Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
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samedi 1 septembre 2018
BD - L’amour est à la ferme
La misère sexuelle des agriculteurs. On a beaucoup écrit sur le sujet et une chaîne de télévision en a même fait une émission très rentable. Mais dans « Didier, la 5e roue du tracteur », Rabaté (scénario) et Ravard (dessin) racontent surtout l’amour à la ferme. Ces coups de foudre improbables entre traite matinale des vaches et soirée télé soporifique. Didier, 45 ans, en net surpoids, adepte de la bibine et souffrant de cruelles crises d’hémorroïdes (la poésie de la campagne) exploite sa ferme avec sa sœur, Soizic, un peu plus jeune, responsable et active. Deux cœurs solitaires. Si elle se contente de travailler tentant d’oublier sa vie sexuelle mise sous l’éteignoir, lui voudrait absolument tenir une femme dans ses bras. Pour la vie. Ou au moins une fois...
Avec l’aide d’un voisin ruiné qui a trouvé refuge dans leur ferme, il s’inscrit sur un site de rencontre. « Coquinette » répond. Le début des ennuis. On pourrait se moquer de ces paysans, l’obèse, le moche aux oreilles décollées et la vilaine au gros nez. Mais rapidement on se prend d’affection pour eux, on découvre qu’ils ont beaucoup de cœur et de tendresse. Et pas que pour leurs vaches. Un petit bijou de sensibilité qui sent bon le foin coupé, le lait fraîchement tiré et le purin. La vie, quoi !
« Didier, la 5e roue du tracteur », Futuropolis, 17 €
samedi 1 juin 2013
Billet - Nicolas Ancion, romancier de fond
Peut-on écrire un roman comme on court un marathon ? Nicolas Ancion, écrivain belge installé près de Carcassonne a tenté l'expérience. Durant 24 heures, il est devenu un romancier de fond. Comme coureur de fond. Mais s'enfermer dans une pièce et écrire un polar en 24 heures chrono est trop simple pour ce manieur de mots, très branché nouvelles technologies. Aidé par la région Languedoc-Roussillon et les éditions Didier, il relève le challenge, mais à New York, loin de ses bases liégeoises ou audoises. Et décide d'en faire profiter tout le monde en publiant, en temps réel, son manuscrit dans un Google doc ouvert. Pour couronner le tout, il commente son travail sur Twitter et Facebook.
« Courir jusqu’à New York », le roman, est bouclé. Du moins un « premier jet commencé le 29 mai à 16h et achevé le 30 mai à 15h29. » Pas moins de 81506 signes pondus en 24 heures dans divers lieux de « Big Apple » comme l'Institut français de New York. Dans ce texte, il est question de New York mais aussi de Carcassonne, lieu de résidence du héros, Miguel, un fils de réfugié espagnol vivotant aux pieds des remparts. Une lettre en provenance de Barcelone lui apprend l'existence d'une cousine à New York. Sur un coup de tête, il la rejoint. Le début des ennuis...
Le texte, limpide et palpitant, se lit facilement. Il est toujours disponible (durant 15 jours) sur le site des éditions Didier et le blog de Nicolas Ancion. En septembre, il sortira en librairie sous une forme plus classique. Et sans doute un peu remanié. Mais pas beaucoup : Nicolas Ancion est un excellent romancier tout court.
Chronique "ça bruisse sur le net" parue ce samedi en dernière page de l'Indépendant.
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