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samedi 27 avril 2024

BD - New York, l’inspiratrice


Ville touristique par excellence, New York grouille de visiteurs, le nez en l’air à admirer immeubles et publicités géantes. Si en ce printemps 2009 Zoe, Dani et Fiona se retrouvent dans la ville monde de la côte Est des États-Unis, ce n’est pas uniquement pour faire du tourisme.

C’est aussi l’occasion pour les deux premières, des cousines, de se retrouver après quelques mois éloignées. Elles n’ont pas choisi la même université au Canada. Fiona est la colocataire de Dani. Elle ne connaît pas Zoé mais accroche immédiatement avec elle.

 Ce séjour de cinq jours va dès lors être plus mouvementé qu’espéré. Ce gros album, écrit par Mariko Tamaki et dessiné par Jullian Tamaki, semble inspiré des souvenirs de ces deux cousines originaires de Corée, citoyennes canadiennes et devenues des valeurs sûres du milieu graphique indépendant US. Un dessin très simple, alternant gros plan sur les filles et vues d’ensemble de la ville titanesque, prend son temps pour expliquer les découvertes des unes et des autres.

Zoé est la plus enthousiaste. Elle veut tout voir, musées, lieux touristiques, boutiques à la mode et s’extasie même sur la saveur inégalée des pizzas.

Dani, plus réservée, est plus fascinée par Fiona que l’architecture ou les New-yorkais. Quand à cette dernière, elle tourne autour de Dani, la provoque, cherche à la faire réagir pour finalement la séduire et l’amener dans son lit. Une histoire à trois, avec seulement trois couleurs : noir, gris et beige.

Une parenthèse très formatrice dans la vie de ces étudiantes, futures artistes, encore pleines de doutes et d’envies. Problème, en refermant le livre on a deux envies irrépressibles : découvrir New York… et retrouver notre jeunesse.

« New York, New York », Rue de Sèvres, 448 pages, 25 €

samedi 30 décembre 2023

Cinéma - “Past Lives” ou les regrets des amours manquées

Pour son premier film, Celine Song, dramaturge américaine d’origine coréenne, a puisé dans son passé et la culture de son pays natal. Past Lives, sous titré en français Nos vies d’avant, parle de destin, de déracinement, de choix de vie et d’amour. La première scène du film semble énigmatique. Une femme acoudée à un bar entre deux hommes. Une Asiatique entre un autre asiatique et un Européen. Qui est qui ? Quelles sont leurs relations ? On n’entend pas ce qu’ils disent. On constate simplement que la femme parle plus à l’Asiatique, que l’Européen semble comme mis à l’écart.

La suite se déroule en Corée du Sud, 24 ans plus tôt. Nora et Hae Sung sont amis. Ils se chamaillent souvent, s’apprécient aussi. Ils ont 12 ans. Mais Nora disparaît de la vie de Hae Sung car ses parents émigrent au Canada. Ce n’est que 12 ans plus tard que Hae Sung la retrouve. Elle est romancière, installée à New York. Malgré les années et la distance, ils vont se retrouver, parler comme s’ils s’étaient quittés la veille.

Les deux premières parties du film sont d’une justesse absolue. On devine l’attirance des deux enfants l’un pour l’autre. Et puis la vie décide autre chose. Une sorte de destin immuable, imperturbable. C’est Hae Sung qui recherche Nora. Elle est flattée mais comprend que cette relation la rapproche de son ancienne vie. Or, elle veut réussir et s’intégrer dans ces USA si exigeants. Alors, elle demande à son ami coréen de faire une pause dans les appels. Une pause de 12 ans. Nora va se marier avec un écrivain new yorkais, Arthur (John Magaro), Hae Sung aussi aura une compagne rencontrée lors de ses études en Chine.

La fin de Past Lives se déroule 12 ans plus tard. Hae Sung peut enfin venir à New York. Les retrouvailles, toutes en délicatesse et non-dits, donnent l’occasion aux deux comédiens d’exprimer toute la mesure de leur talent. On comprend alors que les membres du trio du début du film ce sont ces trois qui passent une dernière soirée avant le retour vers l’Asie de Hae Sung. Nora et Hae Sung se posent des questions sur leur parcours et choix, sur ces vies qui auraient pu être les leurs, ensemble. Si…

 Film de Celine Song avec Greta Lee, Yoo Teo, John Magaro


 

dimanche 2 avril 2017

Livres de poche : New York, ville inspirante


New York et une multitude de personnages sont au centre de cette saga de plus de 1200 pages qui se déroule entre le 31 décembre 1976 et le blackout du 13 juillet 1977. « City on Fire » de Garth Risk Hallberg avait fait le buzz lors de sa sortie en 2016 notamment en raison de l’à-valoir « historique » qu’a reçu son auteur (deux millions de dollars) pour un premier roman.
➤ « City on Fire », Le Livre de Poche, 12,10 €

Florence Gordon est directe, brillante, acariâtre et passionnée. Maî- tresse femme, elle est capable de ré- duire les imbéciles au silence d’une seule de ses piques acérées. Les mé- moires de cette intellectuelle new-yorkaise sont l’œuvre de Brian Morton, professeur au Sarah Lawrence College et à l’université de New York.
➤ « La vie selon Florence Gordon », 10/18, 8,10 €



« Anna était la femme de ma vie. Nous devions nous marier dans trois semaines. Bien sûr que je l’aimerais quoi qu’elle ait pu faire. » Sauf que la jeune femme avoue à son amoureux l’horreur... Guillaume Musso est un expert dans son domaine de prédilection : le thriller. On tourne les pages aimanté par ce drame aux multiples rebondissements. Son nouveau roman, « Un appartement à Paris », vient de paraître aux éditions XO.
➤ « La fille de Brooklyn », Pocket, 8,20 €

lundi 18 juillet 2016

BD : la difficile vie des immigrés



A New York, dans les années 30, trouver du travail n'est pas très compliqué. Sacha, émigré ukrainien, participe à la construction des gigantesques gratte-ciels. Un salaire de misère qu'il complète en gardant des chiens et en participant aux petites combines d'un lieutenant de la mafia locale. C'est dans ce cadre qu'il rencontre Magda-Lena, deux sœurs siamoises. La passion prend parfois d'étranges chemins si l'on en croit l'histoire concoctée par Régis Hautière. Amour fou, incontrôlable, impossible malgré toutes les bonnes volontés du monde. Un récit âpre et désenchanté mis en images (en abîme plus exactement) par le pinceau tourmenté de David François.
« Un homme de joie » (tome 2), Casterman, 13,95€


lundi 28 décembre 2015

Livre : Tranches de vie new-yorkaises

barbash,albin michel,usa,new yorkSi l’envie de vous immerger dans l’ambiance de New York vous prend subitement, épargnez vos économies et plongez-vous simplement dans ce recueil de nouvelles de Tom Barbash. Cet écrivain trouve les mots et les situations pour que l’on se croie immergé dans un film de Woody Allen. Il raconte, avec une simplicité déconcertante, des tranches de vie de ces habitants de “Big Apple”, entre survie et culture facile. Il y a cette mère qui ne supporte pas les petites amies de son fils. Ils vivent ensemble et elle semble maladivement jalouse. Un homme, abandonné par sa femme, fait comme si de rien n’était. Il organise la fête traditionnelle des ballons volants dans les rues. Il ne cesse de s’interroger : reviendra-t-elle ? Vont-ils s’apercevoir que je suis seul ? Comment l’oublier ?
La meilleure nouvelle est peut-être celle intitulée “Hurler à la Lune”. Un jeune garçon raconte comment il est intégré dans sa nouvelle belle-famille. Sa mère, après le décès du père, refait sa vie avec un divorcé qui a déjà trois enfants, plus grands. « Ça fait un drôle d’effet de rencontrer des gens plus âgés que vous et d’apprendre qu’ils font partie de votre famille, que vous allez vivre avec eux, et qu’il ne faudra ni les détester ni les ignorer, et encore moins tomber amoureux de l’un d’eux. » Un superbe portrait d’une mère tentant de retrouver une complicité oubliée avec son fils.

« Les lumières de Central Park », Tom Barbash, Albin Michel, 22,90 euros


vendredi 21 août 2015

BD - Le muet s'explique


Éric Stalner aime changer d'atmosphère pour ses nombreuses réalisations en solo. Après l'anticipation de la « Zone » et le fantastique merveilleux de « Vito », il plonge ses lecteurs dans le milieu des cabarets de New York au XIXe siècle. Le héros, Will, jeune émigrant dont la mère est morte dans un attentat, après de dures années dans un pensionnat pour sourds et muets, trouve une seconde famille au Pink Flamingo
On y boit, on y danse, quelques jeunes femmes y vendent leurs charmes et des truands s'en servent de base arrière. Surtout tout le monde y est traité sur le même pied d'égalité que l'on soit nain ou muet, vieux ou jeune, beau ou laid. Mais ce petit paradis de la liberté individuelle est dans le collimateur de la police. 
De plus, il semble qu'un traitre cherche à faire fermer l'établissement et même assassiner la petite bande. Will va jouer de son infirmité (fausse en réalité, il simule depuis des dizaines d'années) pour découvrir quelques secrets. Un trait réaliste sûr au service d'une histoire très humaine qui pourrait bien rebondir pour un nouveau cycle sur la côte Ouest des USA

« Un long silence » (tome 2), Glénat, 13,90 €

jeudi 11 décembre 2014

DVD : Pluie de squales tueurs

Des milliers de requins attaquent New York dans la suite de “Sharknado”.

Le succès d’une réalisation tient à peu de chose. Parfois, l’improbable se transforme en idée de génie. Exemple avec « Sharknado », téléfilm à petit budget produit par la chaîne du câble Syfy. Le requin est limité dans son pouvoir de nuisance. Il ne fait peur que dans l’eau. Pour lui donner une dimension supplémentaire, il se met à voler grâce à des tornades et à attaquer en pleine rue dans ce mélange des « Dents de la mer » et de « Twister ». Un premier opus explose l’audience. Immédiatement la suite est mise en branle et vient de sortir en DVD et blu-ray.
sharknado, nanar, requins, new york, zylo« Sharknado 2 » se déroule à New York. Après Los Angeles, c’est la Grosse Pomme qui va souffrir de ce déluge de requins tueurs. Dans le rôle du héros on retrouve Fin Shepard (Ian Ziering), jamais en mal d’imagination lorsqu’il s’agit de trouver des armes pour décaniller du squale (épée de chevalier, fronde, tronçonneuse, fusée de détresse et même batte de baseball). Après une scène d’ouverture en avion entre l’hommage à la « Quatrième dimension » et « Y a-t-il un pilote dans l’avion », la suite de l’histoire se déroule dans des lieux mythiques de New York, de la Statue de la Liberté au stade City Field des Mets en passant par l’Empire State Building. Si le scénario n’est pas des plus élaboré et des acteurs parfois aussi expressifs que le vide sidéral (même dans « Amour gloire et beauté », ils semblent plus humains...), l’enchaînement des scènes d’actions à grand renfort d’effets spéciaux transforme le téléfilm en expérience psychédélique à partager entre amis décidés à rigoler des outrances de ce cinéma de genre. Et puis quelques seconds rôles se révèlent savoureux, notamment Kelly Osbourne en hôtesse de l’air, dont on se demande comment elle fait pour passer dans le couloir avec son impressionnant popotin ou Biz Markie, rappeur devenu pizzaïolo pour les besoins du film.
Il n’est pas question de grand cinéma (même pas de bonne télévision) mais en ces temps austères et moroses, ce serait de la folie de se priver de cette tranche de rire au second degré.

« Sharknado 2 », Zylo, 14,99 euros le DVD, 16,99 euros le blu-ray.

lundi 8 décembre 2014

BD : Soda, tu nous a tant manqué...

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Neuf ans. Un sacré bail. Neuf années que l'inspecteur Soda a déserté les rayons des librairies BD. Le policier new-yorkais imaginé par Philippe Tome et créé graphiquement par Warnant puis repris par Gazzotti a visiblement été une victime indirecte post 11 septembre. Le scénariste, dans un texte publié en fin de ce nouvel opus, s'en explique. « La réalité venait soudainement de pulvériser la fiction de façon inimaginable. Après à que raconter ? Cette question m'a longtemps paralysé dans l'écriture. » Pour se sortir de cette impasse, autant prendre le taureau par les cornes et intégrer directement le 11 septembre dans l'intrigue de la 13e aventure de David Salomon. Ce flic, pour ménager le cœur de sa pauvre mère cardiaque, lui fait croire qu'il est pasteur. Chaque matin, il part en costume sombre et croix sur la poitrine. Dans l'ascenseur il se change, remise ses symboles religieux pour arborer ceux de la loi et l'ordre : une plaque officielle et surtout un gros flingue. Exceptionnellement, la maman veut aller dans le métro pour acheter des roses. Soda l'accompagne. En chemin elle parle avec un inconnu. Exactement elle lui rend une enveloppe qu'il vient de perdre. Étonné l'homme la remercie et lui recommande de ne pas prendre le métro cette semaine. Immédiatement cette phrase fait tilt dans l'esprit paranoïaque du héros. D'autant que les images de la vidéo-surveillance et les logiciels de reconnaissance faciale donnent une identité à l'inconnu : Khalid Cheik, un terroriste d'origine saoudienne. Un nouveau 11 septembre est-il en train de se préparer. Soda va mener une course contre la montre pour éviter le pire. Mais il n'est pas au bout de ses surprises. Un retour en beauté pour ce héros hors normes. Gazzotti, pris par le succès de Seuls », a laissé les pinceaux à Dan Verlinden, par ailleurs assistant de Janry sur le Petit Spirou.

« Soda » (tome 13), Dupuis, 12 euros

lundi 19 mai 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Bye-bye New York


Les mains claquent sur les fesses, les bouches avides parcourent les corps de haut en bas, du sexe, toujours plus de sexe. La première partie de « Welcome to New York », d'Abel Ferrara sur l'affaire DSK commence de façon très crue. Comme pour bien cerner la personnalité de cet homme « malade », totalement obsédé par la possession et la domination des femmes. Une addiction qui provoquera presque sa perte. Heureusement sa femme est là. Elle le sauve de la prison. Essentiellement pour protéger sa réputation à elle, selon le réalisateur.

Comme tout bénéficiaire d'un accès internet haut débit, j'ai pu regarder hier, en vidéo à la demande, ce film à la réputation sulfureuse. Il m'en a coûté 7 euros. Un peu cher pour une œuvre très inégale, parfois outrancière. L'avantage, c'est que pour le même prix, on peut le voir à plusieurs. Ou le regarder une seconde fois. « Non, merci ! » réplique immédiatement ma femme qui n'a que peu goûté aux turpitudes de Devereaux joué par Gérard Depardieu.
Durant la première demi-heure, il se contente de grognements pour tout dialogue. Il passe la nuit à tripoter et jouir de cette « viande » de callgirls dociles. Jusqu'au dernier râle, sur la femme de ménage qui elle, n'est pas consentante. L'histoire commence vraiment. Arrestation, prison, procès et surtout explications avec sa femme. Loin de décrire Devereaux comme un monstre, ce film le présente comme un malade, un accro au sexe. L'inhumanité, Ferrara la voit dans le personnage de Simone, interprétée par Jacqueline Bisset. Le résultat : un film de mec qui pense sous la ceinture.

mardi 14 janvier 2014

BD - New York, jouet de Robert Moses


Derrière chaque ville se cache un mentor, un penseur. Si Paris ne serait pas Paris sans les grands travaux de Haussmann, New York doit beaucoup à Robert Moses. Moins connu car beaucoup plus discret, il a pourtant régné sur la ville durant des décennies, construisant plus de 150 000 logements, des ponts et quasiment toutes les autoroutes. 
Il toujours su profiter de l'argent public pour aménager l'habitat urbain de façon progressiste. Les plages publiques, les piscines et les centaines d'aires de jeu font également partie de ses réalisations. Le parcours étonnant de ce riche juif foncièrement Américain est raconté par Pierre Christin. Le scénariste de Valérian est aussi un grand spécialiste des USA. Il ne romance pas l'existence de R. Moses, mais sa science de la mise en scène rend cette BD aussi passionnante qu'instructive. 
Au dessin, Olivier Balez, délaisse pour une fois la bio d'artiste (Le chanteur sans nom, Dominique A) pour celle d'un industriel visionnaire. Il y montre toute sa technique a reproduire des ambiances urbaines, des années 20 à nos jours.

« Robert Moses, Le maître caché de New York », Glénat, 22 euros

samedi 1 juin 2013

Billet - Nicolas Ancion, romancier de fond

Peut-on écrire un roman comme on court un marathon ? Nicolas Ancion, écrivain belge installé près de Carcassonne a tenté l'expérience. Durant 24 heures, il est devenu un romancier de fond. Comme coureur de fond. Mais s'enfermer dans une pièce et écrire un polar en 24 heures chrono est trop simple pour ce manieur de mots, très branché nouvelles technologies. Aidé par la région Languedoc-Roussillon et les éditions Didier, il relève le challenge, mais à New York, loin de ses bases liégeoises ou audoises. Et décide d'en faire profiter tout le monde en publiant, en temps réel, son manuscrit dans un Google doc ouvert. Pour couronner le tout, il commente son travail sur Twitter et Facebook. 

« Courir jusqu’à New York », le roman, est bouclé. Du moins un « premier jet commencé le 29 mai à 16h et achevé le 30 mai à 15h29. » Pas moins de 81506 signes pondus en 24 heures dans divers lieux de « Big Apple » comme l'Institut français de New York. Dans ce texte, il est question de New York mais aussi de Carcassonne, lieu de résidence du héros, Miguel, un fils de réfugié espagnol vivotant aux pieds des remparts. Une lettre en provenance de Barcelone lui apprend l'existence d'une cousine à New York. Sur un coup de tête, il la rejoint. Le début des ennuis...
Le texte, limpide et palpitant, se lit facilement. Il est toujours disponible (durant 15 jours) sur le site des éditions Didier et le blog de Nicolas Ancion. En septembre, il sortira en librairie sous une forme plus classique. Et sans doute un peu remanié. Mais pas beaucoup : Nicolas Ancion est un excellent romancier tout court.

Chronique "ça bruisse sur le net" parue ce samedi en dernière page de l'Indépendant. 

mardi 5 août 2008

BD - Les fantômes de l'immeuble


Will Eisner est considéré, à juste titre, comme le plus grand auteur de BD américain de tous les temps. Son Spirit a marqué des générations (le héros masqué devrait de plus être adapté au cinéma par Frank Miller en personne), mais ce sont ses histoires du réels qui restent, des décennies après leur première publication, de véritables bijoux. Les éditions Delcourt ont entrepris la réédition de ces récits complets dans une collection cohérente. 

Le second tome de "New York trilogie raconte la ville, cette ville que Will Eisner connaissait si bien. "L'immeuble", la première histoire, retrace quatre existences qui à un moment de leur vie, sont passées par l'entrée de cet immeuble, le dernier à avoir cédé aux promoteurs dans ce quartier. Il y a un vieux célibataire qui va tenter de consacrer sa vie au bonheur des enfants, en vain ; une beauté qui ne saura pas choisir entre un poète et son patron, dentiste ; un violoniste amateur et un promoteur immobilier, obnubilé par cet immeuble, jusqu'à la ruine et la mort. 

On trouve également dans ces 150 pages en noir et blanc des histoires courtes, joyeuses ou tristes, comme cette vie quotidienne que Will Eisner savait si bien croquer.

"New York trilogie" (tome 2), Delcourt, 14,95 € 

lundi 16 juin 2008

BD - Long et mystérieux coma


Dix années de coma. Dix années de perdues pour Zack Kosinski. De 10 à 20 ans, il est resté dans un lit médicalisé. Son père, un chercheur, a été quelques temps à son chevet. Puis il a disparu. A 20 ans, Zack se réveille. Le jeune garçon émerge de sa longue absence dans un corps d'adulte, en partie amnésique. Son retour à la vie se déroule sous la férule de son infirmière, la jeune et très belle Tia Brown.

 Zack se pose beaucoup de questions et lentement va découvrir les nombreux mystères existant autour de son cas. Première interrogation, d'où vient la fortune que lui lègue ses parents. Son père a disparu, mais sa mère s'est suicidée. Instalé dans le vaste duplex newyorkais, Zack embauche Tia pour qu'elle s'occupe de lui à plein temps. Et entre les deux jeunes gens, l'amour va compliquer les choses. Au moment où Zack apprend qu'il a des pouvoirs psychiques surnaturels, Tia découvre des micros dans l'appartement. Ils sont espionnés par la CIA... 

Ce troisième volet de la série « Uchronies » de Corbeyran se déroule à New York et est dessiné par Defali avec qui il a déjà travaillé sur « Asphodèle ».

« New York » (tome 1), Glénat, 12,50 € 

vendredi 2 mai 2008

BD - Le cœur battant de New York


Impossible de dissocier l'œuvre de Will Eisner de la ville de New York. Nouvelle preuve avec la réédition dans la collection Contrebande de chez Delcourt de la première partie de cette trilogie newyorkaise parue une première fois en 1985. Ce recueil d'histoires courtes, parfois muettes, sont classées par grand thèmes comme les perrons, postes d'observations privilégiés, les transports en communs, idéaux pour s'imaginer des rencontres follement romantiques, ou la musique des rues, qui va du marteau piqueur aux chanteurs amateurs faisant la manche dans les grandes artères. 

Mais avant tout, il y a les habitants, leurs petits bonheurs ou gros désespoirs. Des hommes et des femmes tentant de survivre dans cette ville qui tout en étant très peuplée, est une fabrique continue de solitude. Des histoires humaines, superbement dessinées, en noir et blanc mais avec des dizaines de nuances de gris, par ce géant de la BD américaine, presque l'inventeur du roman graphique. 

Le second volet paraîtra en juillet prochain et la dernière partie avant la fin de l'année.

« New York trilogie » (tome 1), Delcourt, 14,95 €