Affichage des articles dont le libellé est lion. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est lion. Afficher tous les articles

samedi 19 février 2022

Cinéma - La cavale du “King”

King a tout d’une peluche. King c’est le nom de ce lionceau perdu dans la ville d’Orly après qu’il se soit échappé de la cage qui l’amenait en France. Une adorable peluche qu’on a envie de caresser et de dorloter. Inès (Lou Lambrecht), adolescente mal dans sa peau depuis la mort de sa mère et l’arrivée d’une belle-mère au foyer familial, craque immédiatement en découvrant ce bébé lion dans sa chambre.


Mais il faut se méfier. Selon un vétérinaire (Artus), ce genre de fauve grandit très vite. Dans deux mois il fera deux fois son poids et mangera cinq poulets vivants par repas. Voire autre chose s’il est toujours en liberté…

Mais Inès n’a pas l’intention de garder King. Ce qu’elle veut avant tout c’est le ramener en Afrique, chez lui, et de le confier à une réserve spécialisée dans la réintroduction des fauves nés en captivité.

Ce film de David Moreau, loin d’enjoliver la situation, décrit avec réalisme la triste condition de ces animaux déracinés. King, dont le propos plaira aux plus jeunes, s’apparente à un road trip mouvementé de Troyes à Vulcania, en passant par le Lac du Salagou dans l’Hérault et finalement Sète. C’est aussi une belle histoire de famille. Pour réussir son projet, Inès recevra l’aide de son frère (Léo Lorléach) et surtout de son grand-père (Gérard Darmon), escroc qui se cache sous une fausse identité dans une maison de retraite. Un drôle d’équipage pour sauver le petit King.

Film français de David Moreau avec Gérard Darmon, Lou Lambrecht, Léo Lorléac’h

jeudi 6 août 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Indignations fluctuantes

L'été est propice aux indignations. Cette année n'échappe pas à la règle. Depuis quelques jours, les sujets ne manquent pas, comme si les gens, en vacances, n'avaient rien d'autre à faire que de juger leurs voisins. Indignations à géométrie variable, pas toujours compréhensibles. Ainsi tout le monde s'émeut de la mort de Cécil, le lion à la crinière noire, abattu par un chasseur américain. Ils sont moins nombreux à lancer des pétitions sur le net ou réclamer la peau des responsables pour les centaines d'Africains noyés en tentant de rejoindre l'Europe ou tués dans leur fuite vers l'Angleterre via le tunnel sous la Manche. Étrange monde qui ressent moins d'empathie pour les migrants que pour un fauve. 
Dans la même veine, il semble ne pas y avoir photo entre le sort d'un enfant rom de cinq ans et Hitchbot, un robot auto-stoppeur canadien. Le premier a trouvé la mort mardi soir dans une rue de Paris. Le conducteur de la camionnette n'a même pas daigné s'arrêter... Quelques voix s'élèvent, mais rien qui émeuve vraiment. 
Par contre tout le monde verse une larme sur Hitchbot. Ce bidule, inventé par des chercheurs canadiens, sillonne les routes d'Amérique du Nord en stop. Les automobilistes le prennent à bord et le déposent un peu plus loin. Il a traversé le Canada (6000 kilomètres sans encombre) et tenté de rejoindre la Californie. Fin du voyage à Philadelphie où il vient d'être retrouvé vandalisé et démembré au bord de la route. « Pauvre petit robot... » se lamente le chœur des pleureuses. Pauvre Humanité plutôt !