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jeudi 11 décembre 2014

DVD : Pluie de squales tueurs

Des milliers de requins attaquent New York dans la suite de “Sharknado”.

Le succès d’une réalisation tient à peu de chose. Parfois, l’improbable se transforme en idée de génie. Exemple avec « Sharknado », téléfilm à petit budget produit par la chaîne du câble Syfy. Le requin est limité dans son pouvoir de nuisance. Il ne fait peur que dans l’eau. Pour lui donner une dimension supplémentaire, il se met à voler grâce à des tornades et à attaquer en pleine rue dans ce mélange des « Dents de la mer » et de « Twister ». Un premier opus explose l’audience. Immédiatement la suite est mise en branle et vient de sortir en DVD et blu-ray.
sharknado, nanar, requins, new york, zylo« Sharknado 2 » se déroule à New York. Après Los Angeles, c’est la Grosse Pomme qui va souffrir de ce déluge de requins tueurs. Dans le rôle du héros on retrouve Fin Shepard (Ian Ziering), jamais en mal d’imagination lorsqu’il s’agit de trouver des armes pour décaniller du squale (épée de chevalier, fronde, tronçonneuse, fusée de détresse et même batte de baseball). Après une scène d’ouverture en avion entre l’hommage à la « Quatrième dimension » et « Y a-t-il un pilote dans l’avion », la suite de l’histoire se déroule dans des lieux mythiques de New York, de la Statue de la Liberté au stade City Field des Mets en passant par l’Empire State Building. Si le scénario n’est pas des plus élaboré et des acteurs parfois aussi expressifs que le vide sidéral (même dans « Amour gloire et beauté », ils semblent plus humains...), l’enchaînement des scènes d’actions à grand renfort d’effets spéciaux transforme le téléfilm en expérience psychédélique à partager entre amis décidés à rigoler des outrances de ce cinéma de genre. Et puis quelques seconds rôles se révèlent savoureux, notamment Kelly Osbourne en hôtesse de l’air, dont on se demande comment elle fait pour passer dans le couloir avec son impressionnant popotin ou Biz Markie, rappeur devenu pizzaïolo pour les besoins du film.
Il n’est pas question de grand cinéma (même pas de bonne télévision) mais en ces temps austères et moroses, ce serait de la folie de se priver de cette tranche de rire au second degré.

« Sharknado 2 », Zylo, 14,99 euros le DVD, 16,99 euros le blu-ray.

jeudi 14 août 2014

DVD - Vivre avec les zombies, la leçon de "The Battery"

Film d'auteur et de genre, « The Battery » de Jeremy Gardner sort directement en DVD.

Dans la catégorie des films d’horreur, la sous-catégorie « zombies » remporte de plus en plus de succès. Pourtant il est difficile de faire plus basique au niveau scénario. Un virus se propage par morsure. Les Humains se transforment en estomac sur pattes à la recherche de cervelle fraîche. Les héros tentent de survivre. Souvent en vain.

Pourtant il y a 1 000 possibilités d’explorer différemment cette odyssée des temps modernes. Jeremy Gardner en écrivant, tournant et interprétant le premier rôle de « The Battery » a tenté de faire un film de zombies au plus près de la réalité. Quelques semaines après le début de l’épidémie, dans une campagne américaine ensoleillée et déserte, deux amis marchent. Sans but. Juste pour semer les contaminés. Ben (Jeremy Gardner), le meneur du duo, barbu, costaud et toujours armé de sa batte de base-ball, a une théorie : si les requins ont survécu des millions d’années dans les océans, c’est parce qu’ils ne se reposent jamais, toujours en mouvement. Il tente de transposer sa théorie dans sa réalité du moment.

Micky (Adam Cronheim), son comparse, est plus casanier. Un casque hi-fi vissé sur les oreilles en permanence, il pense au passé heureux et notamment à sa petite amie dont il n’a plus qu’une photo et son parfum en souvenirs. Il n’en peut plus de cette vie d’errance, de mauvaises nuits à la belle étoile et de ce tête-à-tête avec Ben. Si ce dernier n’a qu’une idée : survivre, l’autre espère surtout de rencontrer d’autres survivants.
Sans grands effets spectaculaires ni scènes sanguinolentes, « The Battery » séduit avant tout par son ambiance. Une franche camaraderie s’installe entre les deux hommes pourtant très différents. Ils ont de longs dialogues dans des décors improbables comme un verger, une salle de dancing ou une voiture break transformée en « véritable garçonnière » selon l’expression de Ben. C’est dans cette voiture que se déroule un incroyable plan séquence qui scelle leur avenir. Avec une économie de moyens radicale, Jeremy Gardner parvient à insuffler une angoisse maximum dans un final à déconseiller aux claustrophobes.
« The Battery » de Jeremy Gardner, Zylo, 15 euros