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mercredi 2 juillet 2025

Dessin - Vacances poétiques bretonnes avec "Bon vent !" de François Ravard

Pour les vacances estivales, depuis quelques années, rien ne vaut le climat de la Bretagne. Là-bas, vous n'aurez pas la désagréable impression de cuire dans une friteuse par 40 ° sous une hypothétique ombre. François Ravard, le temps de ces dessins d'humour plus poétiques que foncièrement comiques, fait l'apologie de cette Bretagne parfois humide mais jamais brûlante. Des dessins pleine page, dans des tons doux et tendres grâce à une technique à l'aquarelle idéalement maîtrisée. 

Transport collectif 

On croise donc dans ce recueil des curistes en peignoirs, quelques enfants coursant des mouettes, des chiens fous dans les vagues et de nombreux amoureux, sous le charme de ces paysages. Vous aussi allez craquer pour ces criques protégées, ces embruns régénérants et ces scènes touchantes. Mais attention, si juillet et août sont "supportables" pour les sudistes, les autres mois de l'année risquent d'être un peu trop "extrêmes" pour ces mêmes adorateurs du soleil et de la sécheresse. 

"Bon vent !", François Ravard, Glénat, 96 pages, 16,50 €

dimanche 13 octobre 2024

De l’humour : Addictions

Fin, très actuel, joliment dessiné : le recueil de dessins d’humour signé François Ravard a tout pour vous faire passer un excellent moment. Il y est question d’Addictions. Souvent celles qui passent par les nouvelles technologies, du GPS aux réseaux sociaux.

Un dessin pleine page en couleur, une phrase prononcée par un des protagonistes et vous pouvez imaginer toute une histoire avec début, fin et chute. Exemple avec cette jeune fille attablée dans un restaurant. Le serveur lui explique, placide : « Je suis navré Madame, mais vos 135 followers ne seront pas suffisants pour prétendre à un repas gratuit. Pour un café à la rigueur. » .

« Addictions » de François Ravard, Fluide Glacial, 96 pages, 22,90 €

samedi 1 septembre 2018

BD - L’amour est à la ferme


La misère sexuelle des agriculteurs. On a beaucoup écrit sur le sujet et une chaîne de télévision en a même fait une émission très rentable. Mais dans « Didier, la 5e roue du tracteur », Rabaté (scénario) et Ravard (dessin) racontent surtout l’amour à la ferme. Ces coups de foudre improbables entre traite matinale des vaches et soirée télé soporifique. Didier, 45 ans, en net surpoids, adepte de la bibine et souffrant de cruelles crises d’hémorroïdes (la poésie de la campagne) exploite sa ferme avec sa sœur, Soizic, un peu plus jeune, responsable et active. Deux cœurs solitaires. Si elle se contente de travailler tentant d’oublier sa vie sexuelle mise sous l’éteignoir, lui voudrait absolument tenir une femme dans ses bras. Pour la vie. Ou au moins une fois... 

Avec l’aide d’un voisin ruiné qui a trouvé refuge dans leur ferme, il s’inscrit sur un site de rencontre. « Coquinette » répond. Le début des ennuis. On pourrait se moquer de ces paysans, l’obèse, le moche aux oreilles décollées et la vilaine au gros nez. Mais rapidement on se prend d’affection pour eux, on découvre qu’ils ont beaucoup de cœur et de tendresse. Et pas que pour leurs vaches. Un petit bijou de sensibilité qui sent bon le foin coupé, le lait fraîchement tiré et le purin. La vie, quoi ! 
« Didier, la 5e roue du tracteur », Futuropolis, 17 €

samedi 15 octobre 2016

BD : Les gangsters à la papa


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Du polar rural : le "Mort aux vaches" de François Ravard et Aurélien Ducoudray est de cette veine malheureusement un peu en perte de vitesse. Quatre truands braquent une banque. Quelques millions de francs, car cela se passe dans les années 90. Pour se faire oublier, ils veulent passer un mois au vert, dans la ferme d'un cousin de Ferran, un des quatre pieds nickelés. Ce dernier est accompagné par José, son complice et amant depuis 20 ans, Cassidy, belle et impudique et de Romu, un gaillard, culturiste dopé aux protéines. Normalement ils devraient cultiver une certaine discrétion. D'autant que la famille de Ferran ne sait pas pourquoi ils viennent en "vacances" dans cette exploitation agricole spécialisée dans les races à viande. Mais avec Cassidy, difficile de ne pas être vite en vedette. En une journée elle parvient à attirer les regards des veilles acariâtres du cru, des gendarmes et des prostituées roumaines. Bref, le mois va se résumer en 48 heures très animées. Des dialogues succulents, un peu à la Audiard, des décors entre beauté champêtre et puanteur du fumier et de sacrés personnages : "Mort aux vaches" est idéal pour les lecteurs amateurs d'ambiance vintage.
"Mort aux vaches", Futuropolis, 19 euros

jeudi 23 juin 2011

BD - Des poulets déplumés dans "La faute aux Chinois" de Ducoudray et Ravard


De la chronique sociale dans les premières pages, « La faute aux Chinois », bascule dans le polar antisocial assez rapidement.

Louis Meunier est un ouvrier discret et discipliné. Il travaille sur une chaîne d'abattage de poulets. Tuer, à longueur de journée, dans l'odeur du sang, tel est son quotidien. Seul rayon de soleil, les moments partagés avec Suzette, une secrétaire de l'entreprise. Louis et Suzette.


Une belle histoire d'amour, un peu compliquée en raison de la présence envahissante de Jean-Claude, le frère de la fiancée. Jean-Claude le débrouillard qui va accepter que Louis devienne son beau-frère à condition qu'il se diversifie un peu. Couper le cou à un poulet ou à un homme, la différence est parfois ténue.

Aurélien Ducoudray signe un récit implacable, sombre et sans pitié. François Ravard a dessiné ces 150 pages nerveuses dans un style très comparable à celui d'Etienne Davodeau.

« La faute aux Chinois », Futuropolis, 21 €