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vendredi 14 juillet 2023

BD - Soda, le retour de Gazzotti

Retour gagnant pour Soda, le flic américain qui fait croire à sa mère, cardiaque et émotive, qu’il est pasteur. Une série à succès, abandonnée par Gazzotti, le dessinateur accaparé par son autre série, Seuls, puis par le scénariste, Tome, mort trop jeune. Soda revient dans une histoire écrite par Olivier Bocquet et de nouveau Gazzotti aux illustrations.


Le policier est dans une mauvaise passe. Il dort mal. Un cauchemar récurrent le réveille en sursaut. Il se voit en train d’étrangler sa brave mère. Or, ce matin-là, il est envoyé sur une scène de crime. Une prostituée a été agressée dans une ruelle. L’assassin l’a laissée pour morte. Mais quand elle reprend ses esprits, elle panique et désigne Soda comme son agresseur.

Cette histoire, qui est en dehors de l’arc habituel de la série, a des airs de paranoïa absolue pour le héros. Il commence à douter de sa santé mentale. Au point de ne plus vouloir dormir. Un album intitulé Le pasteur sanglant (Dupuis, 14,50 €) et qui inaugure la nouvelle présentation, en version grand format, d’une série de très grande qualité qui n’en finit pas de conquérir des lecteurs depuis le premier tome, paru en 1987 et dessiné par Warnant.

lundi 21 novembre 2022

BD- Berlin, nid d’espions


Le Blake et Mortimer de cette fin d’année est très « guerre froide ». Écrit par José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental, ce 29e tome des héros imaginés par Jacobs se déroule en grande partie dans le Berlin de 1963 récemment coupé en deux par les Soviétiques. 

Les premières pages se déroulent dans l’Oural (avec Mortimer) et en Suisse (avec Blake). Ils vont de rejoindre à Berlin, pour un événement de grande importance sur lequel plane la menace d’une opération russe machiavélique. 

Dessiné par Antoine Aubin, parfait dans le respect du graphisme originel, ce long récit, entre fantastique et réécriture de l’Histoire, permet aussi à quelques méchants de faire leur grand retour.

« Blake et Mortimer » (tome 29), Blake et Mortimer, 16,50 € (parution le 25 novembre)


samedi 25 mars 2017

BD : La vie avant les voyelles



Le titre de la série interpelle. Au début tout le monde lit Franck. Mais en y regardant de plus près, on s’aperçoit qu’il n’y a pas de « a ». Frnck : quel drôle de nom pour un héros. Au début de l’histoire, ce gamin d’une dizaine d’années, orphelin, a bien la voyelle dans son nom. Sur le point d’être adopté, il préfère s’enfuir et en pleine forêt, tombe dans un trou d’eau. Quand il émerge, il a changé d’époque. Il est à la préhistoire. Pour preuve il se retrouve nez à nez avec un tigre aux dents de sabre. Des sauvages le sauvent. Et c’est là qu’il constate qu’ils parlent sans la moindre voyelle. Entre fantastique et humour, cette série écrite par Olivier Bocquet et dessinée par Brice Cossu est particulièrement entraînante. Les tribulations de Frnck chez Cro Magnon font rire, même si on devine, en arrière-plan, une intrigue familiale plus complexe.
➤ « Frnck » (tome 1), Dupuis, 9,90 €

mercredi 5 octobre 2016

BD : Le fabuleux roman de Joséphine Baker

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Elle avait deux amours, son pays et Paris. Cette chanson a mondialement fait connaître Josephine Baker. La petite noire américaine, après des débuts difficiles dans le Sud des États-Unis, débarque en France en 1925. Danseuse de moins de 20 ans, elle fait sensation en apparaissant à moitié nue dans la Revue nègre. Le public parisien tombe amoureux de cette espiègle Vénus noire, cette dernière adopte ce pays où elle devient une reine de la nuit. José-Louis Bocquet et Catel racontent sur plus de 500 pages cette vie extraordinaire. Des brimades de sa jeunesse aux combats des dernières années, Josephine Baker semble avoir eu mille vies. Des hauts, des bas, des passions et des folies. Elle a connu les plus grands, inspirés les meilleurs et aimé sans limite. Reste trois films, des disques mais surtout une tribu, les 12 enfants qu'elle adopté et qui portent encore sa mémoire à travers le monde.
"Joséphine Baker", Casterman, 26,95 €

jeudi 3 décembre 2015

BD : Fin du voyage glacé du Transperceneige


Il est des séries qui, une fois terminées, laissent comme un goût d'inachevé. Débutée au début des années 80, la saga du Transperceneige a connu un premier contretemps avec la mort de Jacques Lob, le scénariste. Un premier tome, une histoire laissée longtemps dans le vide, Rochette, le dessinateur, hésitant entre laisser le tout en l'état et la volonté de trouver un digne successeur. Il faudra attendre l'an 2000 pour que la « Sainte Loco » reprenne son périple sans fin. Benjamin Legrand, a imaginé deux tomes supplémentaires pour conduire les naufragés à bon port. Mais 15 ans plus tard, grâce au succès de l'adaptation ciné, le Transperceneige bouge de nouveau dans un énorme et ultime* volume imaginé cette fois par Olivier Bocquet. Sur le point d'abandonner tout espoir, les personnages principaux décident finalement de chercher d'où vient l'énergie qui fait fonctionner cette radio jouant une étrange musique. Ils s'enfonceront au plus profond de la terre, dans un monde presque clément au niveau température, mais guère plus rassurant. On s'éloigne de la surface, des étendues glacées et des routes infinies pour un scénario angoissant, oppressant. Une suite qui vaut surtout pour les planches de Jean-Marc Rochette. En épurant son trait, en simplifiant la mise en page et en jouant beaucoup sur des couleurs dominantes, il signe peut-être son chef-d'œuvre.
« Le Transperceneige, terminus », Casterman, 25 €

* Mais une suite de la fin serait déjà en chantier 


mardi 8 septembre 2015

BD - Enquête en Suède autour du "Prédicateur"


Les éditions Actes Sud, en publiant la trilogie Millénium, ont mis en avant le roman noir scandinave. D'autres auteurs ont émergé en France derrière le regretté Stieg Larsson. Camilla Läckberg a elle aussi remporté un beau succès avec les enquêtes du couple Erica et Patrick. Logiquement ses polars se retrouvent adaptés en bande dessinée, chez Casterman
Olivier Bocquet signe l'adaptation, Léonie Bischoff les dessins. Pour ce second titre, l'action se déroule toujours dans la petite ville suédoise de Fjallbacka. Erica est sur le point d'accoucher. Patrick tente de prendre quelques jours de vacances. Mais le flic ne reste pas longtemps inactif. 

Le cadavre d'une jeune fille est découvert en rase campagne. Et près du corps martyrisé, deux squelettes. Une enquête à cheval entre deux époques, avec des histoires de descendance dans une famille très religieuse, dominée par la figure du père, un pasteur surnommé « Le Prédicateur ». Les 128 pages permettent de conserver le souffle du roman original. Le dessin simple et efficace de Léonie Bischoff est parfaitement adapté à ce récit parfois dur. Il est vrai que le sérial killer sévissant dans les parages est d'une rare noirceur.

« Le prédicateur », Casterman, 18 €

lundi 10 mars 2014

"La princesse des glaces", un polar culte en BD


Si les éditions Dupuis adaptent en BD Millénium, les éditions Casterman on jeté leur dévolu sur l'autre best-seller du polar suédois : « La princesse des glaces » de Camilla Läckberg. En un seul gros volume de 130 pages, Olivier Bocquet (scénario) et Léonie Bischoff (dessin) reprennent à leur compte cette histoire de famille complexe et violente. Erica, biographe, découvre dans sa maison de vacances, le cadavre de son amie d'enfance. Nue dans la baignoire, les veines coupées, la mort remonte à plusieurs jours, l'eau s'est transformée en glace. 
Nous sommes dans une petite ville côtière de Suède. La police ne croit pas au suicide. Et rapidement, un peintre alcoolique, amant de la morte, fait figure de principal suspect. Mais Erica va mener l'enquête de son côté et comprendre que cette mort est beaucoup plus énigmatique qu'il n'y paraît. Elle devra remonter dans ses souvenirs d'enfance pour mettre à jour les véritables motivations. 
Il y a un peu d'ambiance à la Simenon, un peu de romance et beaucoup de non-dits. Plus une ville est petite, plus tout se sait, mais personne ne parle....

« La princesse des glaces », Casterman, 19 €


mercredi 6 mars 2013

BD - La colère d'un fantôme masqué

100 ans. 100 ans que la figure de Fantomas a commencé à hanter les nuits de lecteurs aimant se faire peur. Le personnage, premier super méchant avec cape et collant, redevient l'abominable monstre de ses origines. Oubliés les films comiques et autres dérives ringardes, la BD retrouve la force du feuilleton et la noirceur du personnage. « La colère de Fantomas » est plus qu'un hommage, c'est une continuation parfaite de l'esprit d'origine. Tueur et manipulateur, Fantomas est toujours dans la surenchère. 

L'histoire débute en plein procès. Le fantôme masqué est accusé du meurtre de Lord Beltham. Il se défend seul. Et prouve que l'arme du crime est d'une rare efficacité. Décapité au petit matin, il ne nuira plus. A moins que... Juve et Fandor sont invités à assister à une pièce reprenant les exploits du criminel. C'est là qu'il réapparaît et annonce son intention de se venger. Fantomas est en colère ! 

Une histoire de Bocquet mis en images par Julie Rocheleau, une dessinatrice canadienne jouant parfaitement des couleurs pour recréer cette ambiance du début du XXe siècle.

« La colère de Fantomas » (tome 1), Dargaud, 13,99 € 

dimanche 6 novembre 2011

BD - Hergé à nu dans une biographie dessinée par Stanislas


Son héros connait enfin la consécration sur grand écran : Hergé serait certainement très content de l'adaptation de Steven Spielberg. La réédition de la biographie illustrée de Georges Rémi, écrite par Bocquet et Fromental et dessinée par Stanislas, revient sur l'accord signé entre le créateur de Tintin et le réalisateur d'ET. 

En 72 pages on en apprend beaucoup sur la vie d'Hergé, de ses débuts chez les scouts (un carnet de croquis à la main), à ses derniers jours, beaucoup plus intéressé par l'art abstrait que la BD. Entre, il y a une œuvre ponctuée de rencontres, d'amour, de fâcheries et de dépression. La vie d'Hergé n'est pas aventureuse, elle n'en demeure pas moins passionnante.

« Les aventures d'Hergé », Dargaud, 15,95 € 

dimanche 4 mai 2008

BD - A quatre, c'est mieux


Catel, dessinatrice pour la jeunesse, a changé de registre en dessinant l'histoire de Kiki de Montparnasse sur un scénario de Jean-Luc Fromental. Elle reprend un peu cette veine en proposant « Quatuor », recueil de quatre récits mettant des femmes en vedette. Des nouvelles d'auteurs venant de divers horizons. J

acques Gamblin explore la danse, la valse exactement et sa communion entre les deux partenaires, José-Louis Bocquet nous entraîne a 100 à l'heure sur des routes sinueuses au volant de bolides, objets sexuels de plaisir ultime, Thierry Bellefroid raconte de façon détournée comment il est tombé amoureux du dos de la princesse Mathilde, future reine des belges et Pascal Quignard nous emmène dans une vieille histoire d'amour entre un tailleur et une belle brodeuse. Chaque histoire est en bichromie, rouge pour la danse, bleu pour les voitures, verte pour la princesse et jaune pour la brodeuse. L'ensemble, malgré l'impression de disparité est très cohérent. 

J'avoue avoir un faible pour l'histoire de Thierry Bellefroid. Ce journaliste à la RTBF a parfaitement rendu la fascination que l'on a parfois pour des personnages publics et totalement inaccessibles. Une histoire douce amère sur la passion, la fatalité et la résignation. Les illustrations de Catel se mettent au service de ces histoires que la dessinatrice a adapté elle même.

Catel et Jean-Luc Fromental (qui signe la préface) préparent une nouvelle biographie dessinée consacrée à Marie-Olympe de Gouges, l’une des figures marquantes du dix-huitième siècle, intellectuelle ayant beaucoup fait pour l'émancipation des femmes.

« Quatuor », Casterman, 17,95 €



06:10 Publié dans BD | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags :