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vendredi 10 janvier 2025

BD - Les héros de "Seuls" dans un hôtel cauchemardesque


Compliqué de prolonger la magie d’une série qui, au moment de sa sortie, sort complètement de l’ordinaire. L’effet nouveauté ne dure jamais très longtemps. Pourtant cela fait près d’une vingtaine d’années que Fabien Vehlmann (scénario) et Bruno Gazzotti (dessin) parviennent à tenir en haleine les lecteurs de Seuls.

Les enfants du début, perdus dans les Limbes après avoir trouvé la mort la même nuit, ont été rejoints par d’autres héros. Ce 15e titre, intitulé « L’hôtel du bout du monde », voit huit d’entre eux aller sur une île pour tenter de retrouver la trace de Jezabel, une jeune fille qui pourrait donner des indications à Dodji pour vaincre Saul. Ils vont se retrouver dans un ancien hôtel, désert, hanté par les cauchemars de l’enfant-miroir.

L’occasion pour les auteurs pour comprendre d’où vient ce « méchant » et donner quelques précisions sur les circonstances de la mort de Camille. Un album transition dans l’intrigue générale, permettant à Gazzotti de signer des planches d’une grande beauté dans des décors riches et foisonnants.
« Seuls » (tome 15), Rue de Sèvres, 48 pages, 12,95 €

jeudi 5 décembre 2024

BD - Révélations pour Soda après une Résurrection sous la plume de Dan Verlinden


 Dix ans. Il aura fallu dix ans pour connaître la suite du tome 13 des aventures de Soda, le flic new-yorkais qui se déguise en pasteur pour ménager sa mère cardiaque. Intitulé Résurrection, il voyait l’arrivée d’un nouveau dessinateur : Dan Verlinden. L’épisode suivant, Révélations, était en cours d’écriture quand le scénariste, Tome, meurt subitement. Après quelques années de doute, les enfants de Tome confient les notes de leur père à Zidrou et Falzar pour écrire la conclusion de l’histoire.

Voilà pourquoi cette suite a mis dix ans à voir le jour. Dans un New York post-attentats du 11 septembre, la surveillance vidéo est devenue omniprésente. Caméras à tous les coins des rues, mais aussi drones. Soda n’apprécie pas spécialement mais continue son boulot et quand il apprend qu’un attentat va sans doute être commis dans le métro, il entre en action.

Dans la suite tant attendue, on découvre que les terroristes ne sont pas ceux que l’on croit, que le 11 septembre cache beaucoup de mensonges d’État. L’histoire semble un peu déconnectée de la réalité, mais on apprécie avant tout les dessins de Dan Verlinden. Ancien assistant de Janry, il a une maîtrise absolue de l’univers sombre imaginé par Tome. Et on constate qu’en dix ans, il a peaufiné son trait et ses mises en page.

Il aurait été un excellent repreneur, mais finalement, Soda va rester dans le giron de Bruno Gazzotti, le dessinateur de la série depuis le tome 3. Il a récemment relancé son héros avec le renfort d’Olivier Bocquet au scénario.
« Soda » (Résurrection & Révélations), Dupuis, 48 pages, 13,50 €

vendredi 14 juillet 2023

BD - Soda, le retour de Gazzotti

Retour gagnant pour Soda, le flic américain qui fait croire à sa mère, cardiaque et émotive, qu’il est pasteur. Une série à succès, abandonnée par Gazzotti, le dessinateur accaparé par son autre série, Seuls, puis par le scénariste, Tome, mort trop jeune. Soda revient dans une histoire écrite par Olivier Bocquet et de nouveau Gazzotti aux illustrations.


Le policier est dans une mauvaise passe. Il dort mal. Un cauchemar récurrent le réveille en sursaut. Il se voit en train d’étrangler sa brave mère. Or, ce matin-là, il est envoyé sur une scène de crime. Une prostituée a été agressée dans une ruelle. L’assassin l’a laissée pour morte. Mais quand elle reprend ses esprits, elle panique et désigne Soda comme son agresseur.

Cette histoire, qui est en dehors de l’arc habituel de la série, a des airs de paranoïa absolue pour le héros. Il commence à douter de sa santé mentale. Au point de ne plus vouloir dormir. Un album intitulé Le pasteur sanglant (Dupuis, 14,50 €) et qui inaugure la nouvelle présentation, en version grand format, d’une série de très grande qualité qui n’en finit pas de conquérir des lecteurs depuis le premier tome, paru en 1987 et dessiné par Warnant.

vendredi 24 décembre 2021

BD - Le pouvoir des enfants


Les lecteurs fidèles de la série Seuls de Vehlmann et Gazzotti vont enfin connaître le dénouement du troisième cycle de cette BD entre aventure et fantastique. Un album où tous les protagonistes vont se retrouver, Dodji, Leïla, Terry et Yvan. Par contre Camille est toujours sous l’emprise du Mal. 


Le nouveau dans ce tome, c’est que comme on s’en doutait, chaque enfant a un pouvoir particulier. C’est le moment de découvrir lequel. Et de l’utiliser à bon escient. Il est aussi beaucoup question de bien et de mal dans ce 13e chapitre. Normalement, chacun doit choisir entre le noir et le banc. Mais les héros de Seuls seraient encore dans l’incertitude, ce qui explique ce surnom d’Ames tigrées qui donne son nom à l’album. Mais ce n’est pas la fin de la série, un 4e cycle est déjà annoncé. 

« Seuls » (tome 13), Dupuis, 12,50 €

mardi 21 août 2018

BD - Seuls dans vos cauchemars


Morts, ils sont tous morts les enfants de Seuls, série fantastique de Vehlmann et Gazzotti. Ce n’était pas évident lors des dix premiers épisodes, mais maintenant le doute n’est plus permis. Quand ils se sont retrouvés seuls dans la grande ville désertée de tous ses habitants, ils s’en doutaient un peu. La rencontre avec Saul et son armée d’enfants endoctrinés a confirmé leurs doutes. Ils ne sont pas si seuls, vivent désormais dans les Limbes, peuvent souffrir et bataillent pour rester ensemble.


Dans le 11e titre, centré sur Yvan, réfugié dans une petite ville de pêcheurs en Bretagne, les cauchemars occupent encore une grande place dans le récit. Yvan vivote, économisant ses réserves de conserves et pêchant des araignées de mer dans le port. Première frayeur avec l’arrivée de Camille. La fillette, un peu bêta, a bien changé dans les Limbes. Elle fait peur. Deuxième cauchemar pour Yvan, l’arrivée la nuit du Ravaudeur et son bataillon d’enfants-zombies, les Cloueurs de nuit. Destiné aux adolescents, « Seuls » a dû en faire cauchemarder plus d’un. Ce 11e album va rendre encore plus terrifiantes leurs nuits.

➤ « Seuls » (tome 11), Dupuis, 10,95 €

mardi 13 juin 2017

DVD et blu-ray : « Seuls » face à ses propres cauchemars


Il n’est jamais facile d’adapter une bande dessinée au cinéma. Les ratages sont beaucoup plus nombreux que les réussites. Du bon côté il y a les grands classiques (Astérix, le Marsupilami), les héros de comics (Spiderman, XMen),les romans graphiques (Lulu femme seule) et les séries plus inclassables comme « Seuls » de Vehlmann et Gazzotti. Prépubliée dans les pages du journal Spirou depuis une quinzaine d’années, éditée par Dupuis,la série raconte comment cinq enfants se réveillent un matin seuls dans leur immense ville. Dix tomes sont parus donnants quelques explications sur ce qui leur est véritablement arrivé. Personnages forts et attachants,intrigue pleine de suspense et de rebondissements, virtuosité graphique de Gazzotti : la BD remporte un véritable succès. La richesse de l’univers imaginé par Vehlmann (par ailleurs scénariste des aventures de Spirou) a logiquement attiré des réalisateurs.


C’est David Moreau qui a été les plus convaincant. Il s’est lancé dans l’adaptation des cinq premiers albums. Première idée : vieillir un peu les protagonistes. Car certaines actions de ces survivants urbains sont délicates. Comment faire conduire une Maseratti à une fillette de 12 ans ? Seconde idée : changer de personnage pivot. Dodji (Stéphane Bak) dans la BD s’efface au profit de Leïla (Sofia Lesaffre). Troisième idée :instiller un embryon de romance entre Leïla et Dodji. Par contre on retrouve le personnage véritablement angoissant du Maître des couteaux.
Le film débute par quelques images de la vie d’avant de Leïla. Une fille très renfermée, un peu garçon manqué, en rupture avec sa famille et ses rares amis. Et puis, au petit matin, elle se réveille,plus personne dans l’appartement, rues désertes, même l’hôpital où son frère était soigné est abandonné. Elle rencontre d’autres jeunes et tente de survivre.
Le film bascule ensuite dans le thriller pur et dur, avec une fin très ouverte qui devrait permettre de donner une suite à cette première partie assez réussie dans l’ensemble.
 ➤ « Seuls », Studiocanal, 14,99 €

samedi 3 décembre 2016

BD : Enfants seuls dans les limbes


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Série phénomène de ces dix dernières années, « Seuls » garde en haleine ses lecteurs grâce à une déferlante de péripéties. L’idée de départ de Fabien Vehlmann, le scénariste, est de placer cinq enfants seuls dans une ville déserte. Succès aidant, il a creusé l’idée, trouvé des explications et multiplié les situations désespérées. Deux cycles plus tard, «La machine à démourir», 10e titre de la série, lance un nouvel arc narratif. On retrouve tous les héros dans les limbes car morts presque au même moment. Séparés, ils ont des parcours très différents. On suit plus particulièrement Kelly, le plus jeune et naïf. Accompagné du Maître des couteaux, il trouve refuge dans un salon du jouet. Un vrai bonheur pour lui, mais rapidement il se retrouve avec une nouvelle ennemie et risque de perdre son dernier ami. Gazzotti au dessin fait toujours des miracles, entre horreur et pays des joujoux. Les fans pourront retrouver leurs héros, en chair et en os, le 8 février prochain, pour l’adaptation cinématographique de cet univers unique.
➤ « Seuls » (tome 10), Dupuis, 10,60 €


lundi 8 décembre 2014

BD : Soda, tu nous a tant manqué...

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Neuf ans. Un sacré bail. Neuf années que l'inspecteur Soda a déserté les rayons des librairies BD. Le policier new-yorkais imaginé par Philippe Tome et créé graphiquement par Warnant puis repris par Gazzotti a visiblement été une victime indirecte post 11 septembre. Le scénariste, dans un texte publié en fin de ce nouvel opus, s'en explique. « La réalité venait soudainement de pulvériser la fiction de façon inimaginable. Après à que raconter ? Cette question m'a longtemps paralysé dans l'écriture. » Pour se sortir de cette impasse, autant prendre le taureau par les cornes et intégrer directement le 11 septembre dans l'intrigue de la 13e aventure de David Salomon. Ce flic, pour ménager le cœur de sa pauvre mère cardiaque, lui fait croire qu'il est pasteur. Chaque matin, il part en costume sombre et croix sur la poitrine. Dans l'ascenseur il se change, remise ses symboles religieux pour arborer ceux de la loi et l'ordre : une plaque officielle et surtout un gros flingue. Exceptionnellement, la maman veut aller dans le métro pour acheter des roses. Soda l'accompagne. En chemin elle parle avec un inconnu. Exactement elle lui rend une enveloppe qu'il vient de perdre. Étonné l'homme la remercie et lui recommande de ne pas prendre le métro cette semaine. Immédiatement cette phrase fait tilt dans l'esprit paranoïaque du héros. D'autant que les images de la vidéo-surveillance et les logiciels de reconnaissance faciale donnent une identité à l'inconnu : Khalid Cheik, un terroriste d'origine saoudienne. Un nouveau 11 septembre est-il en train de se préparer. Soda va mener une course contre la montre pour éviter le pire. Mais il n'est pas au bout de ses surprises. Un retour en beauté pour ce héros hors normes. Gazzotti, pris par le succès de Seuls », a laissé les pinceaux à Dan Verlinden, par ailleurs assistant de Janry sur le Petit Spirou.

« Soda » (tome 13), Dupuis, 12 euros

jeudi 21 novembre 2013

BD - Seuls dans l'arène


Les grosses sorties BD se concentrent de plus en plus sur la fin de l'année. Après le nouvel Astérix, place aux autres séries aux tirages conséquents. Thorgal, XIII, Blake et Mortimer et, chez Dupuis, le 8e titre de « Seuls ». Entre fantastique et réalisme, Vehlmann au scénario et Gazzotti au dessin ont développé un univers aux adeptes de plus en plus nombreux.
A la base, cinq enfants se réveillent un matin dans une ville déserte. Tous les adultes ont disparu. Ils sont en réalité perdus dans le monde des Limbes et devront s'unir pour affronter d'autres rescapés. Dans « Les arènes », ils arrivent dans une ville fortifiée après avoir été capturés. Une société très inégalitaire s'est mise en place. D'un côté les esclaves, de l'autre une petite minorité de dominants. Pour accéder au cercle dirigeant, il faut remporter des épreuves dans les Arènes. Un combat violent et sadique, sorte de grand défouloir pour le peuple oppressé. Les héros, malgré leur opposition, n'auront pas le choix et devront descendre dans l'arène. Cet album fait la part belle à l'action, Gazzotti s'affirmant de titre en titre comme le meilleur « cadreur » de la BD franco-belge actuelle.

« Seuls » (tome 8), Dupuis, 10,60 €


mardi 19 juin 2012

BD - Enfants trop Seuls



Après avoir été la BD révélation de ces dernières années, « Seuls » doit désormais poursuivre sa route, avec quelques interrogations, et donc sources de suspense, en moins. Les enfants, seuls survivants dans une ville déserte, voient une partie de la cité s'enfoncer. Ils sont pris au piège, incapable de franchir une muraille de plus en plus haute. C'est une course contre la montre qui s'engage. Contre l'enfoncement des Terres Basses, mais également les enfants « contaminés », devenus de redoutables zombis prêts à tout pour les retenir dans leur monde. Vehlmann parvient à insufler une nouvelle dose de mystère dans cette saga fantastique toujours dessinée par Gazzotti. Et comme les auteurs sont de très bons feuilletonistes, la dernière planche annonce de nouvelles complications pour Dodji et ses camarades.

« Seuls » (tome 7), Dupuis, 10,60 €

jeudi 9 juin 2011

BD - Les enfants de Seuls dans "La quatrième dimension et demie"


Ils sont seuls et surtout ils sont morts. C'était la grande révélation du cinquième album de la série « Seuls » écrite par Vehlmann et dessinée par Gazzotti. La suite n'était pas évidente à trouver. Mais nécessaire car les aventures de ces gamins unis dans l'adversité est un des grands succès de librairie de ces dernières années.

Les première pages de ce nouveau cycle sont calmes, trop calmes. Ils organisent une messe, une séance de spiritisme pour tenter d'entrer en contact avec les vivants et enquêtent sur les circonstances de leur mort. Un calme qui ne dure pas. Saul, le chef de l'autre clan, se lance dans une guerre de possession.

Pour assurer sa survie, le clan mené par Dodji doit entrer dans le jeu, même quand Saul sort l'artillerie lourde. Parabole sur la violence et la guerre, cet album, comme tous les précédents, s'achève par un coup de théâtre relançant l'intérêt du lecteur pour cette fantastique aventure.

« Seuls » (tome 6), Dupuis, 10,45 € 

mardi 13 juillet 2010

BD - « Seuls » au cœur du Maelström


Ce cinquième tome du premier cycle de « Seuls » apporte son lot de révélations finales. Vous saurez enfin pourquoi ce groupe d'enfants se retrouve seul dans une ville où tous les adultes ont disparu. Une explication qui risque en décevoir certains, mais qui donne surtout l'opportunité au scénariste de poursuivre la série. 

On connait même le titre du prochain album : « La quatrième dimension et demie ». Pour ce final, les enfants vont braver les interdits de la ville déserte. Ils vont franchir les cairns rouges battis par les singes et s'approcher au cœur du Maelström. Dans la zone des anciens abattoirs, inondés, ils vont enfin faire la rencontre avec celui qui va leur ouvrir les yeux. 

Beaucoup de tension dans cet album, en s'approchant de la vérité, les enfants se mettent doublement en danger. Vehlmann distille ses coups de théâtre avec parcimonie donnant l'occasion à Gazzotti, le dessinateur, de multiplier les cases fortes poussant le lecteur à vite tourner la page pour connaître la suite.

« Seuls » (tome 5), Dupuis, 9,95 € 

lundi 6 juillet 2009

BD - "Les cairns rouges", quatrième épisode de la série Seuls


Autant le dire d'entrée : un des personnages principaux de « Seuls » meurt à la fin de ce quatrième titre. Fabien Vehlmann, le scénariste, maîtrise parfaitement son sujet. Il parvient à développer l'intrigue générale, tout en donnant une tonalité particulière à chaque opus. 

Cette fois, ce sont des singes qui sont au centre de l'intrigue. Ils semblent s'être échappés du cirque, comme les autres animaux qui traînent en ville. Mais des singes en liberté, dans une ville déserte, adoptent rapidement une attitude étrange. Ils construisent des cairns, des amoncellement d'objets, qu'ils recouvrent de peinture rouge. 

Comme pour délimiter leur territoire. Ils campent dans un théâtre. C'est là qu'ils ont fait prisonnier un bébé. Dodji, Leila, Camille, Yvan et Terry, rejoints par d'autres enfants, eux aussi derniers survivants de l'Humanité, vont tenter de libérer l'enfant. 

Bruno Gazzotti, au dessin, impose de page en page la fluidité de ses cadrages et de sa mise en page. C'est passionnant. Du pur suspense comme on n'en fabrique que trop rarement.

« Seuls » (tome 4), Dupuis, 9,45 € 

dimanche 21 juin 2009

BD - Triste futur raconté par Bruno Gazzotti, Ralph Meyer et Fabien Vehlmann


« Des lendemains sans nuages » était paru en 2001. Cette réédition donne une seconde chance à une œuvre passée presque inaperçue mais qui marquait les débuts d'auteurs qui depuis ont explosé. Au scénario Fabien Vehlmann. Il lie des histoires de science fiction par une intrigue plus générale de futur apocalyptique. Depuis il a signé Ian, le marquis d'Anaon et vient de reprendre Spirou et Fantasio. Au dessin deux jeunes aux trajectoires parallèles. 

Meyer a débuté avec Tome dans Berceuse assassine. Depuis il a signé le premier tome de « XIII Mistery » sur la Mangouste. Gazzotti, après avoir animé les pages de l'hebdo Spirou et être l'assistant de Janry, a repris Soda et retrouvé Vehlmann pour la série « Seuls ». Bref, ne boudez pas votre plaisir en redécouvrant les débuts de trois auteurs talentueux. 

De la SF qui s'inspire de Philip K. Dick avec une tentative de modifier le futur pour éviter qu'un tyran ne prenne le pouvoir. Mais cela en vaut-il véritablement la peine ?

« Des lendemains sans nuage », Le Lombard, 14,50 € 

vendredi 13 juin 2008

BD - Ils sont "Seuls" face au clan du requin


« Seuls » fait partie des quelques séries qui marqueront la BD de ces dix dernières années. Dessin léché et efficace de Gazzotti au service d'un scénario particulièrement original de Fabien Vehlmann. Un matin, cinq enfants se réveillent seuls dans une grande ville totalement déserte. Tous les adultes ont disparu. Ils vont devoir apprendre à vivre dans un monde retourné à l'état sauvage. Au volant d'un bus à l'impériale transformé en camping car, ils sillonnent le pays à le recherche d'autres survivants. Ce troisième épisode débute par l'attaque d'une meute de chiens affamés. 

Presque à bout de carburant, les enfants trouveront refuge dans un parc d'attraction à thème (la piraterie) transformé en camp retranché par une vingtaine de survivants commandé par Saul, un adolescent blond, un peu trop fasciné par l'ordre imposé par Hitler en son temps. Saul, après avoir emprisonné Dodji, trop rebelle, tente de retourner les autres membres du groupe. Sa solidarité est mise à mal mais les exactions du chef tyrranique facilite grandement les choses. 

Un épisode au suspense haletant jouant avec nos peurs les plus profondes. Avec une dernière planche donnant enfin une toute petite clé pour comprendre ce qui s'est passé durant la nuit de la disparition.

« Seuls » (tome 3), Dupuis, 9,20 € 

vendredi 20 avril 2007

BD - "Seuls", palpitant et nouveau

Ceux qui doutent de la possibilité de la BD pour adolescents (à partir de 9 ans exactement) de se renouveler doivent impérativement lire cette série pour changer immédiatement d'avis. Le premier tome, envoûtant, parfait dans l'enchaînement des événements et son explication progressive, est complété par ce second volet à la même efficacité imparable. 

Du bon, du très bon même. Rappel du contexte : un matin, cinq enfants de Fortville se réveillent dans une agglomération déserte. Tous les autres habitants ont disparu. La série raconte leur apprentissage de cette vie nouvelle, seuls face à des dangers inconnus. Dans "Le maître des couteaux", ils seront attaqués par un homme masqué armé de dizaines de lames effilées. 

Pourquoi les attaque-t-il, faut-il répondre à la violence par la violence, le groupe résistera-t-il à cette grave crise ? Des interrogations subtiles amenées avec tact par Fabien Velhmann, le scénariste et donnant l'occasion à Bruno Gazzotti, le dessinateur, de signer quelques scènes d'action dignes de son autre série, Soda. ("Seuls", Dupuis, 8,50 €)