Affichage des articles dont le libellé est david moreau. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est david moreau. Afficher tous les articles

samedi 19 février 2022

Cinéma - La cavale du “King”

King a tout d’une peluche. King c’est le nom de ce lionceau perdu dans la ville d’Orly après qu’il se soit échappé de la cage qui l’amenait en France. Une adorable peluche qu’on a envie de caresser et de dorloter. Inès (Lou Lambrecht), adolescente mal dans sa peau depuis la mort de sa mère et l’arrivée d’une belle-mère au foyer familial, craque immédiatement en découvrant ce bébé lion dans sa chambre.


Mais il faut se méfier. Selon un vétérinaire (Artus), ce genre de fauve grandit très vite. Dans deux mois il fera deux fois son poids et mangera cinq poulets vivants par repas. Voire autre chose s’il est toujours en liberté…

Mais Inès n’a pas l’intention de garder King. Ce qu’elle veut avant tout c’est le ramener en Afrique, chez lui, et de le confier à une réserve spécialisée dans la réintroduction des fauves nés en captivité.

Ce film de David Moreau, loin d’enjoliver la situation, décrit avec réalisme la triste condition de ces animaux déracinés. King, dont le propos plaira aux plus jeunes, s’apparente à un road trip mouvementé de Troyes à Vulcania, en passant par le Lac du Salagou dans l’Hérault et finalement Sète. C’est aussi une belle histoire de famille. Pour réussir son projet, Inès recevra l’aide de son frère (Léo Lorléach) et surtout de son grand-père (Gérard Darmon), escroc qui se cache sous une fausse identité dans une maison de retraite. Un drôle d’équipage pour sauver le petit King.

Film français de David Moreau avec Gérard Darmon, Lou Lambrecht, Léo Lorléac’h

mardi 13 juin 2017

DVD et blu-ray : « Seuls » face à ses propres cauchemars


Il n’est jamais facile d’adapter une bande dessinée au cinéma. Les ratages sont beaucoup plus nombreux que les réussites. Du bon côté il y a les grands classiques (Astérix, le Marsupilami), les héros de comics (Spiderman, XMen),les romans graphiques (Lulu femme seule) et les séries plus inclassables comme « Seuls » de Vehlmann et Gazzotti. Prépubliée dans les pages du journal Spirou depuis une quinzaine d’années, éditée par Dupuis,la série raconte comment cinq enfants se réveillent un matin seuls dans leur immense ville. Dix tomes sont parus donnants quelques explications sur ce qui leur est véritablement arrivé. Personnages forts et attachants,intrigue pleine de suspense et de rebondissements, virtuosité graphique de Gazzotti : la BD remporte un véritable succès. La richesse de l’univers imaginé par Vehlmann (par ailleurs scénariste des aventures de Spirou) a logiquement attiré des réalisateurs.


C’est David Moreau qui a été les plus convaincant. Il s’est lancé dans l’adaptation des cinq premiers albums. Première idée : vieillir un peu les protagonistes. Car certaines actions de ces survivants urbains sont délicates. Comment faire conduire une Maseratti à une fillette de 12 ans ? Seconde idée : changer de personnage pivot. Dodji (Stéphane Bak) dans la BD s’efface au profit de Leïla (Sofia Lesaffre). Troisième idée :instiller un embryon de romance entre Leïla et Dodji. Par contre on retrouve le personnage véritablement angoissant du Maître des couteaux.
Le film débute par quelques images de la vie d’avant de Leïla. Une fille très renfermée, un peu garçon manqué, en rupture avec sa famille et ses rares amis. Et puis, au petit matin, elle se réveille,plus personne dans l’appartement, rues désertes, même l’hôpital où son frère était soigné est abandonné. Elle rencontre d’autres jeunes et tente de survivre.
Le film bascule ensuite dans le thriller pur et dur, avec une fin très ouverte qui devrait permettre de donner une suite à cette première partie assez réussie dans l’ensemble.
 ➤ « Seuls », Studiocanal, 14,99 €