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samedi 17 août 2024

BD - Relire André Juillard


Triste nouvelle au cœur de l’été : André Juillard est décédé à l’âge de 76 ans. Dessinateur réaliste qui savait parfaitement allier rigueur et douceur du trait, il a enchanté des générations d’amateurs de BD historiques avec sa saga écrite par Cothias, Les 7 vies de l’épervier, éditées par Glénat puis Dargaud.


La belle Ariane, l’héroïne de cette série se déroulant entre France de Louis XIII et le Canada nouvellement découvert, fait partie des plus belles héroïnes du 9e art. André Juillard a aussi signé plusieurs albums de Blake et Mortimer ces 20 dernières années. Son dessin académique collait parfaitement avec le style de Jacobs, mais avec ce petit plus moins rigide et figé.

La très longue carrière d’André Juillard a débuté à la fin des années 70. Il s’est rapidement spécialisé dans les récits historiques, de Bohémond de Saint-Gilles à l’histoire des Cathares (scénario Convard), petit album paru en 1980 où on devinait déjà son immense talent. Des œuvres de jeunesse peu rééditées mais par contre ses séries plus abouties sont toutes disponibles, en album simple ou en intégrales.

Sa mort laisse un grand vide dans le monde de la BD, quantité d’auteurs se sentant orphelins d’un maître qui les a souvent motivés pour se lancer et progresser. Son ultime album, Signé Olrik, un titre de Blake et Mortimer se déroulant dans le Sud de la Grande-Bretagne, sortira cet automne.



lundi 21 novembre 2022

BD- Berlin, nid d’espions


Le Blake et Mortimer de cette fin d’année est très « guerre froide ». Écrit par José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental, ce 29e tome des héros imaginés par Jacobs se déroule en grande partie dans le Berlin de 1963 récemment coupé en deux par les Soviétiques. 

Les premières pages se déroulent dans l’Oural (avec Mortimer) et en Suisse (avec Blake). Ils vont de rejoindre à Berlin, pour un événement de grande importance sur lequel plane la menace d’une opération russe machiavélique. 

Dessiné par Antoine Aubin, parfait dans le respect du graphisme originel, ce long récit, entre fantastique et réécriture de l’Histoire, permet aussi à quelques méchants de faire leur grand retour.

« Blake et Mortimer » (tome 29), Blake et Mortimer, 16,50 € (parution le 25 novembre)


lundi 19 novembre 2012

BD - Jacobs, le dessinateur à voix



Alors que vient de sortir un nouveau « Blake et Mortimer », Rodolphe et Alloing signent une biographie passionnante et exhaustive de la vie et l'œuvre de Edgar P. Jacobs. Surdoué du dessin, il a pourtant durant de longues années vécu essentiellement de sa voix. Un baryton de talent, enchaînant les rôles à Bruxelles et Lille. Mais tout en dessinant, presque pour le plaisir, décors ou costumes. 
Durant l'occupation il met son crayon au service de l'hebdomadaire Bravo. Il lance « Le Rayon U », le baryton se tait définitivement, un des piliers de la BD franco-belge prend ses marques. En 1946, pour le lancement de l'hebdomadaire Tintin, il créé Blake et Mortimer... Mais il n'est pas que question de travail dans cet album. Amitié et amour sont aussi présents, Jacobs étant fidèle dans les deux cas.
« La marque Jacobs », Delcourt, 15 €, parution le 14 novembre


jeudi 24 décembre 2009

BD - La fin de la malédiction des trente deniers

Repris par Jean Van Hamme au scénario et divers dessinateurs, la série Blake et Mortimer est devenue un des best-sellers de fin d'année. Cette fois, l'illustration de cet album avait été confiée à René Sterne, le créateur d'Adler. Il n'a pu mener à bien son projet, fauché par une maladie foudroyante dans la force de l'âge. Après quelques années de mise en sommeil, « La malédiction des trente deniers » est enfin achevée. 

C'est Chantal de Spiegeleer, la femme de Sterne, qui a relevé le défi. Le résultat est très concluant, nombre
de lecteurs ne voyant aucune différence dans cette passation de témoin en cours d'aventure. Ce 19e titre débute par l'évasion d'Olrik d'une prison américaine. Il va devenir le bras armé d'un nouveau méchant, Belos Beloukian, riche armateur arménien derrière lequel se cache un criminel nazi, cruel et ambitionnant de devenir le maître du monde. Pour cela, il doit mettre la main sur les trente deniers qui représentent le salaire de la trahison de Judas. 

Ce mélange de croyance religieuse et de mégalomanie fasciste donne le ton incomparable de ces albums. Cette fois c'est Mortimer qui intervient le plus, en Grèce, aux paysages méditerranéens et lumineux.

« Blake et Mortimer » (tome 19), Blake et Mortimer éditions, 14,50 € 

jeudi 10 avril 2008

BD - Mortimer aux sources de la civilisation

La nouvelle aventure de Blake et Mortimer de Sente et Juillard se passe en grande partie en Afrique.


Un peu plus de trois ans après la parution du second tome des « Sarcophages du 6e continent », Blake et Mortimer sont de retour, toujours animés par le duo Yves Sente au scénario et André Juillard au dessin. Après la Belgique et l'Antarctique, les deux héros britanniques vivent une aventure se déroulant en grande partie en Afrique. Tout commence par la découverte d'une grotte dont l'accès est sous le niveau de l'eau du lac du Ngorongo, dans la région centrale du Tanganyaka. Un ethnologue allemand, Ulrich Heidegang, visite une vaste salle recouverte d'or et subtilise une bague portée par une statue gigantesque. Il est surpris par des hommes lycaons qui le blesse avec une lance empoisonnée. Heidegang parvient à rejoindre la civilisation mais est devenu dément.

Trois mois après ces faits, le professeur Mortimer, en lisant la presse, remarque que les motifs sur la bague sont très étranges, du jamais vu. Il va se lancer dans des recherches pour tenter de découvrir à quelle civilisation elle se réfère et avec l'aide de deux amies, Nastasia et Sarah, va se retrouver sur la trace d'une civilisation perdue, vieille de 350 millions d'années, quand la Terre n'avait qu'un seul continent, le Gondwana.

Face à la faune sauvage

Une premier partie savante suivie de l'expédition dans la savane. Là cela se complique pour le trio qui devra affronter les fauves (éléphants, lycaons, lions et hippopotames) ainsi que les sbires du colonel Olrik. Le méchant emblématique de la série, loin d'être éliminé comme les fidèles lecteurs le pensaient, est toujours en vie et avide de richesse et de vengeance.

Dans cette aventure, la 18e, le professeur Mortimer tient la vedette, le capitaine Blake n'intervenant que dans les dernières pages. Un album qui, tout en restant fidèle à l'oeuvre originale, tente de renouveler un peu cet univers qui franchit les décennies. Au niveau du scénario, on regrettera l'exploitation limitée de la civilisation perdue et le coup de théâtre, peu crédible, des dix dernières pages. Par contre on ne peut que s'extasier devant les dessins de Juillard. Il parvient à injecter une bonne dose d'élégance à l'image graphique de la série, Mortimer est moins rigide et les femmes de plus en plus belles. Chaque vignette de transition, que cela soit dans les rues de Londres ou dans la savane africaine, sont de superbes miniatures qui méritent toutes d'être encadrées.

« Blake et Mortimer, Le sanctuaire du Gondwana », Yves Sente et André Juillard, Editions Blake et Mortimer, 14 euros