'aide des occidentaux de la force « gros-nez », à destituer le dictateur local. Le pays est sur la voie de la démocratie. Du moins c'est la version officielle. En réalité une dizaine de factions armées se disputent le pouvoir, le pays est toujours à feu et à sang, seule la petite zone sous contrôle « gros-nez » est sécurisée. Spirou et Fantasio vont faire la délicate expérience de traverser Sniper Alley, une artère incontournable où nombre de mercenaires sont en poste et tirent sur tout ce qui passe. Il va falloir beaucoup d'agilité à Spirou pour éviter les balles. Vehlmann, pour cette 54e aventure du groom a ressorti plusieurs personnages secondaires. Le mercenaire sans pitié Poppy Bronco croisé sur la lune, Vito la déveine, le mafioso américain de la période Tome et Janry ou Martin, le geek intello. Mais il y également un bout de Gaston et surtout, à la dernière case, le retour du personnage le plus emblématique de la série qui semble annoncer un tome 55 véritablement exceptionnel.

« Spirou et Fantasio » (tome 54), Dupuis, 10,60 euros

jeudi 21 novembre 2013

BD - Seuls dans l'arène


Les grosses sorties BD se concentrent de plus en plus sur la fin de l'année. Après le nouvel Astérix, place aux autres séries aux tirages conséquents. Thorgal, XIII, Blake et Mortimer et, chez Dupuis, le 8e titre de « Seuls ». Entre fantastique et réalisme, Vehlmann au scénario et Gazzotti au dessin ont développé un univers aux adeptes de plus en plus nombreux.
A la base, cinq enfants se réveillent un matin dans une ville déserte. Tous les adultes ont disparu. Ils sont en réalité perdus dans le monde des Limbes et devront s'unir pour affronter d'autres rescapés. Dans « Les arènes », ils arrivent dans une ville fortifiée après avoir été capturés. Une société très inégalitaire s'est mise en place. D'un côté les esclaves, de l'autre une petite minorité de dominants. Pour accéder au cercle dirigeant, il faut remporter des épreuves dans les Arènes. Un combat violent et sadique, sorte de grand défouloir pour le peuple oppressé. Les héros, malgré leur opposition, n'auront pas le choix et devront descendre dans l'arène. Cet album fait la part belle à l'action, Gazzotti s'affirmant de titre en titre comme le meilleur « cadreur » de la BD franco-belge actuelle.

« Seuls » (tome 8), Dupuis, 10,60 €


lundi 15 avril 2013

BD - Tous les visages de Spirou

Rob-Vel
est le créateur de Spirou. Dessinateur français, embauché par Dupuis pour animer le journal qu'il venait de créer, Spirou devait incarner cette jeunesse espiègle et débrouillarde. Son métier lui permet de croiser quantité de personnes. Problème, le décor, le Moustic Hôtel, est trop réducteur.


Jijé, touche-à-tout et stakhanoviste de la planche à dessin reprend les destinées du personnage vedette de la revue à la faveur de la guerre. Premier ajout d'importance le personnage de Fantasio. Spirou, trop sérieux, se retrouve en duo avec un farfelu permettant de multiplier les situations cocasses. Les histoires sont courtes et résolument comiques.


Franquin
hérite de Spirou par défaut. Jijé, part aux USA avec l'espoir d'être embauché dans les studios Disney. Le jeune apprenti prend le relais en pleine histoire. Il lui faudra quelques années pour s'accaparer cet univers. Rapidement il lancera son héros dans des histoires plus longues, avec plus d'aventure, des intrigues complexes et des voyages. C'est l'âge d'or du personnage, avec l'arrivée du comte de Champignac, du Marsupilami de Zorglub ou de Zantafio.

Fournier est « désigné » pour succéder à Franquin, dépressif et accaparé par Gaston. Le jeune dessinateur breton imagine un Spirou plus impliqué dans le monde actuel. Son trait se bonifie rapidement. Problème : Franquin a refusé de céder le Marsupilami. Fournier est écarté après des albums jugés trop « politiques ». Trop à gauche et tiers-mondistes pour les héritiers Dupuis...

Nic, avec Cauvin au scénario, assure un court intérim. Dessin sommaire, histoires creuses, c'est une période (seulement trois albums) que les fans préfèrent oublier.


Tome et Janry,
reviennent aux sources. Ils admirent Franquin, son dessin, ses ambiances. Spirou repart sur de bonnes bases. La meilleure reprise pour beaucoup, la plus longue aussi. Mais comme Franquin, le duo va se désintéresser du héros principal pour les gags du Petit Spirou. Tout le monde croit à la fin de l'aventure après « Machine qui rêve », histoire où Spirou, devenu adulte, est dessiné de façon réaliste.

Morvan et Munuera vont relever le défi. Remettre Spirou au goût du jour. Le changement est radical. Un peu trop. En lorgnant vers la science-fiction la série perd des fans et n'en gagne pas assez...

Yoann et Vehlmann ont hérité depuis 2010 des destinées du groom le plus célèbre du monde de la bande dessinée. Ils ont trois albums à leur actif dont un, très sombre, se déroulant sur la Lune. 

  

dimanche 27 janvier 2013

BD - Quelle est la valeur du Groom ?


Le personnage de Spirou fête cette année ses 75 ans. Mais il n'en est qu'à sa 53e aventure. Désormais animé par Vehlmann (scénario) et Yoann (dessin), le groom rouge, mascotte des éditions Dupuis, va se frotter au grand capitalisme. Le journal qui emploie Spirou perd un procès intenté par des parents scandalisés par l'immoralité de sa dernière aventure. L'amende est salée. C'est la faillite. 
Heureusement un riche mécène investit dans l'entreprise. Spirou, en acceptant ces fonds de la Vipère, se vend, littéralement, à ce milliardaire sans scrupule. Le héros est transformé en animal de compagnie.
Une aventure dans l'air du temps, sur les méfaits de l'argent roi. La première édition bénéficie d'une rutilante couverture argentée.
« Spirou et Fantasio » (tome 53), Dupuis, 10,60 €


dimanche 6 janvier 2013

BD : 2013, l'année Groom



Septante-cinq ans ! Spirou fête ses 75 ans en 2013. Le groom en rouge fait figure de grand ancien dans le monde de la BD franco-belge. Il a aussi la particularité de ne pas appartenir à son créateur, Rob-Vel, mais aux éditions Dupuis. Spirou a traversé les décennies passant de mains en mains. Avec cependant une période reine, quand Franquin s'est approprié le personnage après Jijé. La série a gagné en cohérence, en profondeur et en magie quand est apparu le Marsupilami. Spirou a également été dessiné par Fournier, Nic, Tome & Janry, Munuera et Yoann. La 53e aventure de Spirou et Fantasio, « Dans les griffes de la vipère » sera en librairie le 11 janvier. Premier étage d'une fusée à multiples moteurs qui sera en orbite vers n ovembre avec la parution de « La femme-léopard », le second Spirou par Yann et Schwartz, suite très attendue du « Groom vert-de-gris ». 


mardi 19 juin 2012

BD - Enfants trop Seuls



Après avoir été la BD révélation de ces dernières années, « Seuls » doit désormais poursuivre sa route, avec quelques interrogations, et donc sources de suspense, en moins. Les enfants, seuls survivants dans une ville déserte, voient une partie de la cité s'enfoncer. Ils sont pris au piège, incapable de franchir une muraille de plus en plus haute. C'est une course contre la montre qui s'engage. Contre l'enfoncement des Terres Basses, mais également les enfants « contaminés », devenus de redoutables zombis prêts à tout pour les retenir dans leur monde. Vehlmann parvient à insufler une nouvelle dose de mystère dans cette saga fantastique toujours dessinée par Gazzotti. Et comme les auteurs sont de très bons feuilletonistes, la dernière planche annonce de nouvelles complications pour Dodji et ses camarades.

« Seuls » (tome 7), Dupuis, 10,60 €

lundi 7 novembre 2011

BD - Spirou et Fantasio sur la Lune, prisonniers de Zorglub !


Zorglub est une nouvelle fois au centre de la 52e aventure de Spirou et Fantasio. Kidnappés par le méchant emblématique de la série, les deux héros, animés désormais par Vehlmann et Yoann, se réveillent sur la Lune. Ils découvrent, sur sa face cachée, les laboratoires de Zorglub et un parc d'attraction réservé aux Terriens les plus riches. 

Spirou, malgré son habit de groom, charmera une vedette internationale et surtout perdra de sa gentillesse légendaire après une exposition prolongée aux rayonnements d'une explosion solaire. Très inventive dans la première partie, cette BD est plus classique dans le final avec un affrontement digne des duels de légende. 

Tout en restant dans la charte de la série, les auteurs amènent ce soupçon de modernité qui fait de Spirou un héros d'aujourd'hui... depuis plus de 70 ans.

« Spirou et Fantasio » (La face cachée du Z, tome 52), Dupuis, 10,45 € (édition collector grand format à 19 €)

jeudi 9 juin 2011

BD - Les enfants de Seuls dans "La quatrième dimension et demie"


Ils sont seuls et surtout ils sont morts. C'était la grande révélation du cinquième album de la série « Seuls » écrite par Vehlmann et dessinée par Gazzotti. La suite n'était pas évidente à trouver. Mais nécessaire car les aventures de ces gamins unis dans l'adversité est un des grands succès de librairie de ces dernières années.

Les première pages de ce nouveau cycle sont calmes, trop calmes. Ils organisent une messe, une séance de spiritisme pour tenter d'entrer en contact avec les vivants et enquêtent sur les circonstances de leur mort. Un calme qui ne dure pas. Saul, le chef de l'autre clan, se lance dans une guerre de possession.

Pour assurer sa survie, le clan mené par Dodji doit entrer dans le jeu, même quand Saul sort l'artillerie lourde. Parabole sur la violence et la guerre, cet album, comme tous les précédents, s'achève par un coup de théâtre relançant l'intérêt du lecteur pour cette fantastique aventure.

« Seuls » (tome 6), Dupuis, 10,45 € 

lundi 21 février 2011

BD - Bourreaux insulaires


Gweny, une adolescente taciturne, cherche son père. Il y a des années il est parti à la recherche d'un trésor après avoir trouvé en bord de mer une mystérieuse carte dans une bouteille. En trouvant elle aussi une carte, elle se doute que le moment est venu de partir à l'aventure. 

En compagnie de marins peu scrupuleux elle aborde quelques semaines plus tard cette île se révélant plus mortelle que mystérieuse. Car c'est là qu'est installée une école de bourreaux. Les cartes au trésor servent d'appât pour amener des cobayes servant aux exercices pratiques des élèves. 

Ce scénario aussi farfelu qu'étonnant est issu de l'imagination de Fabien Vehlmann refusant décidément de se laisser enfermer dans un style donné. Il est illustré par Jason, auteur norvégien installé à Montpellier, virtuose de la Ligne claire animalière. 

Simple, précis, efficace, ce bel album aurait parfaitement eu sa place dans la collection Shampoing de Lewis Trondheim.

« L'île aux cent mille morts », Glénat, 15 € 

mercredi 1 décembre 2010

BD - Un enquêteur old school


Fabien Vehlmann, avant d'être le repreneur de Spirou et le scénariste de la série à succès « Seuls », a débuté par des histoires courtes. La première de Green Manor a vu le jour en 1998. Plus de 10 ans plus tard, les 16 « charmantes historiettes criminelles » sont reprises dans une luxueuse intégrale à la finition soignée. Hommage aux ambiances à la Conan Doyle, cette série est dessinée par Bodart. A la base, c'était pour se « distraire » de ses autres productions. Il y a visiblement pris beaucoup de plaisir. 

Ce gros album de 160 pages est complété par un cahier graphique présentant les crayonnés de certaines planches et des croquis de recherche de personnages. Une virtuosité exceptionnelle : par moment, la spontanéité du trait de Bodart fait penser à Alexis.

« Green Manor » (intégrale), Dupuis, 35 € 

vendredi 24 septembre 2010

BD - Alerte aux Zorkons, un nouveau Spirou par Vehlmann et Yoann


51e album et nouveau départ pour Spirou et Fantasio, la série phare des éditions Dupuis. Après l'intermède Morvan Munuera, les destinées de ces personnages ont été confiées à Yoann et Vehlmann. Ils s'étaient déjà frotté au mythe en inaugurant la collection parallèle « Une aventure de Spirou et Fantasio par... » Alerte aux Zorkons se déroule exclusivement à Champignac, mais le village est méconnaissable. Il s'est transformé en jungle hostile après une expérience malheureuse de Zorglub. 

Plantes carnivores, pieuvres végétales et singes ignares terrorisent les derniers habitants. Un album de 56 pages plaisant même si les fameux Zorkons risquent de faire cauchemarder les plus jeunes.

« Spirou et Fantasio » (tome 51), Dupuis, 9,95 € 

mardi 13 juillet 2010

BD - « Seuls » au cœur du Maelström


Ce cinquième tome du premier cycle de « Seuls » apporte son lot de révélations finales. Vous saurez enfin pourquoi ce groupe d'enfants se retrouve seul dans une ville où tous les adultes ont disparu. Une explication qui risque en décevoir certains, mais qui donne surtout l'opportunité au scénariste de poursuivre la série. 

On connait même le titre du prochain album : « La quatrième dimension et demie ». Pour ce final, les enfants vont braver les interdits de la ville déserte. Ils vont franchir les cairns rouges battis par les singes et s'approcher au cœur du Maelström. Dans la zone des anciens abattoirs, inondés, ils vont enfin faire la rencontre avec celui qui va leur ouvrir les yeux. 

Beaucoup de tension dans cet album, en s'approchant de la vérité, les enfants se mettent doublement en danger. Vehlmann distille ses coups de théâtre avec parcimonie donnant l'occasion à Gazzotti, le dessinateur, de multiplier les cases fortes poussant le lecteur à vite tourner la page pour connaître la suite.

« Seuls » (tome 5), Dupuis, 9,95 €